Fair game est un thriller réalité américain signé Doug Liman. Dans ce film mêlant drame et espionnage est relancée l’enquête sur les armes de destruction massive en Irak et la polémique déclenchée quand la dénonciation dans la presse du mensonge de l’administration Bush prend des allures de réquisitoire politique…
On se souvient tous plus ou moins de cette agent de la CIA, Valerie Plame, qui avait vu son nom révélé dans les lignes du New York Times, mettant ainsi un terme à sa carrière d’agent sous couverture de la CIA et mettant aussi en danger tous ses contacts à l’étranger.
L’affaire avait fait grand bruit puisque la révélation de son nom était le fait de proches de George W. Bush, qui voulait mettre en terme aux agissements du mari de Valerie Plame, Jospeh Wilson qui depuis le discours à la nation de George W. Bush n’avait de cesse de clamer que ce dernier avait menti sur le programme militaire irakien, avait menti sur une vente d’uranium entre l’Irak et l’Afrique, dans le but unique de précipiter les USA dans la guerre. Le film revenait donc sur cette affaire, pour mieux révéler l’implication de Bush.
Malheureusement les trois-quart du film décrivent le travail de Plame dans les quelques mois qui ont précédés l’affaire: comment elle a pris des contacts en Irak pour évaluer leur programme militaire, comment son mari a été envoyé au Niger pour enquêter sur cette mystérieuse vente d’uranium, comment enfin les résultats de leurs investigations (qui contredisaient le discours ambiant) ont été occultés voire détournés par l’administration Bush. Rien de neuf dans tout cela. Arrive enfin l’affaire Plame quand son mari découvre son nom associée à la CIA dans les colonnes du Times. On pense que le film va enfin commencer (il est temps) et puis non. Elle décide de se retrancher dans sa vie de famille, lui pense qu’il faut se battre au contraire. Et ils finissent par se séparer avant qu’elle ne change d’avis, décide de se battre également et accepte d’être entendue par une commission.
Fair Game – Trailer / Bande-Annonce [VO|HD]
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Le film se clôt alors sur son arrivée à la commission, écran noir puis on voit la vrai Valérie Plame prononcer son discours pendant le générique de fin. Rien sur le déroulement de cette commission, sur les suites données à cette affaire et surtout rien sur l’absence de conséquence pour l’administration Bush (et l’indifférence du public pour ses révélations). Juste quelques petites phrases pour nous dire que le couple vit maintenant heureux avec leurs enfants, qu’une personne a été condamnée suite à l’enquête de la commission, mais que Bush est intervenu personnellement pour commuer la sentence. Tout cela me paraissait intéressant et j’aurai aimé que le film y consacre plus qu’une ou deux phrases. Un vrai ratage.
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