Quel est le prix d’un repas en Croatie au restaurant ou au fastfood?

Combien coûte un repas en Croatie au restaurant, dans une table d’hôtes ou dans un fast food? Quel budget envisager pour les sorties au restaurant selon vos habitudes de consommation? On peut manger en restauration rapide pour 3 à 5 €, autour de 10€ pour les plats simples comme les cevapcici ou à partir de 15-20€ par personne pour un plat de viandes grillées mélangées. .

Quand on s’interroge sur le coût de la vie en Croatie, la question du prix d’un repas en Croatie au restaurant ou dans d’autres types d’établissements revient fréquemment. Il est difficile de donner un prix moyen de repas, car cela varie beaucoup en fonction des habitudes alimentaires de chacun et du type d’établissement fréquenté. Vous imaginez bien qu’on ne paiera pas le même prix pour un repas sur le pouce à la table d’un fast food croate ou international sans grand confort que dans un restaurant classique ou gastronomique ou une auberge traditionnelle comme une konoba, une table d’hôtes chez l’habitant ou un agrotourisme (à la ferme).

L’objet de cet article est de donner le budget moyen à prévoir pour un repas en Croatie selon la catégorie des établissements et les plats consommés. Ces prix sont issus de mes observations personnelles basées sur mes expériences et de petits livrets sur lesquels j’ai consigné les prix des cartes et menus de restaurants ou établissements dans des villes et sites variés partout en Croatie, car il y a forcément une différence entre Dubrovnik ou Split, bondées de touristes venus du monde entier et des petits restaurants en Slavonie ou Croatie centrale et Lika.

Types de restaurants

Il existe plusieurs sortes d’établissements de restauration en Croatie.

Le restoran est le terme générique pour les restaurants comme on les connaît avec un service à table effectué par des serveurs. Ils peuvent être de cuisine locale ou de toutes origines. La Croatie compte un grand nombre de restaurants de cuisine italienne, et désormais, depuis une dizaine d’années, elle s’oriente vers les cuisines du monde pour répondre aux attentes d’un tourisme de plus en plus international.

L’influence italienne se traduit jusqu’à la spécialisation des restaurations comme en Italie avec des Trattoria, établissements caractérisés par une cuisine plus familiale et authentique, la spaghetteria (spécialités de pâtes), la pizzeria spécialiste en pizzas bien sûr.

Le buffe est un restaurant populaire en général à prix plus économiques.

Un buffe en Croatie n’a rien à voir avec les buffets en France où l’on se sert soi-même et mange à volonté. Il s’agit de restaurants populaires, servant des petits plats en général de cuisine familiale, qui autrefois étaient connus pour leurs petits prix ou selon la formule consacrée de l’année « à prix démocratiques » (ça a un peu changé car ils ont bien augmenté ces dernières années) où l’on propose un service sur des grandes tables que l’on peut partager … Longtemps fréquentés par les locaux, c’est de moins en moins le cas en haute saison dan sles villes touristiques, mais cela reste des institutions situés en général dans des emplacements stratégiques près de gares, gares routirères ou de ports. On y mange assez rapidement, copieusement et pas trop cher donc.

Pour le reste cela se rapproche du restaurant avec service à table, en assiette ou en plat à partager comme c’était souvent le cas avant le covid.

Quelques noms célèbres : Buffe Šimun à Sibenik, Buffe Fife à Split

La konoba est une auberge traditionnelle dalmate même si elles ne se limitent pas à la Dalmatie. On en trouve néanmoins sur tout le littoral et éventuellement parfois dans les terres en Dalmatie et même à Zagreb ou en Croatie centrale, où elles essaient d’instiller leurs codes décoratifs et leurs spécialités. Dans les konoba, on mange des spécialités dalmates souvent cuisinées maison sur la base de recettes typiques.

La pansion : restaurant de cuisine familiale associé à un hébergement.

C’est le restaurant familial associé à un petit hôtel ou maison d’hôtes à la gestion familliale. On y prépare des plats simples et traditionnels. En terme de plats, c’est une sorte de compromis entre konoba et restoran avec le cadre et le style de services qui changent et sont plus dans la simplicité er moins de recherche décorative.

