Krine les pilleurs de cercueils de Stéphane Tamaillon nous plonge dans une atmosphère aussi angoissante que fascinante. Londres. XIXe siècle. La perfide Albion est devenue la terre d’asile de toutes les créatures maléfiques, comme les loups garous, les nécromanciens, les léprechauns, les goules…

Une très bonne surprise. Le roman mêle, avec intelligence et talent, l’atmosphère propre au Londres du XIXème siècle (avec ses rues malodorantes, ses pauvres hères et cette bonne société aristocratique), à la technologie steampunk et au fantastique. Se retrouvent donc dans ce roman des loups-garous, des goules mais également Frankenstein, le docteur Jekyll et Krine en ersatz de Sherlock Holmes qui vont s’embarquer dans des autocabs (fiacre conduit par des automates) ou des locotubes, ancêtre du métro en version à vapeur.
Le mélange des deux fonctionne bien, même très bien et l’auteur a l’intelligence de ne pas trop en rajouter (il évoque juste Jack en parlant des prostituées) et surtout il garde en tête une intrigue plutôt simple mais efficace. Ce qui laisse le temps au lecteur de découvrir à loisir cet univers fantastique qu’est le Londres de Krine. Ce livre m’a fait penser à la trilogie de Fabrice Colin, Les Soeurs Wilcox (qui se passe également à Londres et tente de rassembler dans un même livre plusieurs thématiques propres au XIXème siècle). Mais alors que Colin ne parvenait pas à mon goût à faire prendre ce mélange des genres, ici c’est réussi.
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