Quatre jours à New York… Découvrir quelques visages de New York City, l’une des villes les plus fascinantes des Etats-Unis… Une destination idéale pour un long week-end… dans une ville bouillonnante !
Mercredi 10/11/2004. A New York !
Lever à 4 heures du matin, enfin, moins 10 pour moi et plus 10 pour Régine !
Le taxi nous attend, à l’heure, c’est-à-dire 4 heures 30…
A 5 heures nous sommes à Roissy.
Nous sommes devant un guichet qui ne s’ouvrira pas, car le point de départ a changé sans que nous le sachions !
Enfin, pas grave, l’agence de voyage viendra nous chercher.
Car si le séjour est en individuel, le trajet se fait en « collectif » de même que la virée en ville à bord du car.
L’embarquement par Air France se fera sans problème, mais certains passagers qui cliquent sous les portails de détection devront enlever leurs chaussures…
Il y a une enquête de satisfaction dans l’avion : Régine y répond (elle adore !), mais va demander en contre partie de ses réponses la trousse de toilette qui est donnée aux passagers de première classe (elle l’aura !).
Nous arrivons sans problème à New York, le passage en douane se fait très rapidement : nous sommes photographiés et la police des frontières prend nos empreintes digitales. Tout cela est mis en ordinateur.
Sur la route qui nous mène à l’hôtel, nous croisons une manifestation d’une trentaine d’Ivoiriens avec des banderoles du type « Chirac assassin »et « Chirac = Ben Laden ». Ils doivent aller au consulat de France ! C’est amusant de se sentir attrapé comme ça par la manche !
Notre guide parle un bon français mais je suis frappé par son âge, il n’est vraiment plus tout jeune.
devons sacrifier un dollar comme pourboire pour le chauffeur, nous sommes une quarantaine.
Les chambres ne sont pas disponibles avant 16 heures et comme il est dans les 11 heures locales et que le circuit en autocar n’est pas avant 14 heures, nous partons Régine et moi prendre l’air.
Et voir à quoi New York ressemble.
A première vue, c’est assez austère : les voitures sont noires en général (pas de chromes dégoulinants ni de couleurs criardes), japonaises pour la plupart, les modèles américains les plus courants et les plus luxueux étant des Lincoln (usines Ford). Ne pas compter quand même croiser des Clios !
Les gens paraissent très pressés, le ciel, plutôt bleu, est visible à condition de se pencher et de lever la tête, car bien sûr, les grattes ciels sont partout et font de l’ombre !
Nous allons déjeuner chez Hale and Hearthy Soup pour 12 dollars à nous deux. Nous avons d’évidents problèmes d’accent et il faut faire vite, très vite !
Comme le nom l’indique, c’est un marchand de soupes, diverses et variées. La clientèle est très jeune et très pressée.
Pas de verre, bien sûr, mais des gobelets en carton. C’est d’ailleurs la civilisation du gobelet : il y en a pour tout, et les gens se promènent avec leur gobelet à la main.
Impossible de trouver un café où l’on pourrait s’asseoir pour déguster un petit noir (de toute façon leur café n’est pas bon !) dans une tasse de porcelaine !
Ceci étant, la ville est très propre, on pourrait se croire en Suisse. Ça même l’air aussi ennuyeux !
Sur le coup de 14 heures nous prenons notre bus collectif pour une visite de la ville.
Des grattes ciels, encore des grattes ciels à celui qui jouent à celui qui sera le plus haut. Sensation d’une civilisation phallique.
En fait, pas de plan d’urbanisme, mis à part le quadrillage de la ville avec ses avenues qui se coupent au cordeau. Jusqu’à une date récente, le propriétaire d’un immeuble pouvait le démolir et faire construire ce qu’il voulait à la place.
Cela fait 20 ans, suite à une campagne menée par la veuve du président Kennedy, qu’il y a nécessité d’un permis de démolir. Comme dans tout urbanisme, les temps de réponse sont extrêmement longs.
Nous passons à Harlem, et même nous nous y arrêtons : ce qui aux dires de notre guide était impossible il n’y pas dix ans en arrière. Notre car n’aurait pas pu pénétrer dans Harlem sans faire l’objet de jets de pavé dans les vitres. Entre temps, l’ancien président Clinton a localisé ses bureaux de président retraité dans ce quartier, provoquant un regain d’intérêt et de spéculation.
Alors, tout cela c’est certainement mieux pour les New Yorkais, mais la ville s’est assagie et aseptisée. La politique du maire a été extrêmement efficace : il n’y a pas de clochard (dés que la température passe sous les 5 degrés, ils sont systématiquement ramassés), on peut se promener à n’importe quelle heure du jour et de la nuit (les transports publics et en particulier le métro, fonctionnent 24 heures sur 24), la ville est parfaitement sûre, on ne voit pas de sdf, de mendiant ni de drogué…
Il faut dire que les loyers sont dissuasifs : il faut compter 1.500 euros pour un studio dans Manhattan. La population pauvre loge donc ailleurs.
