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Monétisation d’un blog voyage: mes solutions et mes expériences

Monetisation blog voyage

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Comment monétiser un site internet informatif et quelles sont les solutions les plus pertinentes? La question revient souvent et la tentation de franchir un cap de la monétisation d’un blog voyage quand on gère un blog amateur est de plus en plus grande. Certains y voient la possibilité de voyager gratuitement ou à moindre coût ou de rentabiliser leurs séjours. D’autres l’opportunité d’avoir des revenus complémentaires à leur activité et pourquoi pas leur activité principale. Je fais partie de ceux qui ont décidé de devenir « blogueur professionnel » par défaut, avant que la dénomination n’existe officiellement. Mon aventure passionnante, sans regret ni complexe malgré des désillusions, s’est initiée comme autoentrepreneur éditeur d’un site internet dédié aux voyages en Europe depuis Février 2011.

Comme il est loin ce bon temps (10 ou 15 ans?), où les blogueurs débutaient un blog pour le plaisir sans rien savoir ou presque du seo ni des attentes de Google et n’imaginaient pas que cette activité puisse leur assurer des revenus. Désormais, de plus en plus de blogueurs voyageurs envisagent dès leurs débuts de pouvoir associer leur activité de publication à la promotion de services. D’ailleurs, l’existence d’un code NAF dans la nomenclature de l’INSEE pour faire référence à cette profession confirme l’engouement et la nécessité pour la France de réglementer une activité assez vaste et difficile à définir. Cela peut se faire par le biais d’accords avec des offices du tourisme et des marques pour tester des voyages en échange de publications promotionnelles sur son blog. Cela se concrétise aussi par des solutions plus classiques, plus ou moins rentables et pertinentes. Voici quelques éclairages sur mes choix pour transformer mon blog amateur créé en 2009 sans autre projet que de partager mes conseils de voyageuse, en guide de voyage collaboratif susceptible de devenir mon métier à partir de 2011.

Normalement, en tant que future entrepreneuse, j’aurais du élaborer un « business plan » sérieux sur 3 ans avec les diverses ressources prévisionnelles, les projections, les coûts pour la maintenance de mon site et les frais pour le rendre plus attractif. C’était induit dans le suivi de l’association de création d’entreprise qui m’a accompagnée pendant quelques mois, mais celle-ci était perturbée par la nature même de mon activité totalement « virtuelle ». Je me suis lancée avec quatre perspectives de gains pas du tout travaillées en amont :

  • 35 à 40% de mes revenus par l’affichage de publicités (déjà présent dès le lancement du site en juillet 2009), et jusqu’à 60-70% en basse saison
  • générer un quart de chiffre d’affaire par la vente par l’affiliation, sachant que ces ventes se concentraient sur quelques mois entre avril et septembre
  • un autre quart par la location, la vente de liens et d’articles sponsorisés : je n’avais pas anticipé la disparition rapide de la location et de la vente qui ont cessé quasiment vers la mi 2012
  • et le reste par les partenariats avec des agences de voyage locales francophones pour lesquelles j’étais censée trouver de nouveaux clients. Cet aspect a très vite été éliminé pour des questions réglementaires et a du être remplacé par de nouvelles pistes.

Rien de mon modèle ne s’est avéré cohérent ni juste quand je l’ai rapporté à ma réalité. Autant dire que je n’étais déjà pas douée pour me coller à ces exercices de modélisation pour me projeter dans les ressources ambitionnées et je ne le suis toujours pas. J’évolue en fonction des tendances, des crises et des problèmes, en temps réel et rarement en anticipant.


Stratégies de monétisation d’un blog voyage professionnel ou amateur


Première évidence qui s’est imposée au bout de quelques mois de blogging comme activité économique unique dès juillet 2011 : le trafic ne fait pas tout, mais il contribue à garantir un revenu de base mensuel soumis à une saisonnalité et aux logiques propres à Google.  Tout va plus vite aujourd’hui, les blogueurs se sont formés, ont appris en amont. A l’époque, il fallait bien compter 2 à 3 ans pour acquérir un trafic correct et voir sa monétisation se conforter.

1000 pages vues par jour, c’est beaucoup et peu à la fois. On s’en rend vite compte, quand on mise sur l’affichage publicitaire. On peut espérer entre 3 et 10 clics sur des publicités Adsense dans le meilleur des cas. Néanmoins, 1000 pages ouvrent la porte des commandes d’articles sponsorisés, car beaucoup de marques préfèrent investir dans de petits sites et s’implanter pour profiter de leur trafic de niche que de payer plus cher pour apparaître sur des sites plus puissants où les prix sont onéreux et la concurrence plus forte.

Il m’a fallu dépasser les 5000 pages vues par jour pour 2000 visiteurs uniques en moyenne pour gagner des revenus acceptables dépassant les 1000€ bruts par mois en réduisant les écarts entre périodes de moyenne, haute et basse saison et les 10 000 pages vues pour 3000 à 4000 visiteurs journaliers pour accéder à une situation plus confortable et régulière sur la durée, même si les variations saisonnières restaient importantes et exigeaient d’anticiper les périodes faibles et d’économiser pour les gérer sans trop d’angoisses du quotidien.

Le trafic sur un blog est une illusion s’il n’est pas qualifié

Quand on débute un blog, on s’enthousiasme souvent à l’idée de voir le nombre de visiteurs augmenter. On est rivé sur les statistiques fournies par Google Analytics, sans avoir conscience de la manière dont cet outil fonctionne. Après 10 ans, je ne me suis toujours pas initiée à Google Analytics ni à la search console, pourtant précieuse et c’est un tort. Mais ne raisonner qu’en terme de statistiques et s’attrister face aux quelques lectures auxquels un article qu’on juge bon semble condamné, est surtout déprimant. Cela explique probablement beaucoup le taux important de découragement des blogueurs après la publication de quelques posts. On a beau aimer écrire, on n’écrit pas que pour soi mais avec l’espoir que ses mots rencontrent d’autres lecteurs et cela ne se fait pas par une opération miraculeuse. Cela exige du temps pour poser les jalons de son blog, implanter ses contenus, favoriser leur diffusion et leur accessibilité via d’autres portes d’entrées que celle de l’accès direct car on connaît déjà le blog ou celle des requêtes sur les moteurs.

Gagner en trafic n’a pas fait exploser mes revenus. J’ai commencé à générer quelques centimes grâce à Google avec 2 à 3 clics par jour. Puis, j’ai progressivement vu ce nombre croître au fur et à mesure que le nombre de pages vues augmentait. Jusqu’à ce qu’un plafond apparaisse si on ne compte que sur le trafic, sans ciblage. Non seulement le trafic est volatile, mais quand on observe de près le temps passé sur certaines pages, (moins de 5 secondes), on imagine bien que ce trafic ne nous rapportera rien. Le fait qu’il soit reconnu dans les statistiques flattera l’ego si on oublie cette donne et qu’on raisonne avec des chiffres bruts. En les affinant, on admet qu’il faut mieux avoir 1000 pages vues avec une implication qui prend du temps et débouche sur un rebond vers d’autres pages ou l’acquisition d’un client pour les annonceurs, que 10 000 pages vues sans acheteurs!

