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Raid du coeur en Roumanie : expérience humanitaire inoubliable

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voyageursducoeur0L’association « Voyageurs du Cœur » comporte la mission principale d’organiser des convois de véhicules pour transporter des dons divers (produits, matériels,…) récoltés dans les écoles, les entreprises, chez les particuliers et les acheminer dans les pays d’Europe aux régions éloignées et défavorisées.

 
Equipe du centre ambulancier de Radauti

Notre premier convoi, composé de 7 véhicules 4X4, a sillonné pendant le mois d’ août 2005 les montagnes du Nord de la Roumanie (Maramures, Bucovina, Transilvania et Moldova) pour distribuer dans les villages aux enfants les dons que vous nous aurez confiés.

Résumé Raid du Coeur Roumanie 2005

Ce convoi comprend des familles (une vingtaine de personnes) n’appartenant pas forcément à cette association mais animées par le même élan bénévole et venant d’endroits géographiques différents (Luxembourg, Grenoble, Nice, Paris, Bourgogne..).

Les objectifs fixés ont été atteints et nous avons pu venir en aide à un centre ambulancier situé à RADAUTI, une institution et une école située près de PIATRA NEAMT à TUPILATI où les enfants avaient été convié à une kermesse pour la remise des dons.

 

Merci à toutes et tous pour votre soutien à notre action.

matériel

L’argent récolté auprès des sociétés et les chèques de particuliers a servi uniquement à acheter du matériel spécifique comme des trousses à pharmacie, des boissons et ballons pour la kermesse de l’école et a financer les travaux de réfection de l’école.

Ecole de Tupilati, Madalina explique aux enfants notre présence parmi eux.

De l’info pendant le voyage en Roumanie – Raid du Cœur 2005

1er Août 2005 au 31 Août 2005 : destination Roumanie

7 véhicules, 2 remorques Tout Terrain , 24 personnes.

Dimanche 31 juillet 2005

Rendez vous à Grenoble au camping de Vizille pour 5 véhicules du groupe, départ le 1 aout direction l’Italie…

03/08/05 : (tel)

Les voyageurs du cœur sont passés par l’Italie, la Slovénie. Ils sont à la frontière Hongroise et vont dormir dans les bois. Beaucoup de fatigue, mais tout va bien.

06/08/05 : (tel)

Depuis hier, ils sont en Roumanie. Ils ont fait un premier bivouac dans un champ. Ils ont empruntés les petites routes et commencent à distribuer les dons aux enfants. Actuellement, ils se trouvent dans une ville « moyenne » et cherchent de quoi manger . Les mots venant à l’esprit sont « surprenant, dépaysant, très pauvre ». Anecdote : Ils ont mis leur poubelle dehors, et une dame est venue les prendre pour les amener chez elle.

11/08/05 : (tel)

Ils se trouvent à Radauti. Quelques petits problèmes mécanique, mais rien de grave ! Ils ont trouvé une petite auberge où l’accueil fut très chaleureux, et où ils ont pu bien manger pour pas trop cher. Demain, ils apporteront leur aide à un centre ambulancier pour leur l’équipement . Ensuite, direction l’école de Tupilati.

15/08/05 : (tel)

Pour le centre ambulancier de Radauti, ils se sont rendus dans une pharmacie, où ils ont acheté pour 128€ de médicaments. L’équivalent de 5 gros sacs. La directrice du centre a beaucoup apprécié ce geste. Le convoi s’est séparé. Nos voyageurs du cœur sont à 2 voitures en ce moment, et tout le monde se retrouvera le 17 août au soir à Piatra Neamt chez Madalina. Ils logeront alors dans de grands bungalows. Le lendemain des retrouvailles : kermesse et distribution pour les enfants.

16/08/05 : (mail)

« on est a Gura Humorolui chez Leonard et Elena qui accueillent les voyageurs pour 2 jours. Nous avons donné des dons pour les enfants pauvres du village. Ces derniers jours beaucoup de bivouac parmi les loups et les ours dans les montagnes superbes. Du 4×4 dans des chemins difficiles pour rejoindre les villages, des crevaisons, un véhicule enliser , merci le treuil :). Demaim rdv à 6 voitures à Piatra Neamt. Ce pays est merveilleux et les gens chaleureux ; au retour les journalistes de RTL vont nous interviewer dixit un ami. J’ai recruté des jeunes couples pour les prochains voyages. Nous pensons avec l’argent que nous avons refaire le parquet et les murs de l’école mais nous allons aussi essayer d’acheter 40 paires de bottes pour les enfants (une paire coute 15 lei au prix fort soit moins de 4 euros) l’essence est chère pour ce pays 0.86 euros le litre, par contre on a réussi a manger pour 3 euros la rentrée va être dure car les gens sont chaleureux et hospitaliers , on te prête un champ sans Pb »

