Cette étape nous a menés vers Luoyang, puis vers Shaolin et Kaifeng, où se trouve un musée de tombes anciennes. Ensuite, nous avons retrouvé Lyuoyang. Ce fut notre première occasion de prendre le train en Chine…
Lundi 08/10/2007. Départ vers Luoyang.
Notre première expérience du train !
Donc les tickets se prennent dans un guichet à l’extérieur de la gare, tout se passe bien, grâce en soit rendue aux talents de Marie, et du guide de conversation édité par le Routard (absolument indispensable)!
Le trajet nous coûte 42 yuans par personne.
Ensuite, nous entrons dans la gare, après avoir passé aux rayons X nos bagages.
Nous sommes dans le hall de la gare, les trains sont affichés très clairement sur un panneau lumineux.
On ne peut pas se rendre sur les quais tant que le train n’est pas annoncé comme étant tout proche de la gare.
Au moment dit, une employée vise les tickets et ouvre le portillon qui va nous donner accès au dédale de corridors et de souterrains, sans lesquels une gare ne serait pas digne de son nom !
Très aisé de trouver notre train, c’est toujours bien indiqué et puis nous ne sommes pas les seuls passagers…
Le numéro du wagon est bien indiqué au moyen d’un petit panneau amovible (le « chef » du wagon le dispose dès que le train s’arrête en gare et le retire dés le départ du train).
Le repérage de nos places est facile, nous sommes dans du « mou » (première classe).
Il n’y a pas de compartiment dans la rame, mais nous avons de la musique (douce).
Le responsable du wagon va nous demander un passeport dont il va recopier les données dans un grand cahier.
Il y a du personnel qui passe constamment le balai dans la rame.
Beaucoup de passagers dorment, jouent aux cartes, mangent (des vendeuses passent dans les wagons à fréquence régulière).
Nous sommes prévenus de notre arrivés à Luoyang (ce n’est pas trop difficile de nous repérer, nous sommes les seuls occidentaux), la préposée du wagon va ouvrir la porte, passer un rapide coup de chiffon sur les rampes d’accès et nous inviter à sortir.
Nous logeons non loin de la gare : donc nous décidons de nous rendre à notre hôtel à pied.
Pour la première fois que nous sommes en Chine, nous longeons des boutiques « salles de jeux » avec les tables adéquates et des « sex shop » où sont vendues toutes sortes d’objet au vu et su de tous les passants…D’ailleurs les veneurs et les vendeuses ont leurs enfants dans leurs boutiques
Où est passé Mao ?
Installation à l’hôtel : avec les difficultés habituelles à se faire comprendre !
Nous arrivons cependant à négocier le prix de nos chambres qui passent de 188 yuans affichés à 130 yuans. Le paiement se fait d’avance, la caution est de 100 yuans. Tout ça, pour les hôteliers s’appelle « déposit »…
Nous partons visiter le musée de la ville : de très belles poteries mais vraiment mal mises en valeur derrière des vitres sales…
D’une façon générale, et où que ce soit en Chine, sauf à Beijing, les conservateurs ne paraissent pas à la pointe de ce que l’on appelle la muséologie…
Visite des jardins impériaux, puis marché de nuit : désert…Peut être est ce fermé le lundi ?
Toujours est il que nous dînons sur le pouce, de crêpes fourrées aux légumes et de brochette de calamar.
Mardi 09/10/2007. Luoyang.
L’hôtel se révèle parfaitement sinistre : il est froid, lugubre, la moquette est tâchée, le petit déjeuner est servi dans une immense salle vide, il n’y a pas de thé mais on consent à nous donner de l’eau chaude !
Ce matin, je décide d’aller faire du change à la banque of China. Dans la file à côté de la mienne, un occidental me dit que c’est vraiment difficile car personne ne parle l’anglais.
Puis nous partons visiter les grottes (grottes de Longmen) : elles sont superbes et par chance, il y a peu de monde.
Nous y sommes allés par bus public : facile à utiliser, peu cher….
On paye en montant dans le bus : il faut glisser dans la fente d’une petite boite la somme de 1,50 yuan, quel que soit le trajet que l’on fait.
Le chauffeur veille à ce que chacun verse la somme en question, il n’y a pas de délivrance de ticket ni de monnaie possible : la monnaie, si nécessaire, est rendue sous la forme d’un petit ticket qui servira à compléter le prix du trajet la fois suivante.
