« La terre berbère est plissée comme une jupe de gitane (extrait de mon roman La Tentation du Désert…à venir)
Et parfois elle danse
mais pour la voir danser
il faut être fou ou amoureux
sinon elle garde ses secrets«
Voyager c’est prendre le risque d’être frappée par la foudre. Puis vent l »envie de savoir, de comprendre. Un apprentissage chaotique. Parti-pris assumé car propulsée dans les turbulences de l’actualité : orages et coups de foudre amoureux Prendre l’actualité à bras le corps, sans précaution, sinon se faire bronzer au bord d’une piscine. Dire ce que l’on voit, ce que l’on entend et partager toutes ces confidences secrètes. Provoquées ou pas. Et assumer ce que l’on écrit..
Comme pour la photo (au secours les photos clic clic). C’est aussi un parti-pris. Un choix. Un rêve sublimé loin de la réalité très souvent.
De la nécessité de rêver, « Rêver quelque part vous attache à ce lieu pour toujours ».. c’est ce qui s’est passé avec le Maroc. Et merci à mon premier guide, Berbère jusqu’au fond de l’âme jusqu’au plus profond de ses tripes. Il m’a guidée dans ce chemin dangereux de la connaissance. Il est d’ailleurs le personnage central de mon roman à venir.
Enfin pas d’images sans mots. Pas de mots sans images
Impressions et couleurs des paysages du Maroc berbère
Les plus belles œuvres picturales sont hasard de la nature. Elle ne copie pas, elle invente, elle crée en permanence et à chaque instant. Il ne lui faut que des millions d’années pour ne jamais achever son oeuvre en perpétuelle mutation. Elle s’expose à ceux qui osent.
et qu’est-ce que j’aime oser !!!
Des nains dans des vallées géantes. Là encore je ne vous dirai pas où j’étais… simplement qu’au bout de la route, il y avait une école
. Sur la première photo, deux personnes marchent sur la route (à droite), et une à gauche (il faut agrandir pour les voir)
. Sur la deuxième photo, un grand petit homme nommé Essaïd
.Sur la troisième photo.. les chevaux ne sont pas plus grands que les hommes dans l’immensité du paysage …
La France… Paris…
Ça fait 15 ans que je commande mes livres à la librairie x (je ne l .nommerai pas) de mon quartier. Chaque fois on me demande comment je m’appelle !!!!
Au Maroc je vais passer une journée dans un bivouac au désert, Un des garçons me dit « je vous reconnais. Vous êtes venue dans le bivouac de Hakim il y a quelques mois. » Un bivouac qui se trouve plus loin .. A Merzouga il y a pourtant des centaines de bivouacs !!
Devinez dans quel pays je me sens le mieux ?
Je crois que dans la librairie on fait exprès. Mon mari y était connu.aussi!
Une histoire simple dans un campement de nomades
Mes photos racontent toujours une histoire…. d’émotion ou de colère. Les deux mêlées parfois. Sinon what the heck ?
Une petite histoire comme un mini film…
1) Au loin un campement de nomades. Le petit garçon aperçoit notre voiture, regardez le courir, comme un jeune cabri, pieds nus sur la caillasse… regardez le petit garçon courir vers nous, pieds nus dans les rochers
2) Il traverse cailloux et rochers à toute berzingue pour nous rejoindre. Il a peur qu’on disparaisse comme si nous étions un mirage. Je l’attends… Il saute d’un rocher à l’autre sans craindre les cailloux
3) un sublime regard qui interroge. Il raconte.
4) Il n’a pas de chaussures
5) il s’éloigne avec de quoi s’acheter une paire de sandales
6) Et puis il disparaît et rejoint son camp, son turban au vent
Il y a plus de 10 000 ans, le Sahara était recouvert de forêts, de lacs et de rivières. On retrouve des traces de gravures pariétales sur les rochers, figurant des scènes de chasse et des animaux. Traces datées d’il y a 11 000 à 5 500 ans. Elles témoignent d’une époque où le Sahara était différent d’aujourd’hui, lorsqu’il était vert. (Note perso : Vert de forêt versus vert de l’Islam !!!!)
Je suis en expédition 4X4 à quelques heures de piste depuis Merzouga, le long de la frontière Algérienne.
Regardez ma dernière photo. Je ne sais pas quel animal elle représentait mais mon chauffeur me dit que quelqu’un (un bon musulman) a scribouillé le nom d’Allah (je ne pourrais le certifier) par dessus cette gravure inestimable (elles ne sont pas protégées) pour contester l’ancienneté de ces dessins. Puisque selon nombre d’incultes, rien ne peut avoir existé avant l’arrivée d’Allah.
- Bangkok, plus qu’une ville, un symbole à préserver - Oct 27, 2021
- Désert berbère au Maroc : un appel irrésistible - Jan 14, 2020
- Etre femme nomade au Maroc berbère : hymne à la liberté, « mes »nomades - Oct 26, 2019