Où sortir à Paris? Agenda culturel Paris 2013 – Sorties culturelles, expositions et événements à ne pas manquer à Paris…
Expositions Paris Janvier 2013
Exposition de Peinture – Canaletto et Guardi au musée Jacquemart-André
Nous avons adoré la très belle exposition d’œuvres de Canaletto et de Guardi au musée Jacquemart-André.
Nous voici dans la Venise du XVIII° siècle dont les différents visages sont représentés par ces deux maîtres. Canaletto, peintre de théâtre dans sa jeunesse, maîtrise parfaitement les perspectives et crée de beaux effets de lumière. Guardi est moins rationnel et fait preuve de plus de fantaisie pour donner à chaque tableau un charme particulier.
L’exposition rassemble une vingtaine d’œuvres de Guardi, peintre rarement exposé en France, et permet de mettre côte à côte deux
visions brillantes et légèrement différentes de la peinture. Alors que le siècle voit le déclin de la Sérénissime, la peinture vénitienne rayonne partout en Europe.
Cette exposition a bénéficié de prêts exceptionnels faits notamment par les Collections royales britanniques et la National Gallery de Londres.
Nous n’avons pas encore vu l’autre exposition d’oeuvres de Canaletto, au musée Maillol, jusqu’au 10 février 2013.
Musée Jacquemart-André
Jusqu’au 14 janvier 2013
Agenda Culturel Paris – Printemps 2013
Expo : David Hockney
Les amateurs de David Hockney apprécieront cette exposition qui se tient à la Galerie Lelong. L’artiste expose des
œuvres (dessin et collage) dont certaines sont réalisées à l’aide d’un ordinateur. Ces œuvres ont été conçues pour être imprimées en quelques exemplaires et sont destinées à la vente.
David Hockney observe le monde qui l’entoure, personnages et paysages verdoyants de la campagne anglaise. Le recours
à l’ordinateur répond au besoin de vitesse de l’artiste dont l’observation est en perpétuel mouvement. Quelle jeunesse pour ce célèbre artiste anglais qui est toujours à la recherche des
nouvelles techniques.
Nous y sommes allés samedi après-midi et avons rencontré peu de visiteurs ce qui nous a paru
comme un grand luxe !
Galerie Lelong
13, rue de Téhéran 75008
Drawing in a Printing Machine
Jusqu’au 2 mars 2013. Fermé dimanche et
lundi
Exposition Marie Laurencin au musée Marmottan
A voir au musée Marmottan, l’exposition consacrée à Marie
Laurencin. La plupart des œuvres proviennent du musée Marie Laurencin au Japon ; les collectionneurs privés japonais, ont été en effet les premiers à
s’intéresser à Marie Laurencin après sa mort en 1956.
Nous apprécions beaucoup ces peintures aux couleurs très fines, portraits ou allégories épurés. Femme originale, amie
de Guillaume Apollinaire et de Jean Cocteau, Marie Laurencin marque la peinture française de la première moitié du XX° siècle.
Où se déroule l’exposition Marie Laurencin?
Musée Marmottan
Jusqu’au 30 juin 2013
Unknown India : exposition de photos anciennes sur l’Inde
Nous vous signalons cette exposition de 40 photos anciennes de l’Inde racontant l’Inde secrète et rêvée d’Isabelle Décamps. Il s’agit d’une collection de photos anciennes commencée il y a quinzaine d’années. Personnages anonymes, paysages non identifiés, dates ignorées.
« Neti, neti », « Ni ceci, ni cela », ce concept indien qui signifie que toute affirmation contient
intrinsèquement sa contradiction, résume à lui seul l’esprit de cette collection singulière.
Du 22 mars au 11 mai 2013
Galerie Sit Down
4, rue Sainte-Anastase 75003 Paris
Exposition Freddo Sacaro à Artclub
Voici une exposition très originale de Freddo Sacaro. Les amateurs de BD apprécieront cette talentueuse démonstration d’humour.
L’artiste, né en 1972 à Toulouse, détourne avec beaucoup d’humour l’univers enchanté de Disney.
L’idée originelle était, par lamise en scène, de présenter une satire contemporaine de notre société. Nous découvrons alors la vraie face cachée de Mickey sous les traits d’un impitoyable oppresseur de schtroumpfs ! Les contrastes et les jeux de lumière nous plongent dans cet univers décalé, à la fois drôle et acerbe où le pouvoir, l’inégalité et la surconsommation règnent.
