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VIE PRATIQUE EN CROATIE

drapeau croate en croatie

Les questions à propos de la vie pratique en Croatie ne manquent pas. Comment paie-t-on ? L’euro est-il accepté? Quel est le coût de la vie? Où effectuer le change?  Quelles sont les langues étrangères les plus parlées? Le français est-il courant ?  Quels souvenirs ramener? Autant d’interrogations auxquelles nous allons tenter de répondre dans ce guide voyage sur la Croatie réalisé à partir des expériences de voyageurs.

Argent, paiements et change en Croatie

Vous vous demandez comment payer vos achats en Croatie et s’il vaut mieux le faire en liquide ou par carte bancaire, en kuna ou en euro ?

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La monnaie Croatie est la kuna. Kuna 1 Euro = 7,55 Kunas.

1 kuna = 100 lipas (environ 0,15€). Si cela peut vous aider, la valeur de la kuna est à peu près celle de notre ancien franc. 7 kunas = 7 francs.

Depuis l’annonce de l’intégration dans l’Union européenne le 1er Juillet 2013, l’euro est accepté  (à condition que ce soit des billets ou des pièces d’euros et non des centimes), mais sous conditions. Il est préférable de payer en kuna, la devise officielle.

Prévoyez de l’argent liquide pour faire le change en Croatie, plutôt que de faire un retrait par carte bancaire, de manière à réduire les frais si vous ne disposez pas de cartes zéro frais. Mais sachez que vous pouvez sans problème retirer de l’argent partout dans les distributeurs automatique – bankomats qui acceptent les Visa contrairement à certains autres pays des Balkans. Vous pouvez payer en carte visa ou autre carte de paiement.

La Croatie n’est toujours pas dans la zone euro et pourrait l’intégrer en 2023. Cela explique pourquoi tous vos achats et retraits par carte bancaire engendreront probablement des frais qui peuvent être notables à la fin des vacances, même si cela semble être des petites sommes. Dans certains lieux touristiques, les visites ne peuvent se payer qu’en monnaie et non en carte.


Budget voyage en Croatie

Les Croates sont attachés à leur pays et ont tendance à le promouvoir. Pour beaucoup de touristes français, l’illusion d’une destination vraiment “bon marché” persiste… C’est aujourd’hui à relativiser surtout si vous voyagez en juillet et en août. Tout d’abord, parce que l’attractivité auprès des voyageurs de toute l’Europe et désormais d’Asie et d’Amérique du nord, a fait bondir les prix de certains hébergements, activités ou visites de sites très touristique, depuis quelques années et ensuite parce que nous ressentons en effet les problèmes du pouvoir d’achat et que du coup, il faut prévoir de plus en plus pour ne pas avoir de mauvaises surprises.

Beaucoup de touristes s’étonnent que les prix ne soient pas aussi bas que ceux souvent annoncés par non actualisés sur les guides de voyage ou quelques sites de référence, qui ont pour objectif de « vendre la Croatie » aux futurs voyageurs.

Sachez que le coût de vos vacances peut varier significativement, en fonction de la période de votre séjour. Sans surprise, en très haute saison entre le 15 juillet et le 31 août, les prix sont entre 20 et 30% plus chers pour l’hébergement ou les voitures de location. Sachez aussi que la haute saison s’est allongée du 1er juin au 30 septembre pour les prix des visites de parcs.

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Pour calculer au mieux vos dépenses ⇒ évaluations détaillées du budget d’un séjour en itinérant pour une semaine en Croatie (selon la saison et vos habitudes)

En moyenne et surtout basse saison, on peut louer un appartement pour environ 30€ par jour en bord de mer, et louer une voiture de location économique pour 80 à 150€ la semaine.

De même,  les activités, les entrées des parcs et les pass touristiques ou les parkings sont moins chers (entre 20 et 30%) ce qui devrait vous convaincre d’éviter juillet et août (à moins de ne pas avoir d’autre choix), pour privilégier le milieu et la fin du printemps ou la fin de l’été.

Oubliez l’illusion d’un pays pauvre où tout est donné ou bon marché ; certes, les difficultés économiques existent en Croatie, les salaires restent bas, le boom du tourisme est malgré tout une magnifique chance pour un pays qui s’est reconstruit rapidement après la pénible épreuve de l’indépendance en 91-92 à l’issue de plusieurs années de guerre.

A moins de partir en Croatie en séjour all inclusive pour moins de 400 € avec des prestations souvent formatées, vous devrez prévoir un budget compris entre 500 et 750€ surtout si vous partez en autotour en haute saison pendant 1 semaine à 10 jours.

Rappel des informations qui devraient vous être utiles lors de votre séjour en Croatie.


Santé en Croatie

Il n’y a aucune obligation en matière vaccinale, ni précautions spécifiques à prendre, malgré quelques problèmes sanitaires qui nécessitent une certaine vigilance pour les randonneurs, comme l’encéphalite à tiques. L’eau du robinet est potable partout sur le territoire et les rares endroits où elle ne le serait pas sont généralement bien signalés.

La Croatie étant membre de l’Union européenne, vous devrez obligatoirement présenter la Carte européenne d’assurance maladie pour obtenir le remboursement de vos frais de santé, que ce soit pour des consultations, des examens, des soins simples (médecin, urgences), ou pour des soins plus poussés nécessitant une hospitalisation.

Pensez bien à l’emporter dans vos bagages, car on oublie toujours de vérifier ce genre d’évidences. Il faut en général 15 jours pour la commander auprès de votre assurance maladie et la recevoir, donc cela ne peut pas être une demande de dernière minute.

