Ironclad, le sang des templiers de Jonathan English : une réalisation brouillonne

Ironclad, le sang des templiers  de Jonathan English

… ou que s’est-il passé après l’adoption par Jean sans Terre (fils d’Henri II plantagenêt) de la Magna Carta (texte renforçant le pouvoir des barons anglais au détriment du pouvoir royal). Une courte introduction nous explique que Jean Sans Terre, défait par les barons anglais aidés des templiers a été contraint de signer le texte, mais qu’il s’est empressé de déclarer la guerre à ceux qui l’avaient signé. Certains barons se mobilisent alors contre le roi (ils sont à peu près six, aidés d’un templier (y en a plus beaucoup en Angleterre). Ils affrontent Jean à Rochester, forteresse médiéval, clef du Sud de l’Angleterre. Le film raconte donc ce siège, en se focalisant sur le templier.

Outre les approximations historiques, le film recèle de véritables surprises sur le comportement des templiers. Ayant fait voeux de silence et de chasteté, on attend en tant que spectateur le moment où le film va faire fi des voeux du chevalier pour faire agir son personnage. Ce qui arrive au bout de quinze minutes. Après le templier parle, baise la femme du seigneur et se bat comme
un dieu. Et fait la tête car il s’en veut quand même un peu. Parmi les autres découvertes du film: une femme noble se battant à l’épée lourde, un Jean sans Terre aimant couper des mains à n’en plus finir, un templier libéré de ses engagements à la fin du film par l’archevêque de Cantorbury (ce qui lui permet d’emporter la Dame, le templier, pas l’archevêque). Ajouter à cela une
réalisation brouillonne qui rend les scènes de bataille illisibles et vous avez un bon film du vendredi soir.