Un Voyage au Caire, plus qu’un voyage, plus qu’une expérience, un rêve de jeunesse que de partir à la découverte de cette ville orientale ponctuée de mille minarets…
Partir au Caire, rêve de jeunesse puisque j’ai, autrefois, caressé l’idée de devenir égyptologue. C’était un déplacement professionnel, hélas trop court et trop dense. Trop pour pouvoir prendre l’aise de découvrir ces pyramides qui me font frémir depuis plus de quarante ans. Ô ! pays d’un orient mamelouk où les minarets s’ornent d’un croissant, où ta citadelle argente un ciel bleu blanchi. Je reviendrai.
Voyage au Caire ; le rêve de l’Egypte éternelle…
J’ai juste eu l’aubaine de croiser le musée des antiquités, là où reposent les momies des grands anciens, là où le trésor de Toutankhamon brille de milles ors. Entassement pléthorique de vases canopes, d’urnes ouvragées, d’outils du quotidien, de stèles aux hiéroglyphes, de statues codifiées qui représentent les pharaons de tous les âges. Amarna et son Akhenaton renégat, Néfertiti, hiératique dans son caveau de verre…
Pas de photos dans le musée, et de si laides cartes postales, après la contemplation de trésors, que je n’ai aucune image du lieu, si ce n’est cette mare aux lotus, qui clapote à l’entrée du musée. Je reviendrai.
Le Caire, ville donnée entre 23 et 28 millions d’habitants, polluée, bruyante. Jamais le flot des voitures ne s’arrête, jamais le concert de klaxons ne se tait. Encombrements et surprises, comme cet enfant qui joue au cerf-volant sur le toit d’une auto, à l’orée de la vieille ville. Je reviendrai.
La vieille ville… Lumières et monuments. Je n’en ai vu que le refait, le propret, le joli, le soir d’une exposition où nous étions, nous les invités professionnels, conviés. Il paraît que le cimetière habité est à deux pas. Il paraît que la saleté s’entasse dans les ruelles cachées des axes touristiques. Il paraît… Je reviendrai.
Une exposition proposant une lecture des objets du quotidien égyptien, objets d’Orient revisités à l’œil contemporain. Ça s’appelle du « design ». Et mon œil de pro de l’objet s’agace parfois que tout doive être dessiné à nouveau pour un look si souvent banal. Et la créativité, l’innovation, la folie… où se nichent-elles ? Je reviendrai.
Reprendre l’avion, et guetter dans le sable qui très vite envahit tout ce que le Nil n’arrose pas, les silhouettes plusieurs fois millénaires du plateau de Guizèh. Raté. Je me sens obligée de revenir, visiter ce Caire bouillonnant, en prenant le temps.
Du foisonnement sur l’introduction d’une chanson de Om Kalthoum, l’Astre d’Orient.
bravo pour cet article passionnant qui me rappelle de bons souvenirs et comme vous j’espère y revenir un jour !
cordialement
philae