John Mairai, homme de théâtre, acteur, auteur, journaliste, metteur en scène, poète, signe sa première pièce écrite entièrement en français. Il s’agit d’une tragédie du Tahiti de 1630. Il souhaiterait la présenter à Avignon en 2014. « L’histoire de Tavihauroa, arii de Tautira, et son épouse Taurua, est celle d’une société gouvernée par la loi. Et, bien que les actions doivent lui obéir, les sentiments, eux, restent indomptables ! Car c’est dans les bras de Tuitara’i, qui s’avère être le arii de Papara, que Taurua choisit finalement de rester. Conformément à la coutume, Tavi doit prêter sa femme à Tuitera’i, car celui-ci lui demande. Un acte d’hospitalité qui sera habilement utilisé par le ari’i de Papara, qui se définit lui-même comme fourbe d’amour. John Mairai met en avant la manipulation de la loi, la complexité des sentiments : amour, souffrance, honneur ». Mais, me diriez-vous pourquoi payer une place de théâtre alors que tous les jours les élus polynésiens jouent des pièces multiples et variées ?

Au premier étage du marché de Papeete, on peut faire l’acquisition de paréos, de monoï, de tiki [statues] en bois, en pierre, de perles, colliers de coquillages et bien d’autres objets pour touristes. Même de mâchoires de requin tigre. Et pourtant la réglementation est très claire sur le sujet : vendre, ne serait-ce qu’une seule dent de requin, est interdit sur l’ensemble du fenua !

Hip, hip, hurrah ! En juin 2012, 14 940 touristes sont venus dans les îles de Polynésie française, dont 2 228 croisiéristes, 12 881 en hébergement payant et 2 059 chez les particuliers. Qui sont ces touristes qui prennent le risque de venir en Polynésie ? USA = 4971, France = 2957, Europe hors France = 2471, Japon = 994, Nouvelle-Zélande = 1018, Australie = 1101, Autres pays = 1428. A vos souhaits pour l’an prochain.

Toujours ces histoires de cadastre, de contestation, de changement de nom des terres pour tromper l’autre. Mais il existe des petits malins et malignes qui ont flairé la bonne affaire. Ils se couronnent de diplômes qu’ils ne possèdent pas, achètent une patente pour faire plus vrai et ouvrent un « cabinet ». Auréolés d’un titre ronflant, d’un excellent bagout, ils proposent leurs services aux Polynésiens, leur font miroiter l’affaire du siècle, leur promettent la récupération de leurs terres… et allègent leur portefeuille. Beaucoup se font prendre dans les filets de ces arnaqueurs grassement payés.
C’étaient les nouvelles du printemps 2012, l’automne pour vous. Portez-vous bien.
Hiata de Papeete
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