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« Let It be »

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« Let It be » c’est le titre d’une chanson des Beatles… si on le traduit tel quel, c’est « ainsi soit-il »,  (en fait dans la chanson c’est « let it be me » « que ce soit moi… ») « Let it be » – on n’y peut rien –  c’est aussi parfois une façon de penser, quelque chose qui s’accommode bien avec la culture thaïe du « mai pen rai » (ca n’a pas d’importance) ou du « sanook » (le plaisir avant tout..) ou même du « khit maak leua kheun » (tu penses trop), phrase rabâchée par mon « chéri » qui trouve que je pense trop et que j’écris trop. « A quoi ça sert ? » C’est probablement ce qu’on inculque aux petits enfants thaïlandais – ne pas trop se poser de question – pour que leur vie soit plus facile. Et elle l’est vraisemblablement, du moins en apparence, car sinon où iraient-il chercher cette belle insouciance qui fait tant l’admiration des occidentaux ? Il m’est arrivé d’être tentée par cette douce philosophie, mais on ne se refait pas. Les discussions pour nous convaincre mutuellement, mon ami et moi, sont finalement stériles quant au résultat mais chaleureuses voire chaudes quant aux débats. Une chose est certaine, notre couple, apparemment désassorti, moi, la française frondeuse et le beau capitaine souriant, soulève les appréciations de nombreux thaïs : «  Pen khou kan jring jring » (vous êtes un couple vraiment) J’aime la discussion, il ne la repousse pas… et au moins, nous ne ressentons jamais l’ennuie de ces couples assis l’un à côté de l’autre dans les restaurants, qui n’ont rien à se dire, et pour cause.

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Ce « let it be » qui me fait réagir ce matin, concerne un article du Bangkok Post sur le commerce du sexe des filles de moins de 16 ans. « dont le nombre augmenterait dangereusement en Isan » Beaucoup de « petites » de primaires et du début du secondaire sont impliquées dans ce commerce. Toutes ne sont pas « volontaires » dit Montri Sinthawichai, secrétaire d’une fondation d’aide aux mineurs.

Dans la guesthouse ou j’ai habité un temps à Udon Thani (khum kaeaw guesthouse), je voyais défiler des « petites » en uniforme de leur école avec des thaïs, voyageurs de commerce, ou voyageurs tout court, Aujourd’hui, on ne les draguerait plus dans les centres commerciaux mais dans les « moo krata » (les barbecues coréens). Certaines filles entraîneraient leur copine dans cette voie de l’argent gagné facilement pour acheter des vêtements, des produits de beauté, des téléphones portables etc… » L’association a contacté des parents et a été surprise d’entendre : « Oh elles ont pris le mauvais chemin, mais que peut-on y faire ? Alors, let it be ».

La fondation a sauvé deux fillettes de 12 ans récemment à  Maha Sarakham (Isan) et a porté plainte au nom des petites auprès de la Crime Suppression Division, afin de poursuivre un officier de police accusé d’avoir payé ces fillettes pour des relations sexuelles.

« Difficile d’arrêter les contrevenants car dans beaucoup de cas, il y a consentement mutuel. Les filles sont d’accord pour se vendre tandis que les « acheteurs » sont d’accord pour payer »

Elles ont douze ans et elles sont d’accord. Alors « let it be » (qu’est-ce qu’on y peut ?)

Elles ont douze ans et elles veulent s’acheter du rouge à lèvres, alors « mai pen rai » (ca n’a pas d’importance)

Elles ont douze ans et elles veulent s’acheter un portable à 25000 bahts que leurs parents ne peuvent leur acheter, alors « mai tong khit maak » (pas la peine de trop penser)

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Michèle Jullian

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