Petits gâteaux et biscuits allemands : craquer de plaisir!

Des biscuits craquants et croustillants

Chaque peuple a ses habitudes gustatives et ses préférences en matière de goûts, de saveurs et de textures. Du point de vue germanique, les Français sont souvent considérés comme des gastronomes prêts à payer très chers pour manger et des gourmands amateurs de très bonnes choses, gâteaux et biscuits plutôt moelleux et savoureux. On pourrait dire des Allemands qu’ils préfèrent le craquant et le croustillant.

La plupart des marques populaires et des biscuits allemands préférés de nos voisins se caractérisent ainsi, tout comme le chocolat allemand peut comporter comme ingrédient des Knusperkeks (biscuit croustillant comme on les aime à Hambourg), ou des Knusperflakes (corn flakes) Même si certains ont des équivalents en France, la texture fait souvent la différence et on trouve souvent un ingrédient qui permet de retrouver ces émotions et sensations, qui renforcent le plaisir du grignotage.

Car les Allemands n’ont pas de règles ni d’heures pour leurs repas… Ils aiment grignoter ou manger quand ils ont faim, d’autant qu’ils ne déjeunent pas comme en France, en prenant le temps et dégustant des plats cuisinés. Du coup, il suffit de croquer dans un biscuit ou un gâteau à toute heure pour couper la faim. Et il suffit de regarder comment les Allemands consomment les petits gâteaux et les biscuits lors du moment sacré du Kaffee und Kuchen (le goûter) en milieu d’après-midi autour d’un café ou d’un thé pour s’en convaincre.

Riz soufflé

Nippon Häppchen : les biscuits au riz soufflé et au chocolat

Nippon Häppchen fait partie des grands classiques que l’on croise forcément lors d’un séjour en Allemagne. C’est l’un des produits phares auxquels les petits allemands sont habitués dès le plus jeune âge. Son secret : une texture légère et craquante, du riz soufflé enrobé de chocolat gourmand et le tour est joué.

Les Allemands sont très soucieux de l’aspect pratique des emballages. Ainsi, les Nippon se consomment facilement, grâce à une ouverture centrale qui se colle et se décolle pour éviter toute altération. De toute façon, ils sont tellement appréciés qu’ils ne restent pas assez longtemps dans le paquet pour s’abîmer!

Schoko-Reis

Du riz au chocolat? Non ! Plutôt une barre de chocolat au riz soufflé. Un tel produit pourrait figurer parmi les spécialités de chocolats allemands, mais il a tout autant sa place dans la section biscuits.

Les Allemands raffolent du chocolat et il enrobe ou sert de fourrage à beaucoup de biscuits comme vous le constaterez dans cet article. Ils aiment aussi beaucoup retrouver des céréales et du riz soufflé « Puffreis ». Le mélange donne par exemple le Schoko-Reis wölkchenleicht Edelvollmilch-Schokolade de la marque Wawi avec une barre fondante au chocolat au lait garnie de céréales, de farines de riz, de blé complet, de froment et de seigle, de sucre et de lait écrémé.

Comptez 3€ à 4€ les 200 grammes.

les gaufrettes allemandes

Hanuta Hasselnuss : les gaufrettes chocolat noisettes

Autre grand classique auquel on se familiarise vite quand on se demande quels gâteaux et biscuits aiment les Allemands. Hanuta c’est le paquet de gaufrettes fourrées au chocolat noisette. Les gaufrettes légères et croustillantes, le chocolat fondant dans la bouche. Ce n’est pas spécialement original, mais en Allemagne, on adore Hanuta. Caloriques donc à consommer avec modération, même si c’est addictif.

Qui dit produit à succès dit parfums et formats variés selon les envies et les fonctions. Il y a les formats de poche, faciles à emporter avec soi, les paquets de 10 ou 12 pièces et de mini gaufres, les versions en gâteaux et encas, les paquets de gaufres XL pour les grosses faims… Hanuta a proposé des déclinaisons du chocolat noisettes en brownie chocolat, en cookie…

Storck Knoppers : une gaufrette au lait écrémé et au chocolat aux noisettes

Les gaufrettes Knoppers font partie de la vie des petits Allemands comme une sorte de madeleine de Proust. Dès qu’ils vont à l’école, ils en font leur casse-croûte. Pour certains, la dégustation des Storck Knoppers est le premier réflexe de la journée. Ces gaufrettes sont emballées individuellement, donc et pratiques à emporter et dégustées au petit-déjeuner, en cas de petit creux, ou au goûter. Adultes, ils ne renoncent pas à leurs encas chocolatés et croustillants, puisque beaucoup d’employés pressés embarquent leurs Knoppers et remplacent le traditionnel Frühstück qu’ils n’ont pas eu le temps de savourer par ce produit.

