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La porte des Enfers – Laurent Gaudé

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Tout auréolé du prix Goncourt qu’il a reçu en 2004, je m’attendais à ce que Laurent Gaudé nous livre un grand texte, au moins un bon roman bien écrit. Eh bien non ! J’ai été bien déçu par cette lecture, l’auteur s’est aventuré sur un terrain où manifestement il ne peut pas rivaliser avec les spécialistes du genre.

Filippo, ce jeune garçon abattu par une balle perdue pour tout le monde sauf pour lui, en 1980, alors que son père l’houspillait pour qu’il marche plus vite car ils étaient en retard sur le chemin de l’école, mitonne sa vengeance en préparant des cafés dont il est devenu le maître incontesté à Naples.

Cette histoire se déroule, en effet, en deux temps : en 1980 quand Filippo est abattu lors d’un règlement de compte entre mafieux alors qu’il n’avait que six ans et en 2002, après qu’il soit revenu des Enfers pour exécuter la vengeance demandée par la mère et que le père n’a jamais pu exécuter.

Ainsi, Gaudé nous promène entre ces deux temps, ces deux instants où la vie d’une famille bascule dans le deuil le plus cruel ou dans une autre vie encore possible. Et, pour que la vengeance que le père n’a pas pu offrir à sa femme, soit concrétisée, il nous emmène sur un terrain fantastique, là où le monde des vivants et le monde des morts se rejoignent car « On n’est pas mort ou vivant. En aucune manière…  C’est infiniment plus compliqué. Tout se confond et se superpose…. »

Lors de son errance endeuillée, le père a rencontré une troupe étrange et haute en couleurs : un vieux travlo du port persécuté par les gamins du quartier, un vieux professeur maso mais initié, un curé, tout aussi vieux, renié par le Vatican parce qu’il accueille les putes et les clodos du secteur et le patron du bistrot où ils se retrouvent régulièrement. Et, cette petite troupe, avinée, décatie, improbable, va explorer la limite qui existe entre le monde des vivants et le mondes morts car ces deux mondes sont poreux et communiquent entre eux. Ils veulent extirper le fiston tué par erreur du monde des morts pour qu’il puisse exercer la vendetta que le père n’a pas été capable de mener à bien.

Et, finalement ce roman n’est nullement convaincant, la descente aux Enfers est assez calamiteuse et la fin et absolument interminable d’autant plus que tout est assez prévisible. Même l’écriture n’est pas à la hauteur d’un auteur plusieurs fois labellisé. Il reste cette exploration entre le monde des vivants et le monde des morts, entre la justice de Dieu et la justice des hommes,

« Il y a plusieurs portes d’entrée pour accéder aux Enfers. »

Denis Billamboz

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