Si vous devez voir un médecin généraliste dans son cabinet, vous ne devriez avoir à payer qu’un ticket modérateur de 10 HRK. Demandez toujours la facture de tous les soins et examens.


Accueil DES CROATES et communication

Aux yeux de nombreux touristes français, les Croates ont une réputation très partagée en terme d’accueil et d’hospitalité. En très haute saison, la forte affluence touristique tend à renforcer un sentiment d’accueil mitigé voire parfois froid, désagréable et même rebutant dans les zones les plus fréquentées comme Dubrovnik, Split.

Sujets de conversion à éviter en Croatie

→ Même si la Croatie est indépendante depuis plus de 25 ans, le sujet de la guerre de Croatie reste très sensible et donne lieu à des discussions passionnelles.

Ne parlez pas de la guerre avec des inconnus dont vous ignorez la sensibilité et évitez globalement de donner votre avis sur le sujet pour éviter des malentendus.

La cohabitation entre Croates, Serbes, Bosniaques s’améliore. Le rejet des Serbes devient un peu moins prégnant qu’il y a dix ou vingt ans. Il s’exprime par des tags violents appelant à les tuer comme le slogan Ubi Srbina !  30 ans après l’indépendance, des efforts de mémoire sur la guerre d’indépendance sont déployés et prennent forme à travers des musées historiques comme celui récemment lancé près du Mont Srdj à Dubrovnik, le musée Red Museum à Dubrovnik également, dédié au socialisme yougoslave, le musée pour la mémoire de la Patrie inauguré en 2021 lors de l’inauguration du nouveau parc naturel de Dinara (à découvrir si vous allez par exemple admirer la source de la rivière Cetina). En revanche, il y a hélas beaucoup de politisation comme souvent pour les pays dont l’indépendance est récente. Les programmes scolaires et l’enseignement de l’histoire immédiate en sont les meilleurs exemples.


Sécurité

policija police en croatie

La Croatie est une destination très sûre qui peut être envisagée par tous les publics de touristes et par les voyageurs baroudeurs, en famille avec des jeunes enfants, en solo, y compris si vous êtes une femme seule et empruntez les transports en commun. Même dans les villes, on n’a jamais de sentiment d’insécurité de jour comme de nuit.

→ Il est obligatoire de s’inscrire auprès du bureau de police le plus proche, dès lors qu’on s’installe dans une ville ou un village même pour une courte durée. Si vous résidez chez un habitant, dans un camping ou dans un hôtel, c’est à l’hébergeur de faire la démarche d’enregistrement, sinon, elle vous incombe.

→ On peut vous emprunter vos papiers d’identité pour les enregistrements et ne pas vous les rendre jusqu’à votre paiement, voire jusqu’à l’issue de votre séjour dans l’hôtel

Pas de camping ni de bivouac sauvage sous peine de sanctions importantes (jusqu’3000€ d’amende) et garde à vue

→ Certaines zones sont encore signalées comme minées. Attention surtout de ne pas aller dans les maisons détruites de l’intérieur du pays (notamment terres brûlées vers Knin, certaines zones sont parsemées de mines antipersonnel pour éviter toute tentation de retour

Si vous choisissez de faire du camping sauvage malgré tout, évitez les champs sans habitation proche, car ils peuvent être dangereux.

Demandez aux locaux si vous pouvez vous installer sur leur terrain, ce sera plus sûr.

Utiliser son téléphone mobile en Croatie

telephoner en europe roaming

Supprimez la recherche automatique des réseaux mobiles lors de votre séjour en Croatie

Attention aux frais de roaming avec votre mobile. Si ces frais n’existent plus en Croatie depuis son entrée dans l’Union européenne, ils demeurent pour les destinations frontalières comme la Bosnie-Herzégovine, le Montenegro et la Serbie. Ils sont très prohibitifs, pour quelques secondes de connexion sur le territoire croate à proximité des zones frontières dans un périmètre de 10-15 km autour de Neum, à Plitvice, dans la région de Dubrovnik et même sur les îles comme Mljet, où l’on peut capter les réseaux bosniens.

Soyez prévoyant et anticipez les mauvaises surprises du roaming avec les réseaux bosniens et montenegrins. Rien ne vaut de désactiver vos données à l’étranger dans toutes les zones proches des frontières et d’éviter le changement de réseau automatique pour préférer un choix manuel dans ces régions critiques .. Les frais sont autour de 40-50€ et ça peut vite chiffrer même si vous ne passez que quelques minutes dans la zone!

Pensez à désactiver le changement automatique de réseaux, ou à mettre votre téléphone en mode avion lors de votre séjour en Croatie. Les réseaux peuvent basculer momentanément sur ceux de la Bosnie !

Pensez à arrêter vos portables ou à désactiver les données, au moins 10 km avant l’arrivée à Klek Neum et attendez bien d’avoir franchi 10 km avant de rallumer. Soyez vigilant aussi sur l’île de Mljet ou la presqu’île de Peljesac où on peut capter les réseaux bosniens. Egalement dans la région de Plitvice où dès qu’on approche de la frontière de Bihac on capte les réseaux et peut être soumis à des frais, comme aux abords de Knin… Il en va de même au Montenegro! donc dès que vous quittez Cavtat pensez à arrêter vos données à l’étranger!

Ne louez pas le GPS via la location de voiture, car il est très onéreux. Pensez aux systèmes et applis utilisables sur les mobiles comme Waze, Google maps, qui sont pratiques et gratuits, si bien sûr vous disposez d’un forfait intégrant l’accès à internet dans la zone UE.

Sandrine Monllor (Fuchinran)
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