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Bien sûr il est impossible de découvrir les Balkans en une semaine, mais avoir un aperçu de trois pays très différents et qui constituèrent un jour un même pays, la Yougoslavie c’est envisageable. C’est pourquoi je vous invite à visiter la Bosnie Herzégovine, le Montenegro et la Croatie du sud en 7 jours…
Une succession de voyages qui m’ont tenu éloigné de chez moi du 2 juin au 7 juillet 2015. Je reviendrai tout d’abord sur le voyage pour ma Promotion de Saint-Cyr (19 PAX) que j’avais organisé, conjointement avec « Gallia Voyages », du 2 au 9 juillet, en Bosnie-Herzégovine, en Croatie et au Monténégro.
Nous étions un certain nombre à être déjà venus, pour la plupart il y a une vingtaine d’années, en mission ONU dans une ex-Yougoslavie déchirée par la guerre. J’étais un cas particulier puisque j’étais venu en touriste, dès l’été 1971, avec mon camarade Pierre Foucher (lui aussi présent au voyage) et revenu de 2003 à 2005 comme Chef (civil) de la logistique de l’OSCE pour toute la Bosnie-Herzégovine.
La Bosnie Herzégovine de Sarajevo à Mostar
Depuis 10 ans, un certain nombre de lieux matériels ont changé. A Sarajevo notamment, certaines ruines on été reconstruites et les terrains vagues ont laissé la place à des centres commerciaux. Mais l’Ambassadrice de France, S.E. Madame Claire Bodonyi, nous a dit sans langue de bois que peu de choses avaient en fait évolué dans les esprits.
Outre une visite traditionnelle de Sarajevo, nous avons consacré une journée au devoir de mémoire, en faisant un certain nombre de cérémonies :
# En face de l’Ambassade, au monument à la mémoire des militaires français morts pour la France et pour la paix en Bosnie-Herzégovine entre 1992 et 2007.
La cérémonie a été présidée conjointement par S.E. Mme Bodonyi et le Commissaire Général de Division Gérard Deltour promu, le temps du voyage, Président Provisoire de la Promotion, en présence d’une partie de la communauté française. Cette cérémonie a été suivie par le briefing de Mme l’Ambassadrice ci-dessus évoqué, et par un autre du Lieutenant-colonel Laurent Vonderscher, Attaché de Défense venu exprès pour la journée depuis Zagreb.
# Une autre cérémonie s’est tenue au Pont de Vrbanja qui avait vu, le 27 mai 1995 (soit quasiment 20 ans jour pour jour auparavant), la révolte des casques bleus français du 3ème Régiment d’Infanterie de Marine face aux forces serbes qui avaient pris une partie d’entre eux en otage. La reprise du pont s’était hélas soldée par la mort de deux soldats français, le Caporal Marcel Amaru et le Marsouin de 1ère classe Jacky Humblot à qui nous avons rendu hommage.
# Nous avons fait une dernière cérémonie au Mont Igman, sur les lieux de l’accident, le 14 mars 1995, d’un véhicule articulé chenillé (VAC) qui se rendait en mission de déminage et qui était tombé dans un ravin, faisant 9 morts dont 8 appelés volontaires du 4ème régiment du Génie de la Division Alpine. J’étais à l’époque le Chef du Bureau Logistique de la 27ème D.A. et cet accident m’avait beaucoup marqué. C’est la raison pour laquelle je me suis auto-désigné comme l’un des deux porteurs de gerbe que nous avons déposée devant le monument commémoratif.
Nous nous sommes également arrêtés une journée à Mostar pour une visite plus touristiquement traditionnelle, la ville portant encore toutefois les stigmates des combats entre les forces croate et bosniaque, sous l’œil des Serbes, et le vieux pont (Stari most) détruit le 9 novembre 1993 par les forces croates. (Le pont, reconstruit à l’identique, avait été inauguré le 22 juillet 2004).
C’est à Mostar, dans les jardins d’une mosquée, sur fond de Stari Most, qu’a été prise ce qui peut être considérée comme la photo officielle du voyage.