Exposition ARTCLUB
Gallery du 20 avril au 18 mai 2013
172 rue de Rivoli
Félix Vallotton au Grand Palais
Nous découvrons ou redécouvrons Vallotton (1865-1925), ce peintre inclassable membre du mouvement postimpressionniste des nabis. Beaucoup de femmes dans ces peintures, souvent dans des postures lascives, mais ce n’est pas ce qui a retenu notre attention.
Vallotton est d’abord un dessinateur et un graveur ; on voit bien sa technique de peinture au contour du trait, les couleurs étant posées sur la toile. Cette peinture descriptive évoluera par la suite vers une peinture plus synthétique.
Vallotton laisse une œuvre abondante et multiple qu’il est difficile de classer. Nous avons été
impressionnés par ses paysages, ses portraits et ses natures mortes qui sont d’une grande précision et qui révèlent le talent du dessinateur.
Un vrai regard photographique. L’artiste peignait souvent en intérieur en s’inspirant de ses croquis ou de ses
photographies.
Rien à voir avec les nus féminins (chair blafarde) ou les nombreuses gravures et illustrations.
Vallotton a de nombreux détracteurs, ces derniers critiquant le poids du réalisme et le manque de sensualité des œuvres. On peut comprendre
l’argument, mais, comme toujours, les œuvres forment un tout indissociable de leur auteur.
L’exposition est organisée par thématique au Grand Palais jusqu’au 20 janvier 2014.
Van Gogh et Hiroshige à la Pinacothèque : rêves de Japon et art du voyage
Exposition Paris. Jusqu’au 17 mars 2013, à la Pinacothèque, une double exposition réunit Van Gogh et Hiroshige, auteur de nombreuses estampes. Une occasion de découvrir l’influence du japonisme sur l’oeuvre de Van Gogh. Des rêves de Japon de Van Gogh à l’art du voyage dans le monde des estampes.
Nous sommes allés voir à la Pinacothèque cette double exposition Van Gogh / Hiroshige. A dire vrai, nous ne connaissions pas Hiroshige (1797 –
1858), l’un des artistes les plus populaires au Japon. Et nos ignorions l’influence qu’il exerça sur Van Gogh.
Hiroshige a produit des milliers d’estampes représentant des paysages ou des ambiances de villes et s’est fait connaître par ses estampes sur le mont Fuji et sur Edo (actuel Tokyo). Ces estampes révèlent une grande maitrise des couleurs où le vert et le bleu sont omniprésents. A cela s’ajoute un graphisme particulier et une maitrise de la perspective.
Ce qui frappe chez cet artiste c’est que ses estampes sont très poétiques, très vivantes ; on a tous en tête ces estampes classiques japonaises, finement tracées, mais qui paraissent fades, presque sans vie. Rien de cela chez Hiroshige où les couleurs sont tranchées, bien affirmées, avec un dessin net qui contient toujours des personnages. Cette perfection du trait, alliée à des couleurs presque vives et sublimée par de grandes perspectives, donnent une force incroyable à ces estampes ; certaines d’entre elles font aussi penser à de la bande dessinée contemporaine. La modernité se cache derrière ce grand artiste traditionnel japonais.
Quant à l’influence du japonisme sur van Gogh, plusieurs lettres de l’artiste le confirment. C’est d’ailleurs toute la raison de cette exposition organisée en confrontation des deux artistes. L’affiche de l’exposition met en avant deux œuvres qui semblent se répondre au-delà des différences et de la distance qui séparent la France du Japon.
Une exposition passionnante et étonnante.
À la Pinacothèque de Paris, du 03 octobre 2012 au 17 mars 2013
Expositions de l’été à Paris en 2013 : De Chagall aux Macchiaioli et à Harring
Que faire pendant ces vacances? Et bien profiter de son temps libre pour visiter quelques expos à Paris.