J’ai mis 4 ans et demi à atteindre les 5000 pages vues par jour régulièrement et plus de 5 ans et demi à dépasser les 10 000 pages vues en haute saison, 6 ans pour que cette haute saison passe à 20 000 pages vues en moyenne, et la moyenne saison entre 10 et 12 000 pages vues. Vous comprendrez donc qu’il valait mieux ne pas être pressée ni exigeante en terme de revenus, car ce fut long pour moi d’atteindre de tels niveaux de trafic et de les capitaliser avec un système aussi artisanal et traditionnel que celui que j’aie adopté. Et c’est maintenant, au coeur de l’épidémie du coronavirus, que je me rends compte de ce que cela représentait et la fragilité de l’édifice à la moindre crise, même si ça ne signifiait pas que je gagne ma vie de façon satisfaisante. Du moins, pas toute l’année, ce qui est logique dans le domaine du tourisme, avec une si forte saisonnalité et des destinations phares très concentrées sur l’été.

A partir de 10 000 pages vues par jour, j’ai constaté qu’il y avait une normalisation aussi bien au niveau du nombre moyen de clics et du chiffre d’affaire journalier (avec quelques fluctuations entre les divers jours qui d’une semaine sur l’autre s’avéraient à peu près toujours les mêmes). Forcément, des tas de visiteurs débarquent sur les pages, quand on enregistre ce taux de visites autour de 3000 ou 5000 visiteurs par jour. Pour plus de 80% ils viennent après une recherche sur un moteur, sans être certain que le clic sur un lien qui les mène à votre article, leur donne satisfaction, ni que les publicités s’afficheront pour générer des revenus sur le principe même du nombre d’affichages. Souvent, les jours où je pulvérisais mes records de fréquentations (jusqu’à 30 000 pages vues par jour), je m’étonnais de constater que mes revenus étaient très bas. Rien ne vaut le trafic qualifié. Or, avec un système d’affichage de publicités classique, la qualification n’est pas rémunératrice.

L’acquisition de trafic qualifié exige du temps et un travail de fond permanent, car il faut pouvoir poser une certaine autorité du domaine, acquérir une bonne réputation technique et informationnelle, créer des liens performants pour que le netlinking avec des sites de la même thématique, pèse positivement. Il faut aussi avec une bonne connaissance du public que l’on cible. Force est de constater qu’on ne vas pas très loin si on se contente de son réseau de connaissances et d’amis comme lecteurs et si l’on se limite à des pratiques de bons procédés avec d’autres blogueurs dont on commente les articles en espérant obtenir des backlinks et peut-être un renvoi d’ascenseur.

Combien un blogueur voyage peut-il gagner en moyenne par jour grâce à son trafic ?

La variété des solutions marketing génère aussi des variations dans les modes de calcul et du rapport du trafic.

Sur la base de la publicité, il y a plusieurs notions à retenir dont la plus courante est le CPM, ou coût pour mille impressions publicitaires ou pour des publicités display en ligne (coût pour mille affichages de la publicité). Il n’est pas besoin de vendre ou de générer du chiffre d’affaire à partir des visionnages. Mais bien sûr, comme vous l’imaginez, il ne suffit pas qu’un visiteur visionne 10 fois la même page pour que cela compte pour 10 affichages. Cela explique aussi pourquoi le CPM est moins courant aujourd’hui qu’il y a 20 ans ou même 10 ans.

Comptez un rapport entre 1 et 3$ en moyenne pour 1000 affichages

Le CPC (coût par clic) est l’un des systèmes de référence, avec un paiement pour chaque clic réalisé par un visiteur sur un lien. L’avantage est une facturation simple et claire sur la base du nombre de clics enregistrés. Cela ne garantit pas une qualité de la visite, ni un engagement ou une durée de la part du visiteur, mais l’identification est facile. Il arrive que les régies paient plutôt au double clic, pour s’assurer d’un minimum d’engagement. Cela signifie que le lien a été cliqué sur votre site et qu’une fois sur le site du client, le visiteur doit à nouveau cliqué au moins une fois pour que le clic soit validé

Entre 0,05€ et 0,25€ le clic ou le double clic

Quelle que soit la méthode, on obtient un CTR (ratio : nombre de clics générés/nombre d’impressions).

Les autres solutions ne reposent pas que le trafic pur, mais sur la capacité à produire un engagement plus important chez le visiteur. Sous la terminologie générique CPA (coût par acquisition), on retrouve une mesure d’une action poursuivie par le visiteur à partir du moment où il est entré en contact avec le lien ou la publicité. Soit on pourra obtenir un engagement de la part d’un prospect (potentiel futur client), qui sera identifié comme le CPL (coût par prospect généré) soit un  CPS (coût par vente finalisée), qui suppose d’avoir réellement poussé le visiteur jusqu’à un achat.

Sur l’acquisition d’un prospect, il peut s’agir d’un lead, comme la souscription à une newlsetter ou une inscription qui oblige à donner des informations plus personnelles. Ce n’est pas évident du tout de travailler sur ce genre d’objectif si on n’est pas du domaine. Je n’ai quasiment pas misé sur cette solution, si ce n’est pour des sites de ventes privées, qui rémunéraient pour l’inscription d’un nouveau prospect. Admettons que ces critères seront pertinents surtout si vous avez obtenu un trafic qualifié et avez bien cerné les cibles marketing de vos lecteurs.

Comptez entre 0,25€ et 0,75€ par lead – La rémunération pour les ventes réalisées offre un potentiel beaucoup plus important avec une échelle de 1 à 100.

Générer une vente est le fondement de la plupart des annonceurs qui espèrent trouver de nouveaux clients ou confirmer les leurs. Mais qui dit vente, dit forcément trafic très qualifié pour que les produits correspondent au mieux à la thématique du blog et à la cible des visiteurs qui y accéderont par les moteurs, les réseaux sociaux ou en direct. C’est donc la stratégie la plus complexe à élaborer, puisqu’il est difficile d’être performant sur le CPS, sans avoir travaillé sur le plan du marketing. Il ne s’agit pas d’insérer des liens au petit bonheur comme je l’ai fait très longtemps. C’est tout sauf évident pour moi de vendre des services que je ne connais pas forcément et j’ai toujours eu des réticences à apprendre les codes pour y parvenir, car c’est l’élément avec lequel je suis le moins à l’aise dans mon travail.

On peut être payé autour de 0,33-0,50€ pour une réservation effectuée sur un comparateur de prix ; entre 5 et 6% pour la commission pour des voitures de location, entre 2 et % de commission sur les billets d’avion de destination lointaine ou un forfait autour de 1,5€ pour les compagnies low cost, ou les agences.

Le plus pertinent serait de vendre des séjours vols + hôtel ou circuits : jusqu’à 50€ pour la vente de certains types de prestations comme les séjours à l’étranger. Cela reste plus compliqué sur un site qui vise les itinérants, censés préparer leur séjour sans choisir ce genre de formule.


L’affichage de publicités : élémentaire depuis 20 ans mais envahissant

Google Adsense ; mon point de départ

Comment fonctionne Google Adsense?

Le principe de Google Adsense est le suivant : un blogueur ou gestionnaire de site met à disposition des espaces publicitaires. Vous définissez les espaces, les formats que vous acceptez : blocs de pubs, annonces thématiques sous forme de texte, diffusion dans les flux rss, suggestions de contenus pertinents d’un site mêlés à des contenus promotionnels. Vous pouvez afficher les publicités sur tous les supports : ordinateur, tablette, mobile, et il existe des publicités adaptées pour l’AMP, censé améliorer le temps d’affichage des pages sur mobile.