Capitale : Sarajevo
3,87 millions d’habitants
Indépendance le 1er mars 1992
Monnaie : Mark Convertible (Konvertibilna marka)
Vocation à adhérer à l’Union Européenne reconnue en 2000. Adhérent au Partenariat pour la Paix/ OTAN
Scindée en trois entités : la Fédération de Bosnie-Herzégovine (Federacija Bosne i Hercegovine, capitale Sarajevo), la République serbe de Bosnie (Republika Srpska, capitale Banja Luka) et le District de Brčko.
Dubrovnik et l’île de Mljet
Aujourd’hui, je parlerai de la partie plus ludique de ce voyage, à Dubrovnik et dans l’île de Mljet (Croatie).
Dubrovnik n’a pas été une découverte pour moi puisque j’y suis allé pour la première fois en 1971 !! Mais c’était la première fois que j’y allais avec un guide (en l’occurrence l’excellente Ines Buković), ce qui m’a permis d’approfondir le passé historique de la ville.
Il n’est pas question ici de remonter aux origines de Raguse, ni même de parler en détail de la Cité-Etat éponyme, rivale de Venise, créée le 27 juin 1358 par le traité de Zadar et qui perdurera jusqu’en janvier 1808.
Je mettrai en exergue deux faits :
# Le chef de la République de Venise portait le nom de Recteur. Celui-ci, au rôle honorifique, était élu pour un mois par le Petit Conseil qui, avec le Grand Conseil et le Sénat, étaient les corps institutionnel qui détenaient de facto le pouvoir. Pendant ce mois, le Recteur vivait et travaillait dans le Palais, sans pouvoir sortir, de façon à se consacrer uniquement à sa tâche. Il ne voyait pas sa famille qui continuait à résider dans sa résidence personnelle.
# L’armée napoléonienne entra à Raguse / Dubrovnik en 1806. En 1808, le Maréchal Marmont abolit la République de Raguse et l’incorpora au Royaume d’Italie. Il en devient le Recteur. En 1810, il l’intègre dans les Provinces Illyriennes dont le territoire correspondait à une large partie de la Slovénie et à la côte de Croatie actuelles. Cette situation durera jusqu’au Congrès de Vienne (22 juin 1815), quand Raguse fut rattachée au Royaume de Dalmatie, sous l’autorité de l’Empire d’Autriche.
Je n’ai découvert l’île de Mljet qu’à l’été 2004. Moins connue, donc moins fréquentée par les touristes, que l’île voisine de Korčula, un tiers de sa surface (5 375 Ha) est classé parc national depuis 1960. C’est d’ailleurs le directeur du parc (ci-dessus), francophone et très pédagogue, qui nos a servi de guide sur place. La caractéristique de l’île est de renfermer deux lacs salés qui communiquent entre eux, le Malo (petit) et le Veliko (grand) Jezero, ce dernier ayant lui-même un îlot qui abrite depuis le XIIe siècle un monastère bénédictin dont nos avons visité l’église romane, Sveta Marija.
Selon certains historiens, l’île de Mljet serait l’île d’Ogygia, évoquée par Homère, où la nymphe Calypso aurait retenu Ulysse pendant 7 ans pour lui faire oublier Ithaque. C’est aussi dans ses parages que Saint-Paul aurait fait naufrage en 61 après J.C.. A noter que le nom initial de l’île en latin était Melita, terme provenant du Grec « melite nesos » qui veut dire « île de miel » ! C’est en tous cas un lieu privilégié pour passer des vacances au calme et au soleil !!
Enfin, la soirée d’adieu du voyage eut lieu dans un des villages de la plaine fertile des Konavle. Elle fut animée par un duo (ci-dessus) qui alterna avec bonheur chants traditionnels que l’on supposait croates et chansons françaises.