Première étape, pendant que Mathieu court après ses directeurs de thèse, je me dirige toute contente vers le Musée du Luxembourg pour aller voir l’exposition Chagall, entre guerre et paix. L’exposition est organisée de façon chronologique, elle commence par les années parisiennes de Chagall, puis son retour en Russie, son séjour en France, aux Etats-Unis (pour fuir la guerre), en Palestine et enfin les dernières années de sa vie. Plusieurs thématiques traversent le parcours de l’exposition: son identité russe (et son village natal Vitebsk), la tradition juive, son travail sur la Bible, les guerres, le couple (avec de très beaux tableaux sur sa femme après sa mort), la famille et le cirque.
Plusieurs tableaux m’ont interpellée : ceux sur son village natal, avec la figure du juif errant (j’avais fait travailler les élèves sur l’un de ses tableaux sans le savoir), ceux sur la Première Guerre mondiale, très surprenants dans leurs teintes brunes et noires, couleurs peu associées à Chagall, ceux sur sa femme disparue, et enfin un lapin de toute beauté qui m’a fait penser à Mathieu, mon lapin blanc toujours en retard.
En sortant de l’exposition Chagall, petit détour rapide par le Musée de l’Orangerie pour aller voir l’exposition consacrée aux « impressionnistes italiens » : les Macchiaioli. Leur nom vient en fait d’une dénomination péjorative de leur manière de peindre, par tâches successives de couleurs. Comme les impressionnistes, les Macchiaioli accordent une place importante au paysage, et à la pratique en plein air. Ils se sont aussi intéressés aux scènes de la vie quotidienne et à l’histoire contemporaine de l’Italie. Certains d’entre eux participeront d’ailleurs aux événements qui conduiront à la naissance de la République d’Italie. Même si leur histoire et leur engagement sont remarquables, je n’ai pas vraiment accroché à leur peinture. Désolée.
Soldat démonté de Giovanni Fattori,
présenté comme le chef-d’oeuvre de la peinture italienne
Deuxième étape: Mathieu passe ses vacances (ou au moins une partie) aux Archives, j’en profite pour revenir à Paris et refaire quelques expos. De bon matin (et avec vingt minutes d’avance sur l’horaire d’ouverture), je me présente au Musée d’Art Moderne, pour voir l’expo « Keith Haring, the political Line« . Je connais les dessins de Haring, mais ne sait absolument rien sur leurs significations et sur les choix artistiques de l’artiste. L’expo est parfaite pour moi : en suivant un parcours thématique, j’apprend la signification de nombreux dessins de Haring (les chiens, le bébé, les rayons) et découvre que derrière la répétition des formes plutôt simples, il y a un vrai propos politique. Certes, ses prises de position ne sont plus aussi novatrices, comme la défiance envers l’establishment, la religion, la société de consommation et le capitalisme et à l’inverse la défense de l’individu, de la tolérance et de l’écologie. J’ai été frappé par sa volonté de porter ses oeuvres dans l’espace public, notamment sur des affiches publicitaires dans le métro ou dans la rue. Beaucoup de ces oeuvres seront perdues, mais des photos permettent de se rendre compte de leur place dans l’espace public, à l’époque où elles étaient encore présentes. L’expo se termine par une vidéo d’Haring réalisant quatre oeuvres monumentales pour le Musée d’Art Moderne. La diffusion du documentaire se trouve dans l’espace même où sont exposées ces oeuvres. On peut alors se rendre compte de la manière de travailler d’Haring : pas de travail préparatoire, tout est fait dans l’instant, presque dans l’urgence.
Autoportrait réalisé en 1985.
L’exposition du Musée d’Art Moderne se poursuit au 104, où sont exposées des oeuvres monumentales, notamment sa série autour des dix commandements.
Je continue mon exploration des artistes contemporains en me dirigeant vers la Fondation Cartier, pour aller voir l’expo Ron Mueck. Je quitte donc le Pop Art, pour la sculpture figurative. Seules neuf oeuvres sont exposées à la fondation Cartier. Au début, on se dit que c’est quand même pas beaucoup (notamment en comparaison avec l’expo Keith Haring), mais en suivant le travail de Mueck, on comprend rapidement pourquoi. Tout d’abord, ses sculptures sont extraordinaires. Quelque soit leur taille (ou trop grande ou trop petite à l’échelle humaine), on ne peut s’empêcher d’avoir envie de les toucher. L’expression des visages est saisissante de vérité, même s’il y a toujours un détail qui renverse le regard, le perturbe : la blessure du jeune homme noir, le poignet tordu de la jeune fille. L’artiste semble adorer ce mélange entre réalité et allégorie, entre banalité et rupture. Un documentaire de près d’une heure montre Mueck dans son atelier londonien. Je n’ai pas pu m’empêcher de le comparer à Haring. Là où ce dernier travaille dans l’urgence, Mueck multiplie les essais préparatoires. Il travaille minutieusement, fait plusieurs sculptures avant de se décider pour une forme définitive. J’ai adoré l’ambiance dans son atelier: il travaille avec deux assistantes, les gestes sont précis, lents et chacun travaille à sa tâche dans le calme le plus complet.
