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Harry Potter 7, les reliques de la mort (partie 1) de David Yates : une déception!

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Harry potter 7 les reliques de la mort 1Harry Potter 7 est arrivé après des mois d’attente pour les fans du monde entier… C’est le premier volume de l’ultime volet de la saga d’Harry Potter, le magicien le plus connu de la planète. Réalisé par David Yates, ce film est certes le plus attendu avec celui qui suivra, mais le blockbuster déçoit et pâtit du manque d’imagination de l’auteur des romans, JC Rowlling…

Première remarque: je ne suis pas, et c’est le moins qu’on puisse dire, un fan des livres Harry Potter. (Que les fans n’essaient même de s’égosiller en malédictions et autres
tropadebolum, car je suis imperméable à tout sort grâce à ma cape d’invincibilité +3.) J’ai essayé, notez, de lire Rowling, car c’était tout de même intéressant, au départ, ce projet de
donner à la jeunesse une littérature qui puisait dans la tradition de la fantasy la plus délectable avec cette seule (et malheureusement unique) bonne idée d’avoir pour héros des

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personnages ayant l’âge des lecteurs et les plaçant dans une école, ce qui permettait l’identification et également un jeu sans cesse renouvelé de miroir entre le lecteur et les héros, tous
évoluant dans un univers finalement très proche. J’ai donc lu le premier opus. Difficilement. J’ai ensuite tenté de lire le deuxième, en vain. Je me suis arrêté au bout de 30 pages, lorsque la
cueillette des gnomes de jardin prenait douze pages de verbiage sans fin et sans avancer non plus. Vous m’aurez compris à ce stade: si je loue l’idée de départ de Rowling, je conspue son style
qui délaye sans cesse l’action, la psychologie, le cadre de ses aventures du fait d’une entreprise de production de mots plus efficace qu’une chaîne de montage Peugeot en Chine. Elle aurait
d’ailleurs une armée de petits immigrés sous-payés qui lui servirait de nègres que ça ne m’étonnerait pas.

Ergo, et ce sera ma seconde remarque: les films m’avaient évidemment laissé jusqu’à maintenant profondément indifférent. Ou mieux avait-il évoqué chez moi une sorte de réaction
primaire équivalent au loup de Tex Avery qui voit le petit chaperon rouge sexy. Car Emma Watson me fait craquer. Voilà.

Donc, j’ai vu tous les films Harry Potter (pas uniquement pour Hermione, cela dit, mais aussi parce que je vis avec quelqu’un qui a lu tous les livres, hé oui, et enfin parce que flûte, il
faut vivre avec son temps, ma bonne dame) et je les ai tous oubliés sitôt vu.

C’est donc amnésique que j’ai abordé le dernier film. Et j’en suis ressorti plutôt agréablement surpris.

Il y a quelque chose d’infiniment maladroit et par là même d’appréciable dans ce film. Le réalisateur attitré de la saga depuis le quatrième ou le cinquième cherche à innover, à explorer de
nouvelles thématiques, de nouveaux univers visuels. Ainsi, le film nous propose des séquences qui semblent tout droit sorties des classiques du cinéma récent. Le Ministère de la Magie totalitaire
et bureaucratique est une réminiscence de Brazil; le trailer park abandonné avec la balançoire cassée évoque Sons of Men; les errances urbaines et périurbaines de Harry,
Hermione et Ron sous les bretelles d’autoroutes semblent émaner de The Road. Bref, nous sommes en pleine dystopie avec une veine pré- ou post-apocalyptique très en vogue en ce moment.
Autre moment novateur (ou pour le moins décalé par rapport à la saga Potter au cinéma): la séquence d’animation louchant vers le spectacle de marionnettes qui nous raconte l’histoire des trois
frères et des reliques de la mort. Tout ceci apporte une note mélancolique dans une thématique d’errance face à un monde qui se délite. Autre moment intéressant: la fuite de Harry et consorts
dans Picadilly Circus qui donne une touche urban fantasy du plus heureux effet. On se plait, à ce moment-là, à imaginer ce que donnerait la saga Potter si elle avait toujours cette
densité et cette esthétique. D’ailleurs, même la scène de la mort de l’elfe de maison sur la plage m’a rappelé une autre scène, déjà vue quelque part, serait-ce à la fin d’Atonement…?