Contrairement à Hanuta, les Knoppers propose des gaufrettes fourrées avec deux couches, une à la crème de lait (30.4%) et une à la pâte chocolatée aux noisettes. Le croustillant du biscuit contraste avec le fondant de la crème de lait qui s’harmonise très bien avec le chocolat au lait et au croquant des éclats de noisettes.

Les paquets en lot de 8 ; chaque portion faisant 25 grammes. Pour les curieux qui ne voudraient pas attendre d’aller en vacances en Allemagne, vous en trouverez chez ALDI autour de 1,79€. Si vous allez dans un supermarché allemand, vous les trouverez autour de 25 cts l’unité.

Knoppers propose une gamme de produits inspirés de ce concept, comme les Knoppers Nussriegel, les barres à la noix, à la pâte chocolatée aux noisettes et au lait écrémé. Bien que ce soit tout sauf un produit équilibré, des icones du sport comme le footballeur allemand du Bayern Munich Thomas Müller en font la pub!

Bahlsen kekse, plus qu’une marque populaire

Les biscuits Leibniz Butterkeks comme le Petit Beurre de Bahlsen

Vous pensiez que le Petit Beurre n’existait qu’en France et était la création de Monsieur Lu ? Détrompez vous. La France et l’Allemagne l’ont toutes les deux adopté et l’ont emprunté à la Grande-Bretagne à la fin du XIXème siècle. S’il est arrivé jusqu’en Allemagne, c’est grâce à un certain monsieur Balhsen qui selon la légende invente le Leibniz Butterkeks en 1891 à Hannovre, 5 ans après celui de Lu. Cela n’en fait pas pour autant un copieur. Bahlsen a en fait importé les recettes des biscuits secs anglais au beurre élaborés avec des machines, mises au point pour industrialiser la production de ces petit gâteaux.

La version allemande et le petit beurre Lu ne se distinguent pas sur leur forme si ce n’est à la marge, ou au nombre de leurs petites dents identique (10 par 14 et 4 dents plus grandes sur les côtés, donc 52 dents, au cas où vous n’auriez pas eu la curiosité de compter). Le pourcentage de beurre se distingue d’un pourcent (12 contre 13) en faveur du biscuit français. Certes, la couleur du petit beurre Lu est plus dorée que la pale couleur du voisin germain. Mais c’est surtout à la texture que les consommateurs de chaque pays sauront faire la différence, car ils s’adaptent à leurs préférences. Tandis que le Petit Beurre Lu est moelleux pour fondre dans la bouche comme l’apprécient les Français, le Leibnitz Butterkeks est plus sec et craquant et fait pour ne pas se dissoudre dans une tasse de café ou de thé dans laquelle il est trempé à l’heure du goûter. Aujourd’hui, on trouve des petits beurres enrobés de chocolat, en forme d’animaux, au miel et au lait ou à la farine complète (Vollkorn).

Lebkuchen : le pain d’épices allemand

Les Oblaten et Elise Lebkuchen de Nuremberg

Je n’aimais pas le pain d’épice jusqu’à ce que je découvre les Nürnberger Oblatenlebkuchen, en forme palais ou d’hostie (Oblate signifiant hostie) de pain d’épices de Nuremberg « Elise » à l’orange, à la cannelle, au gingembre et au chocolat, recouverts de glaçage et d’une amande et dont le fond ressemble à une hostie en effet.

