Aller au contenu

Chronique Thailande – Monsieur le Premier Ministre, relisez Spinoza

Votre séjour en Croatie est unique ; notre expertise l’est aussi! Pour mieux préparer vos vacances, consultez le guide voyage Croatie et téléchargez les Ebooks gratuits : conseils pratiques, idées de visites et bonnes adresses.  

 

Dans la chronique Thaïlande – « Sous la surface lisse et apparemment tranquille, « les troubles sociaux et politiques risquent fort d’éclater dans le futur » disent certains analystes.


« Depuis la fin des manifestations à Bangkok, le gouvernement manipule une arme à deux tranchants : d’un côté, il appelle à une « réconciliation nationale », de l’autre, il arrête les opposants, et « musèle» journaux, radios et internet à l’aide d’une censure violente ». (voir le « International Herald Tribune »de ce jour)
Le tourisme et la vie semblent être de retour a la normale, en Thailande, avec partout ces placards : « Nous devons nous réconcilier. Nous sommes un seul pays, une seule famille, un seul peuple ».
Comment peut-on prétendre réduire les écarts et les inégalités, se mettre à l’écoute des réclamations des « pauvres » en maintenant un état d’urgence renforcé, à Bangkok et dans les provinces du Nord-Est ? Un état d’urgence qui donne tout pouvoir aux forces de sécurité, y compris le droit de détenir un suspect sans aucune charge, et ce jusqu’à 30 jours ?
« Alors, l’état d’urgence : une nécessité pour empêcher les comploteurs de fomenter de nouvelles violences, ou un paravent pour masquer une campagne de répression » ?

Une sensibilité des censeurs exacerbée apparemment, puisqu’ils sont allés jusqu’à bannir une vidéo qui demandait aux Thaïlandais de reconsidérer les événements qui avaient conduit aux violences de ces dernier mois, en se posant les questions suivantes : « Ne préférons-nous pas l’argent à la droiture ? N’attendons-nous que de l’aide ? Et si quelqu’un est à blâmer, alors c’est chacun de nous qui est responsable. Pardon Thaïlande ». Vidéo INTERDITE. Verdict : « réécrivez le scenario et soumettez-le nous pour accord ».



Regard de belle-mere sur sa belle-fille Mandawa34

Représentation de la censure en Inde : le regard de la belle-mère sur sa belle-fille

Est-ce que les premiers ministres, diplômés d’Oxford ont étudié Spinoza ?  Oui ? Ils feraient bien de le relire alors (Sarkozy peut aussi en prendre de la graine…. Mais lui n’a pas été éduqué à Oxford, ce serait sa seule excuse (l’étudiant Sarkozy a bien décroché son certificat d’aptitude d’avocat en 1980 avec la note de… 10/20 ! Lu dans Le. Post)

Femme voilee a MANDAWA33

Représentation (libre) de la censure !

« Moins il est laissé aux hommes de liberté de juger,
plus on s’écarte de l’Etat le plus naturel, et plus le gouvernement a de violence.

Les vrais perturbateurs sont ceux qui, dans un Etat libre,
(« ou prétendu tel » NDL) veulent détruire la liberté de jugement qu’il
est impossible de comprimer. Non seulement cette liberté peut être accordée sans
que la paix de l’état, la piété et le droit du souverain soient menacés, mais que
pour leur conservation,
elle doit l’être.


Ce qu’exige avant tout la sécurité de l’Etat, c’est que
la piète et la religion soient comprises dans le seul exercice de la charité et
de l’équité, que le droit du souverain de régler toutes choses – tant sacrées que profanes – se rapporte aux actions seulement et que pour le
reste, il soit accordé à chacun, de penser
ce qu’il veut et de dire ce qu’il pense ».


Spinoza, « Traité théologico-politique « (1670)


Michèle Jullian

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

 

  1. Accueil
  2. /
  3. Derniers articles
  4. /
  5. TRIBUNE
  6. /
  7. Chronique Thailande – Monsieur le Premier Ministre, relisez Spinoza