La 5° avenue a de l’allure.
Les magasins sont ouverts et ferment quand ils le veulent car il n’y a pas de réglementation.
Patinoire en plein air (Noel approche !) au centre commercial Rockefeller.
Photo de la statue de la Liberté, visite du site ground zero (une obligation !).
Il n’y a plus de port à New York, le seul bateau à accoster est le Queen Elisabeth 2.
Le port marchand a été déménagé…
On a quand même vu un porte avion, un sous marin et même un exemplaire du Concorde (!). Quand on sait l’énergie qu’on mis les Américains pour les interdire d’atterrissage…
Dîner dans un restaurant qui jouxte l’hôtel.
30 dollars pour nous deux : 1 soupe pour 2, 1 salade de thon pour 2, 1 bière pour 2… Faut pas s’étonner qu’il y ait des obèses !
Pour aller aux toilettes, il faut demander une carte magnétique au serveur. En fait, seuls les consommateurs ont accès aux toilettes !
Nous avons vaguement cherché un restaurant chinois, pas un en vue. On a l’impression qu’ils n’existent que dans le quartier Chinois.
20 heures 30, nous éteignons la lumière !
Jeudi 11/11/2005. New York.
Le temps est un peu gris mais pas trop mauvais (de toute façon, nous sommes en novembre).
Il est 8 heures 15 quand nous nous levons. Nous allons prendre notre petit déjeuner, assez copieux mais farineux, à l’extérieur de l’hôtel.
Nous achetons une carte de métro (utilisable également dans les bus) : pour 10 voyages, 10 dollars, nous en avons un gratuit (un voyage, pas un dollar…).
Mais il faut acheter ça à un guichet automatique : le personnel présent derrière son guichet se contente de regarder.
Les langues proposées, outre l’américain, sont l’espagnol et le chinois.
Il faut s’orienter dans le métro et bien comprendre le système ; une fois que c’est fait, cela devient facile.
Autrement dit, deux notions sont très importantes : savoir si on va en montant ou en descendant et si on va à l’Est ou à l’Ouest !
Le métro est propre, vétuste, mais il y a beaucoup de travaux de rénovation.
Je voulais visiter le musée Guggenheim, c’est raté, car il est fermé (nous sommes le 11 novembre, mais le guide nous avait dit que tout était ouvert).
Nous allons donc au Metropolitan Museum of Art (le Louvre, quoi !). Le vestiaire est obligatoire.
Puis nous filons droit au Central Park où nous louons deux vélos pour 18 dollars à nous deux, pour 1 heure. Le tour de Central Park, c’est une dizaine de kilomètres et par chance, le temps est superbe. Beaucoup d’écureuils, des banc verts, offerts par des particuliers et certains ont une dédicace amoureuse…
Le freinage se fait par rétro pédalage, les pneus sont larges, il n’y a pas de changement de vitesse. Heureusement les côtes ne sont jamais très longues ni très raides, mais je mettrai pied quand même en une occasion !
Pour nous récompenser, nous passons chez Tiffany (le Cartier US).
Le liftier décrit ce que l’on peut trouver à chaque étage. A un moment donné, je m’exclame: « c’est trop, c’est trop, c’est moi qui paye ! ». J’ai le mérite de faire rire les passagers.
Ensuite, nous filons à l’Empire State Building par métro. Les contrôles sont assez sévères, ce qui peut se comprendre.
La vue sur la ville illuminée est assez spectaculaire.
Nous rentrons à l’hôtel à pied, et nous dînons, bien, juste en face. Mais dès qu’une assiette est finie, on vous l’enlève (il n’y a que peu de clients) et on apporte l’addition…
A peine arrivé dans la chambre, je suis saisi de tremblements consécutifs à une très forte poussée de fièvre. De quoi s’agit il ? D’une grippe, d’une attaque de palud, d’une angine ? J’avale les quelques comprimés de paracétamol que nous avions pris au cas ou…
Nous avons un message téléphoné : c’est ok pour demain matin, nous serons pilotés dans la ville par un « local ».
L’idée est excellente : par l’intermédiaire d’une association (« big apple greeter »)des locaux bénévoles se mettent à votre disposition soit un matin, soit un après midi pour vous faire visiter leur ville, en fonction de vos centres d’intérêt, et en plus, en principe, ils parlent votre langue ! Naturellement, il faut s’inscrire avant le départ, par Internet.