La ville de Nürnberg est réputée pour ses saucisses blanches et pour son pain d’épices. Si ces petits gâteaux sont particulièrement appréciés lors de l’Avent et des fêtes de Noël, dès la saison automnale et hivernale, il est possible d’en trouver ailleurs qu’à Nuremberg et sans attendre ces moments privilégiés. Dans la ville de Franconie, de nombreuses boutiques et des stands sur les marchés, y compris de souvenirs commercialisent des paquets de toute taille et des modèles de tous les formats. On en trouve dans les chocolateries comme Hussel, dans les Konditorei si l’on veut vraiment goûter des pains d’épices plus traditionnels.

Bien sûr, rien ne vaut de visiter la capitale de Franconie et de flâner sur le marché de Noël de Nüremberg ou le marché de la place de l’église pour les déguster. La marque Haeberlein-Metzger fait autorité pour un pain d’épices très qualitatif. Comptez environ 2€ la pièce.

Les habitués des magasins Lidl et Aldi en croiseront dans les rayons en France dès le mois d’octobre en prévision des fêtes de fin d’année. Mais en dépit d’une qualité acceptable, ces versions industrielles n’ont rien à voir avec la saveur moelleuse des pains d’épices de Nuremberg.

Comptez 1,5€ – 2,5 € le palais en Konditorei, ou sur les stands de marché de Noël,

environ 11-13€ la boîte souvenirs de Nuremberg de 5 Lebkuchen de taille moyenne, environ 4-5€ le paquet de 8 mini pains d’épices chez Hussel

environ 2-3€ le paquet de 300 à 400 grammes chez Lidl et Aldi.

Printen et Dominosteine de Aachen

L’autre ville incontournable de tout amateur de Lebkuchen est Aix la chapelle. Aachen a vu naître les Printen, les Dominosteine. Ces spécialités aixoises d’origine contrôlée en forme de rectangle réunissent les épices exotiques venues par la route de la Soie depuis le Moyen-âge et une pâte dure composée de farine, de blanc d’œuf et de sucre et parsemée éventuellement d’amandes entières ou effilées.

Leur composition est en général la cannelle, l’anis, les clous de girofle, la cardamome, la coriandre, le gingembre, une touche de piment, mais aussi des écorces d’orange, zeste de citron. Autant dire que c’est un bouquet de saveurs qui embaument dès qu’on ouvre le paquet. A partir du XIXème siècle, les pains d’épices ont été adoucis avec l’ajout de sucre de betterave ou de cassonnade. La version actuelle a conservé cette évolution.

Selon l’histoire officielle, le Printen serait une adaptation d’une recette française amenée à Aachen par un maître guilde venu de Dinan. Ce dernier était venu vérifier la construction d’une statue de bronze en l’hommage de Charlemagne, qui fut le premier roi des Francs et empereur du saint Empire romain germanique dont le siège était à Aachen. Il distribua des pains d’épices à des ouvriers et ils eurent un tel succès que les boulangers locaux tentèrent de percer à jour la recette. De là est né le Printen de Aachen.

Les marques Nobis, Lebkuchen Schmidt et Lambertz s’imposent comme institutions locales pour s’immerger dans l’univers du pain d’épices aixois grâce à des produits de qualité, élaborés à partir de recettes traditionnelles transmises de génération en génération depuis des siècles. Les vitrines des boutiques spécialistes en Printen et Lebkuchen éblouissent par leur choix, tant elles ressemblent à des cavernes d’ali baba… C’est encore plus vrai lors de l’Avent avec la féérie de Noël…

A l’automne jusqu’aux festivités de fin d’année, les saveurs d’orange, de cannelle, de gingembre, de cardamone sont particulièrement appréciées et on retrouve ces spécialités sur de nombreux stands gourmands sur les marchés de Noël.

Les Allemands aiment autant se faire plaisir avec ces petits gâteaux que les offrir à la famille, aux amis, aux collègues. Il existe des boîtes de 500 grammes ou 1 kg qui réunissent les principales variétés de Printen et Dominosteine aux trois chocolats. Comptez entre 9,5 et 15 € la boîte, jusqu’au double pour les boîtes en fer ou décoratives et les boîtes à musique traditionnelles. A vous de voir si vous préférez le contenant ou le contenu. En version de 100 ou 200 grammes à partir de 2-3€.

D’autres marques et produits à découvrir : Max Weiss, Dr Quendt originaire de Dresden où l’on trouve la variation saxonne des Dominosteine à la gelée de cerise noire.