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Malheureusement, toutes ces scènes ne sont pas du tout raccords avec la thématique de la saga Potter ni avec le scénario lui-même qui n’avance pas. En effet, J. K. Rowling a livré une oeuvre
désespérémentprévisible et sans aucune originalité (si ce n’est celle mentionnée plus haut): tous les rebondissements sont plats; leur résolution ne l’est donc pas moins. Voldemort a eu l’idée
géniale de briser son âme en plusieurs fragments pour les préserver dans des horcruxes? Certes oui, mais surtout ne faisons rien de cela et rajoutons des « reliques de la mort » que Voldemort devra
chercher parce que lui aussi, comprenez-vous, il a un problème d’érec… euh de baguette magique trop petite ou pas assez puissante face à celle de Harry (qui fait, tout de même, 23 cm, c’est dit
tout haut par Ron après que Hermione lui ait cassé, ce qui a causé la jalousie de Ron et son départ, en même temps mettez-vous à sa place…) comme ça on pourra rajouter 200 pages supplémentaires
et justifier les 700+ que compte le roman.

Plus sérieusement, l’histoire piétine, et plus elle piétine, plus elle devient inutilement tarabiscotée et, du coup, les personnages font du sur place tout en transplanant sans cesse d’un endroit
à l’autre sans que l’on ne sache pourquoi (ni les personnages d’ailleurs), le tout filmé avec tout plein de filtres gris pour faire plus « dark, » tout en étant poursuivis par des goths
emo qui ne savent utiliser qu’un sort qui, en fait, remplace avantageusement le Glock 9 mm parabellum mais pour cela il faut agiter sa baguette en gueulant expectum ce qui fait,
justement, vachement goth/ emo.

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« On est des emo et on lance des expecto! »

Dans le même ordre d’idées, Voldemort, qui avait fait une première apparition mémorable (dans le cinquième?) devient caricatural, évidemment, avec une scène d’ouverture à la Star Wars
dans laquelle, évidemment, il faut qu’il humilie un de ses sbires, dans laquelle il doit également exposer ses plans machiavéliques, bien sûr, et dans laquelle il doit terminer par une débauche
de cruauté gratuite sans quoi, ce ne serait pas Dark Vad… euh Voldemort. Il ne lui manque plus que la respiration assistée par machine et le sifflement. Ah tiens, il siffle déjà, pardon.

Voilà le problème de ces films: les réalisateurs qui s’y sont essayés sont étouffés par le manque d’imagination de Rowling. Le cadre des livres (qu’il faut respecter page par page, car
vous comprenez en ce moment, une adaptation n’est qu’une transposition sinon c’est pas bien et Hollywood se fâche tout vert) est tellement étriqué qu’encore une fois les films sont incapables de
nous montrer ce que pourraient être des combats de magicien. Du coup, on a le droit à une fusillade dans un café et une dans une maison. Deux scènes qui pourraient aller dans n’importe quel film
de gangsters. Sauf que, normalement, on est censés avoir à faire à un film de magots. (Or, on le sait, les vils magots transforment leurs adversaires en bananes.)

Et ce problème risque d’être encore plus présent et pesant dans le prochain volume puisqu’il faudra bien amener le dénouement tout pourri que Rowling a imaginé pour sa saga. Quel gâchis.
D’ailleurs, le fait de savoir qu’il sera en 3D annonce en plus des effets visuels dégeux qui vont occuper l’essentiel du budget et des efforts du réalisateur ce qui signifie qu’il faut dire adieu
à toute esquisse de recherche visuelle, seul intérêt de ce film-ci.

