Quels sont les produits allemands sucrés qu’il faut absolument découvrir ?
Vous avez envie d’appréhender les goûts des Allemands en matière de gâteaux, biscuits, chocolats, ou autres friandises et gourmandises sucrées? Quelles douceurs devriez-vous rapporter en France lors de vos vacances en Allemagne?
Mes produits allemands sucrés préférés
En matière de produits alimentaires salés dont raffolent les Allemands, on pense spontanément aux saucisses, au Leberkase, à certains condiments comme la moutarde douce ou le raifort ou aux pâtes comme les Spätzle ou les Schupfnudeln.
Dresser une telle liste des 10 produits allemands sucrés préférés ou à tester repose sur une sélection subjective à l’instar de ce que fut ma liste des 10 produits allemands alimentaires indispensables. A moins de vouloir se montrer curieux et de goûter, quitte à ne pas aimer.
Ma sélection part des deux choix initiaux : m’orienter vers ce que j’aime vraiment et m’essayer à ce que je ne connaissais pas et que je n’aurais peut-être pas choisi si je n’avais pas su que les Allemands adoraient tel ou tel produit. Ils ne sont pas classés par ordre de préférence ou du plus incontournable au moins incontournable. A vous de faire votre choix et d’allonger la liste avec vos références! Forcément je vais tricher par rapport au titre car il m’est impossible de me limiter à 10 produits 😉
- Le massepain de Lübeck : Lübecker Edel Marzipan
- Le chocolat Ritter Sport : Ritter Sport Schokolade et le chocolat Merci
- Les Reber Mozart und Konstanz Kugeln : les boules de Mozart de la confiserie Reber à Munich
- Les boules de la chocolaterie Halloren : Halloren Kugeln
- La confiture d’églantine : Hagebluttenmarmelade
- La confiture aux cerises noires : Schwarzkirchenmarmelade
- L’authentique Stollen de Dresden
- Les gâteaux au riz soufflé Nippon : Nippon Häppchen
- Les gaufrettes Hanuta : Hanuta Haselnuss avec la gaufrette moelleuse et croustillante et le chocolat aux noisettes
- Le thé à la pâte d’amande : Marzipantee
- Le pain d’épice de Nüremberg : Lebkuchen Elise
- Le pain d’épice de Aachen : les Dominosteine et les Printen d’Aix la Chapelle
- Le Dresdner Lebkuchen-Konfekt : bouchées de pain d’épices brun à la gelée de cerise enrobées de chocolat noir
- Le gruau de fruits rouges : Rote Grütze
- Les guimauves au chocolat : Schaumküsse
Le chocolat et les Allemands, une grande histoire d’amour
Ce n’est pas pour rien que les Allemands sont aussi les plus gros consommateurs de chocolat en Europe largement devant les Français avec environ 11 kg par an, juste devant les Suisses et les Belges! Si vous demandez à un Allemand de vous citer une marque de chocolat, il est peu probable que Ritter ne soit pas le premier nom qui vienne en tête avec Milka de Suchard qui a célébré ses 100 ans en 2001 et Merci….
Chocolat Ritter Sport : le carré de chocolat qui n’est pas réservé qu’aux sportifs
Le chocolat allemand Ritter Sport a vu le jour à Stuttgart. Une histoire de famille née d’un mariage qui a débouché sur une Fabrique de chocolat Alfred Ritter Cannstatt, dont le succès aboutit 20 ans après sur la construction d’une usine basée dans les environs de Stuttgart. Depuis, le succès est inexorable et les tablettes Ritter ont conquis le monde. Le concept de Ritter tient à un slogan qui n’a jamais été remis en question en plus d’un siècle.
« Quadratisch, praktisch, gut! » : Carré, pratique, bon, un slogan qui synthétise toute la philosophie Ritter
Contrairement à ce que son nom laisse entendre, le chocolat Ritter Sport n’est pas une marque destinée aux sportifs avec des chocolats diététiques ou énergisants. Le fait qu’on l’ait longtemps trouvé dans les magasins Decathlon peut induire en erreur. Sa particularité est que le format permet de glisser la tablette dans sa poche facilement et de l’ouvrir avec un système ingénieux. .