Notre bus est hors d’âge mais cependant il accepte les cartes magnétiques d’abonnement aux transports urbains.
Une fois les grottes visitées, nous prenons un déjeuner sommaire sous forme d’une crêpe fourrée et d’une patate douce, puis nous allons prendre un café qui deviendra un café de légende : pensez donc que faute d’en avoir demandé le prix avant, il nous est facturé 60 yuans. Prix tout a fait prohibitif et d’ailleurs les autres consommateurs se marrent !
Nous cherchons un taxi pour nous emmener au temple du Cheval Blanc. Celui que nous trouvons veut se faire payer 80 yuans sur la base d’un forfait, nous exigeons qu’il mette en route son compteur, nous en aurons pour 64 yuans…Bonne pioche !
Nous revenons en bus vers le centre de la ville et nous rencontrons une charmante Cantonaise, parlant un très bon anglais (normal, elle travaille pour une compagnie américaine).
Comme nous, elle est surprise de ne pas voir de cinéma en ville et elle nous confirme que le café est très peu cher…
Mercredi 10/10/2007.Luoyang/Shaolin/Luoyang.
Bus pour Shaolin. Comme c’est à l’extérieur de la ville, le mode d’achat des billets n’est pas le même que pour les bus intra muros : il est semblable à celui des trains et une employée va nous l’expliquer.
Achat du billet dans une petite guérite à l’entré&e de la gare routière, passage des bagages aux rayons x, remise d’un ticket qui certifie que les bagages ont bien fait l’objet d’un examen radio et on monte dans la bus. C’est un bus rapide avec très peu d’arrêts.
Pour la première fois depuis notre arrivée, nous traversons la campagne chinoise et c’est très instructif ! On a vraiment l’impression de se retrouver dans un tableau de Bruegel !
Des lignées de paysans armés d’instruments aratoires aussi divers que dérisoires : des binettes, des pelles, des instruments pour sarcler, des femmes semant à la volée, des chevaux pour tracter des charrues primitives et j’ai même vu des cas de traction humaine…Très peu de motoculteurs et quelque rares tracteurs !
Mon voisin, placé contre la vitre, voyant mon intérêt pour la chose agreste va aimablement me céder sa place.
Visite de Shaolin, un peu décevante pour ce qui est de l’école d’arts martiaux mais très intéressante pour ce qui est de la forêt des pagodes. Quant au temple principal, il a été brûlé en 1928 et détruit après sa reconstruction, par les gardes rouges dans les années 70.
Nous cherchons un bus pour le retour : le mieux serait de se poster au bord de la route et d’attendre.
Mais un local nous fait signe : son bus va partir pour Luoyang incessamment sous peu et il nous invite à monter dedans, ce que nous faisons, et il nous fait payer 60 yuans.
En fait, ce bus ne démarre pas et au bout d’un certain temps, il nous fait descendre pour nous diriger vers un bus qui arrive juste de la ville voisine et qui va à Luoyang…
Les deux chauffeurs s’arrangent entre eux et nous ne payons pas une seconde fois…
Bref, 60 yuans à trois c’est sûrement beaucoup trop et nous nous sommes fait arnaquer en beauté !
Retour sans problème, à ceci près que nous ne nous apercevons pas que le terminus du bus est tout proche de notre hôtel, nous prenons donc un taxi, ravi, qui va faire les 200 mètres qui nous séparent de notre hôtel et empocher la prise en charge de 5 yuans…
Nous décidons d’aller dîner au restaurant dit « banquet de l’eau » (un restaurant de soupes), ce qui est un énorme sacrifice pour moi qui déteste la soupe…
Nous prenons le bus n°5, pas de lumière dans le bus, ce qui lui donne un air sinistre, mais la conductrice est super sympa, elle n’arrête pas de caqueter avec les passagers (ils sont peu nombreux : nous sommes 5/6, pas plus) et comme elle a dépassé l’arrêt où nous devions descendre, elle arrête son bus pour nous faire descendre.
Au sortir du restaurant (délicieux, je dois dire !), Marie achète des collants pour faire sa gym à 22 yuans, et pas moyen de négocier le prix…
Jeudi 11/10/2007.Luoyang/Kaifeng.
