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Tour du Montenegro à vélo au printemps

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Récit de voyage d’un  tour du Montenegro à vélo réalisé au printemps 2013. Une expérience mêlant ascensions et descentes impressionnantes, rencontres et visites…

SAMEDI 26 MAI 2013. Nous arrivons à l’aéroport de Dubrovnik avec 8 heures de retard sur l’horaire prévu. Nous nous installons pour la nuit sur les banquettes du hall de l’aéroport, il est 22h40, dehors un orage éclate. Nous nous apprêtons à partir pour un tour du Montenegro à vélo.

Premiers pas au Montenegro à vélo : de Dubrovnik jusqu’à Grahovo

DIMANCHE 26 MAI 2013

1ére ETAPE DUBROVNIK- GRAHOVO 94 km

bouches kotor7:30 Nous quittons l’aéroport, le ciel est couvert, l’air est frais, il nous faut trouver une cache pour y laisser nos sacs à vélo afin de les récupérer la semaine suivante. Un fourret derrière un local poubelle fera l’affaire. Nous prenons la route en direction du Monténégro.

Nous sommes à 7km de la frontière Croato-Monténégrine , sur une petite route longeant le littoral, la campagne est déserte, quelques vaches meuglent, la route est humide, beaucoup de cyprès dans les bois de végétations maritimes de pins, chênes et feuillus. On roule lentement, une belle maison en pierre avec des encadrements de fenêtres fait de pierres monolithiques attire notre attention.

montenegro a velo topographie cavtat grahovo9:30 Nous sommes en vue des côtes du Monténégro, la mer Adriatique est à notre droite, les versants de ses collines sur notre gauche justifient l’origine du nom. Nous faisons une photo souvenir sur la frontière.

Nous assistons à des premier spectacles de désolation, un bateau de plaisance d’une bonne dizaine de mètres de long brûle d’une fumée noire juste en dessous de nous, dans la baie de Herceg Novi. Les gens sont sur le bord de la route et les sirènes des pompiers se font entendre rapidement.

Surpris par un dos d’âne à l’entrée de Igalo, je négocie mal son franchissement et hop …une sacoche se décroche et je la traîne sur quelques mètres. Rien de grave. Nous nous arrêtons un peu plus loin pour réparer sous la tonnelle d’un restaurant fermé. Nous profitons pour faire un café et se protéger de la pluie torrentielle pendant un bonne demi heure.

Sur la plage de Igalo, les petites gargottes de restaurant et boutiques de souvenir sont alignés face à la mer un peu désaffectés et mal organisés mal entretenue , en arrière plan un hideux bâtiment vétuste et anachronique rappelle la politique de l’ancien régime.
Le soleil semble refaire son apparition , il est midi , la mer est calme et les fond de sable laisse apparaître une eau turquoise.

Plus loin on peux constater que la loi littorale si elle existe et bafouée . Les constructions sont édifiées directement sur la plage voire sur des terres pleins gagnés sur la mer , au détriment des petites maisons traditionnelles des pêcheurs.

La petite route littorale qui longe la mer entre HERCEG NOVI et BIJELA est une pure merveille , quasiment pas de voiture , la route est à quelques mètres de l’eau et bordée par une successions de petites maisons pittoresques dans laquelle parfois s’incruste des bâtiments plus cossus.
Puis des cargos rouillés portant des noms illisibles en caractères cyrilliques apparaissent rappelant que Bijéla est connu pour son activité de chantier naval de démantèlement.

Pour éviter les nombreux tunnels qui équipent la route qui relie DONJI MORINJ à GRAHOVO nous préférons pousser notre route jusqu’ à RISAN pour emprunter la petite route sinueuse qui quitte le rivage . Par une enfilade de lacets nous gagnons de l’altitude pour retrouver la route principale 2km avant GRKAVAC. De là haut s’ouvre une vue splendide sur la baie de KOTOR..

Nous faisons une halte dans une petite bourgade où seul l’existence d’un bar peut laisser croire à une présence humaine. Un poêle à bois au milieu de la pièce réchauffe l’ambiance de ce vieux bâtiment qui a certainement connu la guerre Austro-Hongroise . Le patron nous explique tant bien que mal qu’elle avait été incendiée par des tirs de mortier provenant des batteries postées sur les montagnes qui l’entourent .