La variété des chocolats Ritter est vaste avec des codes couleurs qui accrochent l’oeil, d’autant que chaque saison voit fleurir des éditions spéciales. Le format est toujours le même : le carré, qui se décline en mini format de 4, en format traditionnel de 16, le format XL de 24. Le prix économique autour de 1,20 à 2,20€ la tablette explique leur succès populaire.
Si vous n’avez pas l’occasion de découvrir l’usine près de Stuttgart, découvrez notamment le Schokowelt Berlin Ritter Sport Bunte ; la boutique de Berlin où vous pouvez manger des plats et des pâtisseries, faire du shopping dans une boutique qui compte toutes les variétés de la marque Ritter et où vous pouvez même créer votre chocolat sur mesure pour environ 4€.
Schogetten : une portion fondante et fourrée
Schogetten est une marque très populaire en Allemagne et trouvable dans la plupart des supermarchés. Née en 1962, elle a fondé son concept sur le carré portion, fondant, fourré et déjà coupé pour ne pas avoir à casser la tablette au risque de ne pas respecter bien chaque carré. Pour chaque marque de chocolat allemand, il y a quasiment une idée de format ou d’astuce pratique au niveau du paquet ou de la consommation.
Deux formats traditionnels se disputent les faveurs des amateurs : la tablette de 18 carrés et la règle de 8 carrés. Comptez environ 50 cts la règle ou entre 0,90€ et 1,20€ la tablette.
Halloren Kugeln : les boules chocolatées de chez Halloren
La chocolaterie Halloren jouit du titre de plus ancien chocolatier d’Allemagne. Etablie à Halle depuis 1804, la fabrique repose sur un produit star : les boules chocolatées bi saveurs. Cela rappelle la Mozart Kugeln qui est devenue la spécialité de Salzbourg en Autriche. Halloren n’est pas associée au même prestige, mas elle a misé sur le plaisir des variations avec de multiples associations de deux goûts au moins à l’intérieur de la même bouchée.
Si vous êtes de passage à Halle, vous pouvez visiter le musée du chocolat Halloren, et faire un tour dans la boutique de l’usine et le Galerie Café pour succomber à l’une de ces dizaines de boules chocolatées.
Chocolats Merci : le chocolat qui vient du coeur
Les chocolats Merci, ne serait-ce que par leur nom francophone très symbolique, sont souvent offerts aux amis, aux collègues, à la saint Valentin ou à Noël. Les Allemands adorent ce chocolat d’origine suisse, mais à ce point adopté Outre-Rhin qu’on le prendrait presque pour du chocolat allemand. Leur caractéristique tient à l’emballage assez élégant sous forme de deux rectangles pour mieux apprécier la généreuse portion. Ce sont des saveurs plus classiques, même si l’on trouve une jolie variation de goûts. Dans la version « minis », le chocolat est emballé comme un bonbon, tandis que certains sachets recèlent des coeurs pour renforcer encore plus le message du chocolat en partage.
Les boîtes de 20 chocolats fins Merci (400 grammes) coûtent environ 9€ et révèlent les variétés incontournables autour du chocolat au lait crème Précieuse, chocolat café crème, chocolat au lait aux amandes et noisettes, chocolat praliné, chocolat Marzipan à la pâte d’amande, le chocolat noir et crème, le chocolat noir brut et le chocolat au lait et à la mousse pralinée.
Nusspli, le Nutella allemand
Si les Français ne jurent que par le Nutella depuis longtemps, pendant des décennies, les Allemands ne connaissaient quasiment que son homologue germain Nusspli produit par la marque Zentis. Les petits allemands adoraient la mascotte Zentino, coiffée d’un artichaut et tout droit sortie d’un dessin animé. Cette entreprise familiale existe depuis 1893 et a créé sa version de la pâte à tartiner en mélangeant chocolat, noisettes, crème et petits éclats de nougat.