22/08/05 : (tel)

Objectif atteint ! 6 voitures se sont retrouvées à Tupilati et ont distribuer le contenu de 3 énormes malles : dons pour les enfants et pour les adultes. Le soir, ils ont pu dormir dans un hôtel, car l’ auberge où ils auraient du aller n’avait plus d’électricité à cause d’un gros orage. Le lendemain, séparation, certains vont prendre la route du retour, d’autres vont continuer pour visiter. Les Voyageurs du Cœur sont à « Brasov », une ville dans le sud de la Roumanie. A partir de demain matin, ils commenceront à remonter sur la France. Il y a eu 2 semaines de pluie, ce qui n’était pas génial pour le camping, mais tout c’est bien passé.

Ca y est tout le monde est là et un grand merci à Mumu pour la mise à jour des pages pendant notre voyage.

Nous sommes partis de Grenoble à 5 véhicules (Gérard, Ariane, Reno, Bénédicte, Christian, Alberto, Valérie, véronique, Eric et tous les enfants), notre premier point de rendez vous, le 1er aout avec le soleil prenant ainsi le chemin de l’Italie. Passage au lac de Garde près de Vérone, puis camping le 2 aout à Grado (camping 40 euros et en plus on paie 0,30 cts d’euros pour une douche, puoah !!!). Autoroute A4 E70 direction Trieste, les italiens conduisent en étant fidèles à leur réputation mais seront largement détrôner par les Roumains que nous allons découvrir par la suite.

Le 3 aout passage en Slovénie (cela ressemble à la Suisse, maisons fleuries et colorées).

Douane Hongroise accueil glacial, recherche d’un bivouac et là spontanément un couple s’arrête pour nous indiquer spontanément un étang avec un coin sympa pour la nuit (qui a dit que le hongrois n’était pas sympa ?). Feu de camp Gérard Land Cruiser nous montre l’art et la manière de faire des feux sous la pluie, un restant de ses stages survie en forêt vierge.

Au matin réveil par les pêcheurs et toujours de la pluie qui va malheureusement nous suivre longtemps, direction Lac Balaton sur lequel la tempête sévit. Panneau amusant qui interdit la route aux vélos, charrettes, tracteurs mais pas les DEF, ouf !!!

On prend l’autoroute direction Budapest, les arbres plient sous les vents violents, ensuite après des détours en ville on trouve un camping « Zugligeti Niche » à fuir de toute urgence, sale, peu adapté aux véhicules et serrés comme des huitres à 40 dans une bourriche de 12 on passe la soirée, la nuit et le matin sous la flotte. Par contre on a mangé au restaurant du camping un excellent repas pour 130 euros à 14 personnes. Le matin dégouté on part sans même visiter la ville, on a envie de voir la ROUMANIE et c’est les chevaux attelés à nos 4X4 que l’on emmène à vive allure, au moins 110 quand même, vers notre objectif.

On passe en Roumanie avec une facilité déconcertante vers Carei à Valaj exactement, douaniers sympas nous demandant notre itinéraire et étonnement en voyant les remorques, matériel camping que nous répondons. Les dons sont biens rangés dans les voitures et tout se passera sans problème pour chacun des 4 véhicules passant la douane. Forte pression avant de passer et ca y est nous voilà libérés. Nous sommes le 5 aout. Rencontre dans un village Roumain avec un énorme troupeau de vaches où chacune d’entre elles circulent au milieu de la rue avant de bifurquer de droite et de gauche pour rentrer seules chez elles.

On se trouve un superbe coin pour bivouaquer et ce que nous ont dits avant notre départ les luxembourgois (romain et jean-michel), les bourlingueurs, tous nos contacts du Sud se vérifient dés le premier soir on trouve toujours sans problèmes un coin pour se poser chaque soir en Roumanie.

Le 6 aout réveil un peu tard mais les kms parcourus pour atteindre la Roumanie nécessitaient une petite réparation… Direction Satu Mare, les routes un champ de mine, la traversée des villages est saisissante, nous donnons quelques dons mais dans certains villages les enfants sont habillés avec des lambeaux de vêtements, nous tentons d’apporter un peu d’aide en donnant quelques habits mais l’enfant rentre en courant chez lui. Nous nous posons beaucoup de questions sur la façon d’aborder l’autre et chacun réagit différemment face aux situations que nous générons en partie. Nous sommes tous d’accord pour agir sur une action de partage avant de distribuer nos dons ce qui nous permettra dans l’avenir de créer un contact avant de distribuer des articles.