Des annonceurs de tous types de sites en lignes (petits ou gros clients) achètent par enchère des mots clés pour que leurs sites soient promotionnés. Du moment que vous avez inséré le code de Google Adsense, les publicités sont affichées sur votre blog. C’est Google qui décide de la diffusion des annonces sur vos espaces en fonction de ceux que vous avez déterminés. Vous pouvez supprimer des catégories sensibles (sexualité, jeux de casino, etc), mais pas des annonceurs spécifiques.

Google gère le calcul des revenus générés et la facturation, à partir de 70€. Vous pouvez paramétrer en fonction de vos préférences de paiement. Ces paiements doivent être déclarés auprès des impôts et faire l’objet d’une facturation, ce qui implique que vous disposiez d’un numéro de siret, car ces revenus ne sont pas censés être ponctuels mais récurrents. La déclaration est nécessaire dès le 1er euro et exige une déclaration auprès du service des douanes sous forme d’une DES.

Quels revenus espérer avec Google Adsense?

Pour vous donner une idée des revenus liés à la diffusion de publicités sans achat nécessaire, comptez entre 250 et 500€ pour un site au trafic supérieur à 10 000 pages vues et plus de 3000 visiteurs uniques par jour. J’ai parié d’emblée sur Google Adsense, car j’affichais déjà ces blocs sur mes précédents sites avec un trafic à peu près comparable. Les produits se sont diversifiés, mais la base n’a jamais changé et j’avoue n’avoir jamais cherché à me former pour comprendre comment fonctionnait Adsense, ni pris le temps de toujours appliquer les recommandations hors de ma portée technique. En dépit de mois creux, la variabilité se reproduit à peu près à l’identique d’année en année sur les 10 ans et cela me surprend toujours de constater à quel point les périodes de haute saison pour mon activité ne riment pas avec meilleurs revenus, malgré le trafic plus soutenu.

On peut gagner avec une moyenne de 15 000 pages vues par jour entre 10 et 20€ par jour (dans le meilleur des cas 25 ou 30€ lors d’une ou deux journées exceptionnelles dans l’année et dans le pire des cas autour de 4 ou 7€). Je n’ai jamais compris comment fonctionnait la rémunération des affichages et des achats à travers les Adsense pour ces affichages. Les variations s’avèrent importantes même d’un jour à l’autre, puisque cela dépend aussi de ce que les clients annonceurs investissent. Un pourcentage est reversé par Google Adsense sur le chiffre réalisé.

Avec AdSense, les annonces sont choisies en fonction du contenu et des visiteurs de votre site Web. Ce sont les annonceurs qui créent et paient les annonces, dans le but de promouvoir leurs produits. Le montant de vos revenus n’est pas constant, car le prix payé par les annonceurs varie en fonction de chaque annonce.

Mis à part l’implantation du code, je produis une facture théorique dont Google ne verra jamais la couleur. J’effectue une DES auprès du portail des douanes, afin de déclarer tous les revenus perçus depuis des entreprises à l’intérieur de l’Union. Ce sont des démarches plus fastidieuses que complexes; qui exigent de toujours s’informer à propos des contraintes des entrepreneurs par rapport à la nature ds revenus et leur provenance.

L’impact immédiat des crises

J’ai expérimenté au moins deux crises majeures avec Google Adsense ; celle de l’après crise de 2008, durant laquelle les prix faibles des annonces on généré des revenus rarement supérieurs à 150-200€ par mois pour au moins 200 000 pages vues par mois et celle liée à la crise du covid19.

La crise de 2008 a mis au moins deux ans à être digérée, les revenus se sont améliorés à partir de 2011, mais la baisse avait été de plus de 60% par rapport aux résultats d’avant le choc financier.

Je n’avais pas supposé l’ampleur des effets du coronavirus, malgré des signaux dès la mi février 2020 et une baisse du trafic concomitante à une baisse de gains. A partir de la mise en confinement de l’Italie, la France, l’Espagne, tout s’est enchaîné et les baisses ont été instantanées. Google annonçait des pertes potentielles inédites allant jusqu’à 90%. Il a été optimiste si j’en crois mon expérience. L’épidémie étant mondiale, et l’arrêt des liaisons aériennes et la fermeture des frontières ayant entériné la gravité de la situation, elle a entraîné la suspension de la plupart des campagnes publicitaires chez Adsense. Il y a toujours eu des publicités sur le site, mais pas forcément adaptées au public, ni payées assez chers par les annonceurs pour que cela soit pertinent pour l’éditeur et le blogueur. Cela a entraîné une baisse de 98% de mes revenus. Autant dire que dépasser 1€ / jour est devenu presque miraculeux, alors que j’étais en 2018 et 2019 à un minimum de 10€ par jour en basse saison et 15€ en moyenne saison. Les affiliations ont carrément arrêté leurs activités pendant au moins trois mois ; les liens débouchant alors sur des pages blanches pour être sûr de ne pas avoir à rémunérer des ventes effectuées pendant cette période difficile, qui les exposait à leur propre viabilité.

Opacité et pertes de revenus liées aux bloqueurs de pubs

Google Adsense reste opaque, mais j’apprécie le fait que chaque mois, je puisse toucher une somme d’argent correspondant au mois précédent. Cela suppose un trafic assez notable à la fois soutenu et qualitatif. Il y a fort à parier que l’affichage automatique et l’accord donné à Google de décider des emplacements améliore sûrement ces résultats, mais c’est au prix de bandeaux très envahissants qui font aussi fuir une grande partie des allergiques aux publicités.

De plus, avec le taux d’installation des bloqueurs de scripts publicitaires, il faut accepter qu’un tiers environ des visiteurs ne verront pas ces pubs et ne généreront aucun revenu de base. Or, l’affichage de publicités reste la solution la plus pérenne pour produire des revenus réguliers, alors que les régies vous obligeront à réaliser des ventes pour obtenir la majorité des rémunérations.

Autres publicités avec paiements à l’affichage ou au clic

En complément, pour compenser une baisse de revenus sur les saisons automnale et hivernale, alors que l’Europe offre des destinations toute l’année,  j’ai rajouté des publicités payées à l’affichage pour 1000 (le fameux CPM) auprès de TheMoneytizer. Leur seule présence assure un revenu minime. Là aussi, il n’est pas besoin de générer une transaction, contrairement à la majorité des liens d’affiliation, où l’on ne gagne de l’argent sous forme de forfait ou de commission, que si le visiteur a effectué un achat. Le calcul est à peu près aussi obscur que Adsense. Les deux systèmes cohabitent sans que Adsense baisse ses performances au prétexte qu’il est en concurrence. J’y ai renoncé deux ans et viens de renouer avec cette solution pour à nouveau mieux composer avec de faibles revenus via les ventes en basse saison…

Car même s’il y a des projections de ventes, le paiement ne se fait que des mois après quand le client de la régie a validé, a payé la régie et que celle-ci paie à son tour. C’est dire s’il faut se munir de patience et attendre parfois un an pour toucher la somme prévue et réellement validée. TheMoneytizer me virait entre 3 et 7€ par jour jusqu’en février 2020. Le versement s’effectue à partir de 50€ HT. Ce n’est donc pas exceptionnel, et cela altère les performances actuelles. Mais sans revenus minimaux, impossible de soutenir les coûts du serveur et du développement.

