A cheval entre l’Europe et l’Asie, Istanbul est une ville exceptionnelle. Byzance, puis Constantinople, et enfin Istanbul, le passé historique de la ville est chargé comme en témoigne la très grande variété des monuments. Mégapole moderne et tentaculaire avec une agglomération proche d’atteindre les 20 millions d’habitants, en plein extension, capitale économique du pays, Istanbul a été la capitale du fameux et imposant empire ottoman, symbole fort que la révolution de 1923 a voulu réduire en déplaçant la capitale à Ankara.
Première impression sur Istanbul
Après y avoir vécu 6 ans entre 1989 et 1995, y être repassé quelques jours en 2000, le mariage d’un ami m’a à nouveau donné l’occasion de passer une semaine dans cette ville fabuleuse.
A cheval entre l’Europe et l’Asie, Istanbul est une ville exceptionnelle. Byzance, puis Constantinople, et enfin Istanbul, le passé historique de la ville est chargé comme en témoigne la très grande variété des monuments. Mégapole moderne et tentaculaire avec une agglomération proche d’atteindre les 20 millions d’habitants, en plein extension, capitale économique du pays, Istanbul a été la capitale du fameux et imposant empire ottoman, symbole fort que la révolution de 1923 a voulu réduire en déplaçant la capitale à Ankara.
Ce qui marque quand on y arrive, c’est le brouhaha incessant d’une ville qui ne dort jamais, à la circulation de plus en plus dense, à l’enchevêtrement des rues désordonnées. La pollution y était importante lorsque les réseaux de chauffage fonctionnait à la lignite, charbon de mauvaise qualité que déverse dans les rues d’énormes camion et que les kapici (littéralement hommes de la porte) cassent avec peine en petits blocs pour les entasser dans les caves. Depuis la généralisation du gaz, la ville est beaucoup moins noire, même si la pollution automobile s’aggrave chaque jour davantage.
Pourtant, très vite, le charme nous envahit ; cette ville est construite sur les deux rives du Bosphore où l’incessant passage des bateaux en tous genre, des gros pétroliers et super- cargos aux petites barques de pécheurs, procure un spectacle inoubliable. Ville fétiche de l’écrivain Pierre Loti, qui du haut des collines de la Corne d’Or cherchait l’inspiration.
Visiter Istanbul : Que voir à Istanbul?
Déjà, le quartier Sultanahmet le plus touristique, situé sur la rive sud de la Corne d’Or (du côté Européen donc) : la basilique Sainte-Sophie (10 YTL, soit un peu moins de 6€ l’entrée), que les ottomans ont affublé de quatre minarets peu après la prise de Constantinople, en 1453. Aujourd’hui le lieu est un beau musée où on admire une architecture intéressante et des fresques magnifiques. Juste en face, la mosquée bleue, la plus grande d’Istanbul, imposante avec ses six minarets ; l’entrée est gratuite, il faut s’y déchausser et adopter un tenue et un comportement correct car c’est toujours un lieu de culte (d’ailleurs la visite est fermée pendant les prières). Couverte de faïences, l’intérieur est très riche. Un peu plus loin, le palais Topkapi : palais des sultans où l’on découvre un charmant jardin intérieur, des pièces où sont exposées des objets de l’époque (impressionnante collection de bijoux et pierres précieuses, ustensiles de la vie courante…) et le harem qui est vraiment intéressant (10 YTL l’entrée pour le palais, somme qu’il faut doubler si l’on souhaite visiter le harem).
Dans ce même quartier, en redescendant vers la Corne d’Or, on flânera dans le Grand Bazar proposant un marché sympathique même si très touristique : tapis, bijoux, contrefaçon en tout genre et autres bibelots vous seront proposés, parfois avec insistance. En tout cas, négociez les prix, cela fait partie d’un rituel entre l’acheteur et le vendeur ; n’hésitez pas à vous asseoir et accepter le thé (çay) qui vous sera offert ; prenez le temps. Un peu plus bas, le bazar égyptien vous enivrera de ses parfums d’épices. Jolie mosquée Sulemaniye au bord de l’eau.
En remontant la Corne d’Or dont les rives ont été bien aménagée et desquelles ont disparu les fabriques de cuire et de textile, vous arriverez au café Pierre Loti, sur les hauteurs d’une colline, non loin d’un cimetière musulman où les pierre tombales s’enchevêtre dans un harmonieux désordre.
En revenant vers la ville, à Edirne Kapi, une petite merveille : Saint-Sauveur in Chora (Kariye Camii en turc) : une petite église couverte de fresques et mosaïques dans un état exceptionnel.
