Le Gamin au vélo des frères Dardenne ; digne d’un téléfilm raté

Cyril a été placé dans un foyer d’accueil par son père depuis quelques mois. Il était entendu entre eux que son père viendrait le chercher à la fin des vacances. Mais pendant que Cyril passait son temps au centre, son père a quitté le domicile, vendu tout ce qu’il pouvait et est parti sans laisser d’adresse. Dans un premier temps, Cyril refuse de croire que son père l’a abandonné, puis acceptant cette nouvelle, il décide de le retrouver. Parce qu’il rencontre par hasard une coiffeuse, Samantha, qui habite dans l’ancien quartier de son père, Cyril lui demande s’il peut passer ses week-ends chez elle. Elle accepte et tous les week-ends Cyril interroge le voisinage pour savoir où est parti son père. C’est finalement Samantha qui retrouve le père, mais Cyril n’est pas au bout de ses peines.

Grand prix du festival de Cannes, j’avoue ne pas bien comprendre pourquoi. Le scénario est simple voire simpliste. Rien ne m’a surpris dans ce film: le père qui refuse de revoir son fils parce qu’il a refait sa vie, le loubard des quartiers qui enrôle les jeunes pour leur faire faire ses mauvais coups. Tout est cliché dans cette histoire de gamin qui cherche son père et qui du coup se met à faire des conneries. C’est lourd, on a déjà vu ça cent fois, le scénario des frères Dardenne est du réchauffé qui ne prend même pas le temps d’aller un peu plus loin dans la réflexion. Un an pour écrire ce scénario, je vois pas comment ils ont fait pour mettre autant de temps pour écrire si peu. J’ai trouvé le gamin insupportable et je n’arrivais pas à comprendre pourquoi cette coiffeuse lui venait en aide (allant même jusqu’à rompre avec son petit ami pour lui). Après, je ne peut pas dire que c’est mal filmé, le cinéma des frères Dardenne n’est pas un cinéma de mise en scène mais un cinéma de scénario. Et quand le scénario est pas bien, ça donne un téléfilm raté.