Quels sont les plus beaux châteaux de la Loire, les châteaux incontournables? Difficile de répondre à cette question et de faire un choix tant le Val de Loire regorge de châteaux d’exception. Des trésors architecturaux qui incarnent des siècles de gloire de la royauté française.
A partir du règne de Charles VII (1403-1461), le Val de Loire devient le coeur du royaume de France. Étendue sur pratiquement 300 kms, la région est un concentré de magnifiques châteaux, jardins, villes et villages historiques.
Château de Chambord ; la résidence de chasse de François Ier
Nous commençons notre périple en visitant tout d’abord le château de Chambord.
Au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis Novembre 2000, le Val de Loire est le plus vaste site inscrit en France.
Domaine national, d’une superficie de 5440 hectares, Chambord est entouré par un mur de clôture de
32 kilomètres de long.
Initié par François 1er, le chantier débute en 1519.
Influencé par l’architecture italienne de la Renaissance, François 1er en fait un château de 156 mètres de long, 56 mètres de haut et comportant 77 escaliers, 282 cheminées et 426 pièces.
Nous commençons la visite par un court passage à la salle
des carrosses située au rez de chaussée.
Le château a été conçu comme une forteresse médiévale avec
un donjon entouré de 4 tours, deux ailes et un mur d’enceinte.
Sa principale curiosité en est cet escalier à doubles révolutions. Particulièrement originale, sa conception pourrait être l’oeuvre de Léonard de Vinci venu en France dès 1516.
« Cet escalier est constitué de l’imbrication de deux escaliers en vis évoluant autour d’un noyau creux central ».
Les plafonds à caissons sont tous ornés des emblèmes de François 1er: salamandres et lettre « F ».
Escalier central qui permet de se voir d’une hélice à l’autre.
Desservant les trois étages du château…
l’escalier « supporte » la tour lanterne surmontée de la fleur de lys.
Les terrasses du château nous permettent d’admirer de plus
près les toitures, les cheminées,…toutes sculptées et recouvertes des symboles royaux.
Panorama sur le domaine de Chambord:
En face, l’aile royale que nous visiterons par la suite.
Le logis du roi François 1er.
La chambre avec tenture et lit de velours, le tout brodé d’or.
Superbe poêle en faïence datant de 1745.
Une vue sur le petit village de Chambord, toujours propriété de l’Etat.
La chapelle, dont la construction fut commencée par François
1er et qui n’a été terminée que sous le règne de Louis XIV.
Appartements de la reine.
Chambre du gouverneur.
Chambre de parade. (c’est dans cette pièce que Louis XIV
dort le plus souvent)
Le cabinet de travail, situé dans l’appartement de parade.
En 1685, Louis XIV dicte le texte de la révocation de l’Edit de Nantes.
Par ces quelques photos, nous avons un aperçu de l’intérieur de ce magnifique château.
Sans oublier les superbes collections de tapisseries anciennes, peintures…
Pourtant en 32 ans de règne, François 1er ne séjournera à Chambord que 72 jours!!!
Il ne verra pas l’achèvement du château, et c’est Henri II (son fils) et Louis XIV qui donneront à Chambord son aspect actuel.
Château de Cheverny ; très belle propriété privée
Construit entre 1624 et 1640, le château de Cheverny appartient à la même famille depuis plus de six siècles: la famille Hurault.
Ouvert au public depuis 1922, le château de Cheverny n’en demeure pas moins une propriété privée.
L’entrée au château de Cheverny se fait en passant devant les communs qui servent aujourd’hui à l’entretien et à l’administration du domaine.
A remarquer ce colombier du 11ème siècle, transformé en château d’eau servant à l’arrosage du jardin potager.
La façade sud est du château de Cheverny ornée de bustes d’empereurs romains.
Deux grands pavillons d’angle coiffés de dômes encadrent le corps central.
A droite en entrant, la salle à manger.
Mobilier en chêne massif, cheminée dorée à l’or fin et surmontée du buste du roi Henri IV, lustre hollandais…le décor est déjà planté!
L’escalier d’honneur ; un symbole dans le château de Cheverny
Les appartements privés.
La chambre de naissance permettait aux mères de présenter leur nouveau-nés.
La chambre des enfants avec les 1er modèles de chevaux en bois (époque Napoléon III).
La salle à manger familiale avec la vaisselle spécialement créée pour la famille.
La salle d’armes qui est la plus grande pièce du château.
Ici est présentée une superbe collection d’armes et armures des 15ème, 16ème et 17ème siècle, qui fait la fierté des propriétaires du château de Cheverny.
Chaise à porteur laquée fin 18ème siècle.
La malle recouverte de cuir a appartenu à Henri IV.
La tapisserie des Gobelins du 17ème siècle représente « l’enlèvement de la belle Hélène ».
La chambre du roi qui, comme son nom l’indique, était réservée au roi et aux hôtes de marque.
Le lit est recouvert de broderies persanes brodées au 16ème siècle.
Les murs sont recouverts par une collection unique de tapisseries réalisées vers 1640 par les Ateliers de Paris.
