Le premier qui pleure a perdu est un roman autobiographique de Sherman Alexie où il raconte sa vie dans une réserve indienne, Spokane, et son combat pour sortir de cette réserve et pour se construire un avenir.
Sherman est né avec de l’eau dans le cerveau. Ayant survécu miraculeusement à une opération cérébrale alors qu’il n’était encore qu’un bébé, Sherman est un garçon chétif, myope et sujet à des convulsions. Véritable punching-ball de sa communauté, Sherman ne doit son salut qu’à son amitié avec Rowdy, un balaise qui le protège en toutes circonstances. Sherman comprend bien vite qu’il n’a pas d’avenir dans la réserve (à moins de vouloir finir alcoolique comme son père), il décide donc d’être scolarisé dans une école de blancs à l’extérieur de la réserve. A partir de là, il est rejeté par les deux communautés, trop indien pour les blancs, trop blanc
pour les indiens. Mais le garçon est un battant.
Ce roman a reçu le National Book Award 2007 section littérature de jeunesse. Il a en effet le mérite de décrire la vie dans les communautés indiennes sans excès mais sans retenue. L’alcool, le désœuvrement, la violence, tout est décrit avec minutie et avec dérision, y compris les clichés que les blancs ont sur les indiens et que les indiens ont sur eux-mêmes. Bref, le récit est plutôt intelligent. Par contre, j’ai un peu de mal avec le récit à la première personne. Trop simple, trop « auto-promotionnel ».
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