Chaque même saison dans le Sud c’est l’époque où les « petites méduses bleues » viennent s’échouer sur les plages méditerranéennes, ces dernières ont pour nom latin Velella velella, mais plus communément on les nomme aussi « Vélelles » ou « Barquettes de la Saint-Jean ». Si elles s’échouent en nombre sur le littoral méditerranéen, elles peuvent également s’échouer sur les plages du Finistére : là., et elles peuvent même « remonter » jusqu’aux îles Féroé. : là .
Le 05 mai il y a eu une forte tempête sur la côte d’Azur : la mer déchaînée a fait échouer des milliers de velelles sur les côtes, comme sur la plage de la Gaillarde aux Issambres ( Var ), ou à l’entrée Est de Sainte Maxime ( Var ) où des velelles : là, ont été rejetées sur la plage entremêlées dans les inflorescences des posidonies qui ont été arrachées par la force des vagues.( cette tempête a également drossée deux voiliers sur les rochers).
Ce jour de grosse tempête sur la plage de la Gaillarde, ( je demeure à 4 km ) la mer démontée a propulsé les vagues qui sont venues s’échouer sur le sable à une quarantaine de mètres du rivage. Ces vagues ont projetée des velelles contre le muret du fond de plage : là, pour vous monter la force de ces vagues, j’ai fait une photo panoramique et comme vous pouvez le constater le rivage de la plage se trouve à environ 40 m.
D’autres photos de velelles échouées prises le 10/05 par mes soins : sur une petite crique attenante à gauche de la plage de la Gaillarde.
Les velelles transparentes sont je pense des velelles mortes en pleine mer, elles ont été rejetées avec les velelles bleues qui elles étaient vivantes à leur échouage. Ce sont ces dernières qui en se décomposant dégageront une odeur de putréfaction nauséabonde, Sur cette photo à gauche des velelles mortes en mer flottent encore à la surface. Dans cette petite crique, sur les galet l’état de décomposition des velelles au 14 mai, 9 jours après leur échouage, elles dégagent toujours une odeur de poisson en putréfaction.
Les Velellas velellas ou velelles !
Les barquettes de la Saint Jean ou Velelles dont le nom latin est Velella velella, ont l’aspect d’un petit bateau de 5 à 7 cm de longueur de couleur bleue et munie d’un voile triangulaire.Cet organisme est un coelentéré (embranchement des coraux et des méduses) et plus précisément un sitonophore proche des hydraires. C’est un hydraire complètement adapté à la vie pélagique à un point tel que sa respiration est devenue aérienne par suite de l’émersion normale du flotteur (constitué par la barquette).
La couleur bleue est donnée par des zooxanthelles, cellules végétales vivant en symbiose avec ces velelles.Sous ce flotteur est fixée toute une colonie de polypes disposées en ellipses. De ces polypes se détachent de petites méduses ayant la forme d’une mitre qui tombent généralement au fond de la mer où elles se reproduisent. Les processus de fécondation et le début du développement des velelles sont encore mal connus. Ces barquettes vivent normalement en haute mer où elles peuvent constituer des bancs immenses (des dizaines de km2). Elles sont poussées par les vents du Sud vers les côtes métropolitaines en mai et juin dans les eaux monégasques et environnantes. source.
Du fait de leur morphologie ( disque flottant cartilagineux surmonté d’une petite voile également cartilagineuse : ( photos prises par mes soins plage de « la Gaillarde » aux Issambres Var ), les velelles qui sont des animaux de pleine mer se déplacent au gré des vents, ainsi au printemps les vents soufflant du large les poussent sur les côtes où elles s’échouent par milliers.
J’ai remarqué que les voiles des velelles étaient légèrement de formes elliptiques, et un peu déportées par rapport à l’axe médian de la barquette : je pense que cette forme spéciale leur permet d’être toujours « au vent » pour se déplacer : ICI .
La prolifération des « méduses » !
Je demeure sur la zone côtière du Var depuis 1982, et j’ai constaté la montée en puissance ( selon moi surtout ces 10 dernières années.) de la prolifération des méduses, que ces dernières soient urticantes ( celles qui posent problème surtout aux baigneurs en été ) tout comme nos petites « méduses bleues » qui font l’objet de cet article. ( Pour plus d’infos sur les méduses « piquantes » voir en bas de page dans liens en annexes mes deux articles sur les méduses )
Les « méduses » sont trop nourries !
Les Velelles appartiennent aux groupes des cnidaires, et ces Velelles , ( ici la définition de Wikipédia ), se nourrissent de plancton et principalement de zooplancton.
Le déséquilibre de la chaîne alimentaire !
Le rejet par les fleuves d’eau douce chargées en matières organiques ( lisiers et égouts des villes) et en matière azotées ( résidus des épandages d’engrais ) 1 – font que ces rejets sont un « fertilisant » pour le plancton, .. et ce surplus de plancton est de ce fait un supplément de nourriture donc une aubaine pour les micro-organismes marins qui s’en nourrissent c’est-à-dire le zooplancton vu plus haut… qui eux-mêmes deviendront une nourriture abondante pour les méduses et autres velelles.
L’absence de prédateurs naturels !
Les tortues marines ( principalement la tortue luth ( chaîne alimentaire de la tortue luth) et la tortue imbriquée,) qui disparaissent à cause des rejets en mer des sacs plastiques qu’elles avalent comme étant des méduses ,et le thon rouge :1, qui disparaît lui aussi à cause de la surpêche sont les prédateurs naturels des « méduses » ceci expliquant cela, de ce fait, les méduses et autres velelles prolifèrent !
ll arrive qu’un un banc de velelles soit pris pour une tache de pollution !
Les bancs de velelles sont parfois immenses et compacts ( plusieurs km2 ) qu’ils soient pris pour une pollution marine d’hydrocarbure occasionnée par le délestage sauvage d’un bateau.
Par tempête, la mer dépose hélas aussi d’autres rejets !
Je me balade souvent en bordure de la mer, hélas je constate que la grande bleue est vraiment une grande poubelle, et à chaque coup de tabac, ( peu importe la saison ), la mer dépose moult autres rejets … qui eux hélas ne sont pas issus du milieu marin, la plupart de ces déchets sont en plastiques donc .. ne coulent pas, et ils sont transportés par le courant ligure, quelques photos de cette pollution par les plastiques , la plupart d’entre eux viennent d’Italie, la preuve.
Liens en annexe :
Deux autres sites sur les Velelles : ici et : là
Un site sur les posidonies : là
Un très bon site sur la diversité de l’écosystème planctonique
Zooplancton méditerranéen : changement d’espèces : là
Un site qui évoque : Température et salinité de l’eau de mer, les courants marins, les vagues, niveau de la mer etc : Là.
Gilbert Spagnolo dit P@py