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Cimetière de l’amour

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Ce n’est pas parce que je viens d’atterrir en plein hiver (au mois de mai) à Paris que je vais arrêter mes notes journalières. Elles vont avoir une autre couleur, c’est tout… la géographie et la température y seront sans doute pour quelque chose, mais ce lien ne peut pas s’arrêter comme ça… Et puis mes indicateurs thaïs ou américains continueront de m’informer sur la situation politique, alors je parlerai encore de la Thaïlande. Quant à mon « addiction » à l’écriture journalière, elle est totale.

A peine débarquée de l’avion de la Cie Etihad – dont le vol Bangkok- Paris est coupé en pleine nuit par un arrêt et un changement d’appareil à Abu Dhabi, que mes neurones se mettent déjà en marche et me soufflent : « alors c’est quoi le sujet de la note de ce matin » ? Pas de répit pour la bloggeuse donc, alors, elle court au plus vite dans un bistro sympa du boulevard Montparnasse (c’est mon quartier lorsque je suis a Paris), pour prendre son premier café parisien, déjà munie de son petit appareil photo sorti vite fait de ses bagages, un papier et un stylo et c’est reparti…

La compagnie Etihad, vous connaissez ? C’est vraiment « top notch » ! Appareil et personnel de bord multilingue : 10 langues parlées entre Bangkok et Abu Dhabi (russe, roumain, espagnol, thaï, français, philippin… et arabe bien sûr), Sept seulement ( !) entre Abu Dhabi et Paris. Incroyable non ! Devant café chaud et presse du matin, je ne vais pas me jeter sur le « Parisien », le « Figaro » ou « Libé »… plus tard peut-être, j’ouvre le « International Herald Tribune » qui correspond mieux à mon état d’esprit « femme à la croisée des cultures » décrété par mon éditeur Te Huynh (Editions de la Fremillerie), et je lis : «  Graveyard for love », « Cimetière de l’amour », un article écrit par Rina Mehri, une libanaise diplômée de Harvard et qui vit aux Etats-Unis. Je la cite : « Dans les tourments et les crises actuelles – économiques et religieuses – demandez à un arabe ce qui compte le plus pour lui, il vous répondra : « la famille », institution forte au cœur des craintes, des peurs et du manque de confiance parmi les autres religions, Le sectarisme a fait du monde arabe un cimetière de l’amour. Si le partenaire n‘a pas la bonne religion, c’est-à-dire celle de la famille, alors pas d’amour. Passer outre est une disgrâce, de l’irrespect, du mépris pour la culture et les racines de la famille. Se marier dans une autre culture, c’est être un traître à ses parents, à sa religion et à sa communauté, Et si on passe outre les pressions, qu’adviendra t’il aux enfants à venir qui seront rejetés comme des enfants de seconde zone ? Beaucoup de femmes libanaises viennent à l’ouest pour échappera à cette intolérance du monde arabe, « L’Ouest (L’occident) nous forme et l’Est (L’orient) nous casse à nouveau ». Pourquoi ne se bat t’on pas pour que cesse cet ostracisme ? Les abus verbaux et physiques, les menaces et l’enfermement sont les mesures communes prises par les familles qui interdisent à leur fille de se marier en dehors de leur religion. Quel que soit leur degré d’éducation. L’Ouest est individualiste, à l’Est, notre besoin d’appartenance est si intense, si fort, que beaucoup d’entre nous abandonnent ce désir d’union interculturelle, simplement pour le besoin viscéral de se sentir en famille…. (en anglais, : «  to feel at home »). Ma vie en Amérique m’a appris une leçon de grande valeur : mes racines, ma religion et mon identité sont dans mon cœur. Mais si je les perds, je perds toutes les raisons pour lesquelles je suis en rain de me battre aujourd’hui».

Dans les avions de la compagnie Etihad, les hôtesses de bord, sont extraordinairement belles. Elles marchent d’un pas décidé et pourtant féminin, elles ne cachent rien de leur intelligence ou de leur capacité à parler plusieurs langues, ni leur sourire, ni leur regard, ni leur maquillage. Pas de voile, mais un élégant petit morceau de coton transparent qui part du chapeau, et rejeté en arriéré, de l’autre côté du visage. Et je me demande :  tout cela ne serait que vitrine ? et ne servirait que pour des besoins commerciaux uniquement ?

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Dix heures du matin, Carrefour Montparnasse- Raspail. Pas si exotique que Bangkok ?… (hummm ca depend pour qui) !

Michèle Jullian

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