Drôle de nom que « Montesquiou » qui fût aussi le nom de grands personnages gascons telle la famille de Montesquiou dont est issu d’ailleurs le plus Illustre des gascons : D’Artagnan ! Hormis le préfixe « Mont » qui semble clairement désigner la position géographique du village, c’est-à-dire sur une colline, rien ne m’éclairait sur le sens global du toponyme.
Que penser alors de la partie « esquiou » ? Je me suis d’abord demandé s’il n’y avait pas un rapport avec « l’équitation » du latin « equestris » qui veut dire « du cheval ». Etait-ce un mont où l’on élevait des chevaux ? Où habitaient foison de chevaliers ?
Quand j’ai ouvert mon dictionnaire d’ancien français j’ai trouvé des tas de pistes, trop de pistes ! Je me rends compte qu’il me manque un livre dans ma collection qui pourrait m’être utile pour ce genre de recherches : un dictionnaire de gascon !
Après lecture de quelques ouvrages de la bibliothèque d’Auch, j’ai trouvé réponses à mes interrogations onomastiques.
« Esquiou » viendrait soit de « esquina » qui signifiait « échine » ou « crête », soit de l’ancien gascon « esquiu » signifiant « sauvage, terrible ». Si la première hypothèse s’attarde sur le contexte géographique, la seconde reste plus énigmatique : « Sauvage », « terrible », des qualificatifs titillant à souhait l’imagination …
Quant aux habitants, on les appelle « Les montesquivais ».
Balade bruineuse à Montesquiou !
Vendredi premier Mai, 8h, me voilà prête à partir à l’aventure ! Un jour de repos, oui, mais pas pour ne rien faire ! Le beau temps n’est pas du tout au rendez-vous, une fine pluie indésirable se laisser tomber dans la campagne gersoise… et alors ? C’est certainement pas ça qui va m’empêcher d’aller explorer de nouveaux horizons gersois. « Nouveaux », tout simplement parce que je suis loin d’avoir visité tout le Gers, il me faudra toute ma vie, je pense, il y a toujours un coin inexploré, et heureusement ! Heureusement, parce que je ne suis jamais au bout de mes surprises et je découvre encore, jour après jour, les splendeurs du Gers au point de n’être jamais rassasiée. J’étais passé pas loin de Montesquiou en voiture, mais je n’avais pas le temps d’y faire une pause. Pourtant, je m’étais répétée depuis ce jour, que j’irai visité dès que j’aurais tout le loisir de le faire. Et ce premier jour de Mai 2009 était un jour de liberté où j’avais le choix de mes destinations et activités. Alors j’ai choisi en premier Montesquiou. Armée de mon superbe k-way rouge tomate pétante, j’ai donc, après une heure et quart de voiture, rejoint ce joli village encore fortifié.
Je me suis garée dans la première rue qui m’inspirait, inutile d’aller plus loin, sinon l’exploration n’aurait pas eu le même charme. Et déjà, en sortant de la voiture, j’ai pris le temps d’observer un joli puits fleuri.
En grimpant la rue, derrière moi s’élançait une petite ruelle escarpée et devant moi s’étendait une jolie placette.
En continuant ma route et en longeant l’église, je suis arrivée vers une magnifique tour porte habitée de verdure.
J’ai passé le porsche, et malgré le temps gris, j’ai découvert un beau paysage, mêlé de vert,de jaune, de rouge et d’autres couleurs.
En me retournant, j’ai compris que j’étais au pied des murs d’enceinte du village.
J’ai descendu le promontoire herbeux du village, et tout en bas, j’ai été subjuguée par le décor : des puits comme j’aime, avec un toit et une porte, et des fleurs, des arbustes de partout ! Quel régal !
En levant la tête, je restai impressionnée par la forteresse qui surgissait fièrement ! J’adorais ce que je voyais.
Je suis remontée vers la porte fortifiée, et là j’ai décidé de prendre la première à droite en voyant un fléchage en bois, numéroté 6 ou 7, correspondant probablement à une balade touristique balisée du village.
Je me suis retrouvée face à un autre puits ! Je ne sais pas pourquoi mais depuis quelques temps, je tombe souvent sur des puits, ou alors je me mets à les remarquer plus souvent. Ce puits là était débordant de lierre.
Juste à côté une belle table d’orientation m’attendait. Elle désignait de leur nom, les sommets Pyrénéens que l’on peut apercevoir de là… par temps clair ! Je ne voyais que brume et grisaille, mais j’imaginais assez bien ces montagnes édentées, encore couvertes de neige à l’horizon.
En me retournant, au dessus d’une vieille façade couverte de colombage, le toit de la tour porte réapparaissait.
Je me suis plutôt dirigée vers l’église et son clocher piquant les nuages. Après en avoir fait le tour, je suis redescendue vers ma voiture, m’offrant un petit détour par lequel j’ai pu m’esbaudir devant les deux arbres qui formaient à eux deux une porte. Je sais pertinemment que c’est du fait de l’homme, mais il me plait à imaginer que c’est magique !
Une bien agréable balade ! Et comme cette fois là c’était sous la pluie, il faudra bien que j’y retourne, au soleil, parce que si c’est tout aussi joli, ça n’est pas vraiment pareil !
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