La semaine dernière, pour mon anniversaire, je me suis offert un spectacle peu courant. Les Choeurs de l’Armée Rouge. Très curieuse, et me disant que leur passage à Rennes ne se renouvellerait pas deux fois au court de ma vie, j’ai donc pris mon billet. Je m’attendais à voir ou plutôt à entendre les exploits vocaux d’une chorale mythique. Oui, mais pas seulement.
Ce fut un spectacle magnifique que je garderai longtemps en mémoire. En alternance : les musiciens, les musiciens + les Choeurs, auxquels s’ajoutent parfois des chanteurs solistes et des danseurs. Un spectacle haut en couleur et d’une rare gaieté. Oui, je pensais que l’ensemble serait assez rigide, histoire de « coller » à la réputation de la Russie et de l’ancienne URSS. Que nenni ! Les morceaux interprétés sont joyeux et guillerets et font regretter les places assises genoux contre siège de devant. Une telle envie vous prend de danser ! Alors on se contente de frapper dans les mains puisque l’on ne peut pas non plus chanter. Personnellement, je n’ai rien compris des paroles !
Les chorégraphies et les accrobaties m’ont vraiment épatée. Certaines étaient effectuées en costumes traditionnels, d’autres en uniformes. Et là, je peux vous assurez que la grâce et la légèreté des pas de danse contraste vraiment avec la rigueur évoquée par l’uniforme.
Pour conclure : Un spectacle qui n’a plus rien à voir avec l’austérité soviétique que l’on nous a appris à l’école ou par les médias. Il s’agit d’une fête que rendent possible 150 talents exceptionnels ! A voir si ça passe près de chez vous !
Et pour l’histoire (source Wikipédia)
Le Chœur de l’Armée rouge fut formé en 1928. Sous l’appellation « Ensemble vocal de l’Armée rouge », la formation originale regroupait 12 soldats artistes. Le groupe se produisit pour la première fois en 1928 sous la baguette de son directeur musical, Aleksandr Aleksandrov, un professeur de musique du Conservatoire de Moscou. En 1929, l’Ensemble effectua une tournée dans les régions éloignées de l’URSS pour soutenir le moral des troupes affectées à la construction du réseau de chemin de fer de l’Extrême Orient. La démarche visait également à développer le goût artistique des militaires et à les initier à la bonne musique. En 1933, on dénombrait 300 membres répartis en trois unités : un chœur masculin, un orchestre et un groupe de danseurs. Durant la Seconde Guerre mondiale, le Chœur donna plus de 1 500 représentations sur les deux fronts soviétiques, pour divertir les troupes prêtes à être déployées sur les champs de bataille, dans les tranchées ou les terrains d’aviation, aussi bien que dans les hôpitaux.
En 1946, après la mort d’Aleksander Aleksandrov, son fils Boris Aleksandrov prit la relève comme directeur musical du chœur, jusqu’au moment de sa retraite en 1987. Aujourd’hui, le chœur est connu sous l’appellation « L’Ensemble Académique de Chants et Danses de l’Armée Rouge Alexandrov » par décret de la Fédération de Russie.
Les Chœurs de l’Armée rouge ont résisté à l’effondrement du mur de Berlin et à la fin de l’Union soviétique et leurs succès sont restés intacts dans la mémoire collective.
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