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Le parasite de Georges Lafontaine (Littérature québecoise)

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Dans une petite ville québécoise, un architecte riche et adulé subit un grave accident qui le laisse totalement paralysé mais il entend ce que l’on dit autour de lui e il ne veut surtout pas qu’on le débranche, il veut encore vivre  avec sa femme adorée. Il nous emmène alors dans une histoire étrange, fantastique et romanesque.

 

Le parasite  Georges LafontaineDans cette petite ville du fond du Québec, jusqu’à ce jour fatal, la vie a été bien généreuse avec cet  architecte à qui tout réussit, une carrière qui grimpe vers le zénith, l’argent qui gonfle ses poches, une belle et  gentille femme qui l’adore et qu’il adore. Mais, un détail, en l’occurrence quelques vers de trop, peuvent faire basculer le plus grand des bonheurs dans l’horreur la plus totale. Un chauffard aviné percute la voiture de l’architecte et l’expédie à l’hôpital pour le reste de ses jours avec pour seul lien avec la vie l’ouïe qui lui permet de comprendre son entourage sans toutefois pouvoir le lui faire savoir. Complètement immobile sur son lit de douleur, il se souvient de son passé, de sa mère qui le frappait, du curé qui l’a violé et de la méthode qu’il avait mise au point pour échapper à la douleur en s’incarnant en autre chose ou en une autre personne. Alors une idée germe dans sa tête quand le médecin propose à son épouse de débrancher son assistance respiratoire pour mettre fin à sa douleur et à celle de sa femme. Il va concevoir un plan diabolique qu’il aura du bien du mal à maîtriser et qu’il devra adapter au fur et à mesure de son déroulement.

Un scénario digne du meilleur thriller mais hélas une mise en scène laborieuse, un démarrage lent, un récit trop prévisible qui gâche le suspens et une narration trop linéaire et finalement assez banale, confèrent une certaine platitude à ce roman. Un texte qui sent trop le journalisme que l’auteur a pratiqué avant de se consacrer à la fiction, qui privilégie les faits et leur description à l’ambiance, à la psychologie des personnages et à la réflexion sur les sujets très lourds qu’il soulève.

En effet, si cette histoire évoque le problème de l’alcoolisme au volant, elle soulève surtout  d’autres questions beaucoup plus sensibles comme l’euthanasie, la vengeance, la punition, l’oubli, la vie après l’horreur, la reconstruction, mais aussi la minceur du fil de la vie et la fragilité du bonheur qui peuvent à tout moment se briser suite à un accident, la tentation d’aller voir de l’autre côté du miroir ou encore l’intervention malveillante d’un tiers… Une nouvelle version de la dispute entre destin et hasard.

Mais au final, un sujet qui nous a semblé un peu trop ambitieux pour l’auteur qui nous laisse un peu sur notre faim après avoir bien aiguisé notre appétit dans cette nouvelle variation sur l’être et le paraître. Il était, a priori, pourtant assez facile de jouer avec les personnages dans une mise en scène entre réel et virtuel, entre l’un ou l’autre, pour jouer à « qui est qui ? » et ainsi jeter le doute sur notre façon de percevoir l’humanité.

Denis Billamboz

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