Satu Mare nous montre une ville assez pauvre reflétant cette région des Maramures, nous disposons notre poubelle au pied d’un point de collecte et une femme s’empresse de récupérer le contenant rapidement, la situation dans les villes du Nord ne semblent pas florissantes pour les oubliés d’une société en pleine mutation.

Le dimanche 7 aout la route est jalonnée au fil des villes et villages de splendides costumes revêtis par les habitants locaux pour le traditionnel jour de repos de la semaine.

Visite d’un musée de maisons en bois à Negresti Oas. Une partie de notre groupe se rend chez les amis des Bourlingueurs pour transmettre un message d’amitié, pendant ce temps là nous sortons les maillots de foot et ballon offerts pour organiser un match sur un pré au fond du village de Rementi avec les enfants Roumains et les nôtres gonflés à bloc pour la gagne.

Visite du cimetière de Sapanta puis retour à Rementi pour bivouac près de grandes roches et d’une rivière, grande lessive en perspective. Pour trouver le bivouac prendre le chemin qui part vers le milieu du village et le suivre jusqu’au bout.

La pluie refait son apparition avec une envie obsédante, nous attaquer le moral chaque jour un peu plus :=)

Lundi 8 aout, réveil difficile il pleut il pleut on file et sur la route on fait le point en buvant un chocolat chaud. 3 voitures partent en direction de l’est pour retrouver le soleil, nous décidons de se poser dans une pension prés du point de rdv prévu avec 3 autres véhicules attendus en dessous de Dej à Bont exactement.

Nous voilà parti avec le DEF à chercher nous aussi un coin pour se ressourcer car la pluie ne veut plus stoppée.

Sur la route on me demande de l’aide car une remorque avait perdue son chargement, équipé d’un treuil je pense pouvoir être utile aux jeunes un peu affolés, en fait ce sont des ROms. Le contact est assez viril mais nous réussissons à recharger la remorque ce qui m’évitera à céder mes chaussures à un jeune assez déterminé à posséder mes Decathlon ForclaZ 300 spéciales rando :=) Pendant ce temps là véronique résiste aux assauts des gamins essayant de fouiller dans la remorque pour attraper les stylos et cahiers dissimulés. Après la bataille et voyant ma détermination à les aider une vieille dame sort d’une maison pour me laver les mains et les essuyer. Surprenant population Rom décidemment difficile à cerner.

Direction Baia Mare, rencontre avec un muet qui nous guide dans son village (artisanat local, séances photos, rencontre avec population et échanges) repas dans un restaurant rapide pas trop cher et bon. En sortant d’une boutique on tombe sur Michel en Patrol GR avec sa petite famille rencontré sur Explo 4X4, nous devions seulement nous retrouver le lendemain au point de RDV (bonne surprise dans cette grisaille)

Une mama roumaine voyant que nous possédons une bouteille d’eau nous réclame de lui céder la bouteille mais pas l’eau, en fait c’est le récipient que les roumains ont besoin nous lui cédons et elle nous ramène quelques minutes après des pommes pour nous remercier. Formidable peuple que nous allons apprendre à connaître et apprécier au fil de ce mois.

Un roumain qui attendait un bus, parlant bien le français et travaillant à Sevran près de Paris :=) nous indique une très bonne pension à Breb chez Maria et vasile. Nous ne regretterons pas ce choix car la table est excellente et nous allons passer une nuit froide mais oh combien reposante dans deux petits chalets à un prix correct pour les prestations assurées.

Petit déjeuner le matin composé d’œufs pochés, tomates, fromage, crêpe, pain, confiture, miel, café, chocolat et lait de ferme (comme quand on était môme :=)) ensuite on attend 13h que notre linge sèche, et oui notre lessive de la veille dans la rivière.

Rdv le soir à Bont avec Gérard resté au Lac balaton attendre sa douce béatrice, Michel, cédric, annabelle, christine et Thierry qui avec son Range a traversé la Hongrie et le début de Roumanie pour arriver à 22h. On se trouve sur les hauteurs de Bont un très joli coin de bivouac.

Michel le baroudeur part pour Brasov au petit matin, le temps lui est compté mais s’engage à nous rejoindre à Tupilati le 17 pour notre grande distribution dans l’école de ce village.

Nous partons donc avec Gérard et Thierry et nous connaissons notre première crevaison sur le Land Cruiser de Gérard. Retour à Gherla pour faire réparer chez un réparateur de pneu avec une réparation qui collera tout au long du voyage au ALL terrain introuvable dans les provinces roumaines (coût de 7 euros pour un travail soigné et de qualité). Sur l’ensemble des 7 véhicules 5 crevaisons auront lieu et l’utilisation de mèches sera nécessaire pour réparer les pneus meurtris par les chemins roumains.

