Ce 7 février 2018, je célèbre les 7 ans de ma vie d' »entrepreneur »… Je me lançais dans l’aventure IDEOZ. Non pas par passion ou vocation, mais le défi me semblait stimulant et pourtant très flou.. Trouver sa voie, plus qu’un défi, une raison de vivre. D’autres y croyaient pour moi. Mon blog existait depuis Juillet 2009 et n’avait d’autre ambition que d’informer des voyageurs. Soudain, il devait devenir un espace d’apprentissages et un univers de tous les possibles.
Je ne me sentais pas blogueuse et ne me sens toujours pas blogueuse voyageuse. D’ailleurs, « blogueuse » n’était pas encore reconnu comme un métier selon les critères de l’INSEE… Je n’avais pas « honte » de ce qualificatif, mais il ne correspondait guère à la réalité que je me faisais de mon activité. Que de chemin parcouru grâce au soutien indéfectible de Philippe Scoffoni devenu l’entrepreneur de la société Open DSI, sans qui je n’aurais jamais pu profiter d’un tel outil pour échanger. Son aide bienveillante, son sens du don désintéressé, ses conseils m’ont aidée à avancer, à mûrir mes choix et les assumer. Je n’aurais pas davantage imaginé que ces 7 années seraient aussi enrichissantes… En écrivant une sorte d’introspection sur ma vie de blogueuse « voyage » professionnelle, je ne mesurais pas encore les enseignements de cette expérience.
7 ans déjà ; l’âge de raison
A l’époque, je n’imaginais internet que pour communiquer ou m’informer. Depuis, j’ai acquis des compétences que je n’aurais jamais soupçonnées, gagné en connaissances multiples et variées, appréhendé le savoir-faire et le faire savoir. J’ai rencontré nombre de frustrations, déboires et désillusions mais finalement, j’arrive à en retenir le meilleur même si parfois, les doutes sur ma place, ma fonction ou mon rapport aux fantômes que je côtoie sur le web et à qui je consacre l’essentiel de mon temps pour les aider dans leurs préparatifs de voyage, continuent à m’interroger. M’aider à me remettre en question. Je ne saurais pas mieux qu’il y a sept ans dire quel est mon métier. Une somme de métiers, assurément. Mais encore?! Comment me définir en définitive?
Jamais je n’aurais imaginé qu’un blog constitue mon outil de travail et je ne pensais pas davantage que je ne saurais jamais vraiment définir ce qu’est mon métier.
Il y a eu tout d’abord les contraintes, la nécessité d’être rigoureux et de mettre en place une structure crédible pour tenter de la rendre viable. Je suis passée par la phase : je fais n’importe quoi et je ne me pose pas de question, à l’époque où mon blog était mon support loisir et que je n’avais que peu d’attentes. Je ressentais une forme frustration de ne pas comprendre comment les sites importants faisaient pour être très lus, alors que je faisais beaucoup d’efforts pour tenter d’écrire des articles informatifs, sérieux, et idéalement utiles ou intéressants… Je croyais alors que tout tenait à l’argent investi. Puis j’ai suivi mon instinct en espérant progresser sans trop savoir ce que je devais faire réellement. Je ne lisais rien à propos des techniques du blogging et d’ailleurs, je ne me voyais pas comme blogueuse donc ne me souciais pas des règles pour réussir à être visible. Je pensais naïvement que seule la qualité des contenus comptait et qu’elle finirait par être reconnue.
Le référencement était un mot inconnu et le SEO devenait une énigme quand j’ai découvert tout ce que j’étais censée faire pour que les moteurs rendent mes contenus visibles. Je me sentais soudain bien incompétente et impuissante. Avec la prise de conscience est venu le début de l’apprentissage et son lot d’erreurs comme souvent quand on est autodidacte…
Je pensais comprendre ce que je lisais sur des forums dédiés au SEO ou sur des blogs de référence où je glanais les conseils essentiels : Notuxedo pour son approche globale, Missseogirl tourné autour des stratégies de référencement, Blogbyyourself de Cécile Bayard qui démocratise les bases du SEO, WP Marmite (pour la technique et les suggestions d’évolution). Ce sont les seuls que je suis encore aujourd’hui et qui m’ont donné l’impression de comprendre ce que je trouvais si complexe et inatteignable… Concomitamment pour me sentir moins isolée, j’ai suivi des vidéos où je voyais des pros se succéder : j’avais l’impression qu’ils ne parlaient qu’à moi et de rencontrer des spécialistes sans avoir à me ruiner pour obtenir leurs conseils.