Mais au tournant des années 2000, Nusspli a été concurrencée par Nutella, ce qui a poussé la marque à développer plus de formats allant de la portion pour les petites envies ou les déplacements, les pots de 200, 400 grammes, 1 kg. Aujourd’hui, Nusspli plaît surtout aux nostalgiques qui ont été nourris à ce produit pour leur goûter.
LE Marzipan, une spécialité de pâte d’amande allemande
Le Marzipan est la pâte d’amande allemande. Consommé seul ou comme base et ingrédient dans de nombreux bonbons au chocolat, gâteaux, ou confiseries, c’est un régal. le Stollen de Dresden, en ingrédient dans les confitures, les crèmes, le miel, le thé, les glaces et même le yaourt… Il est souvent associé à la ville de Lübeck dans le nord de l’Allemagne, ce qui vaut la qualification de Marzipan « Lübecker Art » sur les produits élaborés localement, car cette cité est dotée de plusieurs usines et fabriques artisanales de massepain. Speicher et Niederegger sont les emblèmes en la matière.
A Noël, on offre volontiers un Marzipanbrot, une barre large et épaisse enrobée de chocolat noir. Ma préférence va au « Klassiker » à base de Zartbitterschokolade, mais vous trouverez des versions au chocolat au lait, aromatisées au rhum, aux fruits secs, aux fruits confits, aux épices, à la pomme ou aux Spekulatius (Speculoos). Lors des fêtes de fin d’année, à la saint Valentin ou pour les anniversaires, les bonbons au massepain les Marzipanerie sont très appréciés comme cadeaux.
Sous le terme Lübecker Marzipan se trouvent toutes les spécialités de massepain de Lübeck, mais il existe d’autres villes, où l’on travaille la pâte d’amande, comme à Aachen. Si Aix la Chapelle est associée surtout aux pains d’épices Printen et Dominosteine notamment fabriqués par Lambritz, elle accueille aussi l’usine Zentis qui propose une variété de pains, de bonbons et barres au massepain (mais aussi au Nugat « praliné », au chocolat…).
Si vous avez l’occasion d’aller en vacances à Lübeck, on ne manque pas de faire au moins l’une des 4 étapes au royaume du Massepain au Lübecker Marzipann Speicher fondé en 1995. Au café du massepain, on savoure le gâteau à la pâte d’amande, le Marzipantorte, qui est succulent. So lecker !
Si la Marzipantorte est la spécialité, je lui préfère le Mandelhörnchen mit Marzipan, sorte de gâteau en forme de fer à cheval, recouvert d’amandes filées et fourré au massepain avec une touche de chocolat noir sur les pointes.
Une autre spécialité à base de massepain, les Marzipankartoffeln ; les pommes de terre au massepain. Evidemment, il ne s’agit pas de vraies pommes de terre, mais les Allemands aiment beaucoup la pâte d’amande avec cette forme de pomme de terre.
Parmi les souvenirs culinaires que j’ai ramenés de Tübingen dans le Bade Wurtemberg : le Maultaschen au massepain, fourré au chocolat, et les truffes fourrées au massepain. Vous le savez peut-être, l’une des spécialités régionales est la Maultaschen, un gros ravioli fourré aux légumes, qui a été aussi interprété localement sous forme de friandise avec cette version du ravioli en pâte d’amande. Comptez 4,5€ la pièce et 9-10€ le paquet de truffes en forme de mini kouglof (gugelhupf) les « Goufrais », vendu dans une petite boutique au coeur de la ville, la Confiserie Donum sur Holzmarkt près de la cathédrale.
Marzipan Tee : le thé au massepain
Le thé à la pâte d’amande est très répandu en Allemagne ; en sachet, en thé au vrac, en version rooibos ou thé noir principalement. La suavité de la pâte d’amande donne un parfum très réconfortant, surtout en hiver! L’équivalent existe pour le café.
Beaucoup de thés de Noël comprennent cet ingrédient, à l’instar du Winterharmonie de la marque Theodor Maass ou pour offrir une boîte du thé Tafelgut marzipan et macaron (environ 15€). Il existe des associations mélangeant le massepain et la cerise comme Schneewunder chez Meßmer, ou l’orange comme Kaminabend chez Teekanne ou encore la cannelle.