Le plafond, peint par Jean Monnier, représente l’histoire tirée de la Mythologie de Persée et Andromède.
Le grand salon du château de Cheverny est superbe.
Au dessus de la cheminée, le portrait de la Comtesse de Cheverny.
A droite, une harpe fin 18ème siècle en parfait état de marche.
Dans la galerie, cette table représentant de nombreuses sortes de marbre.
La bibliothèque comprenant 2000 livres avec des collections complètes.
Après ce court aperçu des nombreuses richesses que contient le château…
retour vers l’extérieur.
La façade nord du château de style Louis XIII.
Le jardin des apprentis s’étend entre le château et l’Orangerie.
Servant d’abri aux orangers l’hiver, l’Orangerie date du 18ème siècle.
De nombreux arbres et arbustes sont plantés sur ce domaine d’une centaine d’hectares.
A cet endroit, l’exposition « les secrets de Moulinsart »; tout cela pour rappeler que Hergé, le « père » de Tintin, s’est directement inspiré du château de Cheverny pour dessiner le château de
Moulinsart.
Haut lieu de chasse à courre, Cheverny compte aussi un chenil abritant une centaine de chiens français tricolores.
Nous terminons notre visite en faisant le tour du jardin potager.
Fleurs et légumes…tout un ensemble de couleurs…
En face de l’entrée du château, l’église de Cheverny datant du 12ème siècle.
Après la visite des châteaux de Chambord et de Cheverny, nous reprenons la route,…direction le château de Chenonceau.
Château de Chenonceau ; le château des Dames
Magnifique château construit à partir de 1513, le château de Chenonceau est le fruit de l’initiative de son acquéreur Thomas Bohier (intendant des Finances de François 1er).
Offert à Diane de Poitiers en 1547, puis « cédé » à le reine Catherine de Médicis en 1559, pour être finalement occupé par Louise de Lorraine (veuve de Henri III),…le château de Chenonceau
est parfois surnommé « le château des Dames ».
Après avoir passé la billetterie, nous commençons la visite du château de Chenonceau…
en passant à proximité du labyrinthe italien, planté de 2000 ifs sur environ 1 hectare.
Les Caryatides, qui ornaient la façade du château de Chenonceau, ont été déplacées et installées dans ce parc vers les années 1870.
Construit sur le Cher, après avoir rasé le château-fort et le moulin fortifié …
Thomas Boher et son épouse n’en gardent que le donjon: la Tour des Marques.
Le Cher.
Le jardin de Diane de Poitiers.
A l’entrée du jardin: la Chancellerie (maison du Régisseur)
Jardin composé de 8 triangles sur 12000 m², et qui a retrouvé en son centre son jet d’eau d’origine.
Vasques qui ornent les murs entourant le jardin.
En face, le jardin de Catherine de Médicis.
Après avoir franchi la salle des gardes, nous découvrons la chapelle.
La chambre de Diane de Poitiers dans le château de Chenonceau
Portrait de Catherine de Médicis posé sur cette cheminée façonnée par le sculpteur Jean Goujon.
Le cabinet vert, cabinet de travail de Catherine de Médicis, où se trouve une collection de peintures.
Ici: « étude de tête de femme » de Véronèse.
La galerie du château de Chenonceau
Longue de 60 mètres, éclairée de 18 fenêtres, elle fut inaugurée en 1577 lors de fêtes données par Catherine de Médicis.
Durant la 1ère guerre mondiale, cette galerie fut aménagée en hôpital.
Les cuisines de Chenonceau.
La boucherie avec ses crochets pour suspendre le gibier,…
et les billots pour dépecer ce même gibier.
Le garde-manger.
La cuisine…
La salle à manger et sa cheminée du XVIème siècle.
Le salon Louis XIV au château de Chenonceau
Le portrait du Roi peint par Rigaud.
A gauche, « l’Enfant Jésus et Saint Jean-Baptiste » de Rubens.
Sur la cheminée Renaissance, la Salamandre et l’Hermine évoquent le souvenir de François 1er et de la Reine Claude de France.
La chambre des cinq reines.
(les 2 filles et 3 belles-filles de Catherine de Médicis).
Murs tendus d’une suite de tapisserie des Flandres (XVIème siècle)
Le cabinet d’estampes.
Collection des dessins et gravures de Chenonceau qui s’étend de 1560 jusqu’aux aquarelles du XIXème siécle.
Chambre de Catherine de Médicis au château de Chenonceau
Outre le beau mobilier et cet ensemble de tapisseries des Flandres, cette peinture sur bois représentant « l’éducation de l’amour » par Le Corrège.
La chambre de Louise de Lorraine.
Après l’assassinat de son époux le Roi Henri III, Louise de Lorraine s’est retirée à Chenonceau, entourée de religieuses qui vivaient comme dans un couvent.
Pièce à l’atmosphère funèbre.
Retour vers l’extérieur…
et visite du jardin de Catherine de Médicis.
Vue superbe sur la façade ouest du château de Chenonceau.
