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De la légende à la réalité

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Il y a des endroits maudits, sans que l’on sache bien pourquoi,
des endroits dont – pourtant – l’ambiance magique vous « transporte »
tant ils donnent l’illusion de paradis terrestre… si l’on élimine chaleur, ardeur
du soleil, moustiques et probablement tiques….C’est le cas de la « mer des
lotus rouges » de Nong Han dans la province de Udon Thani (nord-est de la
Thaïlande)

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Comment
ne pas se laisser tenter par une promenade en barque sur un étang recouvert de
lotus, mais est-ce un étang ou une mer ? car ici on appelle cet endroit
« thalae bua daeng » « la mer des lotus rouges ».

…Une
embarcation de bois glisse sur le lac, l’eau est exceptionnellement bleue, un
bleu presque marine, en raison de la profondeur du lac sans doute. Le frêle
esquif est mené par un homme qui godille habilement entre les fleurs aquatiques.
Fleurs délicates, en boutons ou épanouies, aux racines multiples telles des
hydres qui peuvent, en l’espace de quelques jours, vampiriser toutes  les eaux d’un lac.

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A la
surface, de larges feuilles rondes offrent au soleil d’énormes diamants sur
leurs plateaux émeraude, gouttes d’eau brillant sur leur surface hydrofuge. Les
pétales des lotus sont couleur églantine, loin, ils sont si compacts qu’ils
semblent former une barrière d’un rose dur, une véritable frontière entre eau
et terre ferme.

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Des
milliers, des dizaines de milliers de lotus, du rose le plus pâle au rose le
plus shocking… mais de rouge, point !


C’est un endroit hanté me dit plus tard, Nong, une amie chanteuse de Udon. Les
touristes s’y promènent mais nous, on se méfie. Nong Han est le séjour des esprits. Les locaux connaissent bien la
légende.

Je lui
demandais de me la raconter :

– « Une
histoire d’amour qui tourne mal. Celle d’un père et de son fils. Celui-ci, Pangthee, tombe amoureux d’une fille du
coin qui le rejette. Après avoir tout tenté pour la séduire, il a l’idée de se
transformer en écureuil, de cette façon il pourra vivre près d’elle sans
soulever sa méfiance. Malheureusement, lorsqu’il s’approche de la fille, c’est
l’heure du repas et elle a faim. Elle somme un chasseur d’aller tuer
l’écureuil. En apprenant la nouvelle, Naga,
le père (Naga est aussi le dieu des eaux dans de nombreux pays d’Asie), entre
dans une rage folle et envoie un véritable déluge qui noie complètement le
village de la fille. C’est ainsi qu’est né le lac de Nong Han, enfin la « mer des lotus rouges ».

Voilà
qui explique cette mer au milieu de nulle part ! Mais l’histoire n’est pas
terminée me dit Nong. … « Après la mort de son fils, Naga alla se réfugier dans une forêt
proche. On y a construit un petit temple et là, crois-moi ou non, il y a une
pierre qui parle ».

Je me
moque de Nong et de sa pierre qui parle, et tout à coup, je me souviens :
Dans les premières semaines de mon installation à Udon, en 2000, mon ami
Excalibur et une copine, Ti, m’emmenèrent à Kum Cha Not, la forêt sacrée, refuge de Naga. Ti s’était
agenouillée devant une énorme pierre lisse et avait tenté de la soulever. Je
fis de même. En vain. « Il faut s’agenouiller, te concentrer et poser une
question à la pierre » m’indiqua alors Ti. Je me laissais convaincre et
j’étais sur le point de révéler ma question…. « Non ! Il ne faut pas
en parler, sinon ça ne marche pas » cria mon amie. Alors je
m’agenouillais, et intérieurement demandais : « Est-ce qu’un jour je
vivrai en Thaïlande ? » A l’époque je n’étais que
« visiteuse » même si j’avais commencé à donner des cours d’anglais à
l’école Ste Mary. Ma question posée, j’entourais la pierre de mes bras, et
miracle ! je parvenais sans peine à la soulever de terre. Pas de quelques
centimètres mais de plus d’un mètre. Je bondissais de joie ! Quelques
minutes plus tard, je tentais encore de la soulever, comme ça, juste pour voir,
et là, rien, pas moyen de la faire décoller de terre, ne serait-ce que de
quelques millimètres.

Donc
les légendes Isan semblent détenir une part de vérité, car : il y a
quelques semaines j’étais piquée par une tique qui me communiquait une bactérie
quasi mortelle en me promenant sur le lac maudit. Et il y a plus de dix ans, la
pierre qui parle avait répondu non seulement à ma question mais à mon vœu.
Aujourd’hui je vis toujours entre France et Thaïlande.

Michèle Jullian

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