Comptez : entre 3,50 et 4,50€ la boîte de 25 sachets selon la marque ; Niederegger étant l’un des plus appréciés et environ 4€ les 100 grammes en paquet au vrac.
Gâteaux et biscuits allemands
Nippon Häppchen : les biscuits au riz soufflé et au chocolat
Nippon Häppchen fait partie des grands classiques que l’on croise forcément lors d’un séjour en Allemagne. C’est l’un des produits phares auxquels les petits allemands sont habitués dès le plus jeune âge. Son secret : une texture légère et craquante, du riz soufflé enrobé de chocolat gourmand et le tour est joué.
Les Allemands sont très soucieux de l’aspect pratique des emballages. Ainsi, les Nippon se consomment facilement, grâce à une ouverture centrale qui se colle et se décolle pour éviter toute altération. De toute façon, ils sont tellement appréciés qu’ils ne restent pas assez longtemps dans le paquet pour s’abîmer!
Hanuta Hasselnuss : les gaufrettes chocolat noisettes
Autre grand classique auquel on se familiarise vite quand on se demande quels gâteaux et biscuits aiment les Allemands. Hanuta c’est le paquet de gaufrettes fourrées au chocolat noisette. Les gaufrettes légères et croustillantes, le chocolat fondant dans la bouche. Ce n’est pas spécialement original, mais en Allemagne, on adore Hanuta. Caloriques donc à consommer avec modération, même si c’est addictif.
Qui dit produit à succès dit parfums et formats variés selon les envies et les fonctions. Il y a les formats de poche, faciles à emporter avec soi, les paquets de 10 ou 12 pièces et de mini gaufres, les versions en gâteaux et encas, les paquets de gaufres XL pour les grosses faims… Hanuta a proposé des déclinaisons du chocolat noisettes en brownie chocolat, en cookie…
Les biscuits Leibniz Butterkeks comme le Petit Beurre de Bahlsen
Vous pensiez que le Petit Beurre n’existait qu’en France et était la création de Monsieur Lu ? Détrompez vous. La France et l’Allemagne l’ont toutes les deux adopté et l’ont emprunté à la Grande-Bretagne à la fin du XIXème siècle. S’il est arrivé jusqu’en Allemagne, c’est grâce à un certain monsieur Balhsen qui selon la légende invente le Leibniz Butterkeks en 1891 à Hannovre, 5 ans après celui de Lu. Cela n’en fait pas pour autant un copieur. Bahlsen a en fait importé les recettes des biscuits secs anglais au beurre élaborés avec des machines, mises au point pour industrialiser la production de ces petit gâteaux.
La version allemande et le petit beurre Lu ne se distinguent pas sur leur forme si ce n’est à la marge, ou au nombre de leurs petites dents identique (10 par 14 et 4 dents plus grandes sur les côtés, donc 52 dents, au cas où vous n’auriez pas eu la curiosité de compter). Le pourcentage de beurre se distingue d’un pourcent (12 contre 13) en faveur du biscuit français. Certes, la couleur du petit beurre Lu est plus dorée que la pale couleur du voisin germain. Mais c’est surtout à la texture que les consommateurs de chaque pays sauront faire la différence, car ils s’adaptent à leurs préférences. Tandis que le Petit Beurre Lu est moelleux pour fondre dans la bouche comme l’apprécient les Français, le Leibnitz Butterkeks est plus sec et craquant et fait pour ne pas se dissoudre dans une tasse de café ou de thé dans laquelle il est trempé à l’heure du goûter. Aujourd’hui, on trouve des petits beurres enrobés de chocolat, en forme d’animaux, au miel et au lait ou à la farine complète (Vollkorn).
Lebkuchen : le pain d’épices de Nuremberg
Je n’aimais pas le pain d’épice jusqu’à ce que je découvre les Nürnberger Oblatenlebkuchen, en forme palais ou d’hostie (Oblate signifiant hostie) de pain d’épices de Nuremberg « Elise » à l’orange, à la cannelle, au gingembre et au chocolat, recouverts de glaçage et d’une amande et dont le fond ressemble à une hostie en effet.