Passages à niveau ou le Stop est obligatoire, usines désaffectées se dressant au bord des routes parsèment notre chemin vers Bistrita, nous prenons une route encaissée et se transformant rapidement en chemin et là pour la première fois nous privé de bivouacs faciles nous obligeant à progresser et s’enfoncer de plus en plus dans les bois. Wendy en lisant notre document remis à chaque membre du groupe retrouve notre arme secrète qu’Ariane nous avait concocté avant le départ :

Bunã ziua,

Noi sîntem francezi şi vizitãm ţara dumneavoastrã.

Noi dormim într-un cort, pe care am dori sã-l instalãm aici pentru noaptea aceasta. Este posibil ?

Vã multumim mult.

Ce qui grosso modo veut dire au passant qu’on est cool et que l’on cherche un petit coin pour poser nos 4X4 dans un pré.

Une gentille personne nous indique un pré disponible en haut d’une montagne près d’un monastère, après l’ascension d’un chemin escarpé nous trouvons enfin ce petit coin fort sympathique qui permettra à Gérard d’exercer ses talents de préparation de feu en bivouac.

Réveil le 11 aout avec les vaches venant prendre possession de leur pré nous reprenons notre chemin représenter comme une route sur la carte IGN mais qui s’avéra ne plus exister.

En fait 2 heures ont été nécessaires pour traverser les bois en utilisant les renseignements de la population et les GPS, boussoles et autres grigri pour trouver l’issue permettant d’accéder à Vatra Dornei. En tout cas notre ballade dans les bois est superbe et nous vaudra un treuillage de Range qui goutera au plaisir de faire trempette dans un marais. Au moins les enfants sont contents d’assister à la manœuvre.

Direction Radauti pour rejoindre le 1er groupe, Gérard et Béatrice nous quittent pour tenter de trouver une pension.

Retrouvailles à Sucevita avec nos compagnons laissés prendre la direction de l’est, quelle joie de se retrouver et de présenter Thierry au reste du groupe.

Recherche d’un bivouac à Galinesti prés de Radauti, un paysan nous offre son champ de blé pour la nuit et invite les enfants à monter sur son cheval. Nuit au calme.

Au matin du 12 aout le paysan revient nous voir il nous propose des pommes de terre de son champ, apprend aux enfants à ramasser les pommes de terre pendant que nous rangeons le bivouac.

Nous lui offrons des fournitures scolaires pour ses enfants et un bibelot pour sa compagne, on ne parle pas la même langue mais les rires et les regards nous font un vivre un moment de complicité.

Certains sont partis tôt pour assister à une foire aux chevaux, nous dépannons Thierry qui connaît quelques ennuis de batterie sur le Range. Tout le monde se retrouve à Radauti après que nous ayons seuls eu un contrôle routier sur la route, procédure d’arrêt en plein milieu de la nationale par un seul policier et contrôle des papiers du véhicule, depuis le mois de mars 2005 il est nécessaire de posséder une vignette de 4 euros pour circuler en Roumanie mais visiblement aucune demande de la part du policier, nous repartons sans problèmes.

Repas très long car nous nous apercevons que l’attente des plats dans un restaurant en Roumanie est assez longue… Nous partons vers un de nos objectifs fixés au départ par notre ami Romain le centre ambulancier de Radauti.

Le médecin responsable du centre est un peu surprise, parle peu de mots en français se méfie en fait de la bande d’allumés débarquant dans son bureau avec l’envie de réaliser un don pour le centre :=)

Sylvia une infirmière parlant français vient à notre secours et Georgetta parlant l’anglais la rejoint et nous entamons une tentative d’explication de nos intentions envers leurs centre en tentant d’expliquer que Romain Luxembourgeois de son état venu il y a dix ans dans ce centre nous avait demandé de réaliser une opération Voyageurs du Cœur pour améliorer leur fonctionnement.

Le médecin chef ayant compris nos désirs rédige à notre demande une liste des principaux produits manquant au fonctionnement au centre. Nous partons en ambulance en ville pour acheter dans une grande pharmacie pour 130 euros de médicaments, compresses et autres produits nécessaire à l’exercice de leurs métiers. Notre carte bleue voyageurs du cœur refuse de fonctionner devant les yeux de Sylvia qui ne comprend pas tellement ce mauvais coup de sort. Nous pallions avec notre propre carte à cet incident et la trésorière de VDC s’engage à rembourser le gentil membre qui lui est venu en aide.

Nous revenons avec le pimpon de l’ambulance jusqu’au centre ambulancier, embrassades, échanges d’adresses et promesses de se revoir. Je pense que nous reviendrons lorsque nous tenterons un raid du cœur en Ukraine, avec la même générosité nos interprètes nous invitent à revenir loger chez elles quand nous le souhaiterons. Que l’Europe des marchés et des standards ne vienne pas trop vite transformer ce peuple méritant et chaleureux.

