Après Nos enfants nous accuseront, Severn, la voix de nos enfants, est le nouveau film documentaire de Jean Paul Jaud, qui au travers du regard d’une jeune femme enceinte de son premier enfant, aborde une question quasi universelle : celle de l’héritage que l’on laissera aux jeunes générations…
Comme d’habitude, les films qui font réfléchir et qui risquent de faire agir ne passent qu’au compte-gouttes et dans tellement peu de salles, qu’il faut y mettre bien de la bonne volonté !
Severn, la toute jeune fille de 12 ans en 1992 qui a ému le monde entier par son intervention à l’ONU pour la protection de la planète, en remet une couche en 2009, enceinte de son premier enfant.
Le film dure deux heures, un peu long à mon avis, car il fait de nombreuses « fausses sorties », du style chant polyphonique corse au soleil couchant, magnifique, on attend le générique de fin, et pouf, ça repart sur le Japon, et cela une fois, deux fois, trois fois… ce qui fait qu’au bout du compte l’attention se relâche, le film perd de son punch et c’est dommage. Trente minutes de moins et il y gagne en démonstration et en pugnacité.
Mais bien sûr, il faut aller le voir, comme celui de Colline Serreau : Solutions locales pour un désordre global, comme celui de Dominique Marchais : le temps des grâces. Il fait partie des prises de consciences nécessaires et suffisantes pour faire bouger les mentalités. Pour agiter le vent de liberté. Pour consommer mieux et moins. Pour faire bouger le monde et protéger la planète. Même si celle-ci n’en fera qu’à sa tête car la nature est souveraine.