Tout le monde connaît Big Ben, Piccadilly Circus, Tower bridge, ou Buckingham palace. Mais Londres ne se limite pas à ces lieux incontournables, car Londres ne cesse de surprendre lorsqu’on prend le temps d’y flâner. Je vous emmène dans un Londres un tout petit peu excentré, et qui n’en reste pas moins exotique. D’ailleurs j’avais imaginé forger le mot « exocentrique » mais à ma grande surprise, ce mot existe déjà et surtout, je n’ai rien compris à sa définition !
London East End, un quartier très animé aux multiples marchés
Première étape : l’East End, très animé le week-end grâce à ses multiples marchés. Brick Lane est un des plus connus, les odeurs d’épices y sont particulièrement alléchantes mais on y trouve des délices de tous les pays, par exemple des empañadas chiliennes… et même des crêpes bretonnes ! Les plaques de certaines rues sont carrément doublées dans des alphabets d’outre-Indus…
Avez déjà vu un stand qui ne vend que des sacs de jute vides, et ayant contenu du café ? Moi, jamais. Mais j’ai vérifié, on peut vraiment en commander sur le web. Livraisons assurées, mais seulement au Royaume Uni… pour l’instant !
Tout près de Brick Lane, je suis tombé sur ce chef-d’œuvre conceptuel, dont l’intention de l’artiste ne pas m’a pas paru complètement évidente… et vous ?
Spitalfieds est le marché le plus ancien de Londres, il occupe le terrain d’un ancien hôpital comme son nom l’indique (Hospital Fields).
Spitalfieds, on y trouve de tout, nourriture, fringues, disques, … et bien sûr des cupcakes. So cute !
Dans la plus pure tradition anglo-saxonne, le « car boot sale » consiste en une vente directe dans le coffre de la voiture… pratique: à la fin de la journée on rabat le capot et on s’en va.
Mutations dans le London East End
L’East End est un quartier en pleine mutation. Naguère ouvrier, pauvre et décati, il devient relativement bobo et les jeunes argentés y retapent d’anciens logements. Il faut dire que se loger à Londres n’est pas une sinécure, les loyers y sont au moins deux fois plus élevés qu’à Paris. Mais il garde un côté populaire comme on peut le voir avec ses murs peints dont voici deux exemples, vus près de la gare de Shoreditch High Street.
Hampstead heath, le poumon du London East end
Changement de décor : après la foule, besoin d’un peu de calme ? Alors, un petit détour par le parc de Hampstead heath. On est tenté de tomber dans le cliché ici « poumon de verdure de la capitale »… mais il faut savoir que Londres compte une centaine de parcs et jardins. Celui-ci il offre une vue dégagée sur la capitale. Au contraire du jardin à la française, il est peu entretenu, de grandes étendues se laissent envahir par la végétation.
Pas très excentrique ce parc me direz-vous. Eh bien, il faut savoir que Hampstead heath possède une mare où baigneurs et canards font bon ménage ! Pas très fréquent…
d’autres photos du parc dans cet article : https://voyages.ideoz.fr/balade-a-hampstead-dans-le-nord-de-londres/
Les rues de Hampstead sont très prisées, il y règne une ambiance de village avec ses petites maisons douillettes.
Vingt minutes de marche à pied, et nous arrivons au cimetière de Highgate. Très connu pour héberger la dernière demeure de Karl Marx. Vous ne pouvez pas la manquer, elle est monumentale. Mais ce qui est le plus touchant, ce sont ces tombes envahies par la végétation.
Un saut de puce en bus, et nous voici à Camden, un autre marché populaire, noir de monde le week-end. Pour l’ambiance, ne manquez pas les boutiques installées dans les anciennes forges et écuries royales.
Un peu à l’Ouest de Camden, si vous venez traîner par-là, poussez donc la porte de ce vieux chalet suisse qui cache un pub comme seule Londres peut en offrir.
Balade sur le regent’s Canal
Camden est le départ d’une petite balade le long du canal du régent, sympa avec ses péniches au gabarit étroit !
Avez-vous déjà vu des gamins s’éclater en kayak au sein d’une des plus grandes villes de la planète ?
Sur le canal, un restaurant chinois flottant.
En suivant le Regent’s canal nous arrivons dans le parc du même nom. Les pédalos s’y égaient sous l’œil indiscret de la tour BBC.
