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L’oeil de Caine – Patrick Bauwen

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Pour son premier polar, Bauwen nous entraine dans un trou perdu du désert du Nevada où il rassemble un petit groupe de candidats d’une émission de télé-réalité qui ont été kidnappés par un psychopathe sadique qui les terrorise et les extermine l’un après l’autre. Un suspens asphyxiant !

« Voilà ce que symbolisait son sabre …  lui rappeler que dans on métier on danse constamment sur le fil du rasoir », comme dans un roman policier. Alors pourquoi ne pas l’appliquer cette bonne leçon et laisser partir ce roman dans tous les sens avec des digressions et des histoires parasites qui contribuent certes à maintenir le suspens mais qui, à la longue, lassent et ennuient le lecteur ?

Elle était pourtant bonne cette idée de réunir « dix personnes ordinaires, de toutes les tranches d’âges, de tous les milieux. Des gens comme vous et moi. A une exception près : chacun possède un secret. Une chose dont il n’est pas fier et qu’il ne souhaite pas qu’on révèle. » Et de créer ainsi une micro société réunie en un huis clos explosif sous la pression d’un psychopathe sadique et meurtrier. Toutes les conditions étaient réunies pour que chacun dévoile sa propre personnalité et avoue ses travers, ses errements et ses faiblesses.  Un excellent champ d’expérience pour étudier comment se comportent les femmes et les hommes en situation extrême quand leur vie est en jeu. Vont-ils croire que leur destin est encore entre leurs mains et qu’ils pourront encore influer sur le cours de leur vie ou vont-ils se résigner et accepter leur sort car la destinée de chacun est inscrite à l’avance ? Il aurait été intéressant de pousser un peu plus loin ce conflit entre le libre-arbitre et le destin. Un roman policier n’est pas forcément un roman sans intelligence.

Cette histoire, un peu abracadabrantesque tout de même, comme dirait un autre, met toutefois en évidence, mais pas assez sans doute, tous les travers de la télévision-réalité mais aussi toutes les perversions de cette société qui a créé ce type de spectacle voyeuriste à outrance et qui en a même besoin comme un drogué de sa dose.

A l’opéra on aurait dit que l’argument est intéressant, ici on dira que l’idée méritait un meilleur développement. « Trop de nuits sans dormir. Trop de jours sans manger. Trop d’alcool. Trop de café, et trop de tueurs en série. » Et, on pourrait ajouter trop de digressions, trop de coïncidences, trop de rebondissements, trop de chutes avant la chute finale, trop. .. de « trop », et comme tu le dis si bien : surtout  « ne jamais abuser des bonnes choses ».Par contre un peu plus de cohérence n’aurait certainement pas nuit à l’ensemble et sa cohésion. Il faut toujours rester sur le fil…, comme tu le sais si bien, pour que le lecteur ne se lasse et garde son émotivité toute fraîche pour exploser juste au moment de la chute… la vraie !

Denis Billamboz

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