Nous rejoignons le reste du groupe pour un nouveau bivouac où des habitants nous offrent l’eau de leurs puits, petites peluches pour les enfants qui comme d’habitude regardent ces présents avec de grands yeux. La peluche est un produit important pour les dons, produit cher, léger, compressible il nous est possible d’en emmener beaucoup avec un poids minime et nous permet de toucher directement l’enfant.

Le 13 aout nous partons tous ensemble par les chemins pour rejoindre Putna pour une visite de monastère. Nous reprenons les chemins en direction de Prislop 1490 mètres d’altitude en prévision d’une fête folklorique prévue le lendemain.

Nous trouvons un endroit sympa pour faire du 4X4, passage de rivières, croisements de ponts sur chemins en pierre, la récréation commence et nous testons avec Reno les possibilités de franchissement de nos remorques en environnement hostile :=)

Nous reprenons le chemin et Reno et Thierry crèvent et devrons utiliser les mèches pour une réparation du pneu au bivouac le soir.

Dimanche 14 petit problème de batterie pour Thierry, vive les câbles de démarrage, sur le trajet arrêt au marché d’une petite ville où nous réussissons à trouver des bottes pour les enfants au prix de 4 euros environ la paire.

Arrivée au col de Prislop, on se croirait au tour de France avec des voitures garées partout et des roumains excités désirant passer coûte que coûte pour arriver en haut du col.

Le choc en arrivant une foule énorme massée sur les collines aux alentours, des camelots, scènes pour groupes folkloriques mais le calme règne malgré nos craintes de voir des débordements avec une pareille foule.

Nous trouvons des articles à des prix très intéressants, un superbe couteau négocié à 20 lei soit environ 5 euros.

Dans cette foule impossible de se retrouver mais nous finissons par rejoindre Alberto et Valérie qui profitent de notre absence pour sympathiser avec un français marié à une Roumaine :=) petits échanges et réflexions sur le pays.

Direction Gura Humorolui dans la pension de :

Elena et Leonard BUTUCEA

Camping à la ferme Manastirea Humorului Jud. Suceava Mobile +40 744 95 90 47 (fr)

sur indication des bourlingueurs www.bourlingueurs.com et nous y prendrons pension pour deux jours pour faire un break et les lessives.

Chaque soir Leonard nous raconte les anecdotes sur la Roumanie d’avant et les années sous l’ancien régime (sans commentaires), on sent une certaine méfiance à nous parler d’une époque troublée où la liberté de penser était plus que difficile. Bizarrement nous rencontrerons au fil de nos contacts des avis partagés sur cette période, certains regrettant cette époque où chacun avait un travail, manger des produits exclusivement locaux où l’état s’occupait de tout…

Lundi 15 août, Petit déjeuner et direction monastère du village où nous résidons pour assister à une messe, nous nous faisons discrets parmi la foule où notre présence est remarquée dans cette foule habillée en costumes traditionnels ou du dimanche.

On en profite pour acheter des œufs peints au prix de 4 lei (1 euro), on rentre à la pension et on se fait un petit barbecue qui portera un coup fatal à la santé de Thierry, le lendemain.

EN nettoyant le treuil l’après-midi une sur tension se produit mettant le feu à l’installation électrique arrière composée d’un convertisseur 12/220 et de deux prises allume cigares, encore des progrès à faire sur l’installation électrique auxiliaire.

Leonard nous sert un bon repas chaque soir et nous finissons chaque soirée en finissant la bouteille de goutte, ca y est on devient roumain :=) Un soir un jeune couple d’hollandais qui arrivaient du Russie après un passage en Duty Free sortent la bière et le Whisky pour compléter la goutte PALINKA de Leonard, c’est surement pour cela qu’à 2 h30 du matin j’avais l’impression que la voiture de Thierry allumait ses phares dans la cour.

Dernière chose amusante les toilettes sont à voir pour le fun, pas d’eau courante on met de la sciure de bois à la fin des commissions.

Mardi 16 visite du superbe monastère de Voronet, achat de 2 matrioska à 90 lei, l’après midi visite de Gura Humorolui, dans un magasin de second rang les vêtements sont vendus au poids. Nous trouvons un cyber café, j’en profite pour envoyer un point par mail sur notre voyage pour mettre à jour notre site web http://voyageursducoeur.free.fr

Nous voyons beaucoup d’auto stoppeurs le long des routes et les roumains avec leur Dacia s’empressent de prendre à bord, explication simple le gasoil ayant fortement augmenté chaque participant au voyage chaotique à bord d’une voiture roumaine participe aux frais.