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Arrivés à GRAHOVO , des enfants nous proposent d’installer notre tente dans leur pré, mais à l’arrivé du père portant le prénom de NEDJO , il leur est ordonné de transporter notre tente jusqu’au jardin de la maison , puis devant la pluie menaçante , le papa nous propose de nous installer sur le canapé , ce que nous ne pouvons refuser. En compagnie de sa femme DRAGANA , de ses garçons FILIPO et …et d’un ami de la famille nommé MARKO, maîtrisant correctement l’Anglais. Nous pouvons ainsi franchir la barrière de la langue .
21:41 DRAGANA met sur la table des assiettes garnies de jambon de fromage et de pain . L’ensemble de ces mets est fabriqué par ses soins. Nous passons une excellent soirée.

 

LUNDI 27 MAI 2013.
2 eme ETAPE GRAHOVO-GRAVNAK 95 km

9:16 Nous avons passer la nuit dans la maison de la famille, heureusement car il a plu toute la nuit et il a fait froid . Après un petit déjeuner de jambon cru et de fromage maison, DRAGANA nous a proposé d’aller visiter un monument commémoratif des victimes de la guerre de 1939-1945 . Une imposante sculpture de bronze domine la plaine , perchée au sommet d’une bute d’une vingtaine de mètres de hauteur. La sculpture symbolise le mécanisme de la guerre par un roue crantée broyant des soldats devancée par un chef marchant d’un pas ferme. Plus bas , un alignement de cube de béton sur lesquels sont indiqués les noms et identités des victimes . Vers 9h30 nous reprenons la route en direction de NICKSIC.

9:51 On quitte GRAHOVO par l’ancienne route , c’est une petite route de 2,50 de large environ , revêtue d’un vieil asphalte , fissuré, délavé. La végétation est basse , surmontée d’une forêt de chênes verts et de pins. Quelques prés alternent avec des pinèdes . C’est super agréable , des rayons de soleil traversent l’épaisse couche de nuages. C’est hyper paisible. Des roches calcaires affleurent du sol , nous traversons une zone karstique , phénomène géologique façonné par l’érosion qui permet à l ‘eau de pluie de s’infiltrer dans le sous sol et de dissoudre la roche créant ainsi des dépressions à fonds herbeux. Le relief s’en trouve désordonné avec une succession de crêtes et de vallées.

10:16 Nous accédons au col OSJECENICA à 990 m d’altitude , sur la gauche de la route un bûcheron et une jeune fille fendent des bûches de hêtre. Il utilise une fendeuse hydraulique .
En arrière plan sous la couche de nuages on aperçoit les cimes enneigées du massif du DURMITOR qui culminent à 2550 m d’altitude.

Plus loin, on prend une route secondaire sur la droite marquée par un obélisque à côte duquel flotte en haut d’un mât l’étendard du Monténégro , rouge bordé de Jaune frappé d’un aigle bicéphale qui nous permet d’abandonner la route principale .

10:41 Ce petit raccourci entre le col et la route de NICKSIC est un véritable ruban d’asphalte bordé de muret de pierres sèches , jalonné chaque mètre de bornes en pierres monolithiques garantissant la sécurité en bordure d’a pic.

12:52 Nous faisons une pause café au bord de la route , à un point de vue dominant le lac SLANSKO parsemé de petits îlots et de zones de marécages , au loin la ville de NICKSIC et le contrefort montagneux que nous gravirons dans l’après midi.

13:54 A l’approche de la ville , nous quittons la route pour accéder à une digue qui barre le lac SLANSKO , repère de pêcheurs, alignés sous une forêts de cane à pêche s’adonnant à leur passe temps favori. Puis nous longeons le canal par une petite route en pied de collines avant de reprendre une digue surélevée, sur le côté de la digue , en contre bas les pieds des arbres sont inondés par l’importante présence d’eau en cette saison.

lac slansko montenegro a velo

16:13 Nous quittons NICKSIC après avoir visiter la boutique de Marko rencontré la veille et pris un repas dans un petit restaurant où nous avons goutter une spécialité Monténégrine appelée ….Sur le bord de la route nous découvrons un panneaux indiquant la direction de …..CUDJE sur lequel figure un skieur ce qui veut dire que nous dirigeons vers les hauteur , il nous faut gravir 1000 m de dénivelé cet après midi et on annonce des températures froides en montagne.