Détail de Young Couple
Dernière étape du périple parisien, cette fois avec Mathieu puisque les Archives ont la bonne idée de fermer le week-end. Nous sommes allés visiter la crypte archéologique du Parvis Notre-Dame, qui vient de faire peau neuve et a réorganisé son parcours autour de la thématique Paris disparu, Paris restitué. Le parcours de la visite suit l’emplacement des vestiges archéologiques, ce qui a perturbé Mathieu puisqu’on chemine de l’âge classique au Moyen Age pour terminer par l’Antiquité. Plus que les vestiges, ce sont les illustrations en 3D qui permettent de nous rendre compte de ce qu’était Lutèce et de son développement au Moyen Age. Difficile parfois de se repérer ou de se figurer les bâtiments, mais la visite était cependant intéressante.
Quai antique
Enfin, dernière expo du week-end: Mecanhumanimal, l’exposition du Musée des Arts et métiers consacrée à Enkil Bilal. Le parcours de l’exposition est thématique, des planches et des dessins de Bilal sont exposés aux côtés d’appareils scientifiques que ce dernier prend un malin plaisir à détourner. On peut donc admirer de plus près la technique de Bilal (acrylique et pastel pour la grande majorité de ses dessins, même s’il y a quelques planches qui présentent des photographies modifiées au pastel) et goûter son humour. Il m’a manqué quelques explications sur son univers. J’ai reconnu beaucoup de planches tirées de ses bandes dessinées, mais les ayant lues il y a longtemps, je ne me souvenais plus des histoires qu’elles racontaient. J’ai donc eu parfois l’impression de passer à côté de quelque chose. Un film réalisé par Bilal est projeté en accéléré, je n’ai pas bien compris l’intérêt. Cela dit, l’expo m’a donnée envie de relire les séries de Bilal (sa tétralogie, Le sommeil du monstre), et même de lire sa bande dessinée inspirée de Roméo et Juliette, Julia & Roem.
— LN
Autoportrait en sourire forcé…
Juste un petit commentaire : l’expo sur Bilal m’a vraiment emballé dans le sens où même elle n’était pas extrêmement bien faite, elle m’a permis de me replonger dans l’univers de Bilal et m’a donné envie également de relire ses BD qui restent le medium dans lequel Bilal excelle, étant moins convaincu par ses excursions cinématographiques. — Mathieu.
Pékin-Hankou au musée Cernuschi en juillet
Nous signalons à nos lecteurs cette exposition originale au musée Cernuschi.
Cette exposition porte sur le financement et la construction de la première ligne ferroviaire chinoise, inaugurée en
1905, et reliant Hankou (aujoud’hui Wuhan) à Pékin.
Cette histoire est assez extraordinaire car ce grand projet d’infrastructure avait peu de chances de voir le jour.
La volonté de Léopold II, roi des Belges, relayée par les consuls belge et français (Paul Claudel), va finir par convaincre les différents intervenants que ce projet est possible. Les
négociations seront longues et difficiles, la Chine refusant de traiter avec les puissances occidentales qui l’avaient humiliée.
Ce grand chantier magnifiquement dirigé par un ingénieur belge se déroulera sans problème, sauf pendant la guerre
des Boxers. Et ce grand projet improbable deviendra la ligne de chemin de fer la plus rentable de l’époque, permettant ainsi d’acheminer vers Pékin les denrées agricoles (riz, sorgho…)
produites plus au sud.
L’exposition comprend des panneaux, des documents, des objets et un splendide diaporama de photos.
Geoffroy a beaucoup travaillé sur ce projet qui permet de présenter au public un bel exemple de financement de
l’économie.
Musée Cernuschi
7 avenue Vélasquez – 75008 Paris
du 9 au 28 juillet – entrée libre
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