La conséquence préjudiciable est l’accumulation de scripts qui ralentissent le site et affectent ses performances, sa vitesse et la rapidité de téléchargements des pages, puisque les publicités dépendent d’appels et de ressources gérés à l’extérieur du site Ideoz. Cela doit faire donc l’objet d’une réflexion pour ne pas cumuler les solutions et les publicités, comme j’ai pu le faire pendant trop longtemps sans réfléchir, simplement parce que j’avais besoin de revenus pour espérer un jour vivre mieux de mon activité.


Affiliations auprès de régies publicitaires ou en direct avec des partenaires

Les régies, le système classique pour créer des partenariats rapidement

L’autre solution qui vient à l’esprit le plus rapidement quand on recherche une monétisation régulière, c’est l’affiliation. La facilité induite par les régies publicitaires ne doit pas laisser croire qu’il est facile et rapide de générer beaucoup de revenus. Loin de là!

Comment fonctionnent les régies publicitaires et systèmes d’affiliation?

Des annonceurs ont des contrats avec des plateformes chargées d’assurer la meilleure promotion de leurs supports sur des sites de toutes sortes. Cela suppose de s’inscrire auprès de régies rassemblant des clients dont l’objectif est de faire la promotion de leurs services.

La régie est une relation « par intermédiaire ». En gros, vous pouvez accéder aux clients des régies, classés par domaine. L’ensemble des conditions d’utilisation est explicité, avec le mode de rémunération par défaut, qui peut évoluer en fonction des segments et des niches des blogs. On peut donc bénéficier de meilleures rémunérations en fonction de ses performances ou sa capacité à mettre en place les publicités de façon préférentielle.

Vous candidatez auprès des clients et marques qui vous intéressent. Vous restez libre de les relayer dans les formats et les espacements comme vous le souhaitez. Les supports publicitaires à diffuser sont disponibles, après avoir obtenu la validation des annonceurs. En revanche, vous ne décidez de rien à propos de la rémunération ; ni du montant reçu pour les transactions, ni des délais de paiement.

J’ai testé une cinquantaine de régies, beaucoup ont disparu, ont été racheté et fusionné. J’ai heureusement échappé aux mauvaises expériences de régies qui font faillite et ne paient pas leurs clients.

J’ai retenu principalement sans ordre de préférence : Awin Zanox, Netaffiliation Kwanko, Public Idée, Tradedoubler, Tradetracker, Commission junction, Affilae, Effinity. Cela représente environ 240 clients partenaires.

Les limitées liées au traçage, aux changements de régies et aux délais de paiement

Les régies essaient de vous motiver à diffuser leurs clients pour améliorer vos chances de monétisation. Les incitations sont permanentes, par le biais d’alertes et de contacts des responsables de la régie, en charge de tel ou tel client. Leur intérêt est de vous orienter vers une intégration optimale, et vous pouvez bénéficier des conseils en matière de SEO par exemple.

Le problème s’avère d’ailleurs triple pour un petit blogueur professionnel pas très initié comme moi malgré 10 ans de pratique :

  • les délais de paiement peuvent être très longs, puisque les régies ne paient que quand leurs clients ont validé les résultats et les ont payés. Les régies appliquent souvent en plus un délai propre à leur fonctionnement.

Vous pouvez donc avoir vendu un service en janvier 2019 ; le voyageur acheteur de ce service ignore qu’il est passé par un lien d’affiliation, mais la régie suit les informations et les comportements par un système de tracking (traçage).

  • Le client des régies reste le décisionnaire de la reconnaissance des ventes et de la validation des transactions. La contestation pour le blogueur est quasi impossible, en raison de l’absence d’accès à leurs méthodes d’acquisition et de vérification.

Chaque régie a son système pour garantir la meilleure coordination entre ses liens et la mise en place sur le blog et la remontée des performances et de ce qui est validé. Chacun est plus ou moins fiable. Il est toujours difficile, surtout au début, de vérifier que l’on a réellement vendu et ce pourquoi on est vraiment payé. Les délais peuvent s’échelonner sur des mois voire sur deux ans, ce que j’ai pu constater chez des clients des régies « mauvais payeurs »! Vous pouvez suivre les statistiques sur les tableaux de bord des régies : nombre de clics, transaction validée, en attente, confirmée avec paiement…

Avec le recul, je mesure combien mon ignorance durable m’a conduite vers de mauvais choix. J’ai du faire toutes les erreurs possibles : candidater auprès de tas de clients, intégrer des pubs sous forme d’images ou de liens un peu partout jusqu’à ce que mon site et mes articles ressemblent à des guirlandes publicitaires, et penser qu’en recourant à de plus en plus de clients, je gagnerai mieux ma vie grâce à mon blog. Chaque régie a son mode d’emploi, donc suppose qu’on lui accorde du temps pour maîtriser sa plateforme. C’est énergivore, surtout qu’en cumulant les régies et les partenaires, on se retrouve vite avec la problématique de ne plus pouvoir tout gérer.

Le mieux est l’ennemi du bien, paraît-il. Réfléchir aux meilleurs partenariats en amont après avoir défini une stratégie claire (par affinité), est important et évite de se disperser. Cela empêche d’avoir à gérer ensuite des tas de liens cassés à cause des changements de régies et d’être débordée comme je le suis à l’échelle d’un site de plus en plus gros et donc exigeant. Bien qu’il existe des plugins payants visant à centraliser les régies pour aider à mieux gérer, cela reste assez coûteux au vu de mon trafic et comme mon site n’est pas un site d’e-commerce, cela ne me semble pas la bonne réponse.

Il faut bien prendre conscience que les clients négocient sans cesse avec les diverses régies, et n’hésitent pas à en changer s’ils peuvent payer moins cher ou obtenir de meilleurs services et solutions. La contrainte la plus fastidieuse est de toujours suivre ce type de liens. C’est très pénible et usant de vérifier des centaines de partenaires.

Aujourd’hui, j’essaie de procéder à une sélection plus pertinente pour privilégier les partenaires déjà rémunérateurs et ceux dont les conditions me semblent les plus favorables en terme de mode de rémunération. J’essaie d’identifier plus précisément les produits que recherchent mes visiteurs, même si je continue trop souvent à fonctionner à l’intuition, plutôt que grâce à une étude claire, comme un audit, qui serait plus performative. J’avoue ne pas avoir envie de me former au marketing, et je n’arrive pas à me contraindre à investir dans une étude de mon marché. Je cherche les outils de gestion qui permettraient de ne changer qu’un lien et d’obtenir une modification de tous les liens présents sur le site par une simple action. Hélas, je n’ai pas encore trouvé d’outil totalement satisfaisant et cela n’évite pas de devoir vérifier manuellement les pages anciennes, sur lesquelles peuvent traîner des liens dépassés ou brisés.

Les affiliations avec un site ou une marque en direct

Le système est le même que pour les régies, si ce n’est qu’on passe directement par le partenaire et évite donc les pertes liées à l’intermédiation des régies. Les revenus sont donc plus avantageux, fût-ce pour 1 ou 2%. J’ai une impression de confiance plus naturelle envers ces affiliations, même si cela accroît le nombre de plateformes à prendre en main. J’ai apprécié ces solutions pour les activités touristiques, les hébergements avec Booking, Adriagate pour la Croatie et ce sont celles que j’investis le plus facilement, car je sais que les liens au moins ne changeront pas en permanence en fonction des déménagements des clients vers de nouvelles régies.