Lors de ce tour du Montenegro à vélo, nous accédons à des grands plateaux herbeux , de grands pâturages, avec quelques chalets en construction et des maisons abandonnées, les plateaux sont immenses parsemés de grands affleurements de roche blanche et au loin sur notre droite se dégagent des sommets enneigés .Nous atteignons le point culminant de notre périple à 1500 m avant d’amorcer une longue descente humide dans la forêt sur 12 km pour aboutir au village SAVNIK. Il commence à faire nuit , il est prés de 19h30 , nous apercevons après 400 m de négatif avant le village de GRAVNAK, sur le contrefort d’un pré une grange donc la toiture semble en bon état. Nous décidons de quitter la route , traversons le pré pour dégager la porte d’accès du panneaux de bois qui l’encombre . Le sol est recouvert d’une épaisseur de foin frais et propre , les murs en pierre sont en bon état , un solivage bois au dessus de nos têtes est encombré de vieux meubles et de vieux objets poussiéreux . On en descend 2 chaises qui nous permettront d’améliorer notre confort .Ce sera notre campement pour la nuit , sec et accueillant. Bien à propos après une descente congelante.

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MARDI 28 MAI
3 eme ETAPE GRAVNAK – KORNADOBRILOVINA75 km

  Le matin nous reprenons la descente d’une belle route sinueuse , en lacet au travers de la forêt , le soleil est au rendez vous ; l’air est moins frais . On descend vers le fond de vallée de la rivière BUKOVICA ou se trouve le village de SAVNIK qui a la particularité d’ être le carrefour de 4 vallées. Nous y trouvons une station service ou nous profitons de regonfler nos pneus à une pression adaptée aux routes que nous utilisons. Patricia constatera la différence.
10:13 De las nous prenons un ancienne route à flan de vallée en direction de TUSINIA. La route domine un cours d’eau et recoupe une succession de canyon profond donc celui de Djilela. 11:48 Plus loin la chute d’eau de SKAKAVAC d’une cinquantaine de mètres de haut arrose l’enrobé de la route , puis le voile d’une cascade anime la paroi opposée.

13:47 Nous faisons halte à TUSINIA où nous rencontrons Philippe MARTIN , un canadien qui parcours l’Europe à vélo , un personnage de bande dessinée au look excentrique. Aventurier insouciant , courageux mais expérimenté nous inspectons son matériel avec étonnement. Le canard sonore sur le guidon achève notre stupéfaction. Nous passons avec lui un moment sympathique , il nous explique son parcours et son aventure . Nos directions étant opposées , nous échangeons des informations sur nos routes respectives.

15:23 Après une ascension de 600 m sur une quinzaine de kilomètres , nous arrivons en limite du parc national du DURMITOR Les sommets enneigés , les glaciers éternels sont merveilleux . La route monte lentement , déserte , isolée , quasiment pas de voiture, des étendues d’herbe à perte de vue sur lesquelles se perdent quelques lacs d’altitude. Un petit coin de paradis isolé du monde à la faveur de notre tour du Montenegro à vélo.

15:55 Le ruban d’asphalte se déroule sous nos roues, un pur bonheur , nous roulons poussés par le vent dans une légère pente , la vitesse grise nos sensations. Un épervier survole nos têtes et suit notre progressions , comme s’il n’avait jamais vu des randonneurs …merveilleux.

16:07 La route descend lentement au travers d’une forêt sapin, une odeur de résine se dégage des branches cassées par le poids des récentes neiges. Nous accédons à une grande plaine déboisée avec quelques maisons rustiques , simples, sobres avec des toiture de bois en forte pente . La bourgade dispersée laisse apparaître des remorques agrumiéres , des tracteurs preuves d’ une activité forestière. De vielles maisons de bois délavé se succèdent , probablement les plus anciennes du coin avant de laisser place à un bar et une épicerie ou nous faisons nos provisions pour la soirée.

16:21 Tu vas pas pisser ici , tu peux rouler un peu quand même, regarde y a des gens à la fenêtre….

17:31 Un grand pont enjambe la rivière TARA , à 46 km de MOJKOVAC , le pont est très haut , succession de grande arches prenant appuis sur de grande piles en béton. A son extrémité en rive nord , une grande paroi verticale plonge vers le fond du canyon environ 120 m plus bas .

19:33 On quitte la route à KORNADOBRILOVINA pour traverser un long pré égayé par une multitude de petites fleurs jaunes et installer le bivouac sous un bosquet de tilleuls dominant une profonde pente boisée plongeant sur la rivière TARA . Nous sommes isolé de la route par un monticule de bloc de rocher recouvert de végétation et de mousse , en face de nous des falaises de granite s’élèvent vers le ciel .GRAVNAK – KORNADOBRILOVINA

MERCREDI 29 MAI
4 eme ETAPE KORNADOBRILOVINA – KOLASIN

61 km Puis liaison en train jusqu’ à PODGORICA

8:06 Nous partons en direction de MOJKOVAK , il fait bon , le temps est sec. On est parti ce matin le ventre vide , juste après un petit café, plus de pain, plus de biscuit , on devrait retrouver la ville dans une vingtaine de kilomètres .

