L’émission Dhakirate El Madina de ce lundi 12 Avril 2010, s’est penchée sur un sujet plus ou moins nostalgique qui nous ramène à notre enfance où les friandises et les sucreries étaient notre violon d’Ingres. Invités par la Radio Chlef (87.7 FM), Monsieur Boudia Mohamed, Monsieur Metmati Djilali et Monsieur Chioune Nourrédine ont été reçus par Monsieur Abdelkrim El Houari, Chroniqueur à la Radio ainsi que par Monsieur Boukra Abdelhamid, Directeur de la Radio qui s’est fait un devoir de les recevoir lui-même dans le salon d’honneur de la Radio. Nous l’en remercions vivement d’avoir ouvert les portes de cette « agora » pour porter la parole à ceux qui ont besoin d’aide et de communication.
D’emblée, Monsieur Abdelkrim El Houari commença par situer le thème de l’émission qui se voulait un petit retour en arrière dans le temps et pouvoir donner plus ou moins un bain de jouvence à tous les auditeurs de la Radio Chlef en mettant à nu la gourmandise de leur jeunesse qui se caractérisait par les bonbons faits maison et dont tous les gosses en raffolait dans leur enfance. La parole fut ensuite donnée à Monsieur Boudia Mohamed, cadre de l’enseignement en retraite et écrivain qui donna un petit historique concernant les bonbons traditionnels en les situant dans le temps en Europe surtout dans les pays celtes tels l’Angleterre, le Pays de Galles, l’Ecosse et surtout l’Irlande. En effet, dans ces pays, durant la fête d’Halloween, il y avait toujours des groupes d’enfants qui sillonnaient de nuit, le village ou la ville, munis de lampions faits de citrouilles vidées avec des fentes pour les yeux, le nez et la bouche, agrémentés d’une bougie , tapant à toutes les portes, en demandant des offrandes qui étaient composées seulement de bonbons faits maison et gare à la maison d’où ils ne recevaient pas beaucoup de bonbons car ils lui jetteraient un sort et comme c’est la fête des revenants et de l’ange de la mort, ses habitants pouvaient avoir des mauvaises surprises. Il ajouta par la suite que le mot Halwa est tiré de l’arabe « Halawa ». La consonance du mot « halwa » ou « bonbon » est utilisée dans presque tous les pays ayant eu une incidence historique ou religieuse avec les pays arabes et par les échanges commerciaux. Jusqu’à pr
Les Bonbons Traditionnels (Bonbons maison)
ésent, le mot « Halva » dans sa consonance propre est utilisé dans plusieurs pays tels, l’Albanie, l’Arménie, le Bengale, la Birmanie, Tchéquie, l’Estonie, la Finlande, Israël, l’Inde, le Kurdistan, la Lithuanie, la Macédoine, la Serbie, Malte, L’Iran, la Pologne, la Turquie, la Roumanie, la Slovénie, etc…
Ce fut ensuite au tour de Monsieur Chioune Abdennour qui nous gratifia d’une autre version voulant donner loisir à penser aux auditeurs en disant que l’origine du mot « Halwa » remonte beaucoup plus loin dans le temps (13 siècle avant J.C.) au temps des pharaons où les gens qui visitaient les lieux de culte païen apportaient avec eux des bonbons maison et friandises qu’ils laissaient en offrande devant les lieux de culte (Ma’âbad). Les voyageurs qui passaient par là, prenaient des bonbons mais laissaient en contrepartie quelque menue monnaie. Il insista ensuite sur le fait que les bonbons traditionnels avaient aussi leur source en Syrie (Cham). La parole fut ensuite donnée à Monsieur Metmati Djilali qui nous donna des précisions sur les bonbons maisons fabriqués dans le temps par certains habitants de la ville d’El Asnam, en l’occurrence, les Boulefred qui avaient une petite usine de bonbons (filou, puis Fadou), Maâmar Boudia Elhalwadji qui vendait des bonbons traditionnels faits maison, Bechikh qui avait un petit étal où il vendait des bonbons traditionnels et autres, Hadj Abdelkader Bekaoulel de la Bocca Sahnoun, M’hamed Ould El Djadarmi (Salem-Atia) qui s’était spécialisé dans la vente de bonbons pendant plusieurs années. Ce fut l’intervention de Monsieur Boudia qui donna quelques modèles de bonbons qui étaient faits par sa maman et il en cite quelques noms : Halwet El M’tarègue (bâtonnets), Halwat Errih (bonbon à la menthe), Halwat Edguigue (Bonbon à la semoule), Halwat Etteffah (pomme enrobée de caramel), Halwat El Karwidja (Bonbon coulé dans un coquillage de mer), Halwat El Aneb (gros raisin enrobé de caramel), Nougat, Caramel, Bonbons aux cacahuètes, Bonbons « un kilomètre » (bonbon enroulé sur un bambou de 2 mètres qu’on vendait par tranche. D’un autre côté, il nous fit savoir que sa maman joignait l’utile à l’agréable en donnant plusieurs sortes de figurines aux bonbons qu’elle confectionnait, à savoir : sous forme d’avions, de bateaux, d’anneaux, de bracelets, de chapeaux, de bicyclette, etc…
Le temps imparti à l’émission tirait à sa fin et Monsieur Abdelkrim El Houari remercia tous les auditeurs ainsi que ses invités en leur fixant rendez-vous pour le Lundi suivant pour débattre d’un autre thème relatif toujours à la Mémoire de la Ville (Dhakirate El Madina).
Mohamed BOUDIA
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