A propos de Booking critiqué pour ses taux de commission, la réflexion s’est posée de choisir entre Booking ou l’absence de liens sur les références d’hôtels ou autres logements, au risque de ne plus générer de revenus issus de mes conseils. Je recommande divers hébergements que j’aie testés et appréciés. A de rares exceptions près comme quelques rencontres avec qui nous sommes devenues des amis, je ne communique pas un lien Booking, car la réservation d’un voyageur sera la récompense pour mon temps consacré à le renseigner et l’aider dans ses préparatifs. Cela correspond à quelques dizaines de centimes ou d’euros, en général, alors que parfois, je passe des heures à renseigner et je ne compte jamais mon temps, dans la mesure où j’estime que c’est le coeur de mon métier. Je comprends que pour certains hébergeurs, cela signifie qu’il faudra payer la commission de Booking, de laquelle Booking extraira mon pourcentage de commission, variable selon le nombre de réservations effectuées durant le mois. Certains hébergeurs trouvent alors leur compte dans l’achat de la promotion de mes services sur mes pages ou mes ebooks, plutôt que dans les potentielles commissions générées par les ventes issues des réservations via mon site. La commission peut s’avérer abusive aux yeux des consommateurs qui passeront alors en direct pour éviter d’enrichir et d’accroître le pouvoir de Booking. C’est un choix que je respecte bien qu’il aille à l’encontre de mes intérêts.

Le rapport avec les responsables des programmes est assez similaire à la gestion que peuvent avoir ceux en charge des régies. Mais tout est fait pour donner envie de pousser les programmes. Une vraie guerre entre les marques débute ; du moins dans le domaine du tourisme. Je travaille principalement avec Getyourguide, Viator, Civitatis, Tripadvisor, Ceetiz pour les activités et visites touristiques. Chacun essaie d’obtenir des mises en avant spécifiques, des exclusivités et un supplément de relais. Tout se négocie donc sans que j’aie même à poser mes conditions : elles sont anticipées pour que je choisisse tel lien plutôt que tel autre. En soi, pour un même produit, vendu au même prix, je ne vois pas le problème d’améliorer ma commission. Je conçois ces services comme des solutions correspondant éventuellement aux besoins de certains voyageurs, même si je ne recours pas personnellement à la réservation de visites guidées par une plateforme.

On peut passer du statut de blogueur qui n’a pas vraiment la main sur la rémunération possible, à blogueur plus influent disposant d’un meilleur statut et de pourcentages de commission plus avantageux. Certes vous n’êtes pas encore influenceur, mais un blogueur dont le trafic et la capacité de conversion comptent.


Le netlinking, un levier puissant pour la monétisation d’un blog voyage


Reconnaissons que le domaine du voyage est idéal pour profiter des besoins des sites et marques très nombreux et ultra concurrentiels en référencement. Vente de séjours, location de voiture, achat de billets d’avions, de train, réservation d’hébergements, de guides, de produits divers. Le potentiel est large et les marques ont besoin de soigner leur implantation sur des blogs de qualité pour améliorer leur visibilité. C’est une solution qui peut s’avérer assez peu coûteuse et assurer des liens en dofollow, pris en compte et valorisés par Google. Car en théorie, plus on est référencé, plus on peut acquérir de poids et améliorer ses positionnements.

L’achat et la location de liens

Je distinguerai ces achats ou locations de liens de ceux des articles sponsorisés, même si la vocation est la même pour le client : obtenir un backlink sur un site qualitatif. L’idée est que le lien soit comptabilisé et ne ressemble pas à de la publicité, alors que les liens des affiliations sont toujours en nofollow et désormais en sponsored. Ils doivent s’insérer le plus naturellement possible pour qu’ils soient considérés comme une légitimation de l’auteur par rapport à une marque.

En 2011, l’achat et la location d’un lien dans un article d’archives ou sur la page d’accueil ou en colonne étaient les produits que je vendais le plus. Aujourd’hui, les sanctions potentielles de Google à l’encontre des clients recourant à ce type de pratiques, ont transformé les habitudes et peu de clients demandent à ce qu’un lien en dofollow soit intégré dans un ancien article, à moins qu’il soit déjà très bien référencé et soit intégré dans un nouveau paragraphe pour donner une chance d’être pris en compte par les moteurs et ne soit pas assimilé à de l’achat de liens.

La pratique d’achat ou de location de lien n’est pas sans risque pour les blogueurs, dans la mesure où ils peuvent être suspectés d’avoir accepté de vendre des liens contre une rémunération. Ils encourent des risques de pénalisation, au point que les articles ne soient pas référencés et que tout un blog soit déclassé, voire placé sur une liste noire (blacklisté). Et autant vous dire que pour faire sortir un site d’une pénalité de Google, cela est une autre histoire et la condamnation peut être irréversible, à moins de passer par un professionnel dont les services risquent d’être très onéreux.

Ce service a donc quasiment disparu pour IDEOZ depuis 2014 et a été remplacé par les articles sponsorisés. Ces articles, quand ils sont bien réalisés et pas juste pour gagner de l’argent, peuvent donner lieu à des contenus promotionnels quasi naturels.

Prix sur un site d’environ 10 000 pages vues par jour : autour de 8-10€ / mois dans un article, 15-17€ en page d’accueil – autour de 150-200€ pour un lien permanent sur un article classé entre 1 et 5 sur la première page de Google.

Les articles sponsorisés, l’une des solutions de monétisation les plus appréciées des blogueurs

Après dix ans d’articles sponsorisés, j’ai l’impression d’avoir découvert l’essentiel des périodes et des possibles interlocuteurs dans ce domaine, qui est sûrement le plus privilégié chez les blogueurs. Beaucoup refusent la diffusion de publicités, mais acceptent cette solution discrète et rémunératrice. L’achat d’article ou de publireportage suppose pour le blogueur d’être un rédacteur web, qui s’est bien informé sur le sujet imposé ou choisi avec l’accord du client. Mais cela ne suffit pas, il faut surtout pouvoir appliquer les bonnes pratiques du SEO pour donner au client une visibilité satisfaisante. On peut avoir une belle plume et ne pas atteindre sa cible, et cela a été ma principale préoccupation, car parfois, j’avais l’impression que le fait d’être payée pour écrire altérait mon inspiration et mon plaisir à écrire.

Ecrire ses propres articles permet de conserver l’entièreté de ses droits d’auteur, la liberté rédactionnelle en fonction de sa charte éditoriale sur laquelle il faut rester rigoureux pour ne pas perdre sa crédibilité. Ce n’est jamais simple de faire accepter aux clients les mentions légales imposées par le droit français en matière d’article sponsorisé. Tous essaient de demander leur suppression, la modification des termes pour que la transaction ne soit pas évidente et peu acceptent le processus « dans les règles de l’art » selon l’Etat Français. Les clients n’achètent finalement que l’intégration de leurs références au sens strict : ils demandent parfois à contrôler l’article avant publication et ont un droit de rectification, puisque ce sont leurs volontés et leurs besoins qui comptent.

