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DE LA DROGUE POUR AVOIR UN ENFANT

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La Chine, la Chine…. que  je lise un journal, que j’ouvre la télévision, que  j’aille  manger vite fait au coin de ma rue… elle est partout la Chine !  Aux dernières infos télévisées, le gouvernement va obliger les chinois à rendre visite à leurs parents (évidemment, l’état chinois n’est pas un état providence… quittez vos provinces éloignées pour venir travailler dans les usines de l’est, soyez corvéables à merci, mais continuez de vous occuper de vos vieux parents). La Chine moralisatrice ? Laissez-moi rire ! Savez-vous qu’en Chine on peut se faire délivrer à la maison, « door to door », porte à porte, toutes sortes de drogues, ecta, amphet, coke… suffit de commander sur certains sites
internet. (Lu dans l’International Herald Tribune de ce matin). Bien que les trafiquants de drogues soient « exécutés » en Chine, ils sont bien moins inquiétés que ceux qui militent pour les droits de l’homme ou pour la démocratie.  

Les faits valent d’être signalés et méritent qu’on s’indigne, mais ce qui est important c’est la conclusion : « Certaines idées véhiculées par Facebook et Utube seraient donc plus dangereuses que les pires drogues » ! La priorité pour la Chine, soucieuse d’harmonie et de moralité (à l’exception des dirigeants bien entendu), c’est donc de minimiser ou d’empêcher la circulation des idées qui pourraient occasionner l’instabilité politique.

Autre chose ! Une certaine drogue appelée GHB, connue sous le nom de « date rape drug » avec sa description on ne peut plus explicite : « si elle en boit, elle sera complètement à vous » est en libre circulation. En Chine ? En Thaïlande, c’est l’inverse. Le même genre de drogue est  vendu, mais  pour de « bonnes raisons ». Non pas pour que les hommes couchent avec des jeunes femmes de rencontre, mais pour que votre mari couche avec vous. Une drogue pour faire des enfants !

Je suis tombée sur une petite potion joliment emballée dans un flacon bleue et vendue sous le manteau par des profs – des femmes en retraite (majoritairement, car retraite ridicule) et appartenant  à des sociétés de  ventes pyramidales (genre Tupperware pour donner une idée)  Un inventeur homme d’affaires chinois de Bangkok, qui se fait passer pour médecin, embobine ces profs au cours de réunions bourre-crâne : « Aux femmes qui ne peuvent pas avoir d’enfant,  vendez-leur ces gouttes miracle » Sur le petit dépliant intérieur, écrit dans un anglais très approximatif, je lis : «  cette potion est sans saveur, sans odeur, vous la glissez dans le verre de votre partenaire et il aura envie de faire l’amour avec vous dans les 10 minutes qui suivent ».  2000 bahts le flacon, 200 bahts de commission pour le vendeur-membre…..

Car c’est bien connu si on ne peut pas avoir d’enfant, ce n’est pas pour des raisons médicales ou autre mais tout simplement parce que votre mari ne « baise »  pas avec vous. (Bon s’il a des « mia noy », ça s’explique)

Je me suis fâchée, j’ai tenté de démonter qu’il s’agissait d’une arnaque, d’un détournement. Je n’ai eu en face de moi que des visages fermés et cette objection : « Khun Maw (titre révérentiel de docteur : monsieur le docteur…) ne peut pas se tromper. Nous avons confiance en lui »

En Thaïlande on peut faire croire n’importe quoi à n’importe qui. Une naïveté entretenue depuis les
bancs de l’école.  Une des raisons qui m’ont, finalement, poussée à arrêter d’enseigner, car il est impossible de changer les mentalités, habitués que sont les thaïs à tout prendre pour argent comptant dès l’instant où ça vient « d’en haut ». Et quand vous avez un argument avec un prof, quelle que soit votre brillante démonstration, il ou elle aura raison, car il ou elle conclura la discussion par un définitif : «  I know I’m teacher »…CQFD

Blog _9584

PS. Pour ne pas dire n’importe quoi, j’ai assisté personnellement à certaines de ces réunions de ventes pyramidales où le « promoteur »,  toujours sino thaî de Bangkok, arrivait parfois dans son jet privé en province.. Son argument c’était « Voulez vous être aussi riche que moi ? » en exhibant ses diamants au doigt. Qui résisterait à cela en Thaïlande !

Michèle Jullian

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