L’agriturizam ou agroturizam est une table d’hôtes à la ferme qui se caractérise par des produits uniquement locaux ou faits maisons, cultivés, élevés sur place ou dans les environs. Ce sont des plats régionaux ou des recettes ancestrales que les familles se transmettent souvent de génératoin en génération.

Combien coûte un repas au restaurant en Croatie?

Tous les établissements n’affichent pas les prix des plats, bien que normalement, les restaurants, les konoba soient tenus d’avoir une carte à présenter avec le détail du prix, du contenu (voire du poids de la portion). Beaucoup d’agrotourismes ou certaines auberges n’ont pas de carte en revanche.

Le pain peut être facturé en supplément (0,30€/1€ par pain). Il n’y a pas d’eau en carafe, sauf sur demande et uniquement dans les cafés pour allonger un café expresso par exemple.

On peut manger très correctement entre 8 et 15€ (un plat de viande, des cevapcici en assiette, ou des pâtes, risottos et pizzas), mais comptez plutôt entre 20 et 25€ si vous privilégiez les plats à base de poisson, de calamars, ou de fruits de mer et à partir de 25-35 € pour tout ce qui est mets recherché comme les plats à la truffe, les scampi. Comptez entre 20 et 25€ comme prix de départ pour manger au restaurant, et environ 20-25€ pour les « menus » avec 2 ou 3 plats qui sont proposés le plus souvent dans les restaurants touristiques ou dans les agrotourismes et les maisons d’hôtes.

Rajoutez jusqu’à 20-30% de plus à Dubrovnik, Split, Trogir, voire 50% à Hvar en très haute saison

Prix d’un repas en Croatie par type d’établissement en moyenne

Restauration rapide : prix moyen pour manger

Repas dans un restaurant

Budget par plats typiques ou spécialités : (comptez 10 à 20% de plus à Dubrovnik)

Qu’est-ce qui est compris dans le prix des plats en Croatie ?

Sur les cartes des restaurants et des konoba, le prix indiqué pour un plat comprend son contenu, sa préparation, le service (ce qui n’exclut pas la pratique du pourboire).

En revanche, le pain et les couverts ne sont pas toujours compris notamment dans les zones touristiques ou certaines catégories de restaurants. Le prix du pain est en général entre 30 cts et 1€ le pain. Les couverts sont facturés à partir de 1,5€ jusqu’à 3€ et même 5€ quand c’est un restaurant de catégorie supérieure avec des agréments de type gressins qui seront payants. Soyez vigilants et demandez le avant la commande si ce n’est pas notifié clairement sur la carte. Ils sont facturés en supplément si vous mangez à la carte. Les menus comprennent normalement les plats, les couverts et le service.

De même, contrairement à la France, on ne sert pas pour boire de carafe d’eau du robinet (sauf exception au café à la demande où vous pouvez demander de l’eau pour rallonger le café). La carafe d’eau peut être facturée dans certains établissements, comme c’est le cas dans toute l’Europe centrale et orientale désormais.

Est-il vrai qu’on paie les plats en fonction de leur poids?

Il arrive que certains plats ou produits n’aient pas un prix fixé à l’avance. Ce n’est pas valable pour tous les plats et sûrement pas pour tous les restaurants. Cela concerne des produits frais viandes ou poissons, non préparés à l’avance, à griller, cuire ou rôtir, qui seront facturés au poids.

On citera par exemple la janjetina (agneau rôti à la broche) ou l’équivalent en veau ou cochon qui se vend à la découpe ; le prix est indiqué au kilo. Le prix du plat correspondra au poids de la portion servie, qui est fonction de votre demande. Vous pouvez demander donc 200 grammes comme 500 grammes pour votre assiette. Vous paierez au poids réel. Ce type de plat ne fait pas l’objet d’un prix net pour une assiette, mais le prix est calculé par rapport à la portion qui sera servie et donc pesée après la découpe. Vous paierez aussi les accompagnements éventuels : salades, pommes de terre à la carte. Si vous êtes 4 et commandez un kilo de janjetina, on vous servira le kilo d’agneau rôti dans un grand plat à partager. On aurait pu imaginer que le restaurateur ait défini un poids pour la part et un accompagnement et l’impose comme pour la plupart des plats cuisinés. Mais dans les Balkans, ces viandes rôties ou grillées sont facturées au poids.