Nous prenons notre petit déjeuner dans la chambre, le petit déjeuner de l’hôtel est vraiment trop nul ! Avec la bouilloire mise à disposition dans chaque chambre, avec du thé en sachet et du café en poudre (il faut penser à prendre tout ça avant de partir en Chine, car c’est très difficile à trouver ici !), et quelques provisions achetées la veille dans un supermarché, nous nous faisons un petit déjeuner du tonnerre !
Avant de partir à Kaifeng, nous allons visiter le musée des tombes anciennes.
C’est le bus 83 qui nous y mène : la conductrice est très sympa et si nous payons, c’est bien parce que nous le voulons !
Visite du musée : moyennant quelques 5 yuans par personne, un gardien nous emmène dans une petite salle où il y a deux vasques métalliques remplies d’eau. Le jeu consiste à se mouiller les mains et à frotter les anses : normalement, on crée des sons et des petits jets d’eau parsèment la surface de l’eau !Notre visite terminée, nous nous rendons à l’arrêt du bus pour un retour en ville : à ce moment là, passe un « local » en voiture qui nous propose de nous emmener centre ville pour 5 yuans : c’est sûrement une bonne affaire pour lui, mais aussi pour nous !
Après un rapide déjeuner, nous filons vers la station de bus, destination Kaifeng (129 yuans pour nous 3).
Nous avons une demi-heure d’attente, le bus est moderne et nous avons beaucoup de place pour les jambes.
Arrivés à Kaifeng, nous prenons un taxi pour nous rendre à l’hôtel : la « taxiwoman » est drôle, curieuse de tout : elle nous accompagnera de la réception de l’hôtel jusqu’au bâtiment où se trouvent nos chambres. Ceci étant, comme les taxis fonctionnent au gaz liquide, le réservoir occupe une grande partie du coffre arrière, si bien que seule ma valise peut prendre place dans le coffre.
Nous négocions le prix de notre chambre : affichée à 260 yuans, le prix s’affaisse à 200 yuans.
Comme nous devons prendre le train samedi prochain pour Taiyuan, nous décidons d’aller faire un tour à la gare pour réserver nos billets.
Comme nous sommes prudents, nous avons fait écrire en chinois par une employée de l’hôtel, notre destination : il ne nous reste plus qu’à présenter le petit bout de papier au comptoir de vente des billets.
Mais malheur de malheur, l’employée nous fait comprendre qu’il n’y a pas de train pour cette destination…et un « local » qui parle un peu anglais nous confirme les dires de l’employée…
Tout ça c’est curieux, car en préparant de Paris notre itinéraire, j’avais bien repéré la possibilité de prendre un train…
Bref, accompagnés de notre mentor (qui va perdre beaucoup de temps à nous aider) nous traversons la place pour nous rendre à la gare routière : peut être y a-t-il un bus à défaut d’un train !
Oui, il y a bien un bus, mais avec changement au milieu de la nuit, car nous passons d’une province à l’autre!
Tout à coup, Jean a une illumination (heureusement !) : il s’est trompé de ville et il a confondu Taiyuan avec la ville de Tai’An, ce qui change tout !
Retour donc au guichet de la gare…toujours avec notre mentor : pour samedi, il y a bien des places assises sur ce train de nuit (le seul possible) mais pas de couchettes.
Faute de mieux, nous optons pour les places assises, même si cela n’est pas marrant de passer une nuit assis (en fait, 12 heures de train) et comme on le verra par la suite, c’est bien pire que pas marrant !
Après avoir pris congé de notre mentor à qui nous donnons quelques clémentines achetées à l’étal d’un marchand de 4 saisons, nous prenons un taxi pour manger dans le quartier du marché de nuit. Excellent repas de raviolis.
Il fait nuit noire, et sous une pluie battante nous prenons un tuk tuk électrique pour retourner à l’hôtel.
Là, je demande s’ils assurent un service de laundry…L’employée qui ne sait pas trop quoi répondre ou qui n’a pas envie de répondre, va me dire que les machines à laver sont en panne !
C’est étonnant de voir comment les questions les plus élémentaires déclenchent chez nos interlocuteurs un mur d’incompréhension qui vaut bien toutes les murailles de Chine !
Vendredi 12/10/2007. Kaifeng.
L’anglais tel qu’on le cause et qu’on l’écrit !
C’est un aspect tout à fait étonnant pour un touriste : la langue anglaise et les Chinois !
