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Le Spitzberg (Spitsbergen) : en route vers la terre boréale

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La croisière sur le Spitzberg est un voyage inoubliable. Destination le Spitzberg dans la terre boréale! Situé entre 74° et 81° de latitude nord, le Spitzberg est à peu près à mi-chemin entre le cap Nord et le pôle Nord. Cette terre arctique est recouverte de glace à 60%, le plus long front glaciaire atteignant 200km.

C’est la plus grande île de l’archipel du Svalbard dans l’océan Arctique. Elle a une surface de 37 673 km² et des dimensions de 280 km de long pour 40 à 225 km de large.
Et puis en plus, j’emporte avec moi le livre de Michel Desorbay « Spitzberg, Terre boréale, L’expédition française au Spitzberg, 1952, que j’ai en édition originale s’il vous plait ! et où Michel raconte leur lutte contre les éléments pendant deux mois pour inscrire à leur palmarès plusieurs ascensions parmi lesquels le point culminant de cette terre glacée. Rendons hommage à cette équipe de quatre alpinistes, Pierre Badin, Roger Duperron,  André Roux et Michel Desorbay qui ont atteint également l’extrême nord du Spitzberg au-delà du 80e parallèle de latitude nord. Je vais donc comparer, avec les cartes d’il y a presque 60 ans, les lieux d’hier et d’aujourd’hui.

Spitzberg – crédit photo : www.institut-polaire.fr

Une croisière sur le Spitzberg, un moment d’exception dans le cercle polaire


Partis le 11 juillet de Paris sous un orage du tonnerre, arrives toujours sous la pluie en Norvège a Narwick, nous filons en autocar prendre notre paquebot a Harstad. Petit tour en ville, prendre la température (11 degrés !) et voir l’ambiance. Dans l’épicerie/bureau de tabac/presse ca sent bon les saucisses chaudes que les jeunes du quartier viennent demander comme un carambar chez nous. Nous arpentons le ponton le long du port qui fait le tour de la petite baie en faisant du lèche-vitrines, sans risque pour la carte bleue, les magasins fermant entre 16 et 17 heures ! Un rayon de soleil joue le projecteur de cinéma en illuminant une belle maison de bois jaune puis la petite place ou un énorme morse en bronze montre ses défenses. Sur l’avancée une musique africaine avive la mélancolie de deux immigres affales sur un banc. Que font-ils dans ce bout du monde si froid ?

Nous larguons les amarres pour Tromso ou nous arrivons le lendemain matin sous un ciel gris et pluvieux. Long trajet pédestre avec l’amie Mu sur un chemin mouille pour nous assurer un pied marin les jours suivants. Mais pour Mu ca n’a pas marche… Visite du centre touristique Polaria avec film 180 degrés sur le Spitzberg pour nous mettre dans l’ambiance. Les fleurs au printemps, les nids et les œufs de tous les oiseaux, la banquise (eau de mer qui gèle a moins deux degrés), survol des glaciers comme dans les jeux vidéo, a toute allure du haut, a vous donner -déjà- le mal de mer que vous aurez pour atteindre ces terres lointaines. Belle expositions sur la nature et l’environnement pollue, même ici, rennes morts par Tchernobyl, pollution pétrolière… aquarium géant ou filent les phoques le long d’une banquise en ciment blanc, explication de la toundra et du permafrost qu’on nous prie de tester sur deux mètres carres pour sentir l’impression de marcher sur du caoutchouc mou.

Vers le Cap Nord et la traversée de la mer de Barent


Le passage du Cap Nord est annonce pour 23 h. Le commandant arrête le bateau au pied de la fameuse falaise du bout du monde européen et la conférencière comment pour les courageux masses sur les coursives (il fait froid !!)

Si l’an dernier du haut de la falaise je n’avais pu voir la mer a cause du brouillard, cette année de la mer, on distingue le globe plante au sommet et les installations touristiques. Les flashes des photographes du sommet lancent quelques éclairs dans le ciel gris.
Même sans soleil, il fait grand jour, nous sommes au temps du soleil de minuit et nous continuons notre navigation pour traverser la mer de Barent. Quelques rennes le long des falaises ponctuent de blanc les roches moussues.
La traversée de la mer de Barent s’annonce houleuse jusqu’à ce jour, 14 juillet. Nous passons devant l’ile de l’Ours (Bjornoya) ou seuls sont assez fous pour s’y promener ou s’y installer quelques ornithologues et météorologues. Quelques petits orques commencent a nous accompagner.