Le pont de Galata vous conduira vers la rive nord, centre historique de la ville, où se trouvent la plupart des consulats et des écoles. L’Istiklal Cadesi est une grande rue piétonne vous emmenant jusqu’à la place Taksim. Un petit tramway bondé la parcourt. Vous remarquerez le lycée Galatasaray où l’élite turque est formée, beaucoup de magasins à l’occidental, le consulat de France sur la gauche un peu avant Taksim. Presque en face, un restaurant dans une rue transversale, Hacibaba vous offre une cuisine turque typique et une terrasse bien agréable.
Le Bosphore est une passage obligé : je conseille le bateau zig-zag qui remonte le Bosphore jusqu’à la mer Noire en s’arrêtant alternativement sur les rive asiatique et européenne. La remontée sur le Bosphore vous fera découvrir d’imposants Yali (maisons en bois sur les rives), deux grands ponts suspendus, des forteresses qui contrôlaient le détroit. Compter 4 h pour l’aller-retour.
Une petite excursion fort sympathique est de prendre un bateau pour les Iles aux Princes (au départ de Kabatas, bateaux toutes les heures environ, 4 YTL = 2,3€ ). A une heure de traversée, vous découvrirez des petites iles avec de jolies maisons et des paysages magnifiques, loin de l’agitation de la ville. La plus grande des îles est Büyük Ada : on peut s’y promener à pied, en calèche ou louer des VTT. Au centre, une raide montée d’une demi-heure vous amènera sur un point de vue exceptionnel, petit restaurant très sympathique en plein air (délicieux mezze et brochettes de viande, prix très raisonnables, 2€ le mezze, 4e le plat de viande) et petite église orthodoxe
Surtout, ne manquer pas de vous mêler à la foule sur les quais, dans les ruelles et les marchés ; goutez aux palamuts (sorte de daurades il me semble) grillées sur le port, aux lamacuns (petites pizzas) et à tout ce que proposent la multitudes de petits vendeurs ambulants.
Istanbul en pratique
Transports à Istanbul
La ville est très sûre et les déplacement aisés. Les taxis sont beaucoup moins chers qu’en France mais restent tout de même beaucoup plus cher que les transports en commun qui se sont largement développés (compter 30YTL = 17 € pour relier l’aéroport Ataturk à Sultanahmet, contre moins de 2€ en métro + tramay).
Deux lignes de métros existent : l’une relie l’aéroport à Aksaray d’où vous pourrez prendre une correspondance vers Sultanahmet par tramway ; l’autre part de Taksim jusqu’à Levent et est en cours de prolongement vers Sariyer). Une ligne très pratique de tramway passe par Aksaray, Sultanahmet, Emminonu, Sirkeci, le pont de Galata jusqu’à Kabatas. De nombreux bus circulent (dont certains sont climatisés). Comptez environ 0,75€ le billet.
L’idéal est de loger à Sultanahmet. Le quartier, certes touristique, est néanmoins très agréable et vous serez au coeur des sites principaux. Une adresse que je recommande chaudement : Ahmet Efendi Evi un chambre d’hôte tenue par un couple adorable parlant français et anglais, très chaleureux et joliment décoré, à 5 minutes à pied de la mosquée bleue et de Saint Sophie. La chambre double est à 65€ petit déjeuner compris.
La vie à Istanbul reste abordable même si les prix ont fortement augmenté. Il n’est pas rare de payer 15€ un déjeuner moyen dans un restaurant moyen… Mais il existe encore plein de tout petits restaurants ou vendeurs ambulants permettant de restaurer pour quelques euros.
A Sultanahmet, la terrasse du Sultan Pub vaut vraiment le coup :elle est juste entre Saint Sophie et la Mosquée bleue et le soir cela devient magique et très romantique. La bière est deux fois plus chère qu’ailleurs, mais le cadre est exceptionnelle. On peut y diner : c’est très bon mais cher (150€ à deux, avec bouteille de vin à 40€).
Sortir de nuit à Istanbul
Pour terminer quelques plans sorties nocturnes :
– le long du Bosphore au niveau du premier pont (après Ortakoy), il y a toute une série de boites branchées en plein air juste au bord de l’eau, par exemple REINA. Le lieux est assez magique, en tout cas ça vaut le coup d’y aller une fois même si ça coût cher (30€ l’entrée avec une boisson, 15€ la boisson ensuite (même le misérable verre de coca…)). C’est l’un des endroits à la mode en ce moment, lieu de rencontre de la jeunesse (très) dorée d’Istanbul.
– plus populaire, entre Taksim et Beyoglu, à gauche de l’Istiklal en remontant vers Taksim, plein de bars dans les rues (en été) et des boites tout en haut des immeubles sur des terrasses.
Bon voyage !
♥♥♥ je pars m’y installer ds 1 mois……!ultra dynamique et ville géniale à vivre!