Pourtant, malgré tout, je reste intrigué par ce film en tant que possibilité non pas d’une île mais d’un autre film: un film dans lequel on irait franchement vers l’urban
fantasy
distopique, un film dans lequel les personnages ne seraient pas si désespérément creux, un film dans lequel on garde la craquante Emma Watson mais on vire l’affreux Rupert Grint qui
est non seulement pas beau mais en plus, à l’instar des autres dans le trio d’acteurs principaux, ne sait pas jouer si ce n’est le je-fais-la-tronche-en-serrant-la-machoire devenu un classique de
l’interprétation de tout teenager qui se respecte depuis Twilight. Un film, également, qui n’oublierait pas d’avoir un scénario avec une vraie histoire à raconter avec des vrais
personnages crédibles dedans et pas simplement des prétextes à fournir des problèmes pour proposer des solutions tarabiscotées en faisant passer cela pour de l’originalité. On se plait à
rêvasser, disais-je, à l’idée de ce que pourrait donner les films s’ils étaient affranchis de ce carcan de rentabilité qui a guidé l’écriture de ces interminables pavés qui leur servent de base
scénaristique, à imaginer des vrais combats de magiciens dans les rues de Londres, avec des sorts qui feraient tomber l’obscurité en plein jour car ils seraient combinés avec des sorts qui
permettent de voir dans le noir, avec des sorts d’oubli (ainsi que Hermione en utilise) qui permettraient de désorienter l’adversaire qui aurait oublié qu’il est un magicien, avec des sorts de
vieillissement, de vol, d’invisibilité… Bref, un vrai film sur la magie.

Au lieu de cela, depuis 10 ans, on a droit à du recyclage de tous les motifs de la fantasy dans une moulinette à produire du best-seller et du blockbuster, 3D en plus, sinon le
djeunsse n’aime pas. Harry Potter: un autre bon emblème de la vacuité des années 2000. Mais bon, en même temps, le recyclage c’est bien: c’est écolo.

— Mathieu


Je n’ai pas grand chose à ajouter aux propos de Mathieu. J’ai lu toute la saga Harry Potter et comme je lis beaucoup de livres de jeunesse, je trouve que l’écriture de Rowling pour de la
littérature de jeunesse n’est pas si affligeante (si si c’est un compliment). Meyer est pire (probablement par son côté mormon qui donne envie à tout lecteur « normal » de lui foutre sur la
tronche). Reste le tome 7 que j’ai trouvé vraiment dégoulinant de sentimentalisme et de mièvrerie. Car cette fin est décidément en dessous de tout.https://voyages.ideoz.fr/wp-content/plugins/wp-o-matic/cache/dcf6a_bonnie_wright_as_ginny_weasley_in_harry_potter_and_the_order_of_the_phoenix.jpg

Pour en revenir au film, je suis surprise par l’absence de Ginny. Déjà dans le précédent film, elle n’apparaissait pas ou si peu (pourtant dans le livre, elle sort avec Harry). Dans le tome 7,
Harry, par peur qu’elle soit tuée, la quitte et ne la retrouve qu’à la fin du livre, et c’est même elle dans un certain sens qui le sauve. Or pour l’instant, Ginny n’est pas là. Comment vont-ils
faire pour la ramener dans l’histoire?

httpv://www.youtube.com/watch?v=6L5SQw4YLLI

Réalisé par David Yates
Avec Daniel Radcliffe, Rupert Grint, Emma Watson, plus

Titre original : Harry Potter and the Deathly Hallows – Part 1
Long-métrage américain , britannique . Genre : Fantastique , Aventure
Durée : 02h25min Année de production : 2010
Distributeur : Warner Bros. France

5 commentaires sur “Harry Potter 7, les reliques de la mort (partie 1) de David Yates : une déception!”

  1. Bonjour moi c Noémie moi j’ai vu tous les Harry Potter c trop bien je kiffe mon préfèrer c les dernier c de la bombe faut regarder franchement

  2. moi j’ai aimé, mais il faut avoir lu tous les livres pour comprendre le septième je pense. Beaucoup ont regardé les deux premiers films et puis le dernier par curiosité mais la quête des trois amis repose aussi sur ce qui s’est passé auparavant : j’attends avec impatience la seconde partie

  3. J’adore Harry Potter. J’ai regardé le film et aimé le septième. Il est très bon. Je signale à lire le livre et voir le film. Pardonnez-moi, mon ami. Il n’a pas été une déception pour moi, j’ai adoré le film et le livre.

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