D’autres peuvent proposer des articles déjà rédigés par leurs services, ce qui peut sembler pratique et représente moins de travail, mais cela s’avère aussi assez inintéressant, si ce n’est sur le plan pécuniaire. Un article peut prendre de 30 min pour 500 à 800 mots à plusieurs heures selon la complexité du sujet et la connaissance que le blogueur en a. Dans tous les cas, je ne bâcle jamais un article sous prétexte que je gagne 108€ plutôt que 250€ ou 400€. J’y mets la même intention rédactionnelle et effort de recherche. Je ne renonce jamais au droit de rectification, modification au-delà de la période d’engagement. Cela m’a permis de gérer sans trop de difficulté par rapport à mes lecteurs, les limites liées à l’exercice d’écrire pour insérer le lien d’une marque ou d’un service que je n’ai pas forcément pu tester ou que je ne connaissais pas auparavant.

J’ai connu la période de l’innocence, comme je l’appelle souvent,, durant laquelle les personnes voulaient proposer des échanges de liens « gagnant gagnant » sans débourser. Après un an d’activité (mais trois ans de blogging en réalité), quelques marques sont venues jusqu’à mon site pour demander une implantation durable. Elles proposaient en général un achat « à vie » pour moins de 40 à 50€, puis elles sont montées jusqu’à 100€. Cela me donnait presque l’impression d’avoir un site qui avait pris de la valeur, alors que ces prix étaient loin de ceux que j’avais envisagés dans mon business model.

Dès le lancement de mon site, j’ai mis en place ma grille tarifaire et établi une brochure, en choisissant la liberté d’engagement, donc des périodes de 1 ans, 3 ans d’affichage et un éventuel affichage permanent à tarif négocié. J’ai débuté mes prix autour de 120-150€ par an pour un affichage d’un article écrit par mes soins pendant un an. Cela me semblait le minimum, alors que la demande s’avérait ponctuelle et assez limitée. Elle l’est d’ailleurs toujours, malgré le recours à plusieurs plateformes pour obtenir des achats de liens. Ce qui a changé, c’est l’augmentation des opportunités : plateformes spécialisées, régies publicitaires, freelances qui placent des articles sur des sites, agences spécialistes dans le netlinking, dont les employés changent très régulièrement, ce qui complique la mise en place de relations durables, et enfin les responsables marketing des marques elles-mêmes comme Evaneos, Carrefour Voyage, Chamina, Tui, Trivago, Omio ou Sixt avec lesquels j’ai pu établir des collaborations directes.

Grâce à un trafic entre 10 000 et 20 000 pages vues par jour, j’ai réussi à augmenter le prix de mes articles sponsorisés à environ 250€ / an ou 400 € pour 3 ans. Après avoir passé 5 ans à subir des demandes tendant à toujours baisser le prix pour un affichage permanent, j’ai été étonnée de voir que mes prix étaient enfin acceptés par les marques. Idéalement, il est préférable de travailler en direct avec les marques pour pouvoir leur faire un service vraiment personnalisé.

Entre 2011 et 2014, j’étais passée exclusivement par des plateformes spécialisées dans l’acquisition de liens pour les stratégies de netlinking, comme Seeding que j’ai connu sous son nom ultérieur. Le principe m’avait semblé simple : inscrire mon site, laisser les moteurs évaluer la valeur de mes offres et attendre que des clients commandent. Bien que j’aie conservé ce partenaire, c’est à mon sens le moins pertinent, dans la mesure où les prix sont très bas, on ne peut pas les discuter et les liens doivent perdurer après les un an d’engagement minimal d’affichage. J’ai bien tenté de supprimer des liens, mais les crawlers ont immédiatement signalé des erreurs et les responsables m’ont contactée pour les rétablir sous peine de voir mon compte désactivé.

Depuis, j’ai adhéré à plusieurs services similaires dont Getinfluence, que je recommande et trouve plus souple, car on peut négocier avec chaque partenaire. Au-delà des offres standards proposées pour l’écriture d’un article, la publication et le relais sur des newsletters ou sur les réseaux sociaux, il est possible d’échanger et de mieux correspondre aux demandes du client. Getinfluence prend une commission de 30% sur le prix final, mais laisse le blogueur définir tous ses paramètres et prix. Je suis partie sur les bases similaires à mes prix « en direct », soit 400€ HT par article pour un affichage permanent avec un éventuel relais sur une lettre d’information. Le paiement est validé après un suivi du lien d’un mois pour s’assurer que les conditions sont bien remplies. Vous pouvez alors demander un virement ou laisser la cagnotte s’incrémenter pour gérer vos revenus.

Les blogueurs les plus connus vendraient leurs articles à partir de 500€ ; le prix étant aussi un signe de crédibilité. Facturer un prix conforme à l’autorité de son domaine et à son potentiel de trafic est une forme de respect pour son interlocuteur. Il serait déplacé de demander une telle somme pour un blog débutant disposant de quelques articles et backlinks, mais ce ne serait pas sérieux et cela ne donnerait pas envie aux clients d’investir si le prix n’est pas dans la norme. Les « influenceurs » touchent jusqu’à plusieurs milliers d’euros, mais là, on est dans une toute autre catégorie.

Une fois le cap des 10000 pages vues par jour atteint, je n’ai pas eu à me fatiguer de rechercher les principaux partenaires qui ont souhaité s’associer à mon site. Je n’ai pas eu à les démarcher, d’autant que j’ignorais comment m’y prendre. Ils sont venus jusqu’à mon site et m’ont demandé mes conditions, puis les ont acceptées sans difficulté.

Un autre relais utile s’est mis en place dans les régies d’affiliations où certains clients souhaitent voir leurs offres boostées ; ils étaient prêts à investir pour obtenir une amélioration de leur mise en évidence.


Vente d’ebooks : un pas que je n’ai pas franchi

En quête de conseils, à diverses étapes de mon projet IDEOZ Voyages, on m’a souvent recommandé d’écrire des ebooks et de les vendre directement sur mon site avec des processus de paiement comme Paypal, ou en utilisant des plateformes comme Amazon. Le problème n’était pas tant la part de commission de Paypal (30%) ni celle plus modeste de Paypal ou équivalents. Je n’ai jamais cru à cette opportunité par rapport aux orientations et destinations fortes d’IDEOZ. J’ai donc rédigé des ebooks, mais préféré les offrir et justifier ce choix, en expliquant le modèle reposant sur les liens d’affiliation. Je vois beaucoup de blogueurs influenceurs et tourdumondiste vendre leurs bons plans dans tous les domaines pour toutes sortes de pays à partir de 25-30€ et jusqu’à 50 €. Je ne doute pas que la collecte d’autant de bons plans justifie ces prix et justement, les influenceurs multiplient les expériences et passent leur temps à voyager, donc à améliorer leur capacité de conseils.

Mes ebooks sur la Croatie étaient basiques, visuellement pas du tout travaillés pour être attractifs et uniquement sur un pays. Ils n’avaient pour autre vocation que de donner les conseils essentiels pour se familiariser avec la Croatie. Ils ne se différenciaient pas sur le fond des conseils que pouvaient donner des guides de voyage, si ce n’est qu’ils étaient gratuits et moins développés. Les faire payer 5 ou 10 € aurait été une alternative, qui m’a été déconseillée si je voulais maintenir une crédibilité aux yeux des lecteurs. Ces derniers veulent « en avoir pour leur argent », ils « paient pour ton expérience », me disait-on. Et je rétorquais : mes expériences, je les partage gratuitement, car j’aime l’idée que les voyageurs envisagent d’autres destinations, activités ou adresses qu’ils n’auraient pas trouvé sans moi. Ca n’a pas de prix! C’est le partage dans l’interaction qui m’anime pour pouvoir être au plus près des attentes des voyageurs. J’essaie donc de m’adapter et d’anticiper le plus possible leurs demandes pour imager à ce qui peuvent leur plaire et leur convenir. C’est ma marque de fabrique et elle ne peut se transmettre par un ebook, même payant.

