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Dossier de l’attentat d’Alvaro Uribe ; une réflexion sur le pouvoir

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En septembre 1897, un ivrogne agresse le dictateur Porfirio Diaz et est assassiné dans sa prison le soi-même, pourquoi ? Complot ? Manipulation ? Uribe reprend le dossier du magistrat instructeur et nous livre toutes les pièces pour que nous puissions nous faire une opinion sur cette affaire et l’exercice du pouvoir en général au Mexique.

Dossier de l'attentat d'Alvaro UribeBernard Lavilliers aurait, sans doute, chanté  « c’était une drôle d’affaire pleine de coups d’escopette » mais les protagonistes de cette histoire ont préféré régler le problème à coups de couteaux. En septembre 1897, au Mexique, un ivrogne excité tente d’assassiner, lors d’un défilé, le dictateur président Porfirio Diaz. Il est immédiatement arrêté et embastillé dans les locaux de l’Inspection général de la police où il est lynché le soir même par une bande de sbires dont on ignore la provenance et les motivations réelles. Déshonoré par cet assassinat, l’Inspecteur général de la police ce suicide quelques jours plus tard dans la pièce où il est à son tour détenu.

Un magistrat va donc devoir décider s’il s’agit :

–       du geste d’un déséquilibré isolé excité par l’alcool,

–       d’un complot organisé par une faction opposée au pouvoir,

–       d’un faux attentat masquant d’autres desseins ?

Pour ce faire, il dispose « d’un dossier, bien évidemment extra-officiel, contenant les informations, rumeurs, commentaires, hypothèses, divagations et même élucubrations qui découleront de l’attentat. » Et, c’est ce dossier qu’Uribe a ouvert à son tour pour nous donner sa version de ces événements.

Mais son véritable objectif n’était sans doute pas de raconter cet événement, somme toute mineur de du long pouvoir porfiriste, mais plutôt de nous rappeler que l’histoire est un éternel recommencement au Mexique plus qu’ailleurs encore. Et, qu’à travers le filtre de l’histoire on pouvait expliquer des événements plus contemporains et mieux comprendre le fonctionnement du pouvoir et de tous les réseaux parallèles qui animent la vie politique et ses coulisses dans ce pays  comme dans toute l’Amérique latine et ailleurs même.

Ce roman est aussi une réflexion sur le pouvoir, son accaparement, son exercice et sa transmission et surtout sur l’attrait qu’il exerce sur les hommes en général qui en font souvent un usage abusif, nourrissant leurs appétits privés dans la gamelle publique au détriment des plus faibles.

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