25 heures chrono Lyon, c’est l’événement très attendu sur le Rhône, à Lyon Confluence… puisqu’un nouveau pont sur le Rhône doit être mis en place…
La barge n’a pas pu partir car le niveau du Rhône avait baissé de 20 cm… La Compagnie Nationale du Rhône contactée d’urgence a donc mis les turbines à fond, fait du lâcher de barrage (en toute sécurité quand même) pour faire remonter la hauteur d’eau. En plus, une grue est tombée à l’eau.
Donc, j’arrive sur les lieux pour mon rendez-vous de 11 heures. En fait les rendez-vous 25 heures chrono Lyon, c’était juste fait pour réguler l’arrivée des gens par groupe de 300 et voir à peu près combien de personnes viendraient en s’inscrivant.
Rien n’a bougé : la culée rive gauche, la pile et la culée rive droite. |
Explications fort intéressantes données par un spécialiste à la foule attentive : il faut trois conditions pour que la barge avec le pont dessus puisse partir du port Edouard Herriot :que la vitesse du vent soit absolument inférieure à 42 km/h, que la vitesse du fleuve soit inférieure à 1 m/sec et que la hauteur d’eau ne change pas. Or, le Rhône est considéré par les mariniers comme le fleuve le plus capricieux et le plus puissant d’Europe ! Et il restait encore 2 cm d’eau manquante pour décoincer les passerelles au niveau de la barge (je vous passe les détails techniques) et du coup il a fallu modifier le centre de gravité du pont… 1200 tonnes à réajuster sur une barge… les ordinateurs ont donc chauffé toute l’après-midi en Belgique pour savoir si la barge allait rester suffisamment équilibrée pour pouvoir naviguer sans faire couler quelques millions d’euros au fond de l’eau. Feu vert accordé pour la navigation à 12 h ce lundi. Youpi donc et des centaines de curieux, Lyonnais mais aussi touristes venant de partout sont disséminés le long des berges, sur le pont Pasteur, sur le bout de la presqu’île, et l’attente commence… Chacun scrute, commente les passages des bateaux de la sécurité, des pompiers, on nous dit maintenant à 13 h, puis 13 h 30…. Je décide d’aller voir au port Edouard Herriot ce qu’il en est, on n’est jamais mieux informé que par soi-même. Et au bout d’une heure, l’homme sur la barge nous interpelle en faisant de grands signes en croisant les bras en X et en criant « c’est reporté » ! Et ben voilà, fallait le dire plus tôt… je rebrousse chemin à 14 h 30 en me disant que demain j’apporterai un gros sandwich et en disant gentiment aux photographes plantés devant leur trépied « ce n’est pas pour aujourd’hui » !
Et en rentrant à la maison, j’avais un mail sur mon ordinateur que je vous livre :
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