Je ne doute pas que mes ebooks sur la Croatie (seule destination que j’aie eu le temps de traiter en profondeur) puissent être pertinents et utiles. Mais dans un premier temps, je n’ai jamais su évaluer la valeur de mes contenus de type ebooks. Quand je notais qu’un guide du routard ou Lonely planet en livre ou format numérique coûtait dans les 20 ou 25€ pour 300 à 600 pages, je ne voyais pas comment trouver le prix équilibré entre mes conseils élémentaires pour aider des voyageurs dans leurs préparatifs et ces ressources hyper connues mais pas toujours actualisées, ni révisées avec un vrai travail de terrain si ce n’est les remontées des lecteurs basées sur leurs expériences. Le choix a été finalement la captation d’un email en échange d’un ebook, pour augmenter le nombre d’abonnés de ma newsletter que j’investis assez peu, si ce n’est justement pour les lettres d’informations ciblées sur un pays pour être sûre de cibler les voyageurs en fonction de leurs centres d’intérêt et leurs futures vacances.


Se mettre au service des clients pour assurer leur promotion ou la vente de leurs produits

Ce choix de créer un service d’intermédiation entre des partenaires locaux de type agence de voyage, hébergeurs, faisait partie de mon modèle initial, quand j’ai réfléchi aux possibles sources de revenus avec l’association d’aide à la création d’entreprise qui m’accompagnait dans l’élaboration d’un business model. Jamais l’exercice n’avait été facile pour moi, car je m’imaginais mal dans la démarche du commercial, qui doit convaincre des partenaires virtuels potentiels de faire confiance à son site pour assurer sa promotion.

Les limites de la réglementation française dans le domaine du tourisme

Ma première année d’exercice m’a permis de me heurter à un écueil que je n’avais pas envisagé : je n’avais pas le droit de vendre directement ou indirectement ou service, ni de percevoir une rémunération directe d’un partenaire. J’ai compris à mes dépens lors d’un incident avec le SNAV, syndicat de défense des intérêts des agences de voyage, que la réglementation française en matière de droit du tourisme était très contraignante et excluait de pouvoir travailler dans le domaine du tourisme, quand on ne dispose pas d’une licence d’agence de voyage par exemple pour pouvoir vendre des services touristiques.

Et oui, en France, on ne peut percevoir de l’argent sous forme de commission ou de rémunération monétaire, pour avoir agi comme intermédiaire, même si le partenaire trouvait son intérêt et des nouveaux clients et était parfaitement d’accord avec ce principe. Les contrôles existent et enfreindre cette règle peut coûter cher. On ne peut pas vendre ses conseils ni ses services personnalisés pour aider à l’organisation d’un séjour. Il est donc impossible de travailler pour ou avec une agence de voyage, sans disposer des compétences ou diplômes que la réglementation française impose. Les agences françaises connaissant ces restrictions sont peu favorables à collaborer avec vous, même si vous êtes très compétent sur une destination. Les agences étrangères ignorant la réglementation française n’y voient pas d’objection, mais en théorie, vous travaillez illégalement, donc vous vous exposez à des risques.

Découvrir ces aspects de la loi du tourisme qui limitait toutes les possibilités données aux intermédiaires d’agir dans des transactions et l’élaboration d’un voyage par exemple, a porté un frein important à mon projet dès la fin de l’année 2011. J’ai cru que mon activité n’y résisterait pas, puisque cela m’amputait de plus d’un tiers des revenus que j’avais générés. Déjà qu’ils n’étaient pas très élevés, leur disparition signait un peu mon arrêt de mort.

Trip planner, un concept en vogue auquel je n’ai jamais adhéré

Après avoir voulu travailler comme intermédiaire avec des agences locales francophones, dans mon projet initial, et avoir du y renoncer, il aurait pu être évident que je saute sur l’occasion de devenir organisatrice de séjour par un biais indirect. J’ai exclu l’idée de travailler en tant que « trip planner », en dépit des sollicitations variées que j’ai reçues entre 2014 et aujourd’hui.

Qu’est-ce qu’un trip planner et comment cela fonctionne-t-il?

Le trip planner n’est pas un concept dans lequel je me reconnais, bien que je fasse la même chose « gratuitement » à longueur de journée. Dans le cadre d’une agence de voyage en France ou à l’étranger, le trip planner est censé connaître très bien une destination et partager ses conseils. L’agence n’embauche plus de conseillers : elle collabore avec les organisateurs indépendants, pas forcément compétents, et elle apporte sa caution pour les garanties en cas d’annulation ou de problème. Elle profite même de la connaissance de terrain de ces organisateurs pour dénicher des partenaires sans avoir à se déplacer sur place et faire le travail de terrain. C’est donc tout bénéfice pour l’agence et le trip planner touche des clopinettes sous prétexte que c’est toujours mieux que de donner des conseils bénévolement.

Et l’argument fonctionne très bien chez de plus en plus de blogueurs qui se lancent ou décident même de créer leur propre entreprise sur ce modèle, en se basant à l’étranger où la réglementation est plus souple. Mais chez moi, il n’a jamais agi, car j’avais retenu la leçon de mon déboire initial avec le SNAV. Je n’ai jamais voulu courir le risque d’être assimilée à un agent de voyage exerçant illégalement, ni un pseudo conseillé ubérisé qui n’a aucune protection, aucune reconnaissance légale, aucune garantie de toucher une rétribution pour le travail fourni, tout en ayant des contraintes réelles pour répondre aux potentiels clients et tenter de les convaincre.

Soit les clients de l’agence versent une rémunération fixée pour le travail d’organisation (un peu comme s’ils payaient un road book), et celle-ci est donnée au trip planner après qu’il l’a définie en amont. C’est probablement le plus logique, pour être presque assuré d’être payé pour son travail, à ceci près que peu de voyageurs itinérants sont prêts à payer des conseils qu’ils peuvent obtenir sans avoir à débourser un centime. Soit les clients voyageurs achètent le voyage tel qu’il a été organisé de A à Z avec toutes les tâches qu’aurait du faire un agent conseiller dans une agence de voyage, et l’agence reversera entre 2 et 6% en général au planner. Soit dans un modèle alternatif, les clients effectuent eux-mêmes des réservations auprès des partenaires de l’agence, leur réseau d’hébergeurs et de services, vers lequel le trip planner les a orientés. Quand la réservation est finalisée, les trip planners reçoivent un pourcentage de 5 à 10%. L’intérêt des trip planners est d’amener vers les partenaires de l’agence, sous peine de ne rien percevoir et c’est aussi la raison pour laquelle j’ai préféré ne même pas m’essayer à l’organisation, bien que j’aie apprécié ce travail lors de ma première année.

Ce service s’est développé ces dernières années et quelques agence de voyage d’un nouveau genre ont compris tout l’intérêt de travailler non plus avec des professionnels employés dans une agence, mais des free lances qui tirent des revenus des conseils communiqués ou du réseau de partenaires locaux qu’ils facilitent à moindre coût.