Spitzberg en vue ; terre de glaciers et faune polaire


Arrivée prévue au Spitzberg demain midi…

Ce que j’imaginais être une fabuleuse vision d’icebergs dérivant et de banquise ou trottinent quelques oursons du printemps fut la vision d’un glacier, certes immense, mais d’une banalité de glacier, assez plat, s’arrêtant dans la mer, entoure de montagnes grises et beiges ou s’accrochent encore quelques névés. Pas le moindre petit glaçon qui pourrait flotter sur l’horizon, ah ! si, en voila deux petits, qui feraient joli dans un whisky !
Le temps est gris et froid (trois degrés) ce matin. Je dois souvent mettre mes mains au chaud entre les prises de vues. Un pale rayon arrive juste pour redonner le moral sur le front du glacier avec un beau reflet dore sur l’eau a trois degrés aussi.
Nous repartons pour un nouveau fjord, et voir une petite ville minière soviétique. Ici le sol est en multipropriété et chaque pays peut venir exploiter les mines (charbon essentiellement, mais bientôt pétrole).
Minuscule ville avec quelques immeubles a la russe, un hôpital. Les mineurs sont obliges de travailler couches dans les filons par des températures de moins quatre degrés. Ils vivent en communauté et sont nourris et loges, payes (s’ils s’en sortent vivants et s’ils rentrent en Russie un jour) lorsqu’ils reviendront au pays. Mais il parait que ceux qui vivent ici se trouvent encore mieux au Spitzberg qu’en Russie.
Un coup de grisou a fait une cinquantaine de morts et l’avion qui ramenait les enfants de vacances en Russie s’est écrasé sur la piste de l’aéroport de Longyearbyen ou nous étions hier. Ce qui fait qu’il y a maintenant un grand nombre de femmes seules. Aujourd’hui tout est gris, les maisons, la mine et la poussière de charbon. Quelle vie…
Les communications satellites étant rares (et chères !) je ne m’occupe pas de chercher les accents, je ferai ca a mon retour.
déjà heureuse d’avoir une petite connexion aujourd’hui !
Le Spitzberg est couvert à près de 60 % de glaciers.
Depuis 1973 la faune (ours blancs, plus de 3000 ! et oiseaux divers) est protégée de même que les paysages. 65 % sont des parcs nationaux et des réserves naturelles. Il y a maintenant plus d’ours polaires que d’habitants (2800 hab).
La banquise ou glace de mer, se forme et se défait tous les ans et avec les changements climatiques elle est amenée à disparaitre. Elle enserre le Spitzberg de novembre à mai en règle générale mais quand on lit le livre de M. Desorbay « Spitzberg, terre boréale » il raconte que le 6 juillet 1952 leur équipe n’a pu être débarquée à Longyearbyen (la capitale, avec aujourd’hui environ 2 140 habitants) bloquée par la banquise, ce qui semble impensable aujourd’hui.
bijoliane

1 commentaire pour “Le Spitzberg (Spitsbergen) : en route vers la terre boréale”

  1. Bonjour. Je souhaite partir en Norvège cet été, avec un petit budget (donc 12 à 13 jours maxi pour 2300 euros maxi tout compris, ce qui est apparemment très modeste pour ce pays où apparemment la vie est hyper chère).
    Mon rêve serait de faire la plus grande partie de ce voyage avec un trek au Spitzberg. D’après les infos, il serait donc plus sûr et moins onéreux de passer par une agence française. J’ai consulté plein de sites, et chaque agence refait les mêmes copié-collés avec les mêmes explications pour les mêmes parcours et aux mêmes dates. Maintenant, je sais qu’Allibert est réputé plus sérieux, mais chaque agence a peut-être ses lieux de prédilection.
    Si certains d’entre vous qui ont fait un trek dans cette région pouvaient m’éclairer. Suite à mes lectures, mes sujets d’inquiétude sont les suivant :
    – L’inconfort : toutes les agences proposent des nuits sous des tentes à 2, alors qu’habituellement, dans les treks, on loge 2 personnes dans des tentes à 3, ce qui laisse de l’espace.
    – Un job : euh oui, d’après ce que je lis, il est dit qu’il faut, comme à l’armée, participer aux taches communes, préparer la cuisine, faire la vaisselle, et monter la tente. Là, je dirais, autant je n’ai pas peur de marcher et de faire des km, autant j’ai envie d’oublier les contraintes de la vie quotidienne. De plus, je suis assez sportif, mais pas manuel du tout : chez moi, je ne fais ni la cuisine, ni la vaisselle, et je n’ai jamais été doué pour monter une tente. Pouvez-vous m’éclairer à ce sujet ?
    – Les ours : d’un côté, çà doit être sympa d’en croiser, mais paraît-il qu’il faut monter la garde à tour de rôle ; les camps ne sont pas entourés de barrières électriques ? Y-a-t-il des agressions ?
    – Dernier détail, sympa celui-ci : il paraît que le jour est continu, même au mois d’août ? Quelle est le meilleur mois pour partir (avec avantages et inconvénients) ? Juin ? Juillet ? Août ? Par rapport à ces journées continues, comme il n’y a pas de moment particulier pour dormir, les guides décident-ils d’organiser les plus grandes randos quand le temps est ensoleillé, quitte à dormir plus longtemps quand il pleut ?

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