L’Australie. Sa population optimiste, son climat enchanteur, ses plages vides, sa faune intéressante. Ici, pas besoin de réveil. Le kookaburra se charge de vous tirer des bras de Morphée.
On connait l’Australie –cette île/pays/continent- par ses koalas qui vous pissent dessus, ses kangourous qui vous fracassent les pare-brises, ses wallabies qui défèquent dans les parcs, ses serpents qui vous terrassent le temps d’une nanoseconde, ses requins gourmets et gourmands.
Il y a aussi les mouches qui vous harcèlent autour du barbecue ou à la pause-pipi quand il vous reste 394 kilomètres à parcourir dans le bush avant le prochain patelin/station-service.
Il y aussi ses perroquets, ses cacatoès roses et blancs qui jacassent à longueur de journée.
Sans oublier les araignées velues, énormes ou minuscules, venimeuses ou inoffensives, on ne sait pas trop, alors il vaut mieux ne pas marcher pieds nus et nettoyer son garage en portant des gants.
Et les crocodiles. Pas cool, les crocodiles en Australie.
Et les méduses. Pas cool, non plus, les méduses en Australie.
Il y a aussi les casoars invisibles dans la jungle et les émeus dans les champs. Et les noctambules échidnés et les invincibles diables de Tasmanie.
Mais pour moi, l’emblème de mes matins blêmes de cette île lointaine aux dimensions insensées, c’est le kookaburra.
L’oiseau ressemble à un gros martin-pêcheur, il est carnivore. Il tape la viande crue avant de l’ingurgiter d’un geste rapide. Il n’est pas farouche.
Presque chaque matin, je suis réveillé par ce coucou d’ici.
A cinq heures du matin. Parfois à six heures.
Toujours trop tôt, cela va sans dire.
J’adore les kookaburras.