Aller au contenu

Le passage de la Nuit d’Haruki Murakami ; Tokyo trouble (Litterature japonaise)

Votre séjour en Croatie est unique ; notre expertise l’est aussi! Pour mieux préparer vos vacances, consultez le guide voyage Croatie et téléchargez les Ebooks gratuits : conseils pratiques, idées de visites et bonnes adresses.  

 

Le passage de la Nuit est un roman d’Haruki Murakami (Litterature japonaise). Entre fiction et réalité, Murakami promène le lecteur dans un Tokyo trouble et mystérieux, le Tokyo de la nuit. Une exploration des profondeurs de la capitale japonaise, à travers l’histoire de deux soeurs qui croisent des personnages insolites.


« Dans cette chambre, quelque chose est sur le point d’arriver »

Le passage de la Nuit, le premier livre de Haruki Murakami

C’est le premier livre de Murakami que je lis et je me demande si tous ses romans sont écrits avec le même style. Quelque chose d’assez scénarisé, très détaillé, presque décortiqué mais qui ne s’embarrasse jamais de tournures pesantes. Ce qui ne nuit en rien à la qualité du livre.

Voici la première phrase du « Passage de la Nuit » : « La ville s’offre à notre regard. Ce paysage urbain, nous l’observons à travers les yeux d’un oiseau de nuit qui volerait très haut dans le ciel.« 

Le temps d’une nuit donc, le lecteur est happé dans le monde tokyoïte où il croise toute une galerie de personnages dont les histoires sont des fils qui s’entremêlent sans fin.
Point central de ce récit : Eri et Mari, deux sœurs, aux relations quasi-inexistantes.
Forcément, ce sujet m’a touché. Impliquée.
Parfois j’ai regretté que l’explication de la non-relation entre les deux sœurs ne soit pas plus développée. Ça m’aurait permis d’y trouver un comparatif.
J’aurais aimé aussi avoir le point de vue d’Eri.
Quoiqu’il en soit, je me suis laissée emporter dans cette nuit, dans ce monde à l’ambiguïté de la réalité, cette légère touche de fantastique à peine effleurée.
J’ai aimé l’atmosphère calme et agitée de la nuit. Elle est finalement le personnage principal de cette histoire.
Sans elle, pas de rencontres. Sans elle, rien de tout cela n’aurait été possible.
Le lecteur est témoin de tous les actes de la nuit, de la prostituée chinoise, des pensées de Mari et de Takahashi, des hommes à moto et du portable abandonné.
Limite voyeur mais toujours impuissant, il assiste à la nuit complète, qui apporte au bout du compte une dose d’espoir…

Le passage de la nuit  – Morceaux choisis :

« Elle interrompt sa lecture, regarde par la fenêtre. De son point de vue, au premier étage, elle peut observer le boulevard animé. Même à cette heure, les passants sont nombreux, les lumières vivent. Des gens sans destination, d’autres avec. Des gens sans but, d’autres avec. Des gens qui essaient de retenir le temps, d’autres qui cherchent à en précipiter le cours. Après avoir contemplé quelques instants le spectacle urbain ininterrompu, la fille inspire et se replonge dans son livre. Elle saisit sa tasse. Sa cigarette à peine entamée se consume sur le cendrier et forme une longue cendre régulière. «  Le passage de la nuit, page 10

« L’homme-sans-visage, du plus profond de la nuit, veille sur Eri, de son oeil dont la réalité nous est dissimulée. Avec une attention sans faille, il tend vers elle l’oreille dont la réalité nous est dissimulée. Eri, tout autant que l’homme-sans-visage, conserve sans faiblir la même position. Comme des animaux en situation de camouflage, l’un et l’autre ralentissent leur respiration, abaissent leur température, gardent le silence, relâchent leurs muscles, obturent les issues de secours de leur esprit. Ce que voit notre oeil semble être un arrêt sur image, mais non. Il s’agit d’images vivantes, transmises en temps réel. Dans la chambre de ce côté, comme dans la pièce de l’autre côté, le temps s’écoule de la même façon, uniformément. L’homme et Eri appartiennent à la même temporalité. Tout cela, nous le comprenons, parce que, parfois, les épaules de l’homme-sans-visage ondulent lentement, de haut en bas. Peu importe le dessein respectif des uns et des autres. Nous sommes transportés vers l’aval du courant temporel, tous ensemble, strictement à la même vitesse. »

[columns ]
[column size= »1/3″]Fiche technique du roman :

Genre : Roman étranger
Editeur : Belfond
Parution : 15 Janvier 2007
Prix editeur : 18€81
Pages : 240p.
Isbn : 9782714442147
Traduit du japonais par:
Hélène Morita
 
acheter

[/column]
[column size= »2/3″]
[/column]
[/columns]

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

 

  1. Accueil
  2. /
  3. Derniers articles
  4. /
  5. ASIE
  6. /
  7. Japon
  8. /
  9. Culture japonaise
  10. /
  11. Le passage de la Nuit d’Haruki Murakami ; Tokyo trouble (Litterature japonaise)