Aujourd’hui, la peka (souvent disponible sur réservation uniquement pour un minimum de personnes) est proposée avec un prix par personne variant entre 25-30€ en moyenne, mais cela peut désormais souvent dépasser les 35-40€ dans certains restaurants. Le peka est traditionnellement accompagnée des légumes (pommes de terre ou autres) donc ils ne sont pas facturés en supplément. On peut vous faire payer pour le nombre de personnes exigées pour pouvoir la commander.

La pratique du prix du plat en fonction de son poids est très fréquente dans les restaurants de bord de mer proposant des poissons, calamars et poulpes frais grillés. La carte indique le prix du kilo. Normalement, le restaurateur amène le poisson devant le client, il pèse le produit avant préparation ou cuisson pour facturer en fonction du poids réel du produit. Mais cela s’est perdu au profit de la commande d’un kilo de poissons ou de calamars à partager et cela vous est amené déjà préparé, sans que vous ayez toujours pu voir la marchandise avant.

Comptez environ 20-25€ le kilo de sardines, maquereaux, autour de 45€ pour les poissons d’entrée de gamme (bonite, sériole, corégone..), 75-80€ pour les poissons de catégorie supérieure. Le kilo de langoustines est vendu à partir de 60-80€ et le homard coûte jusqu’à 100-120 €.

Par exemple si vous êtes tentés par un bon loup frais, ce plat est préparé à la demande, vendu 75€ le kilo. Ce poisson qui sera cuit, grillé ou cuisiné pour vous. Si vous choisissez plusieurs poissons pour composer une grillade variée, l’addition risque d’être salée et devrait vite dépasser les 200€, car il faut rajouter les accompagnements, le couvert et parfois le service !

Evidemment, le problème de cette pratique est de ne jamais être sûr que le poids retenu soit le poids avéré, ni que le poisson pesé soit celui servi. Question de confiance. Les restaurants réputés des locaux n’utilisent pas ces stratagèmes pour conserver leur bonne réputation. D’où l’utilité de demander des conseils de restaurants auprès des habitants plutôt que de suivre les consignes des guides touristiques ou guides de voyage s’adressant aux touristes. Les locaux ont une meilleure connaissance de la réputation des restaurants et ont conscience de ces pratiques « attrape touristes ».

Attention aussi aux mauvaises surprises sur les prix des vins dont les prix sont indiqués au litre ou à la quantité dans certains établissements (bistrots à vins notamment mais aussi de plus en plus de cafés). Si beaucoup de restaurants fixent un prix au verre et une quantité de 10 cl par verre classique, il arrive que pour certains vins, on facture à la quantité servie. Par exemple, on peut vous servir un grand verre représentant 2 rations de 10 cl (10 cl étant en général la quantité pour un verre) soit 20 cl : si le prix total du vin au litre est donné à 45 € cela signifie que le « grand verre » coûtera 9€. Ce n’est pas une arnaque, mais selon ce que vous demandez comme taille de verre, vous vous retrouverez avec le nombre de rations correspondant à la pratique. 10 cl est la ration pour un petit verre, 20 cl la ration pour un grand verre.

Les prix affichés sur les cartes comprennent le service que vous mangiez à la carte ou une formule menu. Mais la pratique du pourboire en Croatie est courante partout quel que soit le type de restaurants, de cafés, de clubs. Un pourboire de 10% du montant de l’addition sera apprécié. Laisser quelques lipas peut apparaître comme vexatoire pour le serveur. Cela vaut pour la Bosnie-Herzégovine, la Serbie et le Montenegro. Fréquemment, les prix sont arrondis au café ou au restaurant et la monnaie n’est pas rendue par le serveur qui la conserve pour récompenser son travail.

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Sandrine Monllor (Fuchinran)

Je m’appelle Sandrine Monllor. Historienne et anthropologue de formation, j’ai créé IDEOZ, guide de voyage, culturel et culinaire dédié àl’Europe et à vocation communautaire. Curieuse de tout, voyageuse routarde et gourmande, qui fonctionne uniquement à l'instinct sans jamais préparer mes voyages, j'accompagne paradoxalement les voyageurs dans leurs préparatifs de séjours en Europe centrale, orientale et balkanique. Depuis plus de 10 ans, j’essaie aussi de faire de ce projet mon métier en partageant conseils et expériences et de préserver un espace éclectique et tourné vers les échanges et la rencontre avec les différences.

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