J’ai surtout investi des groupes comme Help blogging : us et coutumes de la blogo, Le Café des Bloggueuses, devenu mon repère et Parlons Blog qui sortent nettement du lot par leur interactivité, la qualité des conseils des personnes qui s’impliquent pour les faire vivre et c’est loin d’être évident. Grâce à ces atouts, j’ai pu traverser mieux les phases de déprime ou d’incompréhension et mieux comprendre certains frustrations.
Je continue cette découverte en autodidacte avec un regard curieux comme celui que j’essaie de conserver en voyageant ou en écrivant pour répondre aux besoins des voyageurs préparant leurs séjours en Europe grâce à IDEOZ. Une petite pensée à l’initiateur de Parlonsblog parti vers d’autres aventures : bien que je ne partage pas tous les avis de Stephane Briot, il avait une « grande gueule » et le mérite d’avoir ses idées et de les assumer clairement pour pousser les blogueurs à s’interroger sur leurs pratiques et leur identité ! Il a partagé une partie de ses enseignements dans son livre Bien utiliser son blog: Création, visibilité, influence et performance, en partie inspiré par le brainstorming provoqué au sein du groupe. L’objectif de son ouvrage plutôt didactique et introduction utile à l’univers du blogging, était de répondre aux principales questions que devrait se poser un blogueur avant de commencer et d’apprendre à anticiper et à ne pas renoncer à avoir de l’ambition! Un message pas si fréquent!
Sur Le Café des blogueuses et Parlonsblog, j’ai connu des personnes très intéressantes et passionnées qui m’ont ouverte à de nouvelles découvertes et ont stimulé mon goût d’apprendre et de trouver des réponses à toutes mes nombreuses questions. J’y livre mes états d’âme sans jugement et en recevant des critiques constructives. Cela fait du bien. J’ai aussi fait des rencontres demeurées virtuelles mais non moins instructives qui m’ont donné l’impression de pouvoir franchir de nouveaux caps de mon métier d’éditrice de webzine dédié aux voyages en Europe. Je mentionnerais en particulier l’un des participants réguliers, Sébastien Pierrepack, gamer passionné de SEO également impliqué dans WP Search console dont je parlerais ci-après. Toujours fidèle, discret, il est disposé à renseigner et aider sans vouloir vendre des services à tout prix en échange de son investissement. N’hésitez pas à découvrir les services que Sébastien Pierrepack propose pour accompagner les blogueurs qui désirent affiner leur stratégie de SEO pour gagner en visibilité.
Pourtant, à force de lectures diverses et variées, j’avais l’impression de ne plus vraiment passer de temps sur IDEOZ. J’avais probablement besoin de m’en éloigner pour rompre le lien trop affectif qui m’unissait à un projet que je considérais un peu comme « mon bébé » et la seule réussite de ma vie, dont j’avais pu être l’artisan depuis sa naissance jusqu’à son développement. J’ai renoncé à cette illusion renvoyée par les influenceurs que tout était facile pour eux. Ils voyageaient à longueur d’année, étaient suivi par des millions de followers sur les réseaux sociaux, leurs articles étaient partagés quel que soit le sujet par des milliers de lecteurs. Les avaient-ils lus et comment ces influenceurs du blog voyage faisaient-ils pour autant attirer? Ce leurre ne m’aveuglait pas, mais me complexait. J’ai donc cessé de rechercher des modèles, des influences et surtout, j’ai considéré que je n’aurais jamais aucun concurrent, puisque ma seule concurrence serait mon niveau d’exigence sur la rigueur de mes informations et connaissances. Je ne pensais pas devenir riche avec mon blog, mais en les lisant, je me trouvais bien invisible et inintéressante. Ridicule?
Pour compenser mon déficit de confiance, j’essayais d’appliquer les « bonnes pratiques » du blogueur souhaitant réussir et croyais bien faire en reprenant tous mes articles principaux pour leur donner plus de chances d’être visibles. J’ai installé le plugin archi connu Yoast, pensant qu’un tel compagnon de route censé me signaler tout ce que je ne devais pas oublier m’aiderait à tout bien faire et je courais après le feu vert quitte à faire tout ce qu’il ne fallait pas. Et là, j’ai enchaîné les erreurs, la sur-optimisation, la transformation de mes articles en les bourrant du mot clé que je pensais nécessaire au point que ça en devenait illisible.