9:04 En contre bas de la route , une petite maison de pierre et quelques dépendances attirent notre attention. Devant une femme en noir ratisse une herbe fraîchement coupée. Nous décidons de descendre à sa rencontre pour lui demander de l’eau. Très rapidement la dame nous invite à visiter sa maison. Elle nous montre la fabrication du « fitou » , un plat traditionnel semblable à une tourte roulée contenant du fromage et du vert de poireau. Puis elle dresse une table pour le petit déjeuner avec fromage, jambon, pain et café « turc » puis yaourt maison.
Moment exceptionnel de convivialité.

tour du montenegro à vélo bivouac

9:51 La route abandonne le bord de la rivière du côté de BRISTRIKA pour rentrer dans un talweg bordée d’un forêt d’immenses cèdres, bouleaux , hêtres et aulnes dont certains atteignent 30 à 40 de haut et déboucher à l’altitude de 950 mètres sur un point de vue au dessus de la vallée de TARA. Le point de vue est splendide.

9:54 Le canyon de TARA constitue un axe routier majeur qui relie la Serbie au littoral du Monténégro et au sud de la Croatie.

11:39 Nous nous arrêtons à la gare de MOJKOVAK dans l’espoir de prendre un train vers le sud et ainsi récupérer la demi journée perdu à notre arrivée. Malheureusement le prochain train passera enfin de journée vers 18h30. Un train de convoyage de véhicule FIAT fabriqués en Serbie s’arrête en gare . Les voitures sont destinés au marché Français, Italien et Canadien. Après un petit repas , nous décidons de poursuivre notre route jusqu’à KOLASIN.

14:13 Une passerelle suspendue enjambe la TARA, Nous l’empruntons puis suivons une route à travers les champs pour couper la monotonie de la route principale.

A KOLASIN nous faisons étape dans un bar pour se détendre et recharger les batteries des appareils photo et GPS. Puis nous rejoignons la gare sur les hauteurs de la ville. A 18h05 un train entre en gare. Nous y montons encombré par nos vélos. A bord nous discutons avec des locaux du parcours touristique qu’emprunte le train , ils nous expliquent avec joie les intérêts de cette ligne qui traverse la viaduc ferroviaire le plus haut du monde et longe l’impétueuse MORACA dont les eaux turquoises offrent un contracte saisissant avec les roches grises des montagnes qui la bordent.

18:58 Nous quittons avec hâte PODGORICA pour trouver un lieu de campement dans les champs loin de la ville. Il a beaucoup plu et les chemins de campagne sont encombrés de trou d’eau . Nous franchissons un grillage avachi pour accéder à une zone herbeuse au milieu d’un ancien verger.
La fatigue aidant la soirée sera courte.

KORNADOBRILOVINA – KOLASIN

JEUDI 30 MAI

4 eme ETAPE PODGORICA – KOTOR 74 km

Nous quittons notre campement de bonne heure. Après quelques kilomètres, se sentant menacés par la pluie nous nous arrêtons sous tente d’une épicerie pour prendre notre petit déjeuner fait de jambon , tomate et café. Nous reprenons notre route après l’orage.

9:18 Nous avons sorti les imperméables et Kways, les sacs en plastique pour protéger les sacoches.
Mais une erreur de parcours , nous a conduit à DANILOVG RAD ce qui nous impose une boucle supplémentaire d’une vingtaine de kilomètres. Nous rectifions notre trajectoire en utilisant une petite route passant par CEVO.

10:00 A ZAGARAC , nous demandons de l’eau dans une ferme. 4 ou 5 cochons se chamaillent dans la cour alors que quelques poules picorent et tentent d’entrer dans la maison par la porte grande ouverte. Nous présentons nous bouteilles vides au maître de maison pour lui faire comprendre que nous avons besoin d’eau. Moins de 5mn plus tard nous sommes attablés , une assiette garnie et un verre de café à disposition. Je préfère goutter son vin de cerise dont il nous mime la recette accompagnée d’exclamation très explicite. Nous repartons 45 mn plus tard bluffés par la gentillesse de nos hôtes.

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14:27 Nous quittons CEVO après l’orage sous un ciel épuré. La petite route serpente dans les collines déboisées par un récent incendie , les chênes reprennent vie malgré leurs troncs squelettiques et noircis.