La promotion de services en direct ; un métier enfin épanouissant

J’ai galéré pendant plusieurs années, après l’arrêt de mon activité d’intermédiaire, jusqu’à ce que je trouve la solution de la vente de services promotionnels. J’avais beau travailler de manière sérieuse, cette piste n’était pas pour autant facile à mettre en place. Comment convaincre des partenaires étrangers, qui n’ont pas toujours le même pouvoir d’achat qu’en France, d’investir pour viser un public francophone, sans être assuré de trouver de potentiels clients? Autant les professionnels sont favorables à l’idée de payer une commission pour une vente validée. Le risque n’est alors que du côté du blogueur : ne pas être payé après la vente (et cela m’est souvent arrivé et encore aujourd’hui). Autant, les petites agences de voyage ou d’activités, les hébergeurs ou guides ne voient pas la pertinence de devoir payer avant d’être assuré de trouver des clients.

J’ai eu besoin de plus de 5 ans pour trouver un système de fonctionnement presque satisfaisant, où le partenariat était basé sur l’achat de mes services de promotion et le paiement avant de pouvoir vérifier la pertinence de mon travail. Cela n’a été possible que parce que j’avais réussi à acquérir une très bonne visibilité sur les requêtes des destinations de mes futurs partenaires. Je pouvais donc mieux les convaincre de ma force de frappe sur les lecteurs, s’ils associaient la présentation de leurs services à mon site. L’utilisation d’un groupe Facebook pour cibler les voyageurs sur la destination Croatie m’a aidée dans le renforcement de cette position.

J’étais attachée à ce que mes partenaires correspondent à mes critères d’exigence qualitatifs par rapport au professionnalisme, à la ponctualité, à la satisfaction des clients lors du service après-vente, et dès la demande de renseignements. Je les crois très élevés et les voyageurs que je conseille semblent confirmer que j’ai raison de les recommander. Mon objectif est que les voyageurs vivent des vacances de rêve, qui leur ressemblent, dont ils se souviennent longtemps et qui ne soient pas les vacances que tout le monde peut vivre dans un séjour vol + hôtel par exemple. Certes, ce serait plus rentable de vendre ce type de produits, mais cela ne m’intéresse pas, alors que je trouve stimulant de faire découvrir de petits professionnels guides, hébergeurs, agents, qui sont francophones, de fins connaisseurs et des passionnés dans leur domaine. Je ne pourrais pas recommander des personnes, même prêtes à payer plus cher mes services, sans savoir que je peux associer mon nom et celui d’IDEOZ en confiance pour leurs clients potentiels.

J’ai toujours gardé en mémoire que les partenaires n’ont pas toujours beaucoup de revenus ni les moyens de payer une promotion comme celle que leurs services mériteraient. Ils ont donc besoin de souplesse et j’ai besoin qu’ils me fassent confiance, prennent au sérieux l’investissement et trouvent leur intérêt à payer sans garantie de succès. J’ai donc mis au point une offre complète sous forme de pack incluant divers services comme des pages de présentation, des mentions sur des newsletters, des encarts promotionnels, un service sur les réseaux sociaux pour relayer leurs offres. La visibilité est la clé pour qu’ils soient accessibles pour des clients qui ne les auraient peut-être jamais trouvés sans mon biais. J’en tire une certaine fierté aujourd’hui, car j’espère avoir donné à mes partenaires (dont certains sont devenus très proches) un espace de reconnaissance de la qualité de leurs services, tout en proposant un coût raisonnable. J’ai mis en place des abonnements par mois, par semestre, par an, avec un tarif dégressif à l’issue de l’offre de bienvenue très avantageuse pour tester la promotion. Prix de départ à partir de 8€ par mois pour l’intégration basique, 10€ pour la formule standard et jusqu’à 20€ pour la formule privilège.

Grâce aux relations de confiance, nous avons collaboré ensemble réellement. Les partenaires ne paient pas pour que je fasse leur publicité et je ne trouverais pas mon compte si mon métier se limité à faire une page de pub et attendre l’échéance de l’abonnement. Ils on compris que je leur apportais ma connaissance des clients potentiels, la connaissance pointue de leur terrain, ma capacité à convaincre les voyageurs de les choisir, car j’avais confiance en eux et j’en suis très honorée. Nous entretenons des relations d’entraide et j’agis aussi comme une sorte de coach pour donner des pistes de nouvelles idées, afin d’améliorer la présentation des offres et des services. Sans être compétente en marketing, je m’efforce de toujours écouter mon instinct, laisser mes idées s’exprimer pour aider mes partenaires à trouver le meilleur positionnement possible pour donner envie aux futurs voyageurs de les choisir!


Il existe d’autres possibilités de monétisation d’un blog voyage ou dans tout autre domaine. Je n’ai abordé que celles que j’ai testées ou qui peuvent vous paraître pertinentes, même si je ne les ai pas retenues. Je suis restée très « vieille » ou traditionaliste dans ma tête sur le plan des solutions, car je ne voyais pas comme les plus attractives ou les moins envahissantes comme les articles sponsorisés qui restent pour moi trop aléatoires et peu nombreux, pourraient me permettre de générer des revenus de base. A vous de trouver votre propre modèle. Je n’ai pas l’impression d’avoir trouvé le mien après 10 ans d’exercice, car la crise du covid19 a sonné un rappel que j’avais presque fini par oublier : les activités virtuelles peuvent être très fragiles et tout aussi soumises aux aléas que les activités « physiques » sur le terrain.

S’il ne fallait retenir qu’une chose: L’équilibre économique d’un blog voyage est précaire et la patience s’impose comme un mode de fonctionnement contraint et forcé entre annonceurs et éditeurs. Il reste difficile de se limiter à un modèle “classique” consistant à vendre uniquement les produits des autres.

Sandrine Monllor (Fuchinran)

2 commentaires sur “Monétisation d’un blog voyage: mes solutions et mes expériences”

  1. Hello! Votre article est vraiment complet et super bien écrit merci beaucoup. Je suis content d’être tombé dessus. J’aimerai avoir une précision sur ceci s’il vous plait « la réglementation française en matière de droit du tourisme était très contraignante et excluait de pouvoir travailler dans le domaine du tourisme, quand on ne dispose pas d’une licence d’agence de voyage par exemple pour pouvoir vendre des services touristiques. »

    Est-ce que ça signifie que l’on ne peut pas, par exemple, faire l’intermédiaire entre son site et un autre qui vend des séjours organisés ou activités touristiques guidées? Par liens d’affiliation j’entend.. Si non, quel statut obtenir? Je pensais qu’être micro entrepreneur suffisait.

    Merci, à bientôt

    1. Sandrine Monllor (Fuchinran)

      Bonjour Tom.
      Non, l’affiliation n’exige pas d’être agence de voyage. C’est bien pour ça que c’est la voie que j’aie principalement empruntée. Ils ont créé la dénomination fourre tout « blogueur professionnel » aujourd’hui qui permet de gérer les types de revenus que j’aie cités dans l’article.
      Ce qui était et reste interdit, c’est de vendre du conseil de voyage directement ou indirectement sans avoir de licence, même si aujourd’hui, certains sont bien travel planners compte tenu de l’évolution de ce domaine et prétendent ne pas effectuer de réservations pour vendre une prestation un peu floue.

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