Les panneaux sont souvent traduits en anglais, mais Shakespeare doit se retourner dans sa tombe !
Tantôt, les mots sont attachés les uns aux autres, faisant du tout une bouillie illisible : on aura ainsi « thetableisred », tantôt des mots dont le sens ne correspond en aucune façon à ce qui veut être exprimé, rendent la compréhension proche de l’exploit (ainsi : « do not stroke the works » dans les musées, signifie qu’il ne faut pas toucher aux objets exposés…).
Je donne ce matin mon linge à laver mais comme la femme de chambre ne comprend pas ce que je veux exactement, elle me passe au téléphone une personne de l’hôtel parlant l’anglais, bref, j’arrive à me faire comprendre : je donne mon linge ce matin et je le récupère ce soir…
Nous partons visiter le temple du Grand Ministre puis nous faisons du change à la Banque of China….C’est assez drôle, car l’employé nous demande une photocopie du passeport, mais il n’a pas de machine à photocopier à disposition…Comment faire ? Un employé vient à la rescousse : il nous suffit de traverser la rue et la photocopie est faite (gratuitement, ce qui ne sera pas toujours le cas !).
Sur le comptoir, une paire de lunettes attachée par une ficelle, à disposition des clients, ce qui en dit long sur les problèmes de vision des personnes âgées…
Visite de la maison de la Guilde, malheureusement aucune explication en anglais…
Dîner de raviolis (ça devient une habitude !) dans un bon restaurant mais avec une scène sur laquelle se produisent des chanteurs (ouille les oreilles !), des acrobates, des illusionnistes…, puis petite balade sur le marché de nuit.
Vu un samovar en forme de dragon qui crache la vapeur par sa gueule et en plus en alternatif !
Samedi 13/10/2007. Kaifeng et la nuit la plus longue !
La journée va se dérouler tranquillement au rythme des balades : le temple de Yanqing, puis le parc de Longting où l’on prépare la fête des chrysanthèmes (il y a des milliers de pots).
Déjeuner dans un restaurant où nous finissons par dénicher quelqu’un qui parle un peu anglais…
Visite de la pagode de Fer et de la pagode Fan.
Comme il nous reste du temps (départ théorique du train à 20 heures 39), nous faisons un arrêt boutique de mode (Marie va craquer devant une veste), un arrêt pâtisserie avant le dîner dans un restaurant qui jouxte l’hôtel.
Nous partons à la gare vers les 19 heurs 45/20 heures.
Un monde fou dans le vaste hall ! Plein de voyageurs avec d’énormes ballots…La clientèle est pour l’essentiel masculine.
Notre train est affiché comme étant en retard…
Ce n’est déjà pas rien que de franchir la barrière d’entrée vers les quais, mais le plus dur reste à venir !
Comment monter dans le wagon, alors que l’on est pressé de toutes parts…J’ai même eu peur que la poignée de ma valise ne cède sous la pression des corps…
Marie réussit à monter la première, puis c’est le tour de Jean, enfin j’y arrive, bon, nous sommes tous les trois dans le train, en sueur, dans le bon wagon, reste à trouver nos places assises : une vraie bataille !
Tout le monde crie et s’invective, se marche sur les pieds, les contrôleurs se mettent aussi de la partie…C’est une véritable foire d’empoigne…Je n’ai jamais vu ça (même en Inde !).
En fait, tout le problème vient de ce que la compagnie vend des billets dits « debout », ce qui veut dire que le couloir central (il n’y a pas de compartiment) est encombré de gens d’abord debout, ensuite couchés dès qu’ils le peuvent, ce qui interdit tout déplacement de voyageurs dans le compartiment…
Franchement, cette expérience a été, pour nous trois, très enrichissante mais aussi épuisante physiquement et mentalement : elle nous a montré à quel point on pouvait mépriser la personne humaine…Il est de plus évident qu’aucun incident passager (type malaise, coup de folie…) ne peut être traité et en cas d’accident, il y a forcément beaucoup de morts (encore que les trains roulent très lentement)…
Bref, nous réussissons à nous installer le moins mal possible, mais le nombre de ballots et de bagages est tel qu’on en retrouve partout y compris sur les tablettes qui prennent appui sur les fenêtres.