Remise à Ines notre guide de la plaquette-Promo-que-le-monde-entier-nous-envie
Croatie
Republika Hrvatska
Capitale : Zagreb
4,28 millions d’habitants
Indépendance le 22 juin 1991
Monnaie : Kuna
Membre de l’Union Européenne et de l’OTAN
Visiter le Montenegro en un jour
L’excursion que nous avons faite le 7 juin au Monténégro a été pour tous une première dans la mesure où personne du groupe n’était encore venu dans cet Etat.
Il faut dire que la République du Monténégro (Crna Gora) n’a retrouvé son indépendance qu’en juin 2006, après une séparation soft avec la Serbie. Retrouvé car elle fut déjà dans l’histoire un Etat autonome et même indépendant.
D’un point de vue ethnique, les Monténégrins sont considérés comme des Serbes. Au Moyen-âge, la région formait la « province de Zeta » au sein du Royaume serbe des Balkans. Après la conquête de la Serbie par les Turcs en 1389, la région des Monténégrins garda une certaine autonomie en raison des montagnes qui l’isolaient, et les princes monténégrins régnèrent de facto sur une partie du territoire de la république actuelle.
Pendant plusieurs siècles, la principauté du Monténégro fut gouvernée par des princes-archevêques, dont l’épiscopat était devenu héréditaire, se transmettant d’oncle à neveu. Ils furent à la fois des chefs d’Etat et des chefs religieux, mais aussi des administrateurs et des militaires. Le plus prestigieux d’entre eux fut Petar (Pierre) II Petrovic Njegos (1813 – 1851), autodidacte et poète. Son épopée « Gorski Vijenac » (La couronne des montagnes) retrace le combat de son peuple contre les Turcs, et glorifie la nation serbe et la foi orthodoxe.
Le Roi Nicolas 1er du Monténégro
C’est Danilo II (1851 – 1860) qui sépara l’Église et l’État, s’établissant comme monarque séculier du Royaume du Monténégro. Son successeur Nicolas 1er (Prince souverain de 1860 à 1910) vainquit définitivement les Ottomans, obtint d’importantes concessions territoriales et se proclama Roi en 1910 (il le restera jusqu’en 1918). Lors de la Première Guerre mondiale, le Royaume du Monténégro rejoignit ses alliés traditionnels, la Russie et la Serbie, contre l’Autriche. En 1918, Le Monténégro fut réuni à la Serbie au sein du Royaume des Serbes, des Croates et des Slovènes. En 1945, il devient une des six Républiques constituantes de la République Socialiste Fédérative de Yougoslavie.
C’est le 21 mai 2006 que les Monténégrins décidèrent par référendum de se séparer de la Serbie, conformément à l’accord de Belgrade de 2002. Dans la soirée du 3 juin 2006, le Parlement du Monténégro proclame l’indépendance, qui est rapidement reconnue par la communauté internationale.
Bien que ne faisant pas parti de l’Union Européenne, le Monténégro a l’euro comme monnaie ce qui n’exclut pas des frais bancaires et des commissions lors des retraits. En effet, en raison de l’instabilité économique due aux guerres de Yougoslavie, le Monténégro avait choisi d’utiliser le Deutsche Mark à partir du 2 novembre 1999. Les pièces et les billets en marks ont été remplacés par leurs équivalents en euros entre le 1er janvier et le 31 mars 2002. Mais la banque centrale du Monténégro n’est pas autorisée à frapper monnaie et aucune pièce ne comporte de face nationale monténégrine.
Remparts de la ville de Kotor
Lors de cette excursion au Monténégro, nous avons fait le tour des bouches de Kotor, très belle région classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, en nous arrêtant à Kotor et à Buvda. Le Monténégro est vraisemblablement destiné à retrouver un bel avenir touristique. Gageons que ce destin serait facilité si l’on ne faisait pas la queue une heure pour passer la frontière Croatie Montenegro……
Ruelle à Buvda
Monténégro
Crna Gora
Capitale : Podgorica
0,66 millions d’habitants
Indépendance le 3 juin 2006
Monnaie de facto: Euro
Statut de pays-candidat à l’Union Européenne reconnu en 2010. Adhérent au Partenariat pour la Paix/ OTAN
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