La ville de Nürnberg est réputée pour ses saucisses blanches et pour son pain d’épices. Si ces petits gâteaux sont particulièrement appréciés lors de l’Avent et des fêtes de Noël, dès la saison automnale et hivernale, il est possible d’en trouver ailleurs qu’à Nuremberg et sans attendre ces moments privilégiés. Dans la ville de Franconie, de nombreuses boutiques et des stands sur les marchés, y compris de souvenirs commercialisent des paquets de toute taille et des modèles de tous les formats. On en trouve dans les chocolateries comme Hussel, dans les Konditorei si l’on veut vraiment goûter des pains d’épices plus traditionnels.
L’autre ville incontournable de tout amateur de Lebkuchen est Aix la chapelle. Aachen a vu naître les Printen, les Dominosteine. Ces spécialités aixoises d’origine contrôlées répondent à des recettes ancestrales. Selon l’histoire officielle, le Printen serait une adaptation d’une recette française amenée à Aachen par un maître guilde venu de Dinan. Ce dernier était venu vérifier la construction d’une statue de bronze en l’hommage de Charlemagne, qui fut le premier roi des Francs et empereur du saint Empire romain germanique dont le siège était à Aaachen. Il distribua des pains d’épices à des ouvriers et ils eurent un tel succès que les boulangers locaux tentèrent de percer à jour la recette. De là est né le Printen de Aachen.
Bien sûr, les habitués des magasins Lidl et Aldi en croiseront dans les rayons en France dès le mois d’octobre en prévision des fêtes de fin d’année. Mais en dépit d’une qualité acceptable, ces versions industrielles n’ont rien à voir avec la saveur moelleuse des pains d’épices de Nuremberg.
Comptez 1,5€ – 2,5 € le palais en Konditorei, ou sur les stands de marché de Noël,
environ 11-13€ la boîte souvenirs de Nuremberg de 5 Lebkuchen de taille moyenne, environ 4-5€ le paquet de 8 mini pains d’épices chez Hussel
environ 2-3€ le paquet de 300 à 400 grammes chez Lidl et Aldi.
Le Stollen de Dresden
J’ai mis très longtemps à goûter au Stollen et à l’aimer. Mes parents adoraient, et en achetaient chaque année en version industrielle chez LIDL ou Aldi à la période de Noël, mais je bloquais sur les raisins secs que j’apprécie peu, sur la texture que je trouvais trop dense, malgré la présence du marzipan qui aurait du rendre ce gâteau évident pour moi. Finalement, il me fallut attendre d’en goûter dans une Konditorei réputée pour vendre les meilleurs Stollen de Munich pour me laisser convaincre.
Depuis, même si les Stollen industriels qu’on trouve en France ne sont pas du tout comparables, j’en déguste toujours une tranche pour me souvenir de ce moment passé chez Kreutzkamm où l’on prépare le stollen dans la pure tradition. Pourtant, le Stollen est originaire de Dresden, en Saxe, mais reconnaissons que la qualité de ce Stollen succulent dans la capitale bavaroise a imprimé mes papilles et je me suis demandée comment j’avais pu refuser si longtemps de goûter à ce gâteau très apprécié à travers l’Allemagne entre les mois de Septembre et Noël jusqu’en hiver. A tel point que le Christstollen fait office de bûche de Noël comme dessert sur la table du réveillon ou de Noël.
Le Stollen au massepain et aux raisins secs est un grand classique, bien qu’on trouve aujourd’hui des variations aux pommes, au fromage blanc, aux prunes et finalement à toutes sortes d’ingrédients.
Comptez 3-4€ le stollen de 500 ou 750 grammes, ou le paquet de mini stollen au supermarché, chez Lidl ou aldi, environ 15-20€ dans les boutiques de souvenirs culinaires à Dresden, environ 20-25€ le stollen en pâtisserie.
