Hiroshima est hélas associée à un souvenir de sinistre mémoire, puisque ce fut la première ville à subir une attaque nucléaire et à être totalement dévastée le 6 août 1945, alors que les Japonais refusaient encore la défaite et résistaient difficilement aux Américains en sacrifiant leurs kamikazes…
Hiroshima est aujourd’hui plus qu’un nom : il s’agit d’un symbole incarné notamment par son mémorial de la paix… Si la ville moderne présente peu d’intérêt touristique, Hiroshima doit figurer parmi les destinations incontournables au Japon, pour la mémoire!
Il est parfois des villes comme des amours … malheureuses!!!!!!!
Hiroshima évoquera toujours le 6 août 1945, jour d’horreur et de déshonneur.Mais aujourd’hui, car mon voyage ne sera pas un retour en arrière, Hiroshima, atteinte en 1h30 par Shikansen depuis Osaka, n’apparait et ceci dès ma sortie mouillée de la gare comme une ville semblable aux grandes agglomérations nippones.
Un grouillement incessant de voitures, taxis, piétons, tramways dans un paysage de bâtiments à l’architecture peu intéressante, d’industries polluantes (et le Sommet de Kyoto ?) de temples, d’universités, de Depatos …
Justement ma première visite sera pour le 7ème étage du Depato (pour les retardataires il s’agit de l’abréviation de Department Store autrement dit les Grands Magasins, souvent présents dans le bâtiment de la gare ou aux environs immédiats car propriétés des compagnies ferroviaires publique -Japan Railway- ou privées).
Très jolie vue, le 7ème étage étant occupé par les restaurants et j’ai repéré un magnifique plat de sushis (boulette de riz légèrement vinaigré surmontée d’une fine tranche de poisson crue, d’algue ou d’omelette japonaise) proposé à 1000 yens (= 8€)à emporter contre 2300 yens (=22€) sur place. M’enfin c’est ce que je crois comprendre et ce qui m’est confirmé en langage des signes … il m’est gentiment (séminale gentillesse de l’accueil) proposé de m’assoir en attendant la préparation du plat à emporter … simultanément une tasse de thé vert japonais m’est offerte … et je profite de cette attente pour assister au spectacle des plats défilants sur un tapis roulant ou mobile … chaque client s’appliquant au passage à attraper un plat … le plat terminé, posé à côté servira à comptabiliser l’addition.
En fait le plat composé d’environ une quarantaine de sushis s’avérera trop copieux pour moi (prévu pour 3 personnes!) mais utile … manger … manger car Osaka ne m’avait pas permis un tel festin! Et puis en attendant l’arrêt de l’averse!
J’assiste aussi, à travers la baie vitrée à un curieux ballet de voitures-taxis noires et blanches qui en contre-bas, au niveau de la gare, se logent dans d’invisibles couloirs, une espèce de partie de Bakgamon ou de Morpion se déroule devant mes yeux d’occidentaux grands ouvert … heu! … c’est un pléonasme!
Enfin, je sors de ce bâtiment de la gare, la pluie tombe encore!
Je m’en vais rejoindre le Hiroshima Youth Hostel pour une seule nuit.
Un peu compliqué pour trouver le bon bus, il s’agit du bus A qui mettra environ une demie heure pour rejoindre un lieu à peine excentré, proche d’une université (et tous ces vélos vers 15h00 dans la rue).
Le bâtiment de la YH est moderne, sans grande originalité.
Chambre de 4 : Western Style mais nous ne serons que 2 … Tranquillllle!
Je retourne au centre ville, un nouveau bus pour rejoindre Le Mémorial de la Paix. Une visite indispensable.
Un ensemble de marbre immense, surdimensionné avec un cénotaphe au centre où les inscriptions sont regroupées … la cruauté de la bombe ne fait aucun doute mais ce mémorial me laisse froid tout comme la pluie qui m’entoure.
Une certaine impression que, en ces temps troublés, l’histoire ne fait que bégayer! Que ce type de monument imposant n’est aussi qu’une expression bourgeoise de bonne conscience. Et puis la ville entièrement reconstruite et très développée (tout comme la partie rhénane de l’Allemagne) n’a pas de charme, c’est industrieux!
Je découvrirai plus tard à Tokyo un monument évoquant les drames d’Hiroshima et de Nagasaki beaucoup plus discret et émotionnellement inversement proportionnelle à sa taille dans le parc d’Ueno.
Le lendemain, je me rendais à Miyajima situé sur l’île d’Itsuku, situé en face d’Hiroshima environ 30 min en Ferry (si vous possédez le JR Pass, il s’agit d’un JR Ferry reconnaissable à sa couleur verte). Le temple est souvent reproduit sur cartes postales et en poster ou calendrier, c’est une vision romantique du Japon. On peut même escalader un mont d’où l’on a parait-il une vue superbe mais je ne l’ai pas fait car je n’ai pas compris le chemin d’accès … grrrr … et puis surtout le soir tombe extraordinairement tôt (nous sommes à l’Est!) en cette saison … à 16h45 il faisait nuit!
Pour conclure Hiroshima, n’est pas à proprement parlé une jolie ville, le centre ville comme à Osaka est fait de bâtiments sans charme mais qui deviennent, le soir tombant, illuminés par une pléthore de néons multicolore … néons extravagants allumés en permanence dans les inévitables Pachinko.
Je retourne plus à l’Ouest pour visiter l’ancienne capitale de l’Empire : Kyoto … une ville magnifique, au charme provincial et aux … 1600 temples!
Où loger à Hiroshima?