Pas évident de suivre l’actualité politique, culturelle, économique et sociale roumaine lorsqu’on n’est pas roumanophone, les médias anglophones, francophones ou germanophones n’étant pas si développés que cela dans ce pays.
Pour commencer un tour d’horizon des sources d’info utiles sur la Roumanie, petit inventaire succint des médias francophones (et des sites internet qui aspirent à avoir un vrai contenu éditorial) ; des prochaines chroniques seront consacrées aux médias germanophones et anglophones.
En kiosques « internationaux » et dans les hôtels vous trouverez uniquement Bucarest Hebdo, hebdomadaire, et Regard, mensuel. Le premier se voudrait le seul vrai journal francophone mais son contenu éditorial est très fragile, tout comme sa diffusion, la lecture de son alter ego anglophone et quotidien, Nine O’Clock, permettant d’avoir accès à une info plus riche, mieux mise en perspective … et dans un anglais moins approximatif que le français de Bucarest Hebdo. Le même groupe de presse édite également un hebdomadaire en italien, Sette Giorni. Le second, Regard, bien que pouvant donner l’impression d’être un peu le voix de la France, a l’immense mérite d’avoir un vrai contenu éditorial (originalité des textes, construction des dossiers) et de permettre d’aller au-delà de l’actualité quotidienne.
En ligne, vous pourrez consulter le portail roumanie.com édité en partenariat avec la Chambre de commerce et d’industrie de Lyon : informations économiques (surtout), politiques et culturelles … et nombreux liens publicitaires avoués ou pas en font un portail d’information pratique mais dont la valeur éditoriale est limitée. L’édition bucarestoise du Petit journal est quant à elle plus informative est conviviale, l’objet affiché étant clairement d’être un bulletin de liaison pour des francophones souhaitant comprendre ad minimum l’actualité roumaine. Sur un autre registre, les pages Roumanie du Courrier des Balkans sont à signaler aussi.
Pour avoir des infos à la source, on peut aussi aller sur le site de l’agence de presse roumaine, RomPres (dépêches en français accessible en cliquant sur « english » sur la page d’accueil !) ou aller récupérer des dépêches AFP (Agence France Presse) sur les sites déjà cités ou, par leur intermédiaire, sur GoogleNews. Le site Investir en Roumanie reprend quant à lui les dépêches de RomPres.
Et si vous êtes déjà au fait du cadre général de la vie politique roumaine, la revue de presse de l’Ambassade de France en Roumanie est très instructive pour suivre l’actualité politique, sans commentaires autres que ceux des quotidiens roumains.
Et pour finir, l’écoute en ligne de RFI Romania, filiale roumaine de Radio France International, est plus que recommandée, tout comme celle de RFI qui bénéficie via la rédaction francophone de Bucarest de vrais moyens pour couvrir intelligemment l’acutualité roumaine.
Vu de Roumanie : blog anecdotique, culturel et politique sur la Roumanie
Bucarest un dimanche d’après-midi, froid sec et temps beau. Du moins ce que j’observe de cette ville-fragments alors même que je me décide à créer Vuderoumanie ; blog personnel et anecdotique, mais nécessairement culturel et politique.
Personnel : car ce blog n’est pas institutionnel, n’engage que son rédacteur, trentenaire en poste à Bucarest pour quelques années, Européen de l’Ouest tourné vers l’Europe centrale et orientale, citoyen européen francophone, désireux de partager des choses vues, entendues et ressenties à Bucarest et mises en perspective en fonction d’humeurs quotidiennes.
Anecdotique : nécessairement anecdotique, dirait Marguerite DURAS, car il s’agit à partir de fragments du quotidien, par le texte, l’image ou le renvoi à d’autres sources, de vous faire partager des instantanés de la vie en Roumanie en 2008 et de témoigner de ce qui se transforme et de ce qui est immuable. En caressant des clichés dans le sens du poil ou en les démolissant, en croyant comprendre ce qu’est ce pays en transition ou en étant lost in translation.
Culturel et politique, car faire partager le ressenti du quotidien n’a vraiment d’intérêt que si on s’essaye à une mise en perspective culturelle et politique. Le culturel pour le goût des autres, le politique car c’est ce qui reste quand on a tout oublié.
Alors, bonnes lectures et rencontres.
- Bucarest : Bulină roşie « la petite boule rouge » ; passer la zone limite… - Juil 5, 2014
- Harmonies rurales de l’Olténie et de Transylvanie - Juil 5, 2014
- L’insouciante gravité de l’être - Juil 3, 2014