Baumkuchen : le gâteau allemand cuit à la broche
Je pensais que le Baumkuchen ne se trouvait qu’à l’époque de l’Avent et à Noël, mais j’en ai croisé dans diverses pâtisseries allemandes comme Kreutzmann à Munich sans qu’on soit en période automnale. Les gâteaux à la broche peuvent être assez proches visuellement du gâteau landais également à la broche, mais en Allemagne, il y a plusieurs présentations pour le Baumkuchen.
Celle que j’ai découverte en premier et qui est restée ma favorite est le Baumkucken, enrobé de chocolat noire dont on découvre les rainures. Une autre classique, commune en Europe centrale et Orientale, ressemble à une sorte de sapin. Le gâteau est fait à partir d’une accumulation de couches reproduisant l’apparence du tronc, ou d’une bûche, et cuit à la broche. Dans la version « rayée », on retrouve ces rayures dans un gâteau d’aspect plus traditionnel et c’est à la découpe que se révèle cet aspect typique. Ma version favorite reste le Baumkuchen enrobé de chocolat noir.
Comptez 5-6€ chez Lidl ou Aldi, en grand format,
un peu moins de 3€ le petit modèle
environ 12-15€ en pâtisserie comme la version ci-dessous
environ 3,50-4€ au salon de thé
Friandises et sucreries
Schaumküsse, ou Schokokuss les baisers à la guimauve
Longtemps, on les a connues en France sous le nom de tête de nègre. En Allemagne, les Schaumküsse sont incontournables sur les stands de sucreries des fêtes foraines, sur les marchés gourmands, lors des marchés de Noël. Au chocolat noir, au lait, blanc et une foule de variations, les Schaumküsse sont des petits plaisirs simples.
Les meilleures que j’ai dégustées sont les Schaumküsse suisses, mais leur coût est plutôt élevé autour de 2 francs suisses la pièce. En revanche dans les supermarchés allemands, on trouve facilement ces guimauves suaves et moelleuses, recouvertes de chocolat sur une gaufrette craquante de marques Dickmann’s, Grabower « Topkuss ».
Prix entre 0,80 et 3€ selon la taille sur les fêtes foraines, les fêtes du chocolat et les marchés de Noël, environ 1€ à 1,50€ les petites boîtes, 2-3€ la boîte de 12 à 32 guimauves version mini, normale ou xxl au supermarché. Environ 2,5€ la boîte chez Dickmann. Elles arrivent périodiquement chez Lidl et Aldi dont les boîtes XXL lors de la semaine Alpenfest dédiée aux montagnes.
Schokobananen : bananes au chocolat
Les Allemands et les Autrichiens adorent aussi les Schokobananen ; de vraies bananes au chocolat, dont on retrouve aussi la version sucrerie avec de la guimauve au goût de banane enrobée de chocolat noir. J’ai beau ne pas trop aimer la banane et surtout les saveurs de bananes, mes parents aiment et en ramènent donc j’y goûte. La marque Casali est très connue.
Les marmelades, gelées et confitures allemandes
Confiture d’églantines : Hagebuttenmarmelade ; l’une de mes confitures préférées
Communément appelée la confiture d’églantines (ou de rose musqué), la confiture de Cynorhodon est l’un des produits que je ramène toujours dans mes bagages, car elle reste assez peu courante en France et en général plus chère (chez Beyer par exemple). Ce n’est pas un produit spécifiquement allemand, dans la mesure où l’églantine est très appréciée en Europe centrale et orientale. Mais les Allemand et notamment les Bavarois apprécient beaucoup cette confiture et moi aussi.
Bien sûr, les cuisiniers me rétorqueront qu’il est facile de fabriquer soi-même de la confiture et qu’il n’est pas utile de ramener des bocaux de confiture industrielle. J’assume d’opter pour la facilité dans ce cas, car je ne sais pas comment me procurer des églantines …
J’apprécie la marque Maintal, marque de tradition depuis 1886 et Schwartau dont je trouve les confitures, marmelades et gelées qualitatives avec une bonne teneur en fruits. La “Hagebuttenmarmelade” “extra” se distingue par son goût et sa texture ni trop épaisse ni trop liquide, d’autant que je n’aime pas forcément les confitures trop sucrées et que l’églantine allie cette pointe d’acidité et un parfum délicat.
