Aujourd’hui, la Macédoine rend hommage a une minorité de sa population que sont les gitans qui vivent plutôt d’une façon sédentaire ici. C’est le jour des gitans. La plupart vivent dans les environs de Skopje dans le quartier de Shuta Orizari. Mais ils vivent aussi dans toutes les régions de Macédoine et on les retrouve dans a peu près toutes les villes. La plupart sont sédentaires mais il y en a qui se déplacent.
Ils sont environs 50000 roms et 4500 Egyptiens. La Macédoine fait partie intégrante de l’exode des roms venus d’Inde.
Je voulais juste leur rendre aussi un petit hommage sur ideoz. Dans la ville ou je vis, on les croise partout, allant et venant avec leur chevaux. Quelle surprenante image de les voir parfois l’hiver, la famille réunie sur la charrette sans toit, se chauffant autour d’un poêle en forme de tambour muni d’un tuyau élancé vers le ciel duquel sort une épaisse fumée, riant et discutant autour de celui-ci, sans avoir l’air de souffrir du froid, le cheval trottant gentiment devant.
On les appelle les Gupsy. A les côtoyer on se dit qu’ils n’ont vraiment pas la vie facile, mais ça doit être d’après nos critères, car eux, ils ne se plaignent pas, a part quand ils ont mal ,(on les verra immanquablement attendre dans les couloirs d’hôpitaux l’aide d’un docteur et pensent encore qu’il n’y a que les piqures pour les soulager ) mais pas vraiment en raison de leur situation. Ils vivent vraiment au jour le jour et sans problème au côté des Macédoniens dans un beau respect mutuel. Ils ont par ailleurs la musique dans le sang et sont souvent sollicites en accompagnement d’événements comme les mariages ou autres. Ils font également le tour des maisons avec leur trompettes assourdissantes le jour de Noël.
Bref, ils sont super, ils sont funny. Bon vent et bon feu a eux!…
Certes mais je reste persuadée que la Macédoine reste un pays un peu à part et finalement très tolérant, en comparaison à d’autres voisins chez qui la situation des Roms semble bien plus délicate … et plus discriminante! Ne crois-tu pas?
oui, meme s’ils se cotoyent sans problemes. Ils ne se melangent pas et ca reste deux mondes bien distincts. Ils vont toutefois a l’ecole ensemble sans descrimination. On peut pas dire qu’il y en a envers eux ici, seulement c’est chacun sa vie. Quand on entend de loin une musique on peut dire si c’es une fete gitane ou macedonienne
je comprends bien tes impressions du moment. Ils nous offrent parfois des images surrealistes qui je pense nous renvoi a nos archetypes et quelques part a nos peurs…Mais c’est justement pour ca qu’ils nous titillent l’esprit…
J’ai traversé à la tombée de la nuit Shuta Orizari, par hasard, évidemment… Nous cherchions notre route pour rejoindre un hôtel aperçu aux abords de la ville et nous nous sommes égarés. L’ambiance était très étrange… Je ne saurais trop décrire les sentiments éprouvés à ce moment là. Ce sont des images persistantes dans mon esprit, de même que les images de certains quartiers ou bidonvilles aux abords de la plupart des villes des Balkans, qui témoignent de l’ambivalence de la présence si forte de cette minorité, de ses apports culturels, artistiques et de la difficulté qu’ont les autres populations et les autorités à les intégrer légitimement.