Depuis deux ans, j’ai essayé de changer d’optique, de moins me mettre la pression et d’intégrer 4 bases : écrire comme je le sens, suivre mon intuition, donner des conseils aux visiteurs même si ma seule satisfaction sera d’avoir pu les aider sans obtenir en retour le partage de leurs expériences sur IDEOZ après leur séjour et ne plus chercher à coller à toutes les recommandations de Google. Le tout en renonçant à ce que j’espérais atteindre par la qualité de mes articles : des liens pointant vers mes articles ce qui aurait confirmé que mes contenus méritaient d’être reconnus. J’ai tenté de rectifier ce qui était mal fait. C’est loin d’être évident surtout quand je me rends compte que pas mal d’articles sur lesquels je n’ai jamais travaillé en terme de référencement, ont un jour été classés très correctement sans que je comprenne ce que j’avais pu faire.
Après 7 ans de questionnements, j’atteins l’âge de raison. Enfin, me direz-vous! Il était temps. Je me suis dit que j’allais revenir à l’instinct, essayer de réaliser les bonnes pratiques les plus élémentaires pour répondre aux critères du Dieu Google et que j’allais recourir à WP search console et Mitambo, le crawler sémantique, un outil d’optimisation effective, dont j’ai assisté à la phase de lancement en version béta et que j’utilise depuis. François Lamotte, le fer de lance de WP Search console croisé sur Parlonsblog et interpellé par mes demandes, m’a un jour contactée pour que je découvre cet outil. François a su aiguiser ma curiosité en me montrant comment mon site pourrait gagner en visibilité. Croyez bien qu’il a fait preuve d’une patience d’ange, de démonstrations et vidéos personnalisées, alors que j’étais vraiment nulle en matière de SEO et que je refusais de me fondre dans les normes de Google. Il m’a permis d’appréhender les mots clés avec une approche assez stimulante pour ne pas me frustrer. Il m’a expliqué comment raisonner et développer une thématique, d’une manière originale et de gagner peu à peu ces quelques petits précieux % vendus à prix d’or par les pros et qui font la différence pour se démarquer en matière de référencement.
J’ai décidé que j’allais me poser et prendre du temps pour apprendre et comprendre ces subtilités que l’équipe qui anime également le groupe WP Search console FR sur Facebook, sait si bien mettre en évidence, même si cela exige un effort d’adaptation important par rapport à ma propre capacité face aux contraintes du web. Merci aux passionnés qui ne comptent pas leur temps pour répondre à mes 1001 questions avec une réactivité impressionnante et développent WP Search console. Leur aide, leur patience et leurs conseils toujours bienveillants et compétents m’ont donné des buts que je croyais inatteignables sur des domaines techniques qui me semblaient réservés aux pros. Et surtout, leur présence à mes côtés, même virtuellement, m’a aidée à rompre la spirale du découragement et de la solitude du travailleur de l’ombre, obligé de faire des tas de choses pas faciles à gérer, pour que la machine tourne. Peu de visiteurs se soucient de l’envers du décor! Et pourtant, pour moi, l’envers du décor constituent 95% de mon temps… J’encourage tous les blogueurs à avoir la curiosité de tester WP Search Console et de l’adopter!
Savoir donner sans retour visible?
Il n’est pas plus simple d’avoir une impression permanente et pénible d’invisibilité ou de transparence, qui n’a rien à voir avec la visibilité tant recherchée sur les moteurs de recherche. Ne pas obtenir des retours d’expériences ou des commentaires des personnes aidées à un moment ou un autre, au moins pour savoir que leur voyage s’est bien passé, ou ce qu’ils ont aimé, moins aimé lors de leurs vacances. Consacrer du temps (beaucoup, trop sûrement) à des touristes qui se comportaient tantôt en consommateurs, tantôt en goujats et trop rarement en voyageurs curieux et désireux de partager leurs expériences avec moi. Quelques uns me prenaient pour un robot et m’insultaient pour vérifier s’il y avait quelqu’un derrière l’écran ou d’autres estimant que je me devais d’avoir réponse à tout à toute heure 7 jours sur 7, me rappelaient à quel point j’étais inutile avec le cortège d’amabilités. Était-ce pire que ceux qui quittaient sans attendre même la fin de ma réponse comme si je n’existais pas ou ceux qui ne passaient pas plus de 3 secondes sur un mon site avant de le sanctionner par leur départ probablement définitif?