Retour au camping à la ferme où nous rencontrons pour la deuxième fois les savoyards qui visitent la Roumanie en Defender 110, tests de leur matériels car un départ pour l’Afrique est prévu dans moins d’un an pour y rester cinq ans, beau projet que nous ne manquerons pas de suivre.

Mercredi 17 le grand jour se précise, les savoyards nous donnent l’équivalent d’une malle supplémentaire à emmener à Tupilati pour l’école. 2 accidents dont un mortel le long de la route qui nous emmène à Piatra Neamt notre point de rendez vous, décidément la conduite roumaine s’avère très dangereuse… Arrivés à 18 h personne mais peu de temps après Madalina notre contact depuis des mois pour préparer cette opération apparaît. Nous avons l’impression de la connaître depuis toujours l’internet est vraiment un superbe moyen pour découvrir et initier l’amitié.

Madalina nous emmène prendre possession de nos petits chalets où la location n’est pas chère, vers 20 h30 un camion benne rempli d’ouvriers arrive pour déposer ces hommes qui passeront la nuit dans la plupart des chalets. Nous retrouvons Madalina à 21 h qui nous emmène dans un restaurant égyptien :=) où nous pourrons quand même manger quelques plats roumains.

Jeudi 18 On est sur les starting blocs nous devons rencontrer les enfants aujourd’hui, petit déjeuner devant la gare où nous attendons Madalina et sa sœur pour une visite de la ville, excursion au Zoo où nous pourrons voir enfin des ours et des loups J

6 véhicules sur 7 ont répondus présents malgré une météo difficile pendant 15 jours pour faire de cette journée un moment inoubliable.

Nous passons dans un magasin pour acheter des boissons et des sacs en plastique pour répartir les dons. On s’arrête sur la route à Girov pour manger 2 h d’attente la pression monte…

Je prends la tête du convoi et emmène dans un train d’enfer le convoi (en doublant même quelques roumains), nous somme impatients d’arriver. Arrivée à Tupilati à 17h10, les deux heures qui vont suivre vont nous charger en émotion et nous combler de joie devant ces enfants à la fois étonnés et ravis de voir arriver des 4X4 de Noel dans leur village.

On décharge les véhicules, on filme l’événement, les tziganes arrivent comprennent rapidement que nous allons distribuer des biens à l’école. Ces gens n’ont rien et nous réclament avec insistance de les aider, nous donnons des ampoules, tee shirts, un cigare et l’atmosphère se détend mais il faut garder le contrôle de cette opération.

Le ballet des malles et sacs se poursuit vers l’école, pendant que certains organisent la distribution d’autres font chanter des chansons aux enfants venus en nombre à l’invitation pour cette journée. J’arrive enfin à l’école, la cérémonie du pain et du sel m’attend, on me remet un cordon aux couleurs de la Roumanie, un panneau dans une classe nous remercie pour notre venue.

Tout va vite la distribution s’organise, une partie de foot avec les enfants du village et nos enfants démarre dans la cour de l’école, nous distribuons les maillots de foot apportés dans nos malles.

Dehors nous avons organisés une surveillance de nos remorques mais à mon étonnement personne ne touche à la bâche de la remorque. Un monsieur nous explique qu’il ne vit que de la pêche n’ayant ni bois, ni champs pour nourrir sa famille. Vincent un des enfants du groupe à qui nous avions offert un coffret contenant un lancer canne à pêche va spontanément lui offrir, grand moment d’émotion.

De mon côté cet épisode cumulé à d’autres me font penser que nous devons avoir à l’esprit l’utilité du don (la peluche aux enfants, la canne à pêche pour manger, les bottes pour avoir les pieds au sec l’hiver) qui doit permettre de faire grandir l’homme et non l’assister.

Tout va très vite, tout le groupe est actif et participe à la distribution. Les enfants qui reçoivent leurs dons repartent dans leurs maisons, quel émerveillement de combler ces enfants avec des peluches et différents petits cadeaux. Qui n’a jamais rêvé de jouer au père noël mais le résultat de ce moment de complicité n’a pu se réaliser grâce au travail de chacun pour préparer cette opération.