Comptez entre 2,20€ et 4€ le pot selon la marque et le poids.
Confiture de cerises noires: Schwarzkirschmarmelade, l’incontournable
Il suffit de voyager dans le Bade Wurtemberg, réputé pour sa spécialité la Schwarzwaldkirchentorte, le gâteau de la Forêt Noire, ou en Bavière pour comprendre que c’est LA confiture incontournable dès le petit-déjeuner. Je n’ai trouvé lors de mes divers séjours aucun Frühstück où cette confiture de cerises noires ne soit pas proposée. Sa couleur sombre mêlant bordeaux et noir, sa texture généreuse et épaisse, son arôme puissant caractérisent la Schwarzkirschenmarmelade, et je n’ai pas trouvé d’équivalent en France quand j’achète de la confiture de cerise, même si celle-ci est bonne. La confiture aux cerises noires allemande comme chez le voisin autrichien, s’utilise de multiples façons : sur du pain, de la brioche, sur des viennoiseries, dans les gâteaux fourrés à la confiture, les biscuits sablés, avec du fromage blanc, dans des chocolats ou tout simplement nature, juste pour se faire un petit plaisir…
Autre confiture que j’aime assez la Sauerkirchmarmelade ; la cerise griotte au goût caractéristique et gourmand que certains Allemands aiment déguster notamment sur les gaufres chaudes en hiver. Le nectar de griotte est très bon pour débuter la journée du bon pied!
La confiture de prune du Holstein : Holsteiner Pflaumenmus
Bien sûr, la France ne manque pas d’excellentes confitures, mais j’apprécie vraiment cette confiture de prunes du Holstein que propose notamment la marque Schwartau. A l’instar de la Aachener Pflümli réputée à Aachen, la consistance de cette confiture est proche de la crème avec une certaine granulosité qui fait son charme. Elle fait merveille dans les gâteaux et sur les brioches, sur les tartines et les petits pains. On en trouve fréquemment aux tables des petits-déjeuners allemands.
Elle s’avère un bon substitut pour accompagner le Kaiserschmarren, quand on n’a pas de compote de quetsches à disposition.
Comptez environ 3,50€ le pot de 330 grammes
Rote Grütze : le gruau de fruits rouges
Ce n’est pas en Allemagne que j’ai découvert le Rote Grütze, mais j’ai eu un grand plaisir à croiser ce produit allemand en me baladant dans un rayon des confitures dans un supermarché. Cela m’a rappelé le souvenir d’une soupe de fruits rouges dégustée à Riga en Lettonie sous le nom de kissel et le Rødgrød danois. cette sorte de préparation de fruits rouges élaboré avec un mélange de framboises, cassis, mûres, myrtilles, groseilles maquereaux, et fraises. Il s’agit d’une base de dessert ou de petit-déjeuner, constitué de baies entières baignant baignant dans une gelée légère.
Les bocaux sont pratiques pour s’offrir un petit plaisir simple. Les Allemands aiment le déguster en dessert en mélangeant le Rote Grütze avec de la Vanillesoße, la sauce à la vanille. On peut bien sûr accommoder le gruau de fruits rouges avec du lait, de la semoule, du yaourt. Tout est possible selon vos envies.
Les marques : chez Schwartau, dr Oetker en sachet à la saveur framboise, Khüne ; à partir de 3,50 – 4€ le bocal. D’autres variétés avec des fruits d’été comme la pêche, sont disponibles.
Super article avec de superbes photos qui donnent vraiment envie Miam !
On peut retrouver la plupart de ces produits allemands sur internet et dans quelques épiceries allemandes à Paris.
Le plus connu des sites et le plus ancien est mygermanmarket.com. ils vendent à peu près tous les produits les plus connus cités dans cet article et livre partout France.
On peut même leur demander des produits à importer d’Allemagne.