Le train finit par s’ébranler, vers 21 heures…dans un climat de suffocation générale (un jeune Chinois assis à même le sol est littéralement hagard et n’a visiblement plus la force de boire la bouteille d’eau qu’il a à la main)…Les photos que Marie réussit à prendre sont, bien sûr, prises à la sauvette !
Et dire qu’il va falloir tenir jusqu’à demain matin !!!
Tout ce beau monde va cherche la position « idéale » pour dormir : certains sont juchés au sommet de ballots invraisemblables, d’autres essaient de s’allonger par terre (mais il n’y a pas de place pour tout le monde).
A côté de moi, assis par terre un homme dont la chemise est sans bouton, comme sa veste d’ailleurs…Non loin de là, un pétomane…
Bref, un de ces folklores !
Ceci étant, une fois installés, les passagers sont sympas : ils s’amusent de nous voir là (inutile de préciser que nous sommes les seuls occidentaux !), et s’intéressent de près à notre manuel de conversation franco chinois…
Nous essayons de somnoler quand, sur le coup de trois heures du matin, un miracle !
Les contrôleurs (en fait une contrôleuse et un collègue masculin) entrent en scène : ils viennent viser les billets et la « chef » paraît vivement étonnée de nous voir ici !
Comme elle ne parle pas anglais…elle va utiliser le langage des signes qui lui, est universel !
Elle rapproche ses deux mains, les place le long de son oreille, je dis oui, et c’est parti !
Elle prend son portable et téléphone au wagon couchette : il y a de la place ! Elle me fait comprendre qu’il va falloir payer (ce qui me parait normal !)…
Malheureusement, il n’y a que deux couchettes disponibles…
Donc, elles reviennent de droit à Marie et Jean.
Marie et Jean dégagent leurs affaires et aidés par un contrôleur vont à l’extrémité du wagon.
Moi, je m’installe assis, comme je peux et un peu mieux qu’avant …
Au bout d’un quart d’heure, appel de Jean et de Marie qui sont toujours au bout du wagon : on a trouvé une troisième couchette !
Je prends donc mes affaires et aidé du contrôleur, je rejoins Marie et Jean.
En fait, nous comprenons vite que nous attendons un arrêt dans une gare : il est en effet impossible de traverser des wagons compte tenu des passagers assis ou couchés sur le sol.
Et de fait, le train s’arrête en gare : à ce moment-là, nous descendons à grands pas de notre wagon (toujours aidés par un contrôleur), et courons le long du train, sur un quai obscur, uniquement peuplé de longues silhouettes en capotes, celles des contrôleurs et responsables de wagon, (200 mètres peut être…) pour remonter dans le wagon couchette salvateur !
Bref, notre transfert, entre le moment où il a été décidé; et le moment où nous nous étendons sur nos couchettes de deuxième classe, s’est fait entre 3 heures et 4 heures du matin…
Inutile de dire que nous sommes vraiment soulagés !
Ce passage, vers le confort qui nous paraît à ce stade absolu (encore qu’il fasse un peu froid !), va nous coûter 120 yuans en sus de nos billets (140 yuans) et le contrôleur, qui nous a tant aidés, refuse énergiquement le pourboire que j’étais prêt à lui donner.
Apparemment, la couchette du milieu (il y a 6 couchettes dans un compartiment), coûte 3 yuans de plus que les autres.
D’un point de vue matériel, en échange de notre billet, la responsable du wagon nous remet un jeton de plastique.
Lorsque nous serons à proximité de notre gare d’arrivée, la préposée nous remettra notre ticket en échange du jeton. C’est très pratique comme système car, comme cela, nous savons que notre arrêt est le prochain.
Arrive le matin : il fait beau et frais et nous avons pu dormir (un peu !).
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J’adore ces témoignages où l’on sent le vécu…. Comme si on partageait le voyage….
Bonsoir, j’ai trouvé votre article en faisant une recherche sur Shaolin, que j’aimerais visiter début octobre.(je réside en Chine pour un an)
Vous parlez de Luoyang et Kaifeng : qu’est-ce qui vous avait initialement attirés là ?
en tout cas, votre description du train en Chine est des plus réalistes et ne manque pas de l’outil indispensable pour ces situations : l’humour ; je me suis revue il y a 7 ans ds des circonstances identiques ; en revanche mes dernières expériences de train en avril dernier (Yantai – Pékin de nuit)ressemblaient davantage au TGV !
FD