Le temps a fraîchi. Les couleurs deviennent plus contrastées. Le sable est plus jaune, le ciel est plus bleu ou plus gris, l’océan également. Tout semble différent autour du phare qui, lui, ne bronche toujours pas.
Quand je contemple la valise à défaire, je pense aux myriades de sensations nouvelles qui ont eu la courtoisie de me faire part de leur existence.
Cette dame de Yap qui papote dans un des deux minimarchés. Elle achète son « Weetabix ». Elle ne porte qu’un pagne. Les missionnaires n’ont pas réussi à modifier la forte culture de cette île de Micronésie.
Les flaques rouges éparpillées un peu partout. Tout le monde mâchouille et crachote à longueur de journée des noix de bétel et tout le monde est un peu (pas mal) lent en fin de journée.
Ma rencontre avec Tommy, le peintre. Il peint des instants que leur culture, omniprésente mais invisible, n’arrive pas à montrer.
La gentillesse de Mélanie, la dame des Philippines, qui a laissé au pays ses cinq enfants pour venir travailler dans ce mini hôtel de l’île de Badelboab, à Palau, perdu au bord d’une plage totalement vide et vierge.
Et bien d’autres histoires.
Elles sont imprimées dans ma mémoire, images évanescentes et fantomatiques.
Bientôt, elles seront disponibles si vous avez la patience et la gentillesse de lire ces lignes.
(Merci pour tous vos commentaires, laissés sans réponse, jusqu’à aujourd’hui. J’étais loin et déconnecté, ce fut délicieux).