Notre convoi repart dans une certaine confusion (on perd vite ses marques après tant d’émotion) et nous traversons ce pont écroulé en partie il y a quelques mois et qui relie le village à la ville la plus proche pour rejoindre deux auberges où dans l’une nous devons manger et l’autre dormir. Depuis le début d’après-midi la pluie menace et le soir venu un orage violent éclate rendant difficile l’accès aux auberges. Une coupure d’électricité nous oblige à prendre le repas dans l’autre auberge. Madalina n’ayant pas prévue de rester avec nous véro et moi la raccompagnons sous un orage dantesque où route et champs se confondent sur un lit d’eau avec des éclairs nous éclairant comme en plein jour une campagne sombre. Nous réalisons un crochet par la campagne pour voir le compagnon de Madalina, Cezar. Les beaux parents nous reçoivent et nous offrent du champagne, petits échanges puis nous remettons notre dernière peluche (un ours qui était notre mascotte) à un enfant adopté par les parents de Cezar. Cezar est isolé à la campagne pendant 15 jours pour changer la caisse de sa Dacia, je me demande si la Dacia comme le Defender n’est pas éternelle en fait :=)

L’hôtel réservé par Madalina comporte des chambres à 17 euros avec deux lits seulement par famille, tant pis quand on dort dehors sous la pluie on se contente même d’une pièce sans lit. Nous sommes rentrés à 23h et surprise Ariane nous avait commandé des assiettes géantes pour se restaurer. Je m’aperçois au réveil que je préfère dormir dans ma tente de toit que dans une chambre d’hôtel :=)

Le lendemain matin, vendredi 19 aout tout le monde repart en petits groupes, certains rentrent en France, d’autres partent vers le delta du Danube, nous partons seuls passant par Piatra Neamt voir Madalina qui travaille dans un magasin de fleurs l’été. Grosses embrassades et promesses de se revoir, de toute façon nous devons voir ensemble pour financer des travaux dans l’école, nous apprendrons de retour en France que l’école va être détruite dans 2 ans et qu’il donc devenu inutile d’investir à Tupilati.

Lors de notre retour la veille nous avons proposé à Madalina de devenir notre correspondant en Roumanie pour nous indiquer des opportunités d’opérations que nous pouvons mener au service de l’enfance. Nous aurons donc l’occasion de revenir pour aider d’autres écoles je pense.

Partis seuls nous prenons la route de Bicaz (ne pas rater) et comme il est tard au détour d’un petit chemin nous nous enfonçons seuls dans la forêt, après quelques kilomètres nous tombons sur une voie sans issue dans la montagne, nous rebroussons chemin et sur le retour Véro filme notre avancée en étant sur le toit, laissant la place à Wendy et Kathleen qui filme à leur tour un charmant troupeau de moutons qui nous arrive sur la droite, un des chiens arrive vers nous en aboyant, amusements, puis deux, trois et ainsi de suite pour commencer à effrayer nos filles à qui je demande de monter en vitesse sur les malles accrochées sur le toit. Grosse frayeur et rigolades un peu plus loin, nous en profitons pour pique niquer au bord de l’eau. Nous rejoignons Praid sur la route de Sighisoara et trouvons une pension pour 15 euros par personne pour la nuit avec repas du soir et petit déjeuner prévu. Chambres très confortables, douche chaude mais dés le repas du soir hic pas de désert. Bon, on va en ville se manger une glace soyons cool on est en vacances :=) Le lendemain matin Samedi 20 août surprise un café noir est servi par personne et rien d’autre, là on sent que l’on est plus en campagne avec nos menus accueillants et copieux. Petite réclamation mais on se comprend difficilement, je prends le petit roumain illustré et réclame un petit déjeuner digne de ce nom, le dialogue est difficile et devant mon manque d’humour le monsieur va chercher sa fille qui nous ramène du fromage, du lait, des tomates, des œufs, de la confiture… On se demande si on ne va pas se retrouver avec un supplément et puis gentiment on nous laisse partir, bizarre.

Nous visitons la mine de sel de Praid (a faire absolument) on monte dans un bus qui descend à 800 mètres sous terre et nous nous retrouvons dans une vraie ville avec des salles immenses où des centaines de gens passent la journée pour profiter du bon air à respirer.

Arrivée à Sighisoara, place médiévale animée par des groupes folkloriques très jolie avec ses vielles bâtisses. On prend des beignets au fromage (ne pas rater). Nous repartons sans plus tarder pour Bran où nous retrouvons une partie du groupe au château de Dracula. Nous partons à la recherche d’un bivouac que nous trouverons enfin dans une superbe forêt nous mettant à l’abri d’éventuelles pluies nocturnes, nous sommes prés de Brasov et c’est le coin où les ours aiment bien rôder… Reno nous prépare un bon repas avec les pommes de terre roumaines offertes et des girolles achetées au bord des routes.

Le lendemain matin Dimanche 21 Reno s’aperçoit que les lames qui reposent sur l’essieu de sa remorque sont dessoudées, nous devions partir faire un road book mais nous préférons repartir en ville à Zanesti pour trouver un poste à souder, deux sangles feront l’affaire pour tenir l’ensemble. En chemin nous glanons des champignons dans les bois, arrivés en ville un roumain nous emmène chez lui et ressoude la remorque pour 20 lei environ 5, 50 euros.

