Chacun de nous, sans le savoir, participe pour moitié au réchauffement climatique. Les 365 actions décrites dans ce livre peuvent contribuer à la plus belle des causes : protéger la planète où vivront nos enfants. Classées par thèmes (recyclage, transports, électricité, chauffage, papier, produits de consommation, nature et animaux…), elles s’intègrent aisément dans la vie de tous les jours.
Ecrit par Daniel Ichbiah et Noelle Saugout. Illustrations de Denis Truchi aux éditions L’Archipel
En adoptant les bons gestes, en réduisant les gaspillages, nous pouvons contribuer à sauver la Terre. Une tonne de plastique recyclée permet d’économiser 700 kg de pétrole brut… Le coût du traitement des sacs plastique usagés est estimé à 100 millions d’euros… Un litre d’huile de moteur usagé jeté à l’égout pollue environ un million de litres d’eau…
L’INTRODUCTION DU LIVRE
Environnement, recyclage, protection de la Nature, réchauffement climatique… Longtemps considérées comme la lubie de quelques marginaux, ces divers sujets regroupés sous le vocable « écologie » sont devenus la toute première préoccupation des Français…
Pourquoi une telle évolution ? Parce qu’il est soudain apparu que les menaces qui pesaient sur le futur de cette planète étaient devenues tangibles, qu’elles se profilaient à l’horizon, non pas en termes de siècles, mais d’années…
La protection de l’environnement est devenue une nécessité vitale, incontournable pour qui veut assurer un futur à l’humanité.
L’écologie, c’est quoi au juste ? Le mot provient du grec oikos (maison) et logie (etude). Et oui… Ecologie signifie l’étude des milieux (maisons) où vivent les êtres vivants.
Depuis un demi-siècle, le désordre règne dans cet habitat que l’on appelle » la Terre « . Rien ne va plus. La température globale est en hausse, la qualité de l’air comme celle de l’eau se dégradent, les fortes tempêtes ou canicules meurtrières se multiplient. Comment en sommes-nous arrivés là ?
L’atmosphère, cette couche d’air qui entoure notre planète et grâce à laquelle les êtres vivants se développent, est composé de plusieurs gaz, les plus connus étant l’oxygène et le gaz carbonique.
Le gaz carbonique est issu du carbone, un élément que l’on rencontre dans la Nature sous de nombreuses formes. Il existe soit à l’état gazeux (CO²), soit à l »état liquide (pétrole), soit encore solide (charbon). Ce carbone voyage continuellement de la Terre à l’atmosphère et de l’atmosphère vers la Terre. Une fois absorbé par la végétation ou englouti par les océans, il est rejeté dans l’atmosphère lors de sa décomposition ou par le biais de la respiration des êtres vivants. Cet échange est un cycle naturel, perpétuellement renouvelé. Durant plusieurs millénaires, la » maison » Terre a ainsi fonctionné de manière équilibrée.
Qui a mis fin à ce bel équilibre, cet harmonie des va-et-vient du carbone entre la surface terrestre et océanique et l’atmosphère ? À partir de l’ère industrielle vers 1850, les émissions de CO2 ont augmenté en forte proportion du fait de la combustion intensive des énergies fossiles. Un siècle plus tard, ce phénomène a été renforcés par la déforestation qui a réduit la capacité d’absorption de la végétation. De nos jours, moins de la moitié du CO2 est assimilé par ce que l’on appelle les « puits de carbone » – les écosystèmes à même d’absorber le carbone. Le reste s’accumule d’année en année dans l’atmosphère. Cet excès de carbone autour de la planète contribue à dérégler le climat et à augmenter ce qu’on appelle » l’effet de serre « . On désigne ainsi un phénomène naturel qui amène l’atmosphère à se comporter comme la vitre d’une serre : elle laisse entrer la chaleur du soleil et l’emprisonne. Toutefois, plus les gaz à effet de serre comme le CO² sont abondants et plus le sol se réchauffe avec les conséquences que nous observons depuis déjà plusieurs années.
