Quelque part dans l’île de la Jamaïque, un tremblement de terre fait apparaître de mystérieuses statues. Averti par un étrange coup de fil, Gilles de Grandin, archéologue réputé et spécialiste de l’Atlantide se rend immédiatement sur les lieux. A peine arrivé sur place, il est victime d’un attentat, puis est kidnappé par un mystérieux groupe qui se dit descendre des Atlantes et dont le but est de mettre la main sur l’extraordinaire Fontaine de Jouvence.
Avec LA FONTAINE DE JOUVENCE, Philippe Ward nous offre un bouquin dans la lignée des Bob Morane et autres romans pour la jeunesse des années 60 mais aussi de la BD de cette période.. On pense bien sûr aux aventures de Tintin, Spirou et Blake et Mortimer. Dans la préface, l’auteur nous affirme que c’est sa rencontre avec Jimmy Guieu qui déclencha son envie d’écrire ce livre.
Et c’est, en effet, aux romans de la défunte collection « Anticipation » du Fleuve Noir que se rattache cette aventure de Gilles de Grandin dont même le nom fleure bon la littérature dite « de gare ».
Là ou Philippe Ward fait fort c’est de pouvoir caser autant de « mythes » de la SF différents en à peine 145 pages ! Jugez-en plutôt. Dans ce roman, il est question, outre une fontaine de jouvence, de l’Atlantide et des atlantes, d’un OVNI, d’une ancienne base sous-marine secrète, d’armes à ultrasons, d’une mystérieuse Organisation (avec un grand « O »), d’une montagne « labyrinthe » truffée de grottes, d’un brouillard artificiel providentiel, d’un tremblement de terre…. n’en jetez plus ! Et bien sûr c’est cette pléthore de sujets ainsi que cette avalanche de situations et rebondissements divers et incessants qui font que LA FONTAINE DE JOUVENCE est un réjouissant petit roman que l’on dévore d’un coup, d’un seul.
Comme dans Les Bob Morane cités plus haut, l’ignoble méchant, Kane, essaie d’ailleurs de soudoyer notre héros, sans plus de succès que l’Ombre Jaune avec Bob Morane.
Peu de place pour les seconds rôles dans ce récit trépidant, et Ward va à l’essentiel. 145 pages c’est bien court alors bien sûr certains personnages ne sont qu’esquissés comme par exemple Elaine, une nana bien terne voire incolore qui accompagne Gilles de Grandin dans cette aventure.
Cette histoire trépidante fera passer une bonne soirée aux jeunes… de tout âge.
Il faut noter la très belle illustration de couverture signée Grillon. La présentation générale du livre copie, en l’améliorant celle de la période « Blanche » de la collection Anticipation du Fleuve Noir.
Du même auteur, j’avais vraiment beaucoup aimé le très bon 16, rue du Repos livre nettement plus sombre que je vous engage encore à lire d’urgence.
Allez, faites-vous plaisir et procurez-vous ce petit bouquin fort plaisant.
Éditeur Rivière Blanche