Mayfair, London so chic
En continuant vers le sud, nous arrivons à Mayfair, quartier des plus huppés de Londres, niché entre Hyde Park et Soho et à deux pas de la très commerçante Oxford street. Les voitures de luxe et les hauts de forme n’y sont pas rares, mais on peut aussi y voir des vélos…
Park Lane est l’allée qui longe Hyde Park, on y trouve des vitrines remplies de voitures de luxe et des résidences du même acabit… Vous connaissez peut-être le terme de « Mews » qui désigne les petites allées de derrière. Mais saviez-vous que le mot dérive du français « mue » ? L’histoire dit qu’à l’origine les faucons utilisés pour la chasse y muaient.
Londres est probablement la seule ville au monde où trouver un restaurant qui fasse harmonieusement cohabiter grillades et réformes sociales.
Savamment organisée, à la fois rustique et sophistiquée, voici la vitrine de Purdey. Depuis 1814, ce célèbre armurier équipe l’aristocratie britannique en fusils de chasse.
Mayfair abrite plusieurs petits squares et jardins comme celui-ci, Grosvenor Square. Dans ce jardin, on peut voir une plaque gravée à la mémoire des victimes du 11 septembre. L’inscription dit à peu près ceci:
« Le temps passe trop lentement pour celui qui attend ; trop vite pour celui qui a peur ; il est trop long pour ceux qui souffrent ; trop court pour ceux qui se réjouissent ; mais pour ceux qui aiment, le temps n’existe pas… »
Dans cet autre parc, bien caché de la rue, une rangée de bancs. Il est de tradition dans les pays anglo-saxons d’offrir un banc. On en voit partout, avec une petite plaque et l’inscription choisie par le généreux bienfaiteur. J’ai beaucoup aimé celui-ci qui m’a fait rêver :
D’où venait Karel ? Et Pennink, qui était-il, ou bien, qui était-elle ? En voilà des prénoms exotiques. Que sont-ils devenus après avoir partagé leurs pauses-déjeuner pendant huit années sur ce banc, vivent-ils ensemble, ou bien se sont-ils séparés ? Ont-ils émigré quelque part, sont-ils revenus dans leur pays d’origine ? mystère…
Quelques petits trucs utiles sur le London East end
Pour aller à Londres depuis Paris le plus pratique reste l’Eurostar. Dès la gare du Nord, vous passez la douane, vous êtes déjà un peu en Angleterre. Pensez à réserver bien à l’avance pour obtenir un tarif acceptable, mais tout compte fait, le train vous emmène au centre de Londres, ce qui n’est pas le cas de l’avion, et le trajet Heathrow-centre n’est pas donné !
Les transports urbains à Londres sont assez coûteux. Les parisiens pestent contre la RATP, mais il faut savoir que notre ticket de métro est deux fois moins cher que celui de Londres. Un moyen pratique de se déplacer : l’Oyster Card, équivalent de notre passe Navigo mais plus souple, que l’on peut charger avec le montant de son choix, se révèle indispensable. On peut même l’acheter dans l’Eurostar. Attention : on ne peut pas payer dans le bus. Et ce serait bien dommage de pas prendre au moins une fois un « double decker », ces bus à deux étages qui changent vraiment la perspective si on arrive à dénicher une place en haut, tout à l’avant.
Encore un mot sur le transport : si vous enchaînez bus et métro, ou vice-versa, vous aurez à repayer.
Autour de Brick Lane, le dimanche, beaucoup de marchés, certains sont même en sous-sols ou dans d’improbables garages. Fringues vintage, vieux vinyles… Ne manquez pas le marché aux fleurs en plein air de Columbia road, à 20 minutes à pied au nord de Brick Lane. Ambiance bon enfant, beaucoup de monde.
Le cimetière de Highgate comprend une partie où on se balade librement, et une autre – de l’autre côté de la rue – où seuls des tours organisés sont disponibles. Mais les deux sections sont payantes. Ce qui est certes regrettable, mais les rend plus tranquilles, il y a relativement peu de monde. Dépliant disponible à l’entrée, pour vous indiquer les tombes des gens qui ont fait l’histoire de l’Angleterre.
Pour se restaurer on a l’embarras du choix, à prix modique sur les marchés de Brick Lane et de Camden. Les restaurants et les pubs sont très corrects et à des prix relativement abordables. Une petite adresse : le pub « bistronomique » Duke of Wellington dans Crawford Street, à Marylebone. Je vous recommande un de ses desserts qui sort de l’ordinaire : le « sticky toffee pudding », à la consistance et aux parfums surprenants, mais délicieux. Retrouvez d’autres bonnes adresses pour bien manger à Londres…
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