Serait-ce la plus belle villa art nouveau de Budapest ? Difficile à dire tant les chefs-d’œuvre de ce style sont légion dans la capitale hongroise.
En tout cas, la villa Kőrössy (1899), du nom de son architecte et propriétaire, se distingue nettement des autres bâtiments de style Sécession par son absence de motifs empruntés au folklore hongrois.
Ayant étudié à Munich et aux Beaux-Arts de Paris, l’architecte Albert Kálmán Kőrössy a en effet été influencé plus par l’art nouveau français et le Jugendstil allemand, le meilleur exemple étant cette villa située au 47 Városligeti fasor.
On y retrouve un extraordinaire monde végétal aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur (tournesol, grenade, iris, monnaie du pape, pavot, raisin).
Je suis resté de longues minutes bouche bée devant la beauté de l’immense vitrail réalisé dans les ateliers du célèbre maître verrier Miksa Róth dont on retrouve les œuvres à Oslo, Milan et même à Mexico.
Une superbe collection de céramiques de la manufacture Zsolnay
On peut désormais y admirer plusieurs centaines de céramiques de la manufacture Zsolnay (j’avoue, la plus belle collection que je n’ai jamais vue) , autrefois fleuron mondial multiprimé aux expositions universelles et qui exportait ses œuvres dans le monde entier.
Rappelons que Budapest ne serait pas Budapest sans le génie artistique et les innovations de la famille Zsolnay qui ont habillé les bâtiments et palais de Budapest de toutes ses couleurs chatoyantes que nous connaissons.
La villa ne peut pas se visiter en individuel et n’ouvre qu’à l’occasion de visites guidées (pour l’instant en hongrois).
Des peintures des plus grands peintres hongrois
Après la collection de ceramiques Zsolnay, voici la collection des peintures.
La villa Kőrössy peut s’enorgueillir de posséder des œuvres des plus grands peintres hongrois de la période moderne.
Un de mes préférés est Géza Faragó avec ses silhouettes féminines très caractéristiques de l’art nouveau. Si vous pensez que ses peintures ressemblent à celles d’Alfons Mucha, vous avez raison puisqu’ils ont travaillé ensemble à Paris.
N’oublions pas József Egry, le peintre du lac Balaton qui a étudié à l’académie Julian de Paris.
Et on retrouve enfin deux grands Fauves hongrois : Rippl-Rónai et Béla Iványi Grünwald
Je m’appelle Jean Christophe et je suis guide privé à Budapest et aux alentours de la capitale hongroise, n’hésitez pas à me contacter pour obtenir des renseignements supplémentaires sur cet article ou sur mes visites hors des sentiers battus.