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Rashomon de Kurosawa ; joyau indémodable du 7ème art (Cinéma japonais)

rashomon akira kurosawa

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Rashomon est l’un des nombreux chefs d’oeuvre du cinéaste japonais Akira Kurosawa. C’est aussi le film qui a probablement permis de découvrir le cinéma japonais en Occident.

Inspiré de deux nouvelles nipponnes de Ryunosuke Akutagawa, Rashômon (littéralement La porte de Rasho) a en son temps ouvert les portes de l’Occident au cinéma japonais et, a fortiori, à son maître d’œuvre, l’incontournable Akira Kurosawa. Couronné d’un Lion d’or et de l’Oscar du meilleur film étranger, ce coup de force aux multiples niveaux de lecture caresse les canons narratifs à contre-poil, brisant scrupuleusement les carcans de la linéarité et de l’univocité à mesure qu’il épouse les points de vue divergents des témoins d’un meurtre.

Rashomon d’Akira Kurosawa ; chef d’oeuvre intemporel

rashomon akira kurosawaAudacieux, cousu d’or, sublimé par une photographie soignée et de savants mouvements de caméra, ce chef-d’œuvre intemporel n’en finit jamais de se repaître de moments de grâce, mettant en saillie des réalités fantasmées, corvéables à merci, et révélant graduellement, avec à-propos, des pans entiers de la nature humaine.

Non content de préfigurer techniquement et esthétiquement la Nouvelle Vague française, Rashômon dresse en creux des portraits vertigineux, succombant sans retenue à une poésie naturaliste aussi noire que le charbon. Fort d’une mécanique irrépressible et diablement efficace, Akira Kurosawa sonde nos perceptions et appréhensions du réel à l’aune de nos intérêts immédiats et fondamentaux. Et alors même que les récits s’amoncellent, formant bientôt un faisceau embrouillé et inintelligible, il prend le parti de consacrer un héros du mensonge, manipulateur hors pair ne parvenant à ses fins qu’au prix de sacrifices moraux certains.

Magnifié par une mise en scène au cordeau, brillamment segmenté, porté par un casting impeccable au sein duquel se distingue à peine l’acteur fétiche Toshirô Mifune, Rashômon s’inscrit indiscutablement, et sans le moindre complexe, parmi les joyaux indémodables du septième art. Un monument qui prend avec malice l’académisme au rebours.

Pour aller plus loin sur Akira Kurosawa :

Jonathan Fanara
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