Vendredi 12/11/2004. New York.
Journée noire pour moi : je vais rester au lit, trempé de sueur, avec une fièvre de cheval (probablement aux alentours de 41°).
Il pleut des cordes et ça, pour la journée.
Dès qu’elle le peut, c’est à dire vers 8 heures du matin, Régine va téléphoner à notre correspondant du « big apple greeter » pour lui expliquer la situation et lui dire que nous ne pourrons pas faire la visite programmée. Malheureusement, il doit déjà être en route car personne ne répond.
Et de fait, il va arriver à l’hôtel et demander notre chambre ! Je lui explique tant bien que mal le problème car, entre temps, Régine est partie à la recherche d’une pharmacie pour refaire notre provision de paracétamol, complétée par une immense bouteille de coca et une soupe chaude pour midi.
Elle s’est aussi rapprochée de la responsable du groupe au cas ou il serait nécessaire de faire appel à un médecin.
Idem avec la carte visa premier grâce à laquelle nous avons une assurance médicale : eux souhaitent nous diriger vers un hôpital !
Une fois soigné l’animal, Régine part en balade visiter les grands magasins : elle reviendra vers les 6 heures du soir (les bras vides…), dégoulinante de pluie !
Moi, ça va mieux et j’espère passer une bonne nuit.
Samedi 14/04/2004. Dernier jour à New York.
Je me lève : c’est mieux, même si ce n’est pas terrible !
Après le petit déjeuner, nos partons pour le Guggenheim museum, il est ouvert mais il est consacré tout entier à une exposition sur le monde aztèque ! On en sort !
Nous allons donc visiter la Frick Collection, maison musée un peu à la façon du musée Jacquemart André.
Une fois ceci fait, nous décidons d’aller aux « cloisters »(musée de cloîtres en plein air). C’est assez loin du New York central, mais atteignable par le métro.
Encore faut il qu’il fonctionne !
En effet, toutes les lignes « métro descendant » sont interdites au public : probablement une panne. Or, à un moment de notre trajet, nous devons prendre une transversale « descendante »…
Nous sortons donc à la station « Yankee Stadium », assez loin de notre destination finale, en plein Bronx. Impossible de trouver un taxi.
Nous nous plantons à un arrêt de bus, histoire de comprendre le système, quand une femme noire (les noirs sont très complaisants et près à rendre service aux touristes, beaucoup plus que les blancs toujours pressés) nous demande ce que nous cherchons. Elle nous dit que le meilleur moyen pour nous rendre au musée des cloîtres en plein air, est de prendre le bus qui s’approche puis de demander au chauffeur de nous descendre à une intersection de rues, de là, de reprendre la ligne 4, qui nous mènera à bon port.
Aussitôt dit, aussitôt fait.
L’attente à l’intersection sera bien longue mais il fait beau temps malgré un petit vent frais.
Une fois le musée visité, (ensemble de cloîtres romans achetés par de généreux donateurs américains à d’imbéciles vendeurs, principalement Espagnols et Français, démontés puis transportés, puis remontés en ce musée), nous reprenons la ligne 4 qui va jusqu’au centre de la ville, c’est-à-dire jusqu’à la 5° Avenue.
Le bus est très bien équipé pour pouvoir prendre en charge les passagers à mobilité réduite : les fauteuils roulants sont hissés à bord sans problème par le chauffeur et sanglés de manière à ce qu’ils ne puissent pas se décaler en cas de choc ou de freinage brutal.
Une fois arrivés à l’hôtel, nous nous autorisons une petite pâtisserie accompagnée d’un immonde café.
Il ne nous reste plus qu’à attendre dans le hall le départ pour l’aéroport, prévu pour 19 heures 30.
A la remise des billets, nous constatons que nos places ne sont pas côte à côte et qu’il en est de même pour de nombreux passagers. Râler auprès d’Air France ne sert à rien. Ils ont de la chance d’avoir fait leur enquête de satisfaction à l’aller plutôt qu’au retour !
Nous aurons à nous déchausser au moment des contrôles de police.
Le vol se fait sans problème, je suis assis à côté d’une petite famille Française qui revient du marathon de New York…(enfin, c’est Monsieur qui a fait la course, Madame et son petit garçon ayant joués le supporters !).
Bon, globalement j’ai été déçu par la ville. Ce qui est symptomatique, c’est que j’ai fait très peu de photos, et en plus, elles sont médiocres !
Manquant totalement d’exubérance, trop rangée, trop guindée, on se demande comment elle a pu, et peut encore, être considérée comme la ville de l’avant-garde.
Peut être me suis je trompé d’Amérique. Peut être faut il aller jusqu’au Pacifique !
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