Nous terminons notre visite par la ferme qui date du XVIème siècle.
Ouvrant sur le potager,…
le bâtiment abrite l’atelier floral.
Décoration florale du château oblige…
Superbe visite…après Chambord et Cheverny!
La suite? Azay le Rideau, Villandry…et quelques visites supplémentaires.
Château d’Azay-le-Rideau, un diamant sur l’Indre
Ce château fut édifié entre1518 et 1524 sur l’ancienne
forteresse du seigneur Ridel d’Azay.
Bâti sur une île au milieu de l’Indre, son concepteur est un riche financier: Gilles Berthelot.
L’entrée principale du château débouche sur le grand escalier qui est composé par trois étages de loggias.
Depuis le 1er étage, nous avons une vue le petit village d’Azay le Rideau.
Empruntant l’escalier,…
nous remarquons cette salamandre qui est l’emblème de François 1er.
Arrivée sous les combles et regard sur cette magnifique charpente, oeuvre des Compagnons.
Combles dits « à surcroît » dont la charpente, en chêne, est constituée par des chevrons de sections identiques et mesurant 11,80 mètres.
Ensuite, nous descendons au 1er étage pour visiter les espaces nobles du château.
Ici, l’imposante cheminée de la grande salle qui accueillait jadis bals et festins.
La chambre bleue qui fut occupée par Louis XIII en 1619.
La chambre possède un cabinet en poirier noirci avec des plaques d’ivoire gravées de scènes de la guerre de Trente ans.
Nous terminons la visite par le rez-de-chaussée qui fut aménagé en espaces de réception au XVIIIème siècle.
Le salon Biencourt (Nom du Marquis Charles de Biencourt qui racheta le château en 1791 pendant la Révolution française).
La salle de billard décorée de tapisseries de Beauvais du XVIIIème siècle.
La salle à manger.
Retour à l’extérieur et petit tour dans le parc du château.
Château décrit par Balzac comme « un diamant taillé à facettes, serti par l’Indre ».
Les allées extérieures, au tracé concentrique, permettent d’admirer les façades du château.
Après cette visite matinale, nous partons
découvrir le château de Villandry situé à environ une vingtaine de kilomètres.
Château de Villandry ; des jardins magnifiques
Terminé vers 1536, le château de Villandry est l’un des derniers édifices bâtis sur les bords de Loire à l’époque de la Renaissance.
Le château est acheté en 1906 par Joachim Carvallo et son épouse Anne Coleman qui entreprennent sa restauration.
L’aménagement intérieur est entièrement repensé avec la création de nouvelles pièces.
Le grand salon du XVIIIème siècle orné de tapisseries flamandes.
La cuisine Renaissance, seule pièce rustique du
château.
La salle à manger provençale avec sa fontaine intérieure.
Fontaine intérieure en marbre de Provence.
La chambre du Prince Jérôme (frère benjamin de Napoléon Bonaparte)
Les magnifiques jardins vus depuis l’intérieur du château.
La bibliothèque où sont regroupés les ouvrages de Joachim et Anne Carvallo.
La chambre du Potager qui bénéficie d’une vue panoramique sur…
le potager.
La chambre des Douves qui était celle d’Anne Coleman.
La galerie et son importante collection de peintures espagnoles des XVIème, XVIIème et XVIIIème siècles. (école de Goya et Zurbaran)
Le joyau du château: ce magnifique plafond hispano-mauresque du XIIIème siècle, provenant d’un palais de Tolède en Espagne.
Plafond en bois de cèdre décoré à la feuille d’or.
Après la restauration du château, Joachim Carvallo va restituer les jardins Renaissance; pour cela, il s’inspire d’un ouvrage décrivant l’organisation des jardins en France à la Renaissance
(oeuvre de J. Androuet du Cerceau).
Vue panoramique depuis le donjon.
Le jardin d’ornement avec ses carrés constituant les jardins d’amour.
L’amour tendre, passionné, volage et tragique…le tout symbolisé par ces haies de buis représentant des coeurs, des cornes, des lames de poignard…
Une partie du potager.
L’ensemble des buis représente un longueur cumulée de 52 kms.
Le jardin d’eau…
centré autour d’une grande pièce d’eau en forme de miroir Louis XV.
Le jardin d’eau est entouré d’un cloître de tilleuls.
Le jardin du soleil avec tout d’abord « la chambre des nuages » plantée d’arbustes et de vivaces…
et « la chambre du soleil » dans les tons oranges et jaunes.
En son centre, le bassin en forme d’étoile.
Le jardin des simples consacré aux herbes aromatiques, condimentaires et médicinales.
Enfin, le potager, composé de 9 carrés de taille identique.
Ces carrés sont plantés de légumes dont les couleurs alternent entre elles et qui donnent l’illusion d’un damier multicolore.
Dernier regard sur le château et son donjon.
Très différent des précédents châteaux que nous avons visité, Villandry se démarque surtout par ses magnifiques jardins.
Cela mérite vraiment le détour!!!
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