17:10 Nous rejoignons l’ embranchement montant vers le col de la route « serpentine » qui relie CETINJE à KOTOR. Elle zigzague sur les derniers hectomètres entre les rochers avant de basculer à 1000 m d’altitude vers les villages de ERAKOVICI et RAICEVICI ;

18:25 Nous amorçons la descente de la route « serpentine » en direction de KOTOR. Après la bifurcation menant au mausolée NJEGOSEV , un panorama exceptionnel sur la côte Adriatique et la baie de KOTOR s’ouvre devant nous. Un peu plus bas sur notre gauche , une immense grotte en forme de cathédrale taillée par l’érosion dans le rocher termine sa voute par une fenêtre vers le ciel d’où s’engouffre le ruissellement d’un torrent. L’eau s’écoule sur la roche jusqu’ à l’extérieur avant de se perdre dans un aqueduc sous la route .

20:12 Du bivouac , la vue est époustouflante. Sur la gauche la péninsule LUSTICA sépare l’Adriatique de la baie d’ HERCEG NOVI . En dessous de nous la mer s’effrange autour de l’ î’le SV MARKO, la montagne de TIVAT encerclée par la route du littoral couvre de son ombre les pistes de l’aéroport , un bateau quittant le mouillage trace dans la baie de KOTOR un axe d’écume blanche. Au fond un soleil rougi se couche entre le massif du DURMITOR et un épais matelas de nuages noirs.

VENDREDI 31 MAI 5 eme ETAPE KOTOR – DUBROVNIK 104 km

7:58
La nuit a été mouvementée , un terrible orage a éclaté au dessus de notre tente. Les éclairs, et le tonnerre nous ont réveillé à plusieurs reprises . Au matin , le ciel est nuageux et le soleil alterne avec quelques gouttes de pluie.
8:30 Nous quittons le bivouac pour descendre la route « serpentine » qui décompte 31 virages accrochés à la pente au dessus de la baie de KOTOR. En bas de la pente nous décidons pour accéder à la ville médiévale de contourner la presqu’île de TIVAT en passant par MRCEVAC où nous faisons des achats pour le petit déjeuner.
Sur un banc face à la mer sur les quais du petit port de TIVAT nous avalons pain, charcuterie et fromage qui ont constitué l’essentiel de notre alimentation durant la semaine.
A l’extrémité de la presqu’île , au niveau de l’embarcadère qui permet de regagner l’autre rive du détroit de LEPETANI la chaussée est très étroite et longe le quai où se trouve des petits ports privatifs. Nous continuons cette promenade au bord de l ‘eau pour découvrir au bout de quelques kilomètres après une enfilade de jolies maisons de pierre, nichée au fond de sa baie la ville de KOTOR dominée par la majesté de sa citadelle.

A notre gauche la célèbre église GOSPA OD SKRPJELA, sur son îlot artificiel face au village de PERAST blotti au bas d’un couloir d’éboulis.

L ‘après midi est consacré à la visite de KOTOR , après un repas dans un restaurant de la place centrale. Puis visite de la citadelle perchée à 260 m de hauteur , accessible par une interminable ascension de 1426 marches . La vue offerte de ses murs est splendide avec d’un côté les bouches de Kotor et de l’autre le massif du Lovcen.

17:30 Nous décidons de mettre un terme à notre voyage, pour cela il nous faut regagner l’aéroport de DUBROVNIK distant de 70 km environ . Il est 17h30 et la météo n’est pas encourageante. Deux options s ‘offrent à nous : Contourner la baie de KOTOR en passant par PERAST où utiliser le bac à LEPETANI pour traverser le détroit et gagner 1h30 environ de temps de parcours.
La deuxième option nous semble plus judicieux .
18:30 Nous embarquons donc sur le ferry où voitures particulières et bus touristiques se côtoient.
19:07 Nous longeons le bord de mer au niveau de BIJELA, à notre gauche les paquebots aperçus une semaine plus tôt ont été amputé d’au moins ¼ de leur longueur , le sifflements des postes de découpage se propagent jusqu’à nos oreilles….en arrière plan STIROVNIK domine du haut de ses 1748 m la baie de TIVAT.
20:30 Nous approchons de HERCEG NOVI par la route inverse qui une semaine plutôt nous menait vers la découverte. Le ciel noir et orageux au dessus des collines CROATE face à nous envisage rien de bien bon. Aussi nous décidons de nous arrêter et de nous préparer à affronter l’orage. A HERCEG NOVI, trempés nous nous arrêtons sous le porche de La Poste pour faire une pause en attendant que la pluie cesse.

montenegro a velo coucher de soleil bouches de kotorPuis nous repartons dans la nuit et sous la pluie , zig-zaguant entre les flaques, avec l’espoir de regagner rapidement la frontière. Nous atteignons le poste de contrôle après une longue « double voie » à forte inclinaison. Une grande voûte de tôle et des panneaux indicateurs nous invitent à présenter nos passeports au douanier éberlué par notre présence tardive, frontale sur le casque.