Nous avons rendez vous à Bran avec notre ami Jean-Michel Pauly et Michaela venus du Luxembourg passés leurs vacances en Roumanie, nous laissons donc à Zanesti Reno, christian, Ariane et Bénedicte qui décident d’attaquer les chemins, je leur prête le T-max en cas de plantage.

Nous prenons un pot dans une taverne à Bran, où les bancs sont des cercueils et les tables des squelettes, après les retrouvailles et nous dirigeons à la pension où ils sont logés.

Nous nous reposons le restant de l’après midi à la pension et visitons nos chambres en soirée, 100 lei pour 4 avec le petit déjeuner. Nos amis nous offrent notre repas du soir typiquement roumain avec des choux roulés avec de la viande et de la polenta baignant dans du fromage. En dessert des crêpes à l’abricot et aux myrtilles, excellent.

Lundi 22 aout visite de Brasov, magasins, monuments, bons repas dans un restaurant du centre ville, attention le serveur réclame un pourboire de plus de 10 % de la note, bizarre…

Nous quittons Jean-michel et Michaela pour nous rendre à Sibiu et nous rejoignons Reno et Christian pour bivouaquer au bord d’une rivière mais pour les rejoindre nous sommes obligés de couper par un chemin dans les bois pour les retrouver. Diner avec pâtes et trompettes de la mort, nuit pluvieuse.

Mardi 23 aout Bénédicte et Christian partent à 6h du matin pour rentrer à Grenoble, les au revoir ont eu lieu le soir. Nous partons à 8h20 (on devient bon dans le rangement de bivouac) pour nous retrouver à Sibiu et visiter rapidement la ville. Petit déjeuner et pique nique sur la route en direction d’Arad, en chemin Jean-Michel nous informe que la frontière à Arad est fermée à cause d’une panne électrique nous décidons de bifurquer et de remonter au Nord pour passer à Gyula le passage en douane.

En Hongrie nous n’arrivons pas à trouver de coins pour dormir, d’hôtels ou de pensions alors nous décidons dans une ville nommée NagyKoros de manger dans une pizzeria et d’aviser ensuite. Nous demandons au serveur qui nous indique que le bâtiment à côté du restaurant comporte des chambres libres, il suffit de téléphoner à un numéro inscrit sur la porte, une dame nous rejoint et nous demande 50 euros pour 8 personnes et deux grandes chambres.

Mercredi 24 direction Vienne, nous passons Budapest, Gyor en Hongrie. Juste avant la frontière autrichienne on s’arrête sur les conseils d’amis au restaurant Paprika-csarda à Hegyeshalom. Pour 10 euros 1 épaule de porc pour deux, avec choux rouges, purée, bon dessert, bière d’un vrai demi-litre (ne pas manquer).

Vienne, visites de nuit et de jour, magasins et camping aux abords de la ville. Camping propre.

Jeudi 6 aout nous laissons les remorques au camping et nous partons visiter l’école espagnole d’équitation. On nous explique que la place est à 6 euros même pour les enfants et qu’il s’agit de l’entraînement des chevaux, soit nous payons. Attention c’est l’arnaque les chevaux marchent au pas mais sans figure et on s’emme… pendant une heure, enfin 40 mns pour moi et je descends au guichet leur dire que c’est de l’escroquerie, on me donne une adresse pour me faire rembourser. Achats de fringues militaires dans un magasin de l’armée. J’ai pris un PV de stationnement de 21 euros, poubelle.

Cette ville est trop propre, trop européenne, les monuments finissent pas être lassants, allez nous on veut revoir notre maison en meulière de 1900 à Gagny, on décide de faire une trace directe jusqu’à Paris 1400 kms d’une traite, nous mangeons au resto à Stuggart et au petit matin un arrêt à Troyes pour acheter des fringues et chaussures, ca y est on est revenu en France.

De son voyage je garde le souvenir d’un voyage certes bien arrosé (eau du ciel bien sûr) mais chaleureux par la composition du groupe, l’élan insufflé 8 mois avant pour monter ce groupe à porter ses fruits car nous avons réussi à démontrer que nous pouvions réussir des objectifs en commun sans directives fortes mais simplement sur des motivations diverses et personnelles généralement dictées par le cœur.

Qui partout découvre un point lumineux n’a rien à craindre de l’obscurité

Bons voyages à toutes et tous…

N’hésitez pas à nous contacter pour des renseignements complémentaires. Merci d’avance pour votre générosité et merci à celles et ceux qui nous ont déjà témoigné leur attachement à nos projets.

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