L’un des enjeux des années à venir consiste à éviter au maximum de produire du CO² et d’encourager les solutions aptes à réduire les émissions. Le fait majeur à intégrer dans son existence est que chacun de nous est partiellement responsable de la dégradation écologique globale et que chacun peut contribuer à redresser la situation.
Le tableau est sombre et certains experts vont jusqu’à estimer qu’il serait déjà trop tard. Des scientifiques anticipent en effet un réchauffement climatique qui s’élèverait jusqu’à 6°C d’ici la fin du siècle, ce qui engendrerait de véritables catastrophes naturelles. D’autres analyses estiment en revanche que la montée de la température ne dépassera pas 1,4°C si des actions d’envergure sont entreprises à temps – l’excès actuel se situe à 0,6° au niveau planétaire. Une telle divergence de scénarios laisse une large part pour les actions visant à freiner ou enrayer la pollution.
La dévitalisation des océans, la perte de fertilité des sols cultivables, l’ampleur de la déforestation, la surconsommation d’énergies fossiles telles que le pétrole ou le charbon sont des réalités à grande échelle qui ne pourront être résolus que par des décisions gouvernementales. Pourtant, il serait trompeur de croire que la sauvegarde de la planète ne dépend que de décisions politiques. En réalité, une part essentielle du gaspillage écologique provient des individus eux-mêmes.
En France, selon les chiffres officiels, chaque ménage produit 7,8 tonnes de dioxyde de carbone (CO2) par an pour ses usages privés. Si l’on ajoute à ces chiffres, les émissions indirectes (fabrication et transport des produits et services destinés aux ménages), nous aboutissons à 8,6 tonnes de CO2 par an. Globalement, un foyer émet donc 16,4 tonnes de dioxyde de carbone (CO²) par an afin de répondre à ses besoins divers. Or, cette énergie est produite pour l’essentielle à partir d’éléments fossiles (pétrole, gaz, charbon), dont la combustion émet des gaz à effet de serre, ces fameux gaz responsables des dérèglements climatiques. Savez-vous ce que représente cette consommation énergétique des ménages par rapport à la consommation nationale : 47% ! En clair, chacun de nous participe sans le savoir de moitié au réchauffement climatique.
S’il fallait résumer la situation en un mot-clé, ce serait : gaspillage. Depuis la révolution industrielle, les populations se sont comportées comme si les ressources naturelles dont nous disposions sur cette planète étaient inépuisables, et que la Terre était capable d’encaisser toutes les dérives humaines. En réalité, depuis un peu plus d’un demi-siècle, les dégâts occasionnés au niveau écologique se sont accélérés et outrepassent largement la capacité de réparation et d’absorption de la biosphère (constituée par la Terre, les océans et l’atmosphère).
Dans ce livre, nous vous proposons une action à mettre en œuvre chaque jour. Les gestes proposés ici sont simples, non contraignants et à la portée de tous. Et pourtant, ils peuvent avoir un impact énorme. Parfois aussi, l’acte proposé ne peut être accompli le jour même et représente davantage une information visant à susciter un changement de comportement à long terme. L’idée qui sous-tend chacune des actions énoncées ici consiste d’une part à réduire le gaspillage énergétique, consommer de façon plus responsable, employer les énergies renouvelables et d’autre part, à améliorer les capacités d’absorption des gaz à effet de serre de notre planète – par exemple en plantant un arbre. Par de tels actes et aussi par des prises de conscience pouvant influer sur un comportement futur – il est possible d’avoir un impact écologique majeur.
Pour agir, il faut comprendre. Pour chaque action proposée, nous vous présentons donc les enjeux et les conséquences que peuvent avoir un geste simple, un réflexe salutaire, maintes fois répété. La bonne nouvelle, c’est que ce qui est bon pour l’écologie est invariablement, à plus ou moins long terme, une solution rationnelle qui profite aussi bien à l’économie des ménages comme à celle des gouvernements, et aussi à la qualité de vie de chacun.
Le livre Sauver la Terre permet ainsi à tout un chacun de contribuer à son niveau à la sauvegarde de cette si belle planète que nous aimons tant !
Ensemble, soulageons les plaies de cette planète endolorie.
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