Je ne peux que me demander si les voyageurs que j’ai aidés, un jour ou l’autre, ont apprécié mes suggestions, suivi mes recommandations. Rares sont ceux qui éprouvent le besoin de m’informer ou de revenir un jour, à moins que le hasard les mène à nouveau vers des pages détectées par des moteurs lors d’une recherche. IDEOZ ne sera donc jamais une marque et je ne serai jamais influenceuse. Je me contenterais d’avoir apporté une petite graine à des projets divers et variés de voyageurs qui souhaitaient découvrir un pays que j’avais eu la chance de visiter avant eux et dont j’avais ramené assez d’expériences pour m’autoriser à les transmettre avec plus ou moins d’autorité.
Merci à tous ceux que j’ai croisés un jour ou l’autre, virtuellement ou réellement, que je les côtoie encore ou plus du tout. Merci à mes « partenaires » qui ont su me faire confiance et dont certains sont devenus des amis. En particulier Jean Christophe, le premier guide que j’ai référencé sur la plateforme, toujours là pour me remonter le moral quand il est défaillant. Chacun à sa manière a participé aux petites victoires qui font de moi l’entrepreneuse et la personne que je suis devenue. Toujours en quête de nouveaux défis; consciente de la route qu’il reste à parcourir et convaincue que le meilleur reste à venir.
Par rapport à la question des influenceurs, je pense que c’est très très compliqué de devenir influencer voyage aujourd’hui à moins d’apporter un concept novateur.
Il faut aussi prendre en compte que ce qui attire en premier aujourd’hui chez eux c’est leurs contenus qui sont soignés tant au niveau des photos que du texte. Pour les ifluenceurs les plus connus, il y a un « wow factor » à chacune de leur publication ou presque (beaucoup sont très bons en photographie, voire de bons vidéastes ce qui est vraiment un plus, voir indispensable quand on a un blog voyage en 2018). Ces contenus visuellement beaux s’accompagnent souvent d’une proximité assez importante avec leur communauté (sincère ou feinte) qui se créent à travers le partage (parfois à l’excès) d’informations sur eux et sur leur quotidien sur les réseaux sociaux comme Snapchat et Instagram Stories. Cela demande un investissement énorme. Il y a aussi comme vous le faites, un important travail de réponses aux questions posées mais qui à mon sens n’est plus suffisant si l’on veut construire une communauté solide et lui donner envie de revenir sur son site.
Au delà de ça, il y a aussi pour beaucoup (mais tous je l’admets) un travail qui est effectué au niveau de leur univers visuel. Ils ont compris ce que les internautes voulaient aujourd’hui, à savoir une unité visuelle forte et surtout belle car le blog voyage à vocation à faire rêver/à s’évader. Quelle que soit la plateforme sur laquelle ils publient, vous verrez que l’esthétique est soignée et que les visuels sont toujours travaillés de manière harmonieuse. Il y a peut être une réflexion à mener de ce côté là pour créer la viralité sur ses contenus et fédérer un peu plus autour de soi (au delà du travail de référencement qui est aussi important mais qui pour moi est loin de tout faire aujourd’hui).
Il y a aussi des sites purement informatifs qui fonctionnent et qui n’accordent pas plus d’importance que cela à l’esthétique mais ce sont souvent des sites existent depuis un moment déjà et qui sont référents (je pense par exemple à un Gaijin au Japon).
Pour s’inspirer et peut-être passez un cap il y a des blogs voyages comme : carnets de traverse, World Else, Travel me happy, Madame Oreille, Vie Nomade, L’Oiseau Rose, Je papote, Miles & Love, etc.
Il y a peut-être des idées à piquer par l) bas pour que Ideoz ait le succès qu’il mérite.
ne voyageant que trop peu, j’ai pu profiter de tes encouragements à souvrir l’esprit vers ces joils coin de notre europe qui par moment nous semblent d’un certain exotisme, merci pour tes belles balades virtuelles dont il m’est arrivé de profiter, bonne journée et bonne route pour tes prochain voyages…
En ce moment, plusieurs personnes m’ont fait remarquer que je devrais arrêter de dispenser des conseils de voyage aussi gratuitement…. C’est toujours intéressant de partager, on ne sait pas qui on peut croiser. Après il faut reconnaître que les personnes qui paient ont un certain niveau d’attente et à partir de là ça change beaucoup la physionomie de la relation. Tu l’as déjà noté?
Merci pour la mention. C’est vrai que j’ai tendance parfois à dispenser gratuitement des conseils. Mon rêve de gosse de vouloir devenir prof, peut être, doit jouer.