« 15 km » répond le douanier à ma question visant à connaître la distance restant à parcourir pour regagner l’aéroport de DUBROVNIK.
Quelques centaines de mètres plus loin , nous franchissons le poste CROATO-MONTENEGRIN sous un déluge de grêlons provoquant un vacarme infernal sur la toiture métallique.

Les quelques kilomètres restant relèvent de l ‘anecdote sauf qu’il fait nuit , il pleut , Patricia me suit à quelques dizaines de centimètres , nous roulons à 25 km par heure environ guidés par la bande blanche limitant le bord de la chaussée , elle reçoit en pleine face les projections de ma roue arrière sans broncher. Dans la pénombre et à la lueur de sa frontale dont la pile est à bout de souffle elle ne peux discerner les éventuels obstacles , et pourtant pas un mot , pas une plainte , comme si la difficulté était son bien être… Chapeau Patoune.
22:45 Nous franchissons les portes coulissantes du hall de l’aéroport. Nous nous installons sur les mêmes fauteuils qui 6 jours plutôt nous accueillaient pour une aventure inconnue.
Nous nous installons pour la nuit sur les banquettes du hall de l’aéroport, il est 22h40, dehors un orage éclate.

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Rencontres « Vélo Sacoches »

A BAOSICI:
Il est parti de la république TCHEQUE , a fait le tour de BALKAN en 2 mois et était sur la route du retour.
A DORJI MORINJ:
Il s’appelle BERNARD, il est Normand , il est parti d’Italie , via la Turquie , l’Albanie, il poursuivait sa route vers la Croatie , la Serbie, l’Autriche, la Suisse , puis la France pour rejoindre sa famille en Normandie.
A TUSIANA :
Nous avons croisé Philippe MARTIN, Canadien qui a rejoint l’ Angleterre en avion puis l’ Espagne en bateau pour prendre la route à vélo en février , traverser la France , la Suisse, l ‘Allemagne, l’Autriche, la Hongrie, la Serbie , le Monténégro. Il se dirigeait vers la Croatie et vers d’autres destinations qu’il ignorait lyui même..
A ZANIVJ: Elle était fraîche et pomponnée , athlétique et venait des Pays Bas , elle était partie de BOSNIE et comptait rallier Athènes. Depuis 8 jours sur la route , elle comptait voir le Mont Olympe en 6 jours.

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2 commentaires sur “Tour du Montenegro à vélo au printemps”

  1. bonjour,

    nous avons en 2013 eu l’occasion de demander l’hospitalité, le droit de planter la tente dans un pré.
    Ci dessous un extrait du récit que j’ai publié sur yourscrib.
    “Arrivés à GRAHOVO , des enfants nous proposent d’installer notre tente dans leur pré, mais à l’arrivé du père portant le prénom de NEDJO , il leur est ordonné de transporter notre tente jusqu’au jardin de la maison ,puis devant la pluie menaçante , le papa nous propose de nous installer sur le canapé , ce que nous ne pouvons refuser. En compagnie de sa femme DRAGANA , de ses garçons FILIPO et …et d’un ami de la famille nommé MARKO, maîtrisant correctement l’Anglais. Ce qui nous permit de franchir la barrière de la langue .
    21:41 DRAGANA met sur la table des assiettes garnies de jambon de fromage et de pain . L’ensemble de ces mets est fabriqué par ses soins. Nous passons une excellent soirée.”

  2. Bonjour,

    J’aimerais partir découvrir l’intérieur du Montenegro. ( A pied et en bus, tout en sachant que les villes ne m’intéressent pas.

    Les logements du style, hébergement à la ferme ou chez l’habitant sont-t’il fréquents?

    Y a t’il des publications pour ce genre de gites?

    Les gens sont-ils si peu avenants/souriants, ou poli, au point ne pas m’autoriser à dresser ma tente sur leur terrain?

    D’ores